dimanche 30 juin 2013

LES ORIGINES SECRÈTES DU TAROT

"Toute opinion sur le Tarot est valable, car chacun puise ce qu’il est à même d’assimiler".
(Piek L. Anema)



Il existait déjà près 2 500 ouvrages sur le Tarot au 19ème siècle. C’est ce qui explique en partie pourquoi il existe plusieurs vues et théories différentes au sujet du tarot, de ses origines, de ses liens avec la mancie, la mythologie, la numérologie, l’astrologie, la théosophie ou l’alchimie mystique... etc...

Surveillez bien cette page...
Dans les jours qui vont suivre, un dernier article surprise y apparaîtra
Y sera fait le bref inventaire des théories au sujet des origines secrètes du Tarot

Notre voyage dans l'univers infini du Tarot ne fait que commencer...

N.B. : Le mois de juillet sera consacré à l'apprentissage de la "Lecture du Tarot"

vendredi 21 juin 2013

L’INVENTION DES TAROTS ET LES "INITIÉS"


Il est évident que les premiers tarots sont nés durant la Renaissance. Certainement s’inspiraient-ils d’idées encore plus anciennes mais, il est indéniable que l’imagerie des tarots est apparue en premier en Italie du Nord, et s’inspirait de l’iconographie gréco-romaine...

Mais encore... La Renaissance est marquée par d’innombrables innovations et découvertes, c’est l’ère des sciences, des arts, et du néo-platonicisme. L’Europe sort enfin du Moyen-âge! Leonard de Vinci, Michael-Ange, Dante, Pétrarque, Josquin des Prés, Orlando de Lassus, Monteverdi, Gutemberg !

Au XIVe siècle, les prémices de la Renaissance se produisirent surtout en Italie :

À Avignon, le pape Clément VI fait appel, pour décorer le "Palais des Papes", à une équipe de peintres dirigée par Matteo Giovanetti.


 "Palais des Papes", Avignon, France

Dans la cathédrale de Pise, une chaire est sculptée par Pisano dans un style qui n'est plus celui du Moyen Âge, mais qui reprend l'esthétique grecque de l'Antiquité.

Venise est depuis longtemps en contact avec l'Orient, par voie maritime ; c'est la première puissance maritime d'Europe,

Des foyers de Renaissance importants sont les zones en contact avec les autres civilisations, notamment la civilisation islamique/musulmane : Sicile, Espagne.

Ces zones de contact existent en réalité depuis plusieurs siècles : l'Andalousie (royaume de Séville) depuis l'an mille, la Sicile depuis le XIIe siècle (Palerme).

L'Italie commence ainsi à importer les sciences et techniques islamiques dans les domaines de l'algèbre, de l'astronomie, de la médecine, de l'alchimie, de la géographie, bien que l'essentiel de l'influence culturelle et philosophique ait été récupérée depuis la chute de l'Empire byzantin qui provoque l'afflux de savants byzantins dans la péninsule italienne.

Un grand nombre de "découvertes" faites pendant la Renaissance et jusqu'aux Lumières, proviennent en réalité du savoir transmis par les musulmans depuis la Grèce, l'Inde et Babylone.

Beaucoup de mots de la langue française attestent de cette influence : algèbre, algorithme ("Al-Khuwarizmi"), alchimie...

Les pays arabes possèdent en effet une avance très importante sur l'Europe dans ces domaines. Les échanges avec l'Extrême-Orient, déjà commencés avec la route de la soie, s'intensifient par voie de terre à la suite du voyage de Marco Polo. Les premiers jeux de cartes ramenés en Italie semblent avoir beaucoup d’apparentées avec les jeux de "taraqua" des Sarrasins et jeux Perses.


Un jeux fait d’une série de lames allongées, somptueusement enjolivées comportant d’illustrations "symboliques". Ces jeux arrivent en Europe dans l’effervescence de la Renaissance...

Il faut maintenant comprendre que les lettrés du Moyen Âge avaient conscience qu'ils vivaient sur un continent appelé Europe par les géographes, pour le distinguer de l'Asie et de l'Afrique. En revanche, la grande masse des habitants de l'Europe n'avaient jamais entendu ce terme : ils lisaient difficilement et "le clergé leur parlait comme à des chrétiens appartenant au continent choisi par la Divine providence pour être le foyer de la vraie foi". En somme, les Européens n'avaient pas pleinement conscience de leur identité culturelle.

La conscience de cette identité n'apparut qu'à la Renaissance. Selon l'historien anglais John Hale, ce fut à cette époque que le terme "Europe" (Europa : une divinité grecque), entra dans le langage courant et fut doté d'un cadre de référence solidement appuyé sur des cartes et d'un ensemble d'images affirmant son identité visuelle et culturelle.


Liberale da Verona, "L’Enlèvement d’Europe" (détail), 1445-1523, huile sur bois, Paris, Musée du Louvre

Retour donc à une "symbolique" basée sur d’antiques "cosmogonies!

On remarque que de grands penseurs à la base de l’ésotérisme occidental précédèrent l’invention des tarots et leur apparition en Italie... Mais la plupart de ces penseurs faisaient renaître les savoir de l’antiquité !

Il est fréquent de dire que durant la Renaissance, on s'intéressa de nouveau à l'Antiquité, ce qui accompagna le mouvement intellectuel de l'"humanisme".

En fait, l'Antiquité était loin d'être inconnue au Moyen Âge :

- Une partie de la culture antique était conservée dès le haut Moyen Âge grâce à Boèce, Isidore de Séville, Bède le Vénérable… ; 

- Platon était déjà connu à la cour de Charlemagne (même si celui-ci avait des difficultés à écrire), sous l'influence de plusieurs lettrés (Alcuin…) ;

- Des auteurs tels qu'Ovide, Virgile, Cicéron, (liste très incomplète)…étaient connus ;

L’essentiel des œuvres d'Aristote qui nous sont parvenues étaient déjà traduites au XIIe siècle.

Les textes qui ont été sauvés de l'Antiquité l'ont été par les copistes médiévaux dans les "scriptoria".

Selon Régine Pernoud, ce qui caractérise la Renaissance est plutôt l'imitation de l'Antiquité considérée comme ayant déjà atteint la perfection que sa redécouverte.

Ce qui est juste, c'est que cette culture était réservée à une élite composée essentiellement de clercs, dans les monastères, puis, à partir du XIIIe siècle, dans les écoles urbaines, c'est-à-dire les premières universités européennes (école scolastique).

On sortit progressivement de cette situation de monopole... Pétrarque et ses amis du grand nord, dès le XVIè siècle (Trecento) élargirent la gamme des auteurs antiques connus avec d'autres gammes :

- l'"humaniste" Flavio Biondo découvrit de nouvelles œuvres d'auteurs romains et entreprit des fouilles archéologiques dans le Forum romain (vers 1430) ;

- en 1453, Constantinople fut prise par les Turcs ottomans, qui brûlèrent la bibliothèque ;

La même année l'invention de l'imprimerie allait permettre d'amplifier le phénomène.

Par conséquent :

L'archéologie permit de redécouvrir l'art antique : sculpture, arts décoratifs...

La connaissance de la culture antique s'élargit à davantage d'auteurs antiques (latins et grecs) et se répandit d'abord en Italie, puis en Europe.

Cette culture imprégna un nouveau réseau d'"humanistes" (Érasme, Thomas More, Guillaume Budé…), qui constituèrent une nouvelle élite.

En fait, si le terme "humanités" existait déjà, le terme "humanisme" ne fut employé qu'à partir du XVIIIe siècle (selon Jean Delumeau).

Il semble que les initiateurs d’une nouvelle approche "ésotérique", basée sur les modèles des précédés alchimiques firent leur apparition au cours des Croisades, et parmi eux on comptait d’éminents érudits comme, entre autre :

- Roger Bacon (1214-1294)
- St-Thomas d’Aquin (1224)
- Raymond Lulle (1232-1315)
- Arnaud de Villeneuve (1238-1313)
- Maître Eckart (1260)

Après eux on remarque aussitôt l’apparition d’"Écoles de Mystères", d’"Écoles d’Initiés", la plupart dispensant des enseignements "hermétiques".

Diffusion de l'information par l'imprimerie



L'une des inventions qui eurent le plus d'impact sur les hommes de la Renaissance était le perfectionnement de l'imprimerie par les caractères mobiles en plomb et la presse à vis, par Gutenberg vers 1450.

La première édition imprimée de la Bible apparut en 1455. Les premiers textes imprimés concernaient assez souvent la religion et ceci pendant une cinquantaine d'années.

Avant l'invention de ces procédés, l'imprimerie ne permettait pas une productivité beaucoup plus élevée que la copie manuelle, par des clercs, qui étaient les seuls capables de maîtriser les techniques d'écritures : au XIe siècle et XIIe siècle, les manuscrits étaient retranscrits par des moines dans les "scriptoria".



C'était l'une des deux principales tâches des moines à l'époque ; ils les embellissaient par des enluminures. D'autre part, la langue employée dans les manuscrits était souvent le latin (la littérature en roman existait néanmoins et a donné son nom au genre littéraire).

Curieusement, plusieurs éléments qu’on retrouve dans les premiers tarots ne peuvent avoir pour origines que le savoir-faire de ces moines-transcripteurs... Seuls à connaitre les lettres, les chiffres et pouvoir concevoir une "parodie" des connaissances se référant aux religions et à des symboliques ésotériques tout à la fois...

Les universités disposaient d'un quasi-monopole dans l'éducation et la diffusion de l'information. Les puissantes universités de Bologne, de Paris, de Salamanque, d'Oxford et de Cambridge, étaient seules habilitées à diffuser le savoir, selon les méthodes éprouvées de la "scolastique".

Le droit et la théologie étaient les principales disciplines enseignées dans ces universités.

Le savoir était ainsi réservé aux clercs, qui disposaient de l'éducation nécessaire à la compréhension des textes.

L'imprimerie permit brusquement d'ouvrir l'accès à la connaissance à d'autres cercles. Il devint possible, par l'édition de livres à partir du milieu du XVe siècle, de mieux comprendre les faits.

Par exemple, l'"Imago Mundi", de Pierre d'Ailly, qui fut écrit en 1410 et imprimé en 1478. Il fut l'un des fondements de la connaissance géographique utilisée par Christophe Colomb et les navigateurs pendant les grandes découvertes. Les textes imprimés bouleversèrent la hiérarchie des valeurs. À l'université de Paris, par exemple, la faculté des arts devint au XVIe siècle la faculté la plus prestigieuse, devant celle de théologie. Les bibliothèques se développèrent. En France, les rois installèrent des bibliothèques dans leurs résidences.


"Imago Mundi", du Cardinal Pierre d'Ailly

Réforme protestante

Le mouvement de renouveau en Europe s'accompagne d'un enrichissement jugé excessif de l'Église, ce qui provoque l'indignation de certains chrétiens, qui veulent revenir aux sources de la Bible.

D'autre part, à cette époque, certains chefs de l'Église étaient jugés trop proches des autorités politiques.

Au XVe siècle, plusieurs réformateurs dont John Wyclif en Angleterre et Jan Hus en Bohême, tentent de réformer l'Église, mais se heurtent à l'intransigeance des clercs.

Jean Hus est condamné par l'Église, ce qui laissera une blessure durable en Europe centrale.

Le moine dominicain Savonarole défia l'Église à Florence. Il mourut sur le bûcher.

APPARITION DU TAROT...

La rumeur veut que le tarot apparaisse "ex nihilo" du côté de Rome et Florence en Italie du Nord, en 1375, sous le nom de Naïbi. Un document rapporte qu’il est ramené en 1377 dans la ville de Viterbe par un "sarrasin" du nom de Hayl.

Le tarot de Charles VI  (1392)
Le plus ancien tarot du monde...



La plus ancienne trace d'un jeu de tarot date de 1367, année où son usage fut prohibé dans le canton de Berne. Également mentionné à Florence en 1376 puis à Lille en 1382, l'usage du tarot n'était alors autorisé que les jours de fête. À cette époque, les cartes étaient appelées "Naibes " et le jeu "Triomphe".

Le plus ancien jeu à nous être parvenu à ce jour, donc, est celui dit de Charles VI.

Ce tarot princier aurait été commandé à un certain Jacquemin Gringonneur en 1392 pour distraire le roi de France Charles VI.

Provenant vraisemblablement d'Italie du Nord, 18 cartes sont encore conservées à la Bibliothèque Nationale. Elles sont de grande dimension (180 - 185 mm sur 90 - 95 mm). Chaque carte est dessinée à la main et enrichie d'une fine feuille d'or décorée au poinçon avec un motif de sarments fleuris à l'intérieur et un motif en ruban sur le bord.

Seize correspondent à des arcanes majeurs et une seule à un arcane mineur, ce qui prouve que les arcanes mineurs existaient dès l'origine des tarots.

Tarochi Cary-Yale-Visconti  (1441)


Tarot Pierpont-Morgan-Visconti de Milan (vers 1441-1452 ?)

Tarot des Visconti-Sforza  (1450)


Commandés à l'origine en 1450 par Francesco Sforza, Duc de Milan, à Bonifacio Bembo, les Tarots Visconti représentent un formidable exemple de l'art de la Renaissance. Depuis des temps immémoriaux, la signification et l'histoire de ces superbes figures revêtent un caractère mystérieux, incitant des générations de spécialistes à étudier les Tarots et le symbolisme médiéval. Il est pourtant extrêmement rare de voir s'associer les mondes de l'histoire de l'art et de la divination, si différents l'un de l'autre.

Chez l’artiste Albrecht Dürer peintre, graveur et mathématicien allemand, toute la science initiatique des tarots est assimilée et restituée dans son œuvre. On y remarque déjà de fortes correspondances entre les domaines de la mythologie, de la théosophie, et de l’alchimie mystique. Or, il semble que ce soit là des enseignements qui circulaient déjà chez les initiés. Une rumeur veut que de son temps, Dürer aurait dessiné un tarot (perdu – mais j’insiste, ce n’est là qu’une rumeur).

Il est erroné aussi de croire que les tarots ont à voir avec les ouvrages ésotériques d’Érasme (1466-1536), de Cornelius Agrippa (1486-1535) ou de Paracelse (1493-1541). L’iconographie des tarots, on le voit ici, existait avant que ne soit produits leurs ouvrages...

Par contre, il apparaît qu’à l’heure où les premiers tarots ont circulé, les idées nouvelles qui circulaient excitaient et incitaient les penseurs à revoir les préceptes et pouvoirs de l’église et de l’état...

Au XVIe siècle, de nouveaux réformateurs apparurent :

Luther, théologien et réformateur allemand, s'indigne des indulgences accordées par Rome et publie ses "95 thèses" (1517),

Calvin, réformateur français, installé à Genève, en Suisse

Ignace de Loyola, fondateur de la compagnie de Jésus,

Thomas More, qui ne peut éviter la séparation de l'église anglicane.

L'église catholique tient plusieurs conciles dont le concile de Bâle, le concile de Constance et le concile de Trente.

Il est évident que les nouveaux tarots dit "de Marseille" font leur apparition au milieu de cette effervescence d’idées, cette multiplication de débats, de réformes et de "renouveau".

Dès lors des personnalités remarquables marquent les pensées de leurs sceaux... Ont pense ici aux derniers théoriciens de la fin de la Renaissance, entre autre :

- Michel de Nostradamus (1503-1566)
- John Dee (1527-1608)
- Michael Maier (1569-1622)
- Jacob Böhme (1575)
- Robert Fludd (1574-1637)

On constate qu’ils s’attardent tout à coup surtout sur des questions concernant la "théurgie", et la "thaumaturgie". Nostradamus s’intéresse à la divination, à la numérologie, à l’astrologie, etc... Ensuite, John Dee est encore plus décidément versé dans la théurgie et l’occultisme d’inspiration kabbalistique... Suivront, plusieurs érudits en la matière, mais surtout, ils s’intéresseront plus particulièrement aux domaines "alchimiques" de ces "hautes-sciences".

Le processus d’une véritable "alchimie mystique" se dessine avec les ouvrages de Michael Maier qui renferment une infinité de "clés" ésotériques. À partir des ouvrages de Maier, on reconnait tout de suite une structure alchimique, un système à degrés, qui s’apparente aux enseignements hermétiques des tarots.

LE TAROT DE GEOFFROY CATELIN (Lyon 1557)
(article révélateur à venir... très prochainement...)



Tarot de Geoffroy Catelin (Lyon 1557)

ORIGINES ÉNIGMATIQUES DES TAROTS

Sans nul doute, le Tarot a été élaboré durant la renaissance, et fut aussitôt un instrument de propagande pour les artisans-confrères, desquels faisaient partie les imprimeurs-cartiers. À leur manière, ils proposèrent au gens de méditer sur les propositions de l’Église, comme sur les nouvelles idées des intellectuels de la Renaissance. Mais avant tous les tarots une agréable "réminiscence" des idées de l’antiquité mis en défaut par un satyre allégoriquement "chrétienne". Le tarot est indéniablement une invention "artisanale", dont l’enseignement initiatique provient d’écoles d’initiés, perpétuant une idéologie proche de celle des chevaliers des Croisades.

Le Tarot doit être considéré pour être le "guide des chevaliers et des pèlerins".

Le mystère des tarots est ici...

Allusions templières : "Croix de Malte" (endos des lames chez Viéville et Noblet), personnage comme les pages, chevaliers (cavaliers), items comme deniers, coupes, épées, etc...

Allusions aux Cathares : Papesse, tour hermétique

Allusions Mythologiques-Théosophiques : les "4 vertus cardinales" ("Justice", "Force", "Prudence", "Tempérance"), iconographie gréco-romaine, astrologie versus mythologie ("Étoile", "Lune", "Soleil"), etc...

Allusions Kabbalistiques : On remarque plus ou moins des correspondances avec les systèmes des kabbalistes, mais cette apparentée est sans doute due aux enseignements pythagoriciens (et hermétique), sur lequel le tarot a trouvé sa structure "initiatique", basée sur la numérologie.

Allusions à L'Égypte Ancienne : Aucune, sinon la lointaine origine des "divinités" gréco-romaines. Mais il n’y a pas de divinités représentées sur les véritables tarots. Seulement sur des tarots modernes absolument trompeurs. Anges, et sphinx de l’iconographie des tarots sont d’origines sumériennes (Chaldéennes), non pas égyptiennes!

Allusion Numérologique : Plus encore qu’une simple roue munie de lames chiffrées, le tarot illustre le chiffre parfait (le "3") composé des deux premiers chiffres, le "1" et le "2" né de la multiplication du "1". Le nombre "21", donc est encore une fois l’illustration du nombre parfait, se décomposant en 3 septénaires. Numérologiquement parlant, 21 = 2 + 1 = 3. Ce n’est pas par hasard si les chiffres romains figurent sur les tarots. Ils permettent une lecture "divinatoire" des lames, indépendamment des illustrations qui y sont associé. On pourrait se contenter seulement de chiffres romains sur des lames sans aucune illustration, si ce n’était de faire apparaitre une logique imparable absolument initiatique qui semble, cette fois, devenir "opératoire" aussitôt que l’on va dans le sens d’une "opération alchimique".

Allusions Alchimiques : correspondance des lames avec la symbolique "traditionnelles" des alchimistes, mercure, souffre, fer, argent, or, etc... Alchimie mystique, noces alchimiques de la Lune et du Soleil, etc...

mardi 18 juin 2013

LES DIMENSIONS "ALCHIMIQUE" ET "NUMÉROLOGIQUE" DU TAROT

(Avertissement : Cet article risque de vous surprendre outre-mesure. Et surtout, il renferme des passages "initiatiques", aux enseignements "hermétiques" d'une ampleur considérable. Faites preuve de "discernement", sinon laissez-vous seulement  tout naturellement "inspirer". Considérez le privilège qui vous est fait ici d'avoir accès à une part des enseignements se rapportant aux Hautes-Sciences théurgiques et alchimiques de la Renaissance).


LES DIMENSIONS "ALCHIMIQUE" ET "NUMÉROLOGIQUE" DU TAROT 

Nous arrivons à trouver assez facilement quelques développements alchimiques sur les 22 Arcanes Majeurs du Tarot. Rares toutefois sont les ouvrages qui s'attaquent à l'ensemble du jeu de tarot et ses 78 cartes. 

Il faut bien convenir qu'une telle approche nécessite une maîtrise parfaite de l'Art de la Tarologie ainsi qu'une connaissance absolue de l'ensemble du jeu. On peut cependant, sur la base de la connaissance des éléments et de la valeur des nombres, raisonner par analogie.

Au cours d'articles à venir nous explorerons l'univers particulier des arcanes mineurs, mais pour l'instant, penchons nous sur les 22 arcanes majeurs, et leur singulière apparentée avec le "processus alchimique" qui permet d'obtenir l'"or philosophal".

Les consignes récapitulatives du "Grand-Œuvre" sont présentées en 7 points...

La création s’est faite en 6 jours, le 7ème marquait le repos mérité suite à la réalisation de notre monde. Quoi qu’il en soit, le nombre 7 est bien celui qui marque la limite dans le monde de la réalisation matérielle, pour mémoire je vous rappelle que le nombre maximal de couches d’électrons autour d’un noyau est lui aussi de 7.

L’expression "alchimia" dérive de l’arabe "al-kimiya" dont on pense que l’origine provient de l’égyptien ancien "Kême", référence à la terre noire de la région qui y correspond.

L’alchimie nous parle de "7 phases" et de "21 opérations" nécessaires à l’élaboration et réalisation du "Grand Œuvre". Ce qui n’est pas surprenant, puisqu’elle s’inspire profondément des mécanismes du vivant et cherche à percer, comprendre, et reproduire l’œuvre du Créateur, mais encore cette science s’inspire-t-elle du savoir hermétique des initiés.

Ces étapes alchimiques sont les suivantes : D’après un livret de 7 feuillets intitulés "La voie resplendissante du soleil Hermétique ouverte par six arcanes" et dont l’auteur resté anonyme, semblait avoir la caution de la « Fraternité d’Héliopolis » dont Eugène Canceliet, entre autres, fit partie.

Au cours de cette étude, nous serons donc en permanence confrontés aux nombres 6 et 7. Les 6 étapes ouvrent, la 7ème conclut.

Les consignes récapitulatives d l’œuvre sont présentées en 7 points (fois 3) :

1. Prenez 3 fois la terre minérale. (minerai de fer et d’antimoine) 2. Faites 3 fois le feu secret. (ce n’est pas un feu matériel) 3. Séparez 3 fois l’esprit du corps.(le subtile de l’épais) 4. Conjoignez-les 3 fois. (les noces alchimiques) 5. Cuisez 3 fois. 6. Imbibez 3 fois. 7. Multipliez 3 fois.

Le vocabulaire alchimique est particulier, on y parle de dissolution, calcination, putréfaction, coagulation, sublimation, pulvérisation…et bien d’autres termes encore.

La pratique de l’Art spagyrique, (la réalisation du Magistère) s’est étendue sur plusieurs dizaines de siècles, ce qui inévitablement a permis à chacun de développer ses propres termes et allégories, le sang du lion vert, le corbeau, l’aigle, le phénix, le cygne, le dragon, le serpent, le couple royal...

La tradition la fait remonter à la plus haute antiquité puisque le dieu THOT en serait le père. (Thot et Hermès Trismégiste semblant être, d’ailleurs, une même et identique entité).

Pour avoir maintes fois utilisé les arcanes majeurs du Tarots, et au fil de mon propre cheminement, je n’ai pu m’empêcher de penser qu’il y avait là, dans ces représentations symboliques, quelque chose d’étrange, qui nous y ramenait trop souvent  à l’Alchimie, pour que ce ne soit qu’une pure et simple coïncidence...


Il faut savoir que le langage alchimique est souvent imagé, que derrière ces images se cachent des vérités codées en cascade par une symbolique de représentations graphiques, de caractère, le plus souvent, naïf, cependant, ce n’est pas une simple recette de cuisine où il suffirait de suivre pas à pas les explications pour aboutir à un résultat satisfaisant.

Alors, quoi de plus simplement génial, que de laisser un savoir, certes voilé, sur un jeu de cartes, au vu et au su de tout un chacun. Et qui de surcroît, s'avère être une piste pour celui qui cherche à comprendre... Condition sine qua non, il faut savoir regarder les lames dans tous leurs détails, les décortiquer, car il s’y cache plusieurs niveaux de lecture.

Chaque élément, chaque "symbolique" a une importance, rien n’a été représenté au hasard, d’autant que certaines anomalies sont évidentes, mais, précisément, vous interpellent afin de vous faire poser la bonne question… qui n’est en fait, qu’une indication supplémentaire, nous invitant à suivre une piste.

Je parle ici évidemment de « tarots » conformes à la tradition des tarots dits "de Marseille".

Pour ce qui est de l’aspect initiatique et alchimique des tarots, il est prescrit d’utiliser un tarot d’"initié". Les tarots qui contiennent le plus d’éléments initiatiques sont ceux qui ont été diffusés entre 1650 et 1760. Étant donné la faible disponibilité des tarots datant de cette époque, il est indiqué de choisir un Noblet (1650), un Dodal (1701), ou un Conver (1760), sinon un tarot rénové ou redessiné qui respecte la conformité des tarots de Marseille traditionnels. (La majorité des tarots qui respectent la conformité du Tarot de Marseille font l’affaire...).

Nota Bene : Il y a des tarots modernes qui se prétendent « alchimiques ». La plupart du temps les illustrations des lames sont complètement redessinés, l'iconographie travestie, leur langage symbolique modifié, à la recherche d'effets sensationnalistes,  le sens trafiqué des arcanes, de fait, fausse le vrai enseignement hermétique des tarots, (qui soit dit en passant n’ont pas besoin d’être modernisés). La majorité de ces jeux modernes sont à proscrire ici.

Je vous disais donc : 7 jours, 7 phases, 7 étapes, 7 planètes (connues à l’époque), 7 chakras...

Les Arcanes Majeurs du Tarot sont au nombre de 21 ("Le Fou" n’est pas numéroté)

Il y a : 3 fois 7 degrés 
Et il y a aussi : 7 fois 3 degrés

Alors nous pouvons comprendre ici que les chiffres 3 et 7 représentent l’ordre métaphysique, l’échelle mystique représentant les étapes de l’accomplissement du Grand Œuvre, se décomposent en 3 "septénaires" dans les Tarots.

Encore que le "7 fois 3" ne soit pas inintéressant non plus... Mais nous y reviendrons plus tard... Ici, il s’agit surtout de bien assimiler l’idée que le Tarot procède des chiffres 7 et donc 3 (ou vice et versa).

En attendant, si nous appliquons ce concept, nous nous rendons compte d’une chose fort curieuse, la réduction numérique est de 6, aussi bien verticalement, qu’horizontalement.


D’où l’exceptionnelle importance symbolique que l’on doit accorder au sceau de SALOMON, symbole de l’unité entre le microcosme et le macrocosme.

1 - 01 + 02 + 03 = 06 ► 6  
2 - 04 + 05 + 06 = 15 ► 6
3 - 07 + 08 + 09 = 24 ► 6
4 - 10 + 11 + 12 = 33 ► 6
5 - 13 + 14 + 15 = 42 ► 6
6 - 16 + 17 + 18 = 51 ► 6
7 - 19 + 20 + 21 = 60 ► 6

 (6 x 7 = 42 soit 6)

Indéniablement le Tarot est intimement lié à la science de la numérologie, à la science de l’alchimie mystique... Une fois combinés ensemble, il se dessine des oracles. Et on voit le tarot devenir aussitôt un outil de divination mais aussi et surtout un outil "initiatique", un guide pour le pèlerin sur la voie de son accomplissement personnel. Voilà en quoi consiste "l’alchimie mystique", c’est une autre manière de dire "La Voie des Initiés".

Quand on regarde les tarots, on remarque que la stricte chronologie de la réalisation du "Grand-Art" n’est pas tout-à fait respectée. (Le processus alchimique s’y trouve, mais pour un alchimiste de la renaissance, l’ordre des lames serait considérée comme erronée, ou comme étant une impasse créé délibérément afin de protéger les secrets. Surtout lorsque l’on connaît, le malin plaisir que prenaient les initiés à faire passer leurs messages en forme de "puzzle". Jamais les enseignements des initiés n’étaient délivrés totalement en clair. Ces impasses ne cherchent pas à tromper. Elles sont la signature des enseignements hermétiques.

C’est pourquoi les lames du tarot ne sont pas "fixes". À prime abord, les arcanes se montrent comme des guides supervisant des opérations alchimiques, rien de plus. La méthode est éducative, intentionnellement ludique et invite son utilisateur à s’initié aux "mystères"...

Remarquez ce FOU, mis à part, marginalisé, sur sa lame sans chiffre...
Il représente l’ignorant

Plus précisément, il nous représente tous, dans notre naïveté, notre crédulité
Il représente notre ignorance et notre insouciance...

LE FOU peut aisément représenter l’humanité entière !
L’arcane LE MONDE, quant à lui représente, "La Création"
Le premier pas de l’aspirant initié est de reconnaître son ignorance...

La première sagesse est de pouvoir reconnaître qu’on ne sait pratiquement rien et que tout est encore à découvrir.

LE FOU est un pèlerin qui marche au hasard, à la rencontre d’une destinée imprécise, il ne se souci pas des lendemains, il n’a pas d’attaches... Il se considère "un homme libre".

LE FOU symbolise "l’homme sauvage", l’homme à l’état naturel... Il a la tête dans les nuages, car il est rêveur, mais son élément est "la terre". Il est assurément "terrestre"

Si on songe au processus alchimique ; la première phase de l’œuvre, répond à l’injonction suivante : "PRENEZ LA TERRE MINERALE". Son nom est "VITRIOLUM", lequel doit se décomposer en VITRI-OLEUM, qui est à dissocier de ses deux constituantes, en :

1) Humide radical, le mercure : la femelle minérale.
2) Le chaud igné, le soufre : le mâle minéral.

La structure alchimique est évidente, elle est basée sur des lois d’harmonie, il suffit d’en percevoir la trame.

La première phase de l’"Oeuvre" correspond donc à "LA PAPESSE", symbole de la complémentarité des contraires, symbolisé chez les orientaux par le symbole du "Yin" et du "Yang".

Les étapes du "processus alchimique" sont les suivantes :

Les 21 arcanes majeurs du tarot s’accordent symboliquement aux 21 phases du Grand Œuvre alchimique.

I - Le Bateleur - l’extraction 
II - La Papesse - l’attraction 
III - L’Impératrice - La calcination 
IV - L’Empereur - la purification
V - Le Pape - la liquéfaction – la dissolution
VI - L’Amoureux - l’animation
VII - Le Chariot - la sublimation
VIII - La Justice - la décomposition
IX - L’Ermite - la putréfaction
X - La Roue de la Fortune - la régénération
XI - La Force - l’ablution
XII - Le Pendu - la végétation
XIII - La Mort - la floraison
XIV - La Tempérance - la fructification
XV - Le Diable - la préparation du ferment
XVI - La Maison Dieu - la fermentation
XVII - L’Étoile- la Libation (nourriture)
XVIII - La Lune - l’Exaltation 
XIX - Le Soleil - l’Imbibition 
XX - Le Jugement - la plus que perfection
XXI - Le Monde - la multiplication
Le Mat (ou le Fou) qui ne porte aucun numéro - La projection

On trouve les corrélations suivantes dans les ouvrages "Anthologie des Nombres Occultes" par Christiama Nimosus (aux Éditions Guy Trédaniel), et avec encore plus d’exactitude dans "Tarot et Alchimie Mystique", de Victor Marius (aux Éditions des Pèlerins) :

LE MAT EN TANT QUE « "MAT"IÈRE PREMIÈRE » :


À l’étonnement de plusieurs, je place toujours le MAT au début et à la fin de mes opérations. Je ne considère pas le MAT comme étant un arcane numéroté... Il se place donc au début et à la fin de la Roue du Tarot. 

Si pour certain l’Arcane du MAT signifie un personnage aux belles qualités, selon moi le MAT représente plutôt l’ignorance et l’insouciance... Il est l’individu désintéressé, désinvolte qui s’apprête à être appeler à l’initiation.

Le MAT peut donc être considéré comme la matière première, la matière à l’état brut, qui aux cours des étapes du processus alchimique, sera amenée à être complètement transformé, jusqu’à accomplir le dit "Grand Œuvre" ; apothéose de l’Art Alchimique.

Je place aussi le MAT à la fin du processus, mais non pas pour signifier qu’il est une dernière étape à adjoindre à l’ultime accomplissement... Je le place à la fine de la Roue, car après l’achèvement, le MAT représente la nouvelle liberté acquise...

LE MAT, pour l’Alchimiste est "le pèlerin égaré" qui chemine en observant le processus de la réalisation du Grand Œuvre en 21 opérations symbolisées par les 21 autres cartes du tarot.

Homme libre, ignorant, une fois transformé et accomplit, il repart, homme libre mais dorénavant en connaissance de cause...

Fulcanelli parle du MAT (Le Fou) dans son ouvrage : « Les Demeures Philosophales » dans la partie intitulée "L’Homme des Bois héraut mystique de Thiers", et je vous invite à découvrir son point de vue :

« ...Mercure apparaît sous l’aspect d’un fou de cour... il suffit de se rappeler que le mot français "Fou" (on disait jadis fol) vient du latin follis, soufflet à l’usage du feu, pour éveiller l’idée du souffleur, épithète méprisante donnée aux spagyristes médiévaux. » Le Fou met le Feu! Il peut être un de ces dangereux pyromanes!

Plus tard même, au XVIIe siècle, il n’est pas rare de rencontrer, dans les caricatures des émules de Jacques Callot, quelques grotesques exécutés avec l’esprit symbolique dont nous étudions les manifestations philosophales.

Nous conservons le souvenir de certains dessins représentant un bouffon assis, les jambes croisées en X, et dissimulant derrière son dos un volumineux soufflet.

On ne saurait donc se montrer surpris que les fous de cour, dont plusieurs sont restés célèbres, eussent une origine hermétique.

Leur costume bigarré, leur étrange accoutrement, ils portaient à la ceinture une vessie qu’ils qualifiaient de lanterne, une ceinture et un chapeau munis de grelots (afin de les entendre venir de loin), ridicules, ils inspiraient tout de même toutes sortes de crainte, à cause de leurs excentricités, de leur idées non-conformes... 

Si un Fou peut parfois dire des choses qui se rapprochent d’une certaine "vérité", c’est qu’il parle avec la raison des enfants, sinon c’est qu’il use de la bouffonnerie... 

Certains ésotéristes modernes le rattache, à tord, aux philosophes, aux initiés, car ils assurent qu’il sait dire impunément de hardies vérités. Mais cela ne fait pas de lui un "sage".

LE FOU n’est pas un initié, ni un sage, comme LE BATELEUR n’est certainement pas un Magicien!
LE FOU est un ignorant sans malice
LE BATELEUR est un fin-finaud capable de malice...

L’un et l’autre sont appeler à recevoir les enseignements des arcanes du tarot... Mais LE BATELEUR fait partie de la "grande famille", tandis que le Fou est un "étranger".

Certains tarologues modernes improvisés font une correspondance entre "Le Bateleur" et "Hermès", et donc "Mercure"... ce qui est le comble de la confusion!


Ici, mythologie, astrologie, symbolisme, numérologie, etc, se combinent en une seule entité...

Pour le véritable initié et l’alchimiste, le "mercure" est représenté par l’arcane LE MAT ; c’est : "la MATière première".

Comme le précise Fulcanelli, le mercure, est appelé "Le Fou du Grand Œuvre", à cause de son inconstance. Pour le théurge initié Victor Marius, l’arcane LE FOU du tarot symbolise effectivement "La matière première" (intitulée d’ailleurs "LE MAT"). Il explique que l’arcane est directement lié à celle de l’Ermite (9) et surtout à l’Arcane sans Nom (13)... Ici, l’initié, comprendra la prodigieuse cohérence de ces liens secrets...

Quelques occultistes placent LE FOU à la fin des 21 cartes du jeu, c’est-à-dire après LE MONDE, et à laquelle on attribue la plus haute valeur d’autres, la placent au début. Les adeptes de la kabbale placent LE FOU au 21ème rang et relègue LE MONDE au 22ème!

D’un point de vu "tarologique", tel ou tel ordre est sans conséquence puisque LE FOU est dépourvu de numéro, étant hors série.

Si LE FOU est placé n'importe où au sein de la Roue, le Tarot procure des enseignements "divinatoires",  et/ou "théurgiques"

Si LE FOU est placé au début de la Roue, le Tarot procure des enseignements essentiellement alchimiques, en rapport avec le processus alchimique de la sublimation de la matière impure en une matière noble.

Si LE FOU est placé à la fin de la Roue, disons que c'est un peu comme "jouer au fou" ! Parce que mettre LE FOU à la fin de la Rota c'est du même coup mettre LE FOU au début de la Roue ! C'est du pareil au même! LE FOU est la lame qui rattache les arcanes 1 et 21... LE FOU est le point de raccord entre le début et la fin de la Roue.

Quand on dispose notre tarot en rangées, par exemple en "vis-à-vis", il est indiqué de placer LE FOU à la fin de l'ordre des arcanes... Ainsi, LE FOU se doit de faire face au BATELEUR. Cela est indiqué pour l’apprentissage et l'étude des arcanes.

Il est vrai que le tarot est une représentation complète du processus alchimique du Grand Œuvre, contenant les 21 opérations ou phases par lesquelles passe le mercure philosophique avant d’atteindre la perfection finale de l’Élixir.

Mais en ce cas, c’est l’arcane 21 LE MONDE qui représente la "matière noble" et l’accomplissement du Grand-Œuvre, non pas le FOU! Si le Fou est présent à la fin du processus, c’est que le cycle est fini, l’or philosophale a été obtenu. LE FOU représente alors le retour à l’état naturel. Le point "0". Encore une fois,  au sens figuré, LE FOU représente : la nature "sauvage", "terrienne", "héréditaire" des humains...


C’est une grande erreur de la part des tarologues et ésotéristes modernes d’associer LE FOU à un sage, ou à un Alchimiste accompli! (Mais les occultistes, théosophistes modernes, et satanistes initiés aiment bien vous faire admettre des idées fausses, et vous induire en erreur ; leur but est justement de vous faire dire que LE FOU est un sage, que le BATELEUR est un magicien et que LE DIABLE est un maître ! - ils ont sans cesse chercher à travestir les enseignements du Tarot pour en faire leur instrument de propagande malsaine).


Il serait plus juste de dire que LE FOU est un "Pèlerin"... En ce sens on le placera au début de l’histoire... Mais le voilà tout à coup, par hasard, à la porte du Temple, derrière les deux colonnes qui soutiennent l'"empire" et qui invite à venir à la rencontre du monde, à la rencontre de la Création! 


Le Tarot est alors une invitation à pénétrer dans un nouveau monde, de se voir mis à l'épreuve, de se voir tout à coup déconcerté, mais toujours amener à cheminer dans le sens de notre épanouissement et de notre accomplissement.... Là est le secret du "processus alchimique mystique". Il s'agit d'épurer, nettoyer, sublimer et transformer la matière brute pour en faire un gemme resplendissant!

LA CURIEUSE RENCONTRE ENTRE LE FOU ET BATELEUR


LE FOU se présente devant le Temple du Tarot et rencontre en premier le Bateleur qui lui dit : « Comme toi jadis je voyageais, on m’appelait "LE BALADIN", ou "PAGAD", et un jour j’ai compris qu’il n’y a rien de pire au monde que de errer au hasard, ou sombrer dans la folie... rien de pire que d’être ignorant, que d’être sans "Savoirs"... et alors je suis devenu BATELEUR.  Au service des plus humbles comme des plus nobles personnages... Que puis-je faire pour vous, cher ami? »

LE BATELEUR est "l’incitateur". Il invite au "jeu". Il invite à une ouverture d’esprit, à une prise de conscience de nouvelles dimensions de l’existence...

LE BATELEUR  précise : « Je ne suis pas magicien, ni alchimiste... Je suis Bateleur, et bon joueur... Je suis celui qui brasse les dés et les cartes. Un amuseur, un comédien qui invite les gens à se distraire... »

« Moi, je cherche le secret de la Vie, et de l’univers », rétorque LE FOU, « je ne vois pas comment tu pourrais m’aider... »

« Vas voir plutôt la Papesse », lui répond aussitôt LE BATELEUR. « Elle invite les gens à entreprendre une transformation d’eux même, sans l’aide de personne d’autre qu’eux-mêmes, avec pour seul guide : le Tarot. »

« Qu’est que le Tarot », demande alors le FOU

« C’est la Voie des Pèlerins », répond LE BATELEUR

« Et où cela mène-t-il », se demande LE FOU

« Je n’en ai pas la moindre idée », répond LE BATELEUR, « mais, on rapporte que c’est "au bout du Monde"! »

« J’ai tout mon temps et j’aime marcher... C’est là que j’irai... », fit LE FOU

« Il faut d’abord l’accord de la Papesse », explique LE BATELEUR, « n’entre pas qui veut dans le Temple des Arcanes! Et il faut connaître "le mot de passe" ».

« Le mot de passe? », s’interroge aussitôt LE FOU

« Oui », fit LE BATELEUR, « c’est un mot qu’il faut connaitre si l’on veut entrer dans le Temple des Arcanes et avoir l’honneur de rencontrer LA PAPESSE... »

« Mais alors, dis le moi, je suis bien décider à cheminer jusqu’au bout du monde, puisqu’il le faut! », s'exclame  LE FOU

« Je suis ici, à la porte d’entrée du Temple des Arcanes, je te propose de te divertir un peu, et toi aussitôt tu me demandes mon secret et veux t’empresser de partir... Voudrais-tu par hasard me fausser compagnie? », s'indigne LE BATELEUR

« Non, mais c’est que je m’impatiente déjà de connaître les secret de ce Temple et de ses arcanes... », dit LE FOU pour justifier son empressement

« Ne t’emballe pas... Il y a en qui passe toute leur vie, seulement à chercher un moyen de connaître enfin ce fameux « mot de passe »... explique LE BATELEUR

« Et toi tu le connais, pourquoi ne pas leur dire? », lance LE FOU

« N’entre pas qui veut dans le jardin des roses... », explique LE BATELEUR

« Je ne comprend pas », s'interroge LE FOU

« Voilà... c’est ça le problème.... Les gens ne comprennent pas... », rétorque LE BATELEUR. « Regarde, c’est simple, c’est toujours la même histoire... Ici j’ai trois gobelets... Ici, j’ai un petit denier, c’est la pièce d’un « jeu de dame ». Sur une des faces de ce denier j’ai gravé le mot de passe... Je place le denier sous un des gobelets... Ensuite, je dis à mon hôte de rester bien attentif et de ne pas perdre de vue ce gobelet sous lequel se trouve le mot de passe... 

Je dispose les gobelets en ligne devant l’ami, et je les déplace, une fois, deux fois, trois fois ! Et je les re-dispose en ligne devant l’ami. Je m’assure qu’il n’a pas perdu le gobelet de vu... Ensuite, je lui propose de me dire sous lequel des gobelets se trouvent le mot de passe tant convoité... Et presque chaque fois c’est la même chose... Le denier n’est pas là. Le quidam a eu un moment d’inattention. Il est confus, déconcerté. Une fois de plus, il repart déçu... », explique LE BATELEUR au FOU déconcerté...

"Mais je vais te dire un secret... Un secret juste pour toi », poursuit de dire LE BATELEUR, « seuls les FOUS et les BATELEURS ont une chance de pouvoir un jour connaitre ce fameux mot de passe. Parce que seul les FOUS et les BATELEURS sont capables de dire le contraire de ce que tous les autres disent. 

Le FOU compte sur le hasard et l'imprévisibilité. LE BATELEUR compte sur l’habilité et le savoir-faire... »

LE FOU EST LA MATIÈRE PREMIÈRE
LE BATELEUR EST L'INCITATEUR
LE TEMPLE DU TAROT EST L'ATHANOR

L‘athanor également nommé "fourneau cosmique" désigne en alchimie le four utilisé pour procéder à la "digestion alchimique" jusqu'à l'élaboration du Grand-Oeuvre...

Fichier: Laboratoire alchimique - Project Gutenberg eBook # 14218.jpg

Or, puisque l’ouvrage s’exécute précisément par LE FOU (ou mercure) préparé, soumis à la volonté de l’opérateur (LE BATELEUR), il nous semble logique de nommer les artisans avant les phénomènes qui doivent naître de leur collaboration.»

1- Extraction = Énergies (Détermination)
2- Attraction = Influence (Osmose)
3- Calcination = Mouvement (Impulsion)
4- Purification = Stérilisation (Cristallisation)
5- Liquéfaction = Assimilation (Fusion et Amalgame)
6- Animation = Impulsion (Ardeur)
7- Distillation = Sublimation (Exaltation)
8- Décomposition = Exhalaison *
9- Putréfaction = Déchéance *
10- Régénération = Palingénésie *
11- Décantation = Ablution *
12- Végétation = Naturalisme *
13- Floraison = Éclosion *
14- Fructification = Épanouissement *
15- Préparation du ferment = Fixation (Fiançailles)
16- Fermentation = Effervescence (Élévation de l’Esprit)
17- Libation = Conjonction (Accouplement)
18- Exaltation = Enivrement (Clairvoyance)
19- Imbibition = Imprégnation (Illumination – Noces Alchimiques)
20- Plus que Perfection = (Transmutation)
21- Multiplication = Grand Œuvre (Couronnement)
22- Projection = Reconnaissance (Liberté)

(*) = le septénaire se rapportant aux 7 phases du processus alchimique mystique est d'ordre "hermétique". C'est pourquoi l'on doit s'assurer que certains détails ne soient pas révéler aux non-initiés. Certains éléments doivent être gardés secrets, jusqu'au moment où le processus est mis en oeuvre...

LE FOU est la MATière première, LE BATELEUR est l’artisan qui engage le processus. De ce fait, il est donc plus juste de penser que le Bateleur est un "apprentis alchimiste".

Maintenant, je vous invite à étudier de plus près les "2 Arcanes des Alchimistes" qui sont aussi associées directement à 2 des 4 Vertus Cardinales, mais cette fois interprétée du point de vue de l’"alchimie mystique des pèlerins", ce processus initiatique qui propose de voir le Tarot comme une Voie Initiatique, plutôt qu’un outil de divination...


Si LE BATELEUR représente bien l’apprenti alchimiste, l’aspirant initié, alors, les "2 Arcanes Clés des Alchimistes" sont :

LA JUSTICE : Peser, soupeser, sélectionner, séparer, raffiner et trancher !
et
LA TEMPÉRANCE : Incorporer, combiner, amalgamer, sustenter, alimenter, fructifier !

Ce n’est pas par hasard si ces deux personnages sont symbolisés avec des ailes d’anges...Les Arcanes de LA JUSTICE et de LA TEMPÉRANCE sont deux pierres d’angles de la structure du Tarot. Se sont les arcanes qui soutiennent le Temple!


LA JUSTICE dit : « On récolte toujours ce que l’on sème »
LA TEMPÉRANCE dit : « Toute réussite est question de dosage »

LA JUSTICE représente les lois immuables qui régissent l’univers

LA TEMPÉRANCE représente : la combinaison judicieuse des éléments qui compose le "Grand Œuvre". LA TEMPÉRANCE représente l’Alchimie en soi.

Arcane 8, LA JUSTICE ... début du 2ème septénaire... porte d’entrée dans le temple initiatique des "Alchimistes" où se succèdent les arcanes 8-9-10-11-12-13-14.

Arcane 14 LA TEMPÉRANCE, à la sortie du Temple des Alchimistes, cet arcane représente la "maîtrise des savoir-faire".


Ce septénaire débute avec l’arcane 8 et se termine par l’Arcane 14

Ce n’est pas par hasard non plus si je vous invite à méditer sur ces deux arcanes, alors que je suis en train de parler des origines des tarots. C’est en approfondissant la connaissance de la symbolique de ces deux lames (8 et 14) qu’on parvient enfin à comprendre les vraies origines des tarots et leurs liens avec des enseignements antiques, transposés dans un langage codé dit "alchimique".


Vous y êtes presque !

Et le FOU, qui au cours de ses périples a fait plusieurs fois le tour de la roue, vous le confirmera : les Secrets du Tarot sont intimement liés aux secrets des alchimistes et des initiés de la Renaissance... C'est aussi une aventure qui se déroule au plan "métaphysique".



Cet article, est dédié à la Prêtresse Majalis ; grande inspiratrice de ce blog

lundi 17 juin 2013

LA COSMOGONIE MÉTAPHYSIQUE DU TAROT

(Avertissement : article déconcertant et révélateur, pour initiés seulement)



AVANT-PROPOS

Cet article vise d'abord et avant tout à éclaircir l'univers du Tarot. Nous allons y aborder des sujets qui vous semblerons, à prime abord, assez singuliers, mais je propose justement ici de regarder les tarots sous une perspective peu commune. 

Ce que je propose, c'est de définir clairement 3 termes qui sont souvent employé dans les domaine de l'ésotérisme et qui peut être rattaché à l'histoire des tarots, ou leur "essence".

Les trois termes que nous allons tenté de définir plus clairement sont la "Cosmologie", la "Cosmogonie" et la "Métaphysique", qui sont trois domaines différents, mais qui parfois s'entrecoupent, se complètent ou s'opposent...

Alors voici....

LA "COSMOLOGIE"


La cosmologie est la branche de l'astrophysique qui étudie la structure, l'origine et l'évolution de l'Univers...

La cosmologie scientifique établie à un instant donné dépend de façon importante de ce que l'on connaît de l'univers. Avant le XIXe siècle, l'univers connu était essentiellement réduit au seul système solaire, et la cosmologie portait donc uniquement sur la formation de celui-ci. Ce n'est qu'à partir de la première moitié du XIXe siècle que la distance aux étoiles proches a pu être connue (à partir de 1838 grâce à Friedrich Wilhelm Bessel). L'étude de la répartition spatiale des étoiles au sein de notre galaxie a ensuite été effectuée jusqu'au début du XXe siècle. 

Nos ancêtres, donc, n’avait pas la même conception de l’univers que nous. Ils n’avaient pas la même idée du cosmos. Pour eux la présence des étoiles, la procession des constellations prenaient un tout autre sens... De plus, la procession des astres étaient intimement lié à leur idée sur le temps, la destinée, et l’ordre cosmique...

Les astres et les dieux étaient les plus souvent confondus en une seule et même entitée.

On pourrait s'étonner de ce que le terme « cosmologie » soit utilisé tout à la fois dans les domaines scientifiques et religieux...

Alfred North Whitehead est le penseur qui rend le mieux compte de la raison pour laquelle il en est ainsi, dans son ouvrage principal, Procès et réalité - Essai de cosmologie (1929) :

« Cosmologie » est, dans le vocabulaire de l’auteur, synonyme de "métaphysique". C’est l’objet de la philosophie spéculative, définie comme « la tentative pour former un système d’idées générales qui soit nécessaire, logique, cohérent, et en fonction duquel tous les éléments de notre expérience puissent être interprétés » (PR p45) comme un cas particulier du schème général. Chaque mot compte...

Chercher à rendre compte de la totalité des éléments de notre expérience suppose un système d’idées, aucune idée seule ne peut rendre compte de tout. Est adéquat un système d’idées qui ne laisse échapper aucun élément et rend compte de tous, qui a même texture que l’expérience (p46). 

Est cohérent un système dans lequel chaque idée tient compte de toutes les autres dans une relation de présupposition mutuelle ; aucune n’a de sens prise isolément. Ce système doit forcément partir du langage ordinaire, quotidien, qui est assez flou, contre-partie de sa polysémie.

Whitehead choisit soigneusement les mots qu’il emploie, et s’il recourt à des néologismes c’est pour extraire les mots de la gangue d’émotions et d’indications qu’ils emmènent inévitablement avec eux. 

La « cosmo-logie », ce n’est pas seulement l’objet de la science spéciale indiquée par ce nom, cette branche de l’astrologie qui étudie l’univers. C’est l’étude de l’ensemble des sciences en tant qu’elles sont chacune le lieu d’une expérience d’une région de l’univers, qui désigne seul la totalité de ce qui est.

Pour Aristote la métaphysique désignait simplement ce qui est au-delà de l'expérience. Pour Whitehead, ce qu'il y a au-delà de l'expérience, c'est d'autres expériences, mais aussi le langage. C'est pourquoi il convient de se méfier de ce dernier. 

Tout l'effort d'une métaphysique rationnelle consiste en une sorte d'examen de l'usage du langage, afin d'éviter qu'il se crée des "localisation fallacieuses du concret". 

Penser, comme Newton, que la matière n'est pas créatrice, qu'elle est un donné non évolutif, est un exemple de localisation fallacieuse du concret, en en entraînant d'autres, puisqu'il faut de ce cas supposer que le donné a été créé.

Penser que les sensations sont le pur donné de l'expérience est un autre exemple de localisation fallacieuse du concret, puisqu'en réalité les sensations sont le fruit des organes, de notre histoire etc. et que l'on ne peut s'en assurer qu'au travers d'un examen rigoureux.

Les sciences spéciales, par leur ignorance mutuelle des travaux des autres, leur naïveté à l'égard des spécialités différentes de la leur, ne cessent de créer de telles localisations fallacieuses du concret. Whitehead était extrêmement préoccupé par cette parcellisation du travail scientifique, qui ne génère plus de savants, mais des professionnels d'un domaine étroit de l'expérience.

L’auteur estime procéder à l’inverse de tous les autres concepteurs de systèmes métaphysiques. Pour lui les principes premiers de la métaphysique ne sont pas la base qui permet d’élaborer le système mais le but de la discussion. Ils ne sont jamais formulables de manière complète, leur connaissance est asymptotique. Toute élaboration de système de ce genre est une "aventure d’idées". Ce sont des idées qui sont mises à l’essai...

De tels principes sont pourtant incontournables, car eux seuls permettent de vérifier la rigueur des concepts utilisés dans les différentes sciences.

L’autarcie des sciences spéciales positives (biologie, physique etc.), au nom de laquelle la métaphysique est généralement rejetée, crée un ensemble de vides entre les disciplines qui rend impossible la critique des concepts qui sont malgré tout utilisés et définis, différemment, par chacune de ces sciences.

Les travers de la spécialisation sont constamment critiqués par Whitehead, pour toutes sortes de raisons... L’une d’entre elles est que le monopole exclusif des sciences spéciales sur les concepts génère une polysémie que personne ne contrôle. Ainsi un « champ » recevra-t-il une définition en physique qui sera fort différente de celle qu’il reçoit en agronomie, sans qu’il n’y ait jamais de discussion critique sur la pertinence du terme, sur sa capacité à indiquer l’expérience sans tromper.

Whitehead se méfie beaucoup des abstractions, d’une certaine manière sa philosophie tout entière est tendue vers cet unique objectif d’éviter les « abstractions mal placées » ou « localisation fallacieuse du concret », qui nous conduisent dans des impasses et génèrent cette métaphysique comme champ de bataille que Kant avait bien raison de dénoncer.

Whitehead cherche au contraire à se tenir au plus près de l’expérience. Il entend faire preuve d’audace spéculative et d’humilité devant les faits.

« C’est dans leur traitement des "faits têtus" que les théories de la philosophie modernes sont les plus faibles » (PR : 226). 

Même s'il cherche à tenir compte de toutes les sciences, Whitehead s'inspire en particulier d'Einstein et de la physique des quantas.

Se tenir au plus près de l’expérience, c’est rejeter la différence entre les "qualités primaires" (ce que la science mathématique met en évidence) et les "qualités secondes" (ce que nous appréhendons dans l’expérience).

C’est un point crucial de la philosophie de Whitehead, qui rejoint le souci romantique : n’omettre aucune expérience, rendre compte de toutes.

C’est dans la manière de rendre compte de la perception que résident les difficultés de la métaphysique moderne (PR : 208). 

Le souci sous-jacent est aussi de nature démocratique, nous le verrons plus loin : aucune expérience ne doit être écartée par la seule raison de l’autorité. L’expérience ne s’explique que par l’expérience. 

« L’élucidation de l’expérience immédiate est l’unique justification d’une pensée ; et le point de départ de la pensée, c’est l’examen analytique des composants de cette expérience » (P&R p46). 

Cela le conduit à critiquer les théories de la perception héritées, qu’elles soient sensualistes ou subjectivistes. Aux sensualistes, il reproche de s’en tenir au "présent immédiat", ne voyant pas que les "données" de l’expérience ne sont jamais "claires et distinctes" et demandent toujours des investigations pour être précisées. 

Ainsi l’examen de l’œil permet-il de comprendre que nous ne percevons que certaines longueurs d’ondes, et l’usage d’instrument permet-il de rendre perceptible ce qui ne l’était pas par les seuls sens.

Le subjectivisme qu’il prête à Kant ne tient pas non plus, pas plus que la seule logique, car rien, dans l’expérience, ne permet d’attribuer l’organisation des choses au seul entendement. 

Cela ne revient pas non plus à dire qu’il n’y à rien à tirer des sens ou de la logique, au contraire ; mais le domaine de validité des enseignements provenant de ces expériences doit être établi de telle manière à ne pas outrepasser leurs droits. La vraie méthode est semblable au vol d’un avion, elle ne cesse d’aller et de revenir de l’expérience à la "rationalisation imaginative" (PR : 48). 

La tâche de la philosophie, c’est aussi de recouvrer la totalité rejetée dans l’ombre par la sélection à laquelle procède sans cesse la conscience, et plus généralement les perceptions (PR : 64).

Pour Whitehead l'univers est créativité. Dieu et le divin est l’aboutissement de la créativité, le fondement de l’ordre et l’aiguillon du nouveau. Il n’est pas ce qui se tenait déjà avant la création du monde, dans le passé, mais ce qui se tient avec toute création, qui ne cesse jamais (PR : 167). 

Il y a lieu de parler de "Dieu" car cette créativité est inexpliquée et inexplicable, elle est le fondement ultime du réel. 

C'est Platon dans le "Timée" qui met la créativité au fondement du processus cosmologique. 

Si la matière n'était pas création, comme chez Newton, il faudrait supposer un créateur initial. Ce n'est pas nécessaire chez Whitehead, et cela parce que cet auteur considère qu'un tel Dieu créateur est inaccessible à l'expérience et constitue donc le type même de la "localisation fallacieuse du concret". 

On aura compris que la cosmologie de Whitehead reste de part en part kantienne, au sens où Kant a voulu rester dans les limites de l'expérience.

La différence est que Whitehead propose une tout autre théorie de la perception, s'appuyant beaucoup moins sur des catégories "a priori", qu'il juge trop subjectives, et beaucoup plus sur le résultat des sciences spéciales, en tant qu'elles sont chacune une expérience du réel.

Sans le savoir Whitehead a retrouvé précisément l’enseignement "métaphysique" et "cosmologique" du Tarot

Science et religion ont donc même objet, ce qui explique qu'il y ait des cosmologies "religieuses" et d'autres "scientifiques". La différence entre les deux doit se juger de manière pragmatique, d'après l'expérience.

"Religion" ne doit pas être pris au sens naïf, comme un ensemble de croyances sans fondement scientifique. De telles définitions ne pourraient venir que de non-spécialistes des religions.

Les théoriciens de la religion sont Durkheim, Mauss, Bourdieu, Baechler, Gauchet, Moscovici, Sartre etc. On peut, a minima, définir le religieux comme l'expérience du sacré, et le sacré comme ce qui, dans une société, est important. 

L'importance est ce qui fait tenir une société ensemble. C'est au cours de cérémonies que ce qui est important est réaffirmé, étant toujours menacé de dériver par l'incessante création de nouveauté; c'est au cours des révolutions (Durkheim parle "d'effervescence") que changent les fondements de ce qui est important.

Au Moyen-âge théologie et cosmologie étaient étudiées par les mêmes intellectuels...

Whitehead souligne d'ailleurs que si Galilée avait raison de dire que la Terre bouge, l'Église avait raison de dire que c'était le soleil qui bouge, ce dont la théorie de la relativité a finalement rendu compte, en montrant que c'est les deux qui bougent, dans un univers où tout bouge.

Il faut aussi tenir compte des instruments de l'époque. Les étoiles éloignées paraissaient fixes et leur nature pouvait difficilement être comprise, sans télescope.

Whitehead rend compte de cela. L'expérience peut être changée par l'invention de tel ou tel instrument. L'expérience que nous avons du réel sans instrument ne reste pas moins valable pour autant. Nous voyons toujours le soleil traverser le ciel et la terre être fixe sous nos pieds, c'est simplement une autre perspective sur les mêmes objets. Les objets sont susceptibles d'un nombre indéfini de perspectives dont aucune n'est plus vraie qu'une autre.

L’enseignement cosmologique du Tarot procède de la même manière, invitant les pèlerins à regarder un même objet sous diverses perspectives. Il cherche à habilité l’initié à se débarrasser des idées "préprogrammées" qui ne lui fourni qu’une vision restreinte des choses.

Le Tarot incite dans à "faire l’expérience des choses", de devenir l’acteur de notre propre histoire, de se donner une meilleure vue d’ensemble.

Dans la classification de Christian Wolff (1729), la cosmologie était une des trois disciplines de la "métaphysique spéciale", avec la théologie (Dieu), et la psychologie (l'Âme).

Les Tarots sont apparut en Europe alors que les érudits et initiés étaient confrontés encore une fois à une foule de question d’ordre théosophiques.

Chez les chercheurs, aspirants initiés, l’étude des cosmologies s’est transformée en un en une sorte de queste du Graal, et se sont plutôt versé dans des recherches ésotériques voire de pratiques occultes douteuse...

Par nature, les cosmologies scientifiques se confrontent à la méthode scientifique, et sont échafaudées de façon à être des théories satisfaisantes les plus compatibles avec les observations à une époque donnée.

La qualité des observations allant en s'améliorant, les théories sont régulièrement affinées, de façon à tenir compte de celles-ci, au gré des progrès scientifiques et technologiques. Dans certains cas, elles peuvent être abandonnées au profit d'autres théories si les observations s'avèrent impossibles à réconcilier avec elles.

Les grands changements de paradigme restent relativement rares dans l'histoire de la cosmologie (abandon du géocentrisme au profit de l'héliocentrisme, découverte des échelles de distance interstellaires, de la structure de la Voie lactée, et de l'expansion de l'univers).

Les modifications moins drastiques d'une théorie donnée sont plus fréquentes (ajouts de l'inflation cosmique, de la matière noire et de l'énergie noire au modèle standard de la cosmologie, par exemple).

Ce qui n’a pas encore été dit au sujet des Tarots c’est qu’ils sont apparu exactement, précisément alors que le monde entrait dans un "nouveau paradigme"... Et d’ailleurs c’est ce qui est encore en train de se produire depuis le tournant du 3ème millénaire... Nous entrons dans un "nouveau paradigme"...

Le Tarot, pour sa part se veut un enseignement immuable, imperméable aux modes. Il est un outil permettant de regarder un même événement, une même personne ou un même objet mais sous de multiples perspectives. Le Tarot est une "Roue", qui permet une lecture toujours différente d’une même chose.

Le Tarot, n’est pas seulement un outil qui se place dans le temps comme un instrument hors temps, mais encore, est il un instrument de divination, de transformation personnelle. 

Non seulement le Tarot opère dans une logique "cosmologique", les origines de sa "magie", remonte à la nuit des temps, car avant tout, le Tarot est né d’antiques cosmogonies et les icônes étaient des instruments de divinations. Instrument des thaumaturges de l’antiquité.

LA "COSMOGONIE"


La cosmogonie (du grec "cosmo" - "monde" et "gon" - "en­gendrer") est définie comme un système de la formation de l'Univers. Elle se distingue de la cosmologie, qui est la« science des lois générales par lesquelles le monde physique est gouverné ».

Des récits oraux de cosmogonie fondent presque toutes les religions et sociétés traditionnelles, mais de nombreux traités sur les origines possibles de l'univers ont aussi été écrits par des philosophes ou des penseurs scientifiques (ex : Cosmogonie d'Hésiode, Cosmogonie de Buffon).

Des milliers de légendes de création du monde et de récits cosmogoniques traditionnels relatifs aux origines du monde, des dieux ou des institutions, appartiennent à la catégorie des mythes fondateurs.

Les figures idéales et les modèles intemporels y ont donc une place importante.

La variété des récits de création du monde, à travers leurs théories des origines, semble aussi exprimer le besoin immuable de décrire et peut-être justifier les transformations radicales du monde observable, de la Terre et de la société humaine.

Mircea Eliade voit dans la cosmogonie « le modèle exemplaire de toute manière de faire » ; une sorte de modèle « archétypal » de la création, l'univers étant le "chef d'œuvre" d'un ou plusieurs créateurs offert comme modèle aux hommes.

Le Tarot est "Le Grand Livre de la Cosmogonie Universelle". C'est pourquoi son enseignement est surtout basé sur une iconographie « archétypale ».

Constances dans les schémas de l'imaginaire humain

La plupart de ces mythes recèlent des concepts, symboles et paradoxes communs :

Le chaos primordial

La naissance d'un monde (parfois harmonieux voire paradisiaque) est souvent la résultante de conflits entre forces antagonistes, l'ordre et le désordre, la lumière et les ténèbres, etc. Cependant, comme dans la Cosmogonie d'Hésiode, le chaos originel préexistant à l'Univers est parfois présenté non comme un néant ou un ensemble en conflit avec l'ordre, mais plutôt comme entité renfermant l'ensemble des éléments à venir, mais mélangés.

Luttes et sacrifice

Carl Gustav Jung note que les notions de sacrifice et de combat sont souvent associées à la création mythique des mondes et de l'univers. L'énergie primordiale se sacrifie pour former l'univers. De nombreuses cosmogonies décrivent des luttes (combats de dieux, d'ancêtres primordiaux, de héros, gigantomachies et autres combats extraordinaires). L'opposition de contraires dans les jumeaux, être à deux faces ou couples primordiaux sexués pourrait donc aussi représenter les contraires qui s'affrontent en l'homme. Ces modèles peuvent se retrouver décalés dans le temps, par exemple avec le Dieu des Chrétiens présenté comme fait homme, se sacrifiant lui-même, dans le cadre d'un nouveau testament.

L'œuf cosmique


Il est souvent représenté comme le germe contenant l'univers en puissance, par exemple pour l'orphisme. Il symbolise la rénovation périodique de la nature, la possibilité de renaissance du monde. L'éclosion de l'œuf donne naissance à l'Univers (Pan Gu en Chine, Partholon chez les Celtes, Puruska en Inde, Nommo au Mali).

L'eau

Symbole de vie et de pureté, l'eau intervient comme élément primordial chez le présocratique Thalès et aussi comme élément rénovateur, par le biais du Déluge évoqué par plusieurs mythes fondateurs et cosmogonies. Il rappelle à l'homme sa faiblesse face aux puissances célestes et permet le renouvellement du monde grâce aux meilleurs des humains (le roi Manu, sauvé par Vishnou et transformé en poisson, Noé et son arche, Deucalion et Pyrrha sauvés par Prométhée).

L'arbre

Dans de nombreux mythes, un arbre (arbre de vie) ou une plante divine, magique ou sacrée joue un rôle (qu'on retrouve peut-être avec l'arbre au fruit défendu, du jardin d'Éden dans la Bible). L'arc-en-ciel (passage ou pont entre ciel et terre, ou entre deux points de la grande forêt en Amazonie) leur est parfois associé.

Par exemple, un bambou géant primordial, ouvert par le bec de l'oiseau légendaire Sarimanok dans la cosmogonie du folklore philippin d'où descendent Malakas et Maganda, le premier homme et la première femme.

Dans la mythologie nordique, Yggdrasil est l'Arbre-Monde sur lequel reposent les neuf mondes. (Un arbre figure sur l’arcane 16 du Tarot de Jacques Viéville).

Autres

Dans la majorité des cosmogonies traditionnelles, les créateurs sont un ou des dieux anthropomorphes qui génèrent l'Univers et l'Homme par la volonté d'un esprit, par la parole, le geste, le souffle, un membre, des sécrétions...

De nombreux animaux (poisson, serpent, oiseaux, lion..) jouent un rôle majeur dans les mythes des continents où ils sont présents.

Le Tarot met particulièrement en vedette l’Aigle, le Lion et le Bœuf (et parfois l’Âne, le Singe, le Chat, le Lynx). Sur les arcanes mineurs, on retrouve évidemment le Cheval.

Nulle part dans les tarots il n’est fait directement référence à "Dieu" ou à des "Dieux". Plusieurs tarologues modernes, cherchent à faire des correspondances avec des déités des panthéons des civilisations antiques, mais toujours ces correspondances sont faciles à remettre en question.

Dans l’icônographie des tarots on remarque que la CRÉATION est représenté par une jeune fille (ou un jeune homme au traits androgynes) placée au milieu d’une couronne de feuillages entrelacés, ayant la forme d’un œuf (œuf primordial) ou du symbole "Vesica Piscis".


Au 4 coins de la lame, un aigle, un ange, un bœuf et un lion, représentant les 4 évangélistes. Il ne peut pas y avoir de meilleurs indices sur la "cosmogonie" du tarot qui est indéniablement d’inspiration chrétienne.

Mais le personnage central de cet arcane, cette jeune fille nues partiellement drapée, qui est-il (elle)?
La jeune vierge Marie?, Isis? Vénus? Déméter? ne serais-ce pas plutôt : "Ève" ?! ou même voire : "Jésus"?!!!


On le constate, cette image force notre esprit à se poser des questions, elle nous oblige à trouver l’énigme... Le Tarot enseigne sous forme d’énigmes...

Étapes classiques de création du monde

La majorité des mythes ont en commun de ne pas présupposer l'existence d'un Univers incréé, immuable et éternel ; ils suggèrent des étapes et des devenirs possibles du monde :

apparition de l'Univers à partir du néant (ex nihilo), du chaos, de l'inconnu ou d'une entité hors de portée de notre compréhension;

naissance du temps et de l'espace, de la lumière et de la matière. À partir du chaos primordial inerte, les éléments, eau, terre, feu et air (en Occident ; dans d'autres cultures, les éléments fondamentaux sont organisés différemment) s'animent ;

apparition de la vie à partir de la rencontre et du mélange de ces éléments ;

apparition de l'homme ;

possibilité de création d'un nouvel univers après un cataclysme mondial.

Certains mythes partent du principe que la naissance et la mort de l'Univers sont une création continue. L'univers apparaît, vit, disparaît puis laisse place à un nouvel univers et ceci à l'infini...

Les mythes nordiques ont d'ailleurs une fin unique avec le Ragnarok. Chaque création d'univers correspondrait à une sorte de réincarnation de Dieu. Le corps physique de Dieu serait l'univers tout entier. À chacune de ses réincarnations, il s'améliorerait et pourrait donc créer à chaque fois un univers meilleur que le précédent.

Aux mythes cosmogoniques répondent les mythes eschatologiques, qui décrivent la fin du monde, pouvant précéder un autre monde.

L'univers apparaît, vit, disparaît mais laisse place au même univers avec les mêmes entités et ceci à l'infini. Ceci est logique si on accepte la création à partir des virtualités du vide (chaos) s'ordonnant entre elles (ordre).

Quelques mythes cosmogoniques

Cosmogonie de l'Égypte antique
Dans l’antique Égypte, la cosmogonie varie en fonction de la région, et les dieux tutélaires ont souvent les rôles les plus importants.

À Héliopolis ; Issu du "Noun", l'océan primordial, émerge "Rê" qui est à la fois le soleil, "Atoum" l'être achevé ou encore khepri la renaissance. En se masturbant, il met au monde "Shou" le sec. De son crachat naît Tefnout, l'humide. De ce couple en naît un autre, "Nout", le ciel et "Geb", la terre que leur père sépare en levant les bras.

Viennent ensuite Osiris et Isis, Seth et Nephtys. Le premier couple symbolise le renouveau végétal et avec eux vient la légende d'Osiris, alors que le second est stérile. Voir le mythe de la création héliopolitaine.

À Memphis ; Au début des temps, Ptah le démiurge, issu du Noun, l'océan primordial, prit conscience de son existence. Puis il prit le limon de la terre, créant et modelant l'Homme. Aussitôt son œuvre créatrice terminée, il céda la place à son successeur Rê, le soleil. Rê, seigneur d'Héliopolis, parcourt chaque jour son domaine dispensant à l'humanité dons et bienfaits. Voir le Mythe de la création memphite.

En Haute-Égypte, Amon (père des dieux fondateurs du monde) féconda l'œuf cosmique d'où naquit toute vie.

L’arcane 21, représenterait-il, « mère de l’humanité » au sein de l'œuf cosmique? Les présences d’un aigle, un ange, un bœuf et un lion, représentant les 4 évangélistes une fois combinés ensemble en une seule entité, forme « le Sphinx ». Le Sphinx, n’est-il pas celui qui pose les énigmes au sujet des origines de l’homme?

Cet arcane 21 est le seul qui trouve vraiment des correspondances avec la cosmogonie de l’Égypte antique. La plupart des autres arcanes font plutôt référence à des idées gréco-romaines, ou mésopotamiennes...

Cosmogonie mésopotamienne


Les mythes de la création, d'origine sumérienne, mettent en scène deux êtres primordiaux : l'un féminin, « Tiamat », l'eau salée et l'autre masculin, « Apsū », l'eau douce. De leur union naissent tous les dieux, dont les principaux sont Enlil, Adad, Enki (Ea), Ishtar, Mardouk, mais aussi des dieux dominants Annunaki qui exploitent les dieux Igigi en les faisant travailler durement afin de nourrir tous les dieux.

La voûte céleste, les étoiles, la terre, les enfers... furent formés du cadavre de Tiamat, au terme d'une guerre gagnée par Mardouk. Puis l'homme fut créé à son tour pour servir les dieux lorsque les Igigi se révoltèrent contre les Annunaki. L'homme fut façonné à partir d'argile trempée dans la chair et dans le sang d'un dieu sacrifié, donnant ainsi à la créature un peu de l'intelligence divine.

On ne peut faire autrement que de faire des liens entre la cosmogonie mésopotamienne et l’iconographie mythique du Tarot. LA TEMPÉRANCE et L’ÉTOILE, avec leurs deux amphores, symbolisent bien les "deux eaux primordiales", à la source de la création!

La déesse primordiale de Mésopotamie était "Ishtar", dite : "L’Étoile"
L’Étoile une jeune fille nue munie de deux amphores?
Mais L'ÉTOILE du Tarot représente-t-elle vraiment "Ishtar"?
Qui était "Ishtar" ? (associé à Isis chez les Égyptiens de l’antiquité)

Curieusement "La Déesse" mésopotamienne avait exactement les trait du personnage de l'Arcane 15 !!


Donc apparemment "Ishtar", ("Isis", Astartée), est représentée dans le Tarot par l'Arcane "LE DIABLE"

Le sphinx qui se trouve assis au haut de la Roue-de-Fortune, est bel et bien un sphinx d’inspiration mésopotamienne...

La religion mésopotamienne était bien souvent célébrée par une grande-prêtresse, (plus tard considéré pour être des "Papesses", chez les Templiers).

Cosmogonie Chinoise



Cosmogonie Chinoise antique

Cosmogonie Hindoue antique

Le temps est vu de manière cyclique ; il existe donc un cycle de créations et destructions. Lorsque Brahma se réveille et qu'il ouvre les yeux, l'univers et tout ce qu'il contient se crée, lorsqu'il s'endort, tout se détruit. Vishnou protège l'univers. Shiva le détruit et donc mène à sa renaissance. L'univers connaît donc une suite de naissances et de destructions.

On représente traditionnellement le cycle créateur impliquant les trois dieux de la Trimurti comme suit : tandis que Vishnou dort, allongé sur le serpent Ananta (infini), lui-même flottant sur l'océan d'inconscience, de son nombril sort un lotus dans lequel se tient Brahma. Tout en dormant, Vishnou rêve le monde tel qu'il l'a connu, et de ses souvenirs oniriques, Brahma donne naissance à un nouveau monde, nécessairement moins pur que le précédent (d'où la théorie des âges). C'est Shiva qui, par sa danse cosmique, anime l'Univers conçu par la pensée et, à la fin du cycle, le détruit.

Pour certaines sectes hindouistes, notre univers n'est que le rêve de Dieu, une illusion, la Mâyâ.

Il serait risqué, on le voit ici, de vouloir trouver des apparentées entre le Tarot et la cosmogonie hindoue. Mais ne vous étonnez pas par contre, de constater que le tarot est capable de représenter, de manière figuré, cet ordre d’idées... Mais quand même, l’enseignement du tarot c’est avant tout d’être capable de regarder plusieurs perspectives afin de s’apercevoir enfin qu’il n’y a qu’une véritable "théosophie", celle qui considère qu’il ne peut y avoir qu’une seule vérité immuable.

Dit autrement, le Tarot vous invite à aller explorer au delà de ces concepts et de "faire l’expérience" de la vie. Le tarot dit : "si tout est un rêve, alors, c’est que tout est un véritable cauchemar"!

Le Tarot enseigne ceci : L’être peu prendre sa destinée en main... C’est en comprenant la Création, en se conformant aux lois célestes, qu’il se libère...

Les hindouiste on multiplié les demis-vérités, en prétendant multiplier les perspectives... Source de beaucoup de malheurs, d’insuffisances et de confusions.

Le Tarot préconise ceci : "ne croit pas aux mythe qui cherche à te maintenir dans la peur et la soumission"... "Libère toi de ce qui t’oppresse, libère toi de tes dépendances, dompte tes pulsions, opère en toi une "transmutation"."

Tous ces concepts sont essentiellement "soufistes" et ou "chrétiens" et semblent se fondre une cette synthèse éclairée établie par des théosophes et d’initiés occidentaux.

Cosmogonie gréco-romaine antique
Gaïa - Chronos - Ouranos

Selon la Théogonie d'Hésiode, au début était le Chaos, un tout incommensurable au sein duquel les éléments constituant le monde actuel étaient mélangés. Quatre entités s'en séparèrent : Gaïa (la Terre), Éros (le Désir amoureux vu comme force créatrice primordiale), Érèbe (les Ténèbres des Enfers) et Nyx (la Nuit).

Gaïa engendra Ouranos (le Ciel), le premier principe fécondateur mâle (pour les Anciens, le Ciel fécondait la Terre par ses pluies, comparables à une semence), et de leurs étreintes naquirent les Titans, dont Cronos, les trois Cyclopes et les Hécatonchires (géants à cent bras).

Selon la tradition orphique, l'eau et des éléments formèrent spontanément la terre, d'où un Chronos monstrueux surgit, lequel créa l'Éther, l'Érèbe et le Chaos, puis engendra un œuf d'où naquit Éros, qui donna à son tour naissance à la Lune et au Soleil puis à la Nuit, avec qui il conçut Ouranos et Gaïa.

Le Tarot représente absolument l’Empire Romain, avec son Empereur, son Impératrice, son Pape, etc... Sa structure ressemble beaucoup à une configuration allégorique du pouvoir de l’État Romain.

De plus, on remarque tout de suite la présence de concepts résolument « gréco-romain », très présent chez les premiers chrétiens. Cupidon, Apollon, les Vertus Cardinales, l’Aigle comme symbole impérial, le globe terrestre surmonté d’une croix, l’arcane de La Force et sa colonne grecque, (ou son lion), la mort munie d’une faux (concept occidental), Le Diable (concept absolument chrétien), la tour de Babel (symbole de l’histoire chrétienne – réminiscence de l’antique Mésopotamie), l’Arcane LE SOLEIL semble relater une scène entre Remus et Romulus, l’arcane LE JUGEMENT ne peut être que d’inspiration chrétienne, et enfin l’arcane LE MONDE pose certainement énigme mais indéniablement elle montre les choses sous un angle, sous une perspective « gréco-romaine ».

Plus étrange encore ! certaines représentation du MAT fait parfois curieusement songer au "Juif Errant"...

Cosmogonie monothéiste

La création de l’univers

Dans cette cosmogonie, la création de l'univers est décrite dans le livre de la Genèse. On considère, en général, que ce récit est "symbolique".

Le créateur (qu'il soit appelé Yahvé, Dieu ou Allah) est intemporel, n’ayant ni début ni fin. D'après la vision biblique, lorsqu’Il créa le monde, l’univers était "vide et vague, les ténèbres couvraient l'abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux".

Le premier jour, Dieu créa la lumière par la parole ("Que la lumière soit, et la lumière fut"), basculant le monde vers une alternance entre jours et nuits.

Le deuxième jour, Il sépara ciel et mer, créant ainsi la plate-forme de base du monde.

Le 3e jour, Il créa la terre, la fertilisa et y parsema la végétation, donnant naissance à la vie.

Le 4e jour, Il créa le Soleil et la Lune pour indiquer l’alternance entre les deux états du monde (« Dieu fit les deux luminaires majeurs : le grand luminaire comme puissance du jour et le petit luminaire comme puissance de la nuit, et les étoiles. »).

Le 5e jour, Il peupla le ciel par les oiseaux et les mers par les poissons.

Le 6e jour, Il décida de créer les êtres qui peupleront la terre ferme, donnant naissance au règne animal ainsi qu’à l’homme, être à son image et destiné à dominer la terre (« et qu'ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre »).

Enfin, le 7e jour, Il se reposa bénissant et sanctifiant ces jours où Il eut fini de créer le monde.

Le récit coranique indique aussi une création en six jours : « Votre Seigneur est Allâh Qui a créé les cieux et la terre en six jours ».

Les six jours en question sont répartis en trois phases de deux jours : « Dis : "Renieriez-vous (l’existence) de Celui Qui a créé la terre en deux jours et Lui donneriez-vous des égaux ? Tel est le Seigneur de l’univers, § c’est Lui Qui a fermement fixé des montagnes au-dessus d’elle, l’a bénie et lui a assigné ses ressources alimentaires en quatre jours d’égale durée. (Telle est la réponse) à ceux qui t’interrogent. § Il S’est ensuite tourné vers le ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu’à la terre : "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent : "Nous venons de bon gré". § Il décréta d’en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. »

Les théologiens musulmans interprètent la durée de la création de manière métaphorique renvoyant aux versets suivants :

« Cependant, un jour auprès de ton Seigneur, équivaut à mille ans de ce que vous comptez. »
et
« Les Anges ainsi que l'Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. »

Répliquant à l'idée que le créateur aurait ressenti de la fatigue et qu'un repos fut nécessaire, le Coran affirme :

« En effet Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui existe entre eux en six jours, sans éprouver la moindre lassitude. »
et
« Ne voient-ils pas qu'Allah qui a créé les cieux et la terre, et qui n'a pas été fatigué par leur création, est capable en vérité de redonner la vie aux morts? Mais si. Il est certes Omnipotent. »

« Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ? »

Dès les premières idées de ce textes voilà qu’apparaît aussitôt la structure d’une opération "alchimique", appliqué au processus de la Création du Monde.

La création de l’homme


Comme nous l’avons vu, le sixième jour, Dieu créa l’homme. Cet être, de sexe masculin, est conçu à l’image même de son créateur (« Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance ») et prend vie lorsque Dieu lui insuffle cette dernière.

D'autres traductions (TOB) laissent penser que le premier homme était hermaphrodite ou que la femme fut créée en même temps "Dieu créa l'homme à son image, à son image il le créa; mâle et femelle il les créa (TOB,GN I, 27) Il fut placé dans le Paradis, aussi appelé "Jardin d’Eden", lieu verdoyant où abondent faune et flore, pouvant ainsi vivre sans se soucier de ses besoins vitaux (« Je vous donne toutes les herbes portant semence, qui sont sur toute la surface de la terre, et tous les arbres qui ont des fruits portant semence : ce sera votre nourriture »). Cependant, Dieu donna l’ordre de ne jamais goûter aux fruits de "l’arbre de la connaissance du bien et du mal".

Notons tout de même que Dieu laissa à Adam le soin de nommer les éléments qui l’entouraient, c’est-à-dire la faune et la flore. Malheureusement, Adam s’ennuya et Dieu créa la femme (Ève) pour lui tenir compagnie, façonnant cette dernière à partir d’une côte qui lui fut ôtée durant son sommeil.

Ève, ainsi nommée, fut malheureusement convaincue par un serpent (métaphore du mal) de goûter aux fruits interdits. Elle convainquit l’homme de goûter à ce fruit, ils y goûtèrent et commirent ainsi le péché originel (la première faute de l’humanité). Dieu les punit en les chassant du paradis, les condamnant à travailler, à souffrir et à mourir.

Les spécialistes disent aujourd'hui qu'il y a d'autres récits de création dans ce premier livre de la bible. Par exemple le récit de Caïn et Abel : en effet, le meurtre d'Abel a des conséquences pour la terre entière, pour tous les habitants qui peinent désormais à en tirer leur nourriture. Cependant, la descendance de Caïn (protégé par un signe de Dieu) donnera naissance aux civilisations (cf. tout le chapitre 9 du livre de la Genèse).

On remarquera que le Dieu de la Bible est extérieur au monde qu'il crée et que cette création se fait sans bris de membre. Là est son originalité en regard des autres cosmogonies.

Dans l'islam, le Coran reprend le concept de création du Monde par Dieu : la Sourate II, verset 164 affirme :

« Certes dans la création des cieux et de la terre, dans l'alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, dans l'eau qu'Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce, dans la variation des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un peuple qui raisonne. »

La Sourate 23, versets 12-13 évoque la création d'Adam en ces termes :

« Nous avons certes créé l'homme d'un extrait d'argile, puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide. Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence ; et de l'adhérence Nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon Nous avons créé des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l'avons transformé en une tout autre création. Gloire à Dieu le Meilleur des créateurs ! »

Cosmogonie nordique

La cosmogonie de la mythologie nordique nous est racontée en détail dans la "Völuspá", ou "Chant de la voyante", poème de l'Edda en vers. Il existe cependant de nombreuses variantes. Aucune de celle-ci ne semble pouvoir être rapprochées à quelques symbolique des tarots ou de son enseignements particulier.

Cosmogonie ésotérique

Exemples de cosmogonies ésotériques : Gnosticisme, Kabbale, Soufisme, Théosophie, Anthroposophie (Rudolf Steiner), la cosmogonie des Rose-Croix (de Max Heindel), Le Livre d'Urantia, etc...

Toutes les cosmogonies ésotériques se sont intéressé de près ou de loin au Tarot. Très certainement, les tarots ont quelque chose à voir avec le gnosticisme, et la théosophie... On l’associe aussi au système de la kabbale. Il n’est pas étonnant non plus que le Tarot est devenu de plus en plus un instrument d’études importants pour les aspirants initiés, et ce dans plusieurs écoles ésotériques. Le Tarot sera étudié par les Rosicruciens, les Martinistes, les francs-maçons, les occultistes satanistes, les adeptes de l’anthroposophie, du Nouvel-Âge, etc, etc...

Cosmogonie scientifique

Les théories scientifiques fournissent à l'imaginaire populaire les éléments d'une cosmogonie moderne. Cependant, la cosmogonie scientifique en tant que telle s'occupe de la formation des objets célestes (planète, étoile, galaxie, etc.), alors que la cosmologie est la branche de l'astrophysique qui étudie la structure et l'évolution de l'univers.

En ce elle fournit les théories décrivant l'évolution de l'univers, notamment le modèle du "Big Bang". La biologie fournit les théories décrivant l'origine et l'évolution de la vie, notamment la théorie de l'évolution.

Les théories scientifiques fournissent les explications les plus vraisemblables et vérifiables aux phénomènes observés, mais ne fournissent pas toutes les réponses : ce n'est apparemment pas leur objectif.

Par exemple l'analyse des traces du Big Bang permet de remonter vers une époque très reculée de l'histoire de l'univers, sans être en mesure aujourd'hui de connaître les tout premiers instants de cette époque. La plupart des physiciens pensent que ce problème résulte de notre compréhension limitée des lois de la physique dans une telle situation, ainsi que de l'absence d'éléments observationnels ou expérimentaux relatifs à ces époques.

Les théories scientifiques sont par essence sujettes à de profonds remaniements. Par exemple le modèle du Big Bang a été proposé en 1927 par l'abbé Lemaître à partir d'une théorie de l'"œuf primitif". Celui-ci fut un pionnier dans l'utilisation de la relativité générale formulée par Einstein douze ans plus tôt. Einstein eut des scrupules lorsque sa brillante théorie le mena à un univers en expansion. Cette idée le dérangea beaucoup et il ne fut pas un grand acteur de la cosmologie contemporaine bien qu'il l'initiât.

Le Big Bang n'est considéré comme étant le modèle le plus satisfaisant que depuis les années 1960.

La cosmologie moderne a donc elle aussi été sujette à d'importants remaniements. Toutefois, ces remaniements, ainsi que l'incomplétude des réponses scientifiques, n'enlèvent rien à la validité des connaissances acquises, comme voudraient s'en convaincre les nostalgiques des cosmogonies et des mythologies antérieures à la démarche scientifique, lorsque ces cosmogonies et mythologies sont contredites par nos connaissances actuelles.

LA "MÉTAPHYSIQUE"


La métaphysique est une branche de la philosophie et de la théologie qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes.

Elle a aussi pour objet la connaissance de l'être absolu comme première cause, des causes de l'univers et de la nature de la matière. Elle s'attache aussi à étudier les problèmes de la connaissance, de la vérité et de la liberté.

L'ontologie est une branche de la métaphysique qui étudie les propriétés de l'être d'une manière générale, telles que l'existence, la durée, le devenir. Le métaphysicien essaie également de clarifier les notions par lesquelles les gens comprennent le monde ; l'existence, l'objet, la propriété (d'une chose), l'existence ou le concept de Dieu, l'espace, le temps, la causalité, la possibilité.

Avant le développement des sciences modernes, la philosophie de la nature était la seule discipline non subordonnée à la métaphysique ; parce qu'étude objective de la nature et des principes physiques. Avec l'introduction des démarches empiriques et expérimentales, cette branche a été appelée « science » à partir du xviiie siècle, afin de la distinguer des interrogations spéculatives concernant les sujets non physiques.

Étymologiquement, le mot se compose de μετα et φυσικά (méta-physiká), la "nature" et son étude, la "physique" ; et d'une préposition grecque μετά metá au sens aussi imprécis puisqu'elle peut signifier : « au milieu, parmi, avec, entre, au-delà, après ». C'est ce dernier sens qui explique l'apparition du mot.

La collection des écrits d'Aristote (-384, -322) élaborée par Andronicos de Rhodes vers 60 av. J.-C. séparait les livres phusikè achroasis (Leçons de Physique), sur la nature, et ceux qui venaient après, meta ta phusika, la Métaphysique.

Le mot méta-physique avait donc un sens simplement éditorial : les livres d'Aristote qui arrivent après ceux qu'il a consacrés à la physique (meta ta Phusika). Mais les platoniciens ont voulu y voir la discipline qui porte sur les réalités au-delà de la physique. Ainsi, Simplicius, vers 535 :

"La discipline qui considère les réalités entièrement séparées de la matière et la pure activité de l'intellect en acte et de l'intellect en puissance, celle qui est élevée à lui du fait de l'activité, tout cela ils l'appellent théologie, philosophie première et métaphysique, puisque cela se situe au-delà des réalités physiques" (Commentaire sur la 'Physique' d'Aristote, I, 21).

La philosophie grecque postérieure n'a pas toujours retenu cette discipline, le stoïcisme divisait ainsi la logique, l'éthique et la physique.

Mais la scolastique médiévale a forgé le terme par l'usage, donnant le sens de « par-delà la physique » sous lequel on reconnaît désormais la métaphysique.

L'objet de la métaphysique

Il est très délicat de vouloir définir la métaphysique car historiquement ce terme a pu recouvrir des problèmes et questions très variés.

Par métaphysique on entend l'étude des questions fondamentales telle la question concernant l'immortalité de l'âme, l'existence de Dieu, les raisons de l'existence du Mal ou le sens de la vie.

Mais plus spécifiquement par métaphysique on entend aussi l'étude de l'« être en tant qu'être » (cette discipline est l'ontologie) pour reprendre la célèbre formule d'Aristote c'est-à-dire de l'étude de la (substance).

Quelques exemples de questions métaphysiques :

- Qu'est-ce que l'Être ?
- Pourquoi y a-t-il de l'Être plutôt que rien ?
- Existe-t-il une cause première ?
- La cause première est elle matérielle ou spirituelle ?
- Est-ce que Dieu existe ?
- Est-ce que Dieu est Volonté (monothéisme) ou Nécessité (panthéisme) ?
- Est-ce que l'âme individuelle est immortelle ?
- Quel est le sens de la vie ?
- Qu'est-ce que la substance ?
- En quoi consiste la finalité des choses ?
- Quel est le rapport entre la matière et l'Esprit?
- Comment faire le lien entre l'Être, l'Univers et soi ?
- Le vide est-il le rien ?

Tentatives de définition :

Une des définitions comparatives de la métaphysique, parmi les plus courantes, consiste à dire qu'elle ne s'intéresse pas aux objets étudiés par les disciplines empiriques (biologie, physique, chimie, sociologie, sciences politiques, etc.) mais de l'origine immatérielle de la réalité matérielle. Cela signifie que ni l'expérimentation ni l'observation des faits ne sont importantes pour le métaphysicien, contrairement aux pratiques et méthodes des sciences naturelles et des sciences exactes ; le métaphysicien s'appuyant uniquement sur la logique de sa pensée et sur des axiomes du type : "Dieu est une chose pensante" (Spinoza, Éthique, II, Ax., Prop.I)) .

Mais au cours du xxe siècle apparaît une nouvelle façon de faire de la métaphysique reposant sur le désir de répondre à ses questions traditionnelles en prenant en compte les acquis de la science actuelle. Le premier représentant de cette conception moderne de la métaphysique est Henri Bergson dans Matière et mémoire.

Cette conception de la métaphysique annonce le travail effectué dans le domaine de la philosophie de l'esprit qui a tenté de tisser des liens entre métaphysique, sciences cognitives et neurologie.

TOUS LES "CONCEPTS" MÉTAPHYSIQUES CORRESPONDENT AUX ARCANES DU TAROT

Cette liste présente une série de concepts métaphysiques:


TOUS LES "CONCEPTS" MÉTAPHYSIQUES CORRESPONDENT AUX ARCANES DU TAROT

Questions centrales de la métaphysique

La plupart des prises de position qui peuvent être adoptées au regard des questions suivantes sont prises en compte par l'un ou l'autre des principaux philosophes.

Il est souvent difficile de cadrer les questions d'une façon non controversée.

L'âme

Les deux questions métaphysiques les plus importantes concernant l'âme portent sur la nature de la relation entre l'âme et le corps et d'autre part l'immortalité de l'âme.

Le problème du rapport entre le corps et l'esprit

Il y a d'autres types de problèmes très différents en métaphysique. La pomme est un type de chose ; maintenant si Sophie est dans la pièce, et que nous disons que Sophie a un esprit, nous allons sûrement dire que l'esprit de Sophie est un type de chose différent de la pomme (si du moins c'est un type de chose). Elle pourrait dire que son esprit est immatériel, mais la pomme est un objet matériel (bien qu'il y ait beaucoup de désaccord parmi les philosophes sur le statut métaphysique des esprits).

De plus, cela semble un peu étrange de dire que l'esprit de Sophie est situé dans un endroit particulier; peut-être pourrait-on dire qu'il est quelque part dans la pièce ; mais la pomme est située de toute évidence dans un endroit particulier, à savoir au milieu de la table. Cela semble clair que les esprits sont fondamentalement différents des corps physiques. Mais si c'est le cas, comment quelque chose de mental, comme une décision de manger, peut-elle provoquer un événement physique, comme croquer la pomme ? Comment les choses sans cerveau ne peuvent-elles pas faire des opérations mentales, comme prendre des décisions ou avoir des sentiments ? Comment l'esprit et le corps sont-ils interconnectés d'un point de vue causal s'il y a deux types de choses totalement différents ? Ceci est appelé le problème corps-esprit, qui constitue aujourd'hui l'objet propre d'une sous-discipline de la philosophie appelée philosophie de l'esprit. Le problème corps-esprit est quelquefois encore considéré comme une partie de la métaphysique ; cependant, peut-être le véritable problème appartenant à cette branche est-il celui de la conscience. Aucune discipline n'a encore été capable d'expliquer complètement ce qu'est la conscience et comment elle fonctionne, bien qu'il semble clair que cela demande une certaine activité du cerveau.

La question de l'immortalité de l'âme

Depuis le Phédon de Platon la question de l'immortalité de l'âme est un des objets les plus importants de la métaphysique. Les deux thèses fondamentales qui s'opposent sur cette question sont respectivement les matérialistes (comme Épicure) et les spiritualistes.

Preuve de l'immortalité (Platon) de l'âme ce qui est simple (non décomposable) ne peut être saisi que par quelque chose de simple. Or l'idée (au sens de Platon) est simple (par exemple l'idée du triangle est simple; je saisis ce qu'est le triangle en une seule opération de l'esprit). Ce qui est saisi, l'idée, c'est la raison (ce n'est pas l'imagination, ni les sens). La raison est simple car elle ne peut se décomposer; elle est toujours la même. Donc la raison (ou l'âme) est immortelle.




On retrouve très souvent un modèle "cyclique" de vie de mort, d'éternel retour...
Cela n'est pas sans rappeler la "Rota" du Tarot qui propose d'avoir cette perspective sur ce qui concerne toute la Création

Dieu

Ce problème se pose lors de la recherche des principes ou causes qui sont à l'origine de l'homme, de son existence propre - « je suis, donc il est » pourrait dire l'homme -, mais aussi portant sur la Nature. Ainsi l'on recherche la cause d'un Créateur premier, d'un architecte omnipotent, responsable de tous les êtres sur Terre, mais aussi des essences qui les composent. Cependant certains philosophes nient l'existence de ce dieu, non dans le sens d'une religion mais dans le sens d'une origine d'où découlent la pluralité des êtres, et les causes qui ont suscité leur existence. D'autres, affirment l'existence de Dieu, comme Descartes, qui, dans Les Méditations Métaphysiques, après avoir confirmé son existence, grâce au doute, conclut à l'existence de Dieu. De ce fait, il met en œuvre une argumentation méthodique (ordre des raisons) où il expose l'idée suivante : un Dieu, qui est créateur de toutes choses, des essences mêmes, des êtres et des étants, dont la connaissance, le savoir, seraient illimités et même inconcevables pour la raison humaine qui est bornée(pour l'instant), existe du simple fait qu'il ait originé dans mon esprit, ou raison, l'idée même de sa possible existence. De plus, il existe chez Descartes une hiérarchie des idées, où la cause de quelque chose doit être plus parfaite que ce qu'elle origine. Donc, notre idée de Dieu, encore imparfaite et limitée, montre bien que lui-même est possesseur d'une perfection infinie. D'autre part, la théorie cartésienne des vérités éternelles se base sur le fait que Dieu est créateur d'absolument toutes choses, y compris les vérités de la nature, les causes physiques et matérielles du monde, les essences des êtres animés ou inanimés, l'ordre universel.

La Liberté

La question de la liberté peut être considérée comme une question métaphysique par excellence dans la mesure où elle concerne le statut de l'homme au sein de la nature.

La liberté qualifie en effet la relation de l'homme en tant qu'agent et du monde physique, relation notamment considérée dans son rapport à un déterminisme supposé ou réel. Cette question concerne donc particulièrement l'immanence et la transcendance de la volonté humaine par rapport au monde.

La liberté s'oppose en général (ce n'est donc pas toujours le cas) au déterminisme, au fatalisme et à toute doctrine qui soutient la thèse de la nécessité du devenir. Le concept de liberté divise très schématiquement les philosophes en deux camps : ceux qui en font le fondement de l'action et de la morale humaines (Épicure, Descartes, Kant), et ceux qui nient une quelconque transcendance de la volonté par rapport à des déterminismes tels que la sensibilité (Démocrite, Spinoza, Nietzsche) :

« Il existait deux opinions sur lesquelles se partageaient les anciens philosophes, les uns pensant que tout se produit par le destin, en sorte que ce destin apportait la force de la nécessité (Démocrite, Héraclite, Empédocle, Aristote étaient de cet avis), les autres pour qui les mouvements volontaires de l’âme existaient sans aucune intervention du destin ; Chrysippe, en position d’arbitre officieux, me paraît avoir choisi la position intermédiaire ; mais il se rattache plutôt à ceux qui veulent voir les mouvements de l’âme libérés de la nécessité. » (Cicéron, "Du destin", §39).

On dirait aujourd'hui qu'il y a une opposition entre physicalisme et mentalisme, i.e. entre la causalité physique (physicalisme) à laquelle tous les êtres peuvent être réduits et la causalité mentale (mentalisme), qui peut être une théorie matérialiste, tout en reconnaissant une action propre du mental. Dans le premier cas, il s'agit d'expliquer comment on peut naturaliser la volonté, sans reconduire un dualisme métaphysique classique, et comment il est encore possible de parler d'action et de responsabilité, alors que l'on en a supprimé la condition ; dans le second cas, il s'agit plutôt d'expliquer comment une causalité mentale est possible qui évite aussi ce dualisme souvent difficile à rendre intelligible. Un des points les plus intéressants que met ainsi en lumière cette opposition, c'est le caractère souvent difficile à déterminer du concept de liberté.

Espace et Temps

En ce sens, physique et métaphysique ne sont pas si éloignées l'une de l'autre. D'un côté, la science repose sur une foi, sur des présupposés métaphysiques (ainsi que l'affirme Nietzsche) ; et de l'autre côté, « la science crée de la philosophie » (Gaston Bachelard).

Il est intéressant, d'ailleurs, de constater l'impact très direct de la révolution relativiste sur la métaphysique, ce dont on trouve un exemple significatif à travers l'œuvre d'Alfred North Whitehead, notamment son essai de Cosmologie,"Procès et Réalité" - ce à quoi on pourrait ajouter qu'il ne s'agit point d'une exception, puisque toutes les révolutions en physique (que ce soient celles initiées par Galilée ou encore Isaac Newton) ont eu des conséquences sur la pensée métaphysique.

Nécessité et Possibilité

Les métaphysiciens étudient des questions sur ce que le monde aurait pu être. Dans "De la pluralité des mondes", David Lewis adopta un point de vue appelé réalisme concret modal, selon lequel les choses auraient pu devenir vraies dans d'autres mondes concrets, comme dans le nôtre où les choses sont différentes.

D'autres philosophes, comme Gottfried Leibniz (cf. "Essai de théodicée"), ont traité de l'idée de mondes possibles aussi. L'idée de nécessité est que tout fait nécessaire est vrai à travers tous les mondes possibles ; c'est-à-dire, que nous ne pouvons pas imaginer qu'il en soit autrement. Un fait possible est un fait qui est vrai dans un monde possible, même s'il ne l'est pas dans le monde actuel. Par exemple, il aurait été possible que certaines catégories de pommes n'aient pas existé. Au contraire, certaines vérités semblent nécessaires, comme les vérités analytiques, par ex. "tous les bacheliers sont célibataires."

L'exemple de la nécessité d'une vérité analytique n'est pas universellement accepté parmi les philosophes. Un point de vue moins controversé pourrait être que l'auto-identité est nécessaire, du fait qu'il semble fondamentalement incohérent d'affirmer que pour tout, il n'est pas identique à lui-même.

Ces idées sur les mondes possibles peuvent être mise en parallèle avec :

l'uchronie, histoire alternative développée par le philosophe Renouvier et devenue un thème important de la science-fiction

le multivers et les univers parallèles de la physique quantique, également repris dans la littérature de science-fiction.

Histoire de la métaphysique

La métaphysique a connu de nombreuses et importantes transformations au cours de son histoire. On décompose en général l'histoire de la métaphysique en quatre périodes :

la métaphysique antique, avec Aristote, s'inspirant de l'ontologie de Parménide,

la métaphysique médiévale, héritière de la métaphysique antique, avec la scolastique fondée par Pierre Abélard et développée par Thomas d'Aquin,

la métaphysique « moderne », qui a mis les questions métaphysiques au centre du débat philosophique, avec des positions variées et quelquefois contradictoires : Descartes, en réaction au procès de Galilée, s'opposa à la scolastique et définit une métaphysique comme fondement de toute la philosophie et des sciences, certains lui emboîtèrent le pas (Malebranche), d'autres eurent des positions plus nuancées (Spinoza, Leibniz…), ou la critiquèrent (Hume).

La métaphysique contemporaine a vu différents courants : Kant tenta de refonder la métaphysique, le positivisme (Auguste Comte, Cercle de Vienne) et les idéologies la nièrent, tandis que des résurgences se produisirent (phénoménologie avec Heidegger, spiritualisme français avec Louis Lavelle, Jacques Maritain, philosophie analytique).

La métaphysique dans les autres civilisations...

Mais ce terme d'origine grecque n'est manifestement pas réservé au monde occidental : on peut l'appliquer, avec quelques nuances importantes, à presque toutes les grandes civilisations orientales : le Védanta en Inde, les écrits Taoïstes en Chine sont tout autant « métaphysiques » quoique les modalités d'approche soient différentes de celles du monde gréco-latin et chrétien.

Par exemple, dans la Bhagavad-Gītā, le chant XI montre Arjuna contemplant l'omniforme :

« Et comment, ô grand Être, ne s'inclineraient-ils pas devant toi, plus vénérable que Brahmâ lui-même, toi l'ordonnateur primordial ? O Seigneur infini des dieux, toi qui fais de l'univers ta demeure, tu es l'impérissable, l'Être et le Non Être et ce qui est par-delà. »

Dans le tao Tö King de Lao Tseu :

"La voie qui pourrait être une voie
n'est pas la voie éternelle.
Le nom qui pourrait la nommer
n'est pas un nom éternel.
Sans nom, elle est le commencement du ciel et de la terre.
Ayant un nom, elle est la mère de milliers d'êtres."

Le philosophe Nāgārjuna expose dans le Mulamadhyamakakarika la doctrine bouddhiste de la vacuité, qui du point de vue de la philosophie occidentale est un scepticisme ontologique :

« Si l'Être n'est pas, de quoi le non-Être est-il la négation ? »

Citations :

« On nomme métaphysique ce qui surpasse la nature et qui est au-delà de la causalité et du langage »
(Errenios)

« Subtilité dans la pénurie. — Gardez-vous surtout de vous moquer de la mythologie des Grecs, sous prétexte qu'elle ressemble si peu à votre profonde métaphysique ! Vous devriez admirer un peuple qui, dans ce cas particulier, a imposé un arrêt à sa rigoureuse intelligence et qui a eu longtemps assez de tact pour échapper au danger de la scolastique et de la superstition alambiquée. » 
(Nietzsche, Aurore §85).

« En métaphysique, le philosophe détermine ensemble l'étant commun et le premier étant, qui est séparé de la matière. »
(Thomas d'Aquin, In de generatione e corruptione)

« Un philosophe n'est pas philosophe s'il n'est métaphysicien ; et c'est l'intuition de l'être qui fait le métaphysicien »
(Maritain)

« La métaphysique repose sur une expérience privilégiée qui est celle de l'acte qui me fait être » (Lavelle)

« Un grand défi qui se présente à nous au terme de ce millénaire est de savoir accomplir le passage, aussi nécessaire qu'urgent, du phénomène au fondement. Il n'est pas possible de s'arrêter à la seule expérience ; même quand celle-ci exprime et manifeste l'intériorité de l'homme et sa spiritualité, il faut que la réflexion spéculative atteigne la substance spirituelle et le fondement sur lesquels elle repose. Une pensée philosophique qui refuserait toute ouverture métaphysique serait donc radicalement inadéquate pour remplir une fonction de médiation dans l'intelligence de la Révélation. » 
(Jean-Paul II, encyclique Fides et ratio du 14 septembre 1998).

Selon les enseignement des écoles des Pèlerins, toutes la cosmogonie des tarot peut se résumé en une seule image... On la retrouve dans le « Livre des Heures », (Arras, vers 1300 - British Library, Yates Thompson 15, fol. 96r), qui prouve d’ailleurs que la symbolique des tarots était déjà bien établie comme un langage commun au tournant du XIIIème siècle.

Cette illustration montre deux personnages du Tarot, LE FOU et LE DIABLE...


« Livre des Heures », (Arras, vers 1300 - British Library, Yates Thompson

Sous l’image on trouve l’inscription : « Dixit insipiens in corde suo: non est deus » tiré du Psaume 52(53):1 « Le Chapeau du Fou dit à son cœur, Il n’y a pas de Dieu ». ('The fool hath said in his heart, There is no God').

Que celui qui a du discernement en fasse preuve ici...

LA ROUE COSMOGONIQUE
"Le Grand Livre de la Cosmogonie Universelle".
LE TAROT EST LE LIVRE QUI FAIT DU HASARD LE DIEU DES IGNORANTS


L’enseignement du TAROT, se place résolument sur le plan cosmogonique, il est par son intemporalité en parfaite cohérence avec ce que nous avons de plus scientifiquement contemporain ; malgré la simplicité des thèmes abordés, à aucun moment il n’est contradictoire avec lui-même ou avec notre époque, désuet ou en état d’obsolescence.

Sa magie réside en cela qu’il ne peut pas être mis en défaut tant par le philosophe, l’érudit, le poète ou le scientifique, cette expérience est d’ailleurs unique et troublante.

La manifestation des Grandes Lois de la Divine Création devient lumineuse et limpide, accessible pour tous ceux qui, même sans formation particulière, ou avec une formation sophistiquée, voudront faire l’effort de recevoir cette quintessence ontologique fondatrice...

C’est son universalité qui en fait le plus grand de tous les défis !

Après les cieux, la Lumière, les Astres, le monde minéral, le végétal et l’animal, dans une féerie luxuriante, dont aucun texte ne peut égaler la grandeur, la beauté, la puissance et l’harmonie, comme celui qui nous est transmis par le TAROT dans sa version originelle (TdM), vous assisterez à la création de l’âme-de-vie, et au cheminement du pèlerin sur la voie lumineuse de l'Étoile.. Attendez-vous à autre chose qu'à de ridicules histoires infantiles qui symbolisent ces Archétypes grandioses qu’on trouve dans les traductions profanes et abâtardies, dont l’humanité rustique a conservé le souvenir unique, et qui n’est plus qu’une lamentable atrophie anthropomorphisée. Mais les archétypes exprimés par le TAROT sont bel et bien à la fois un enseignement initiatique, basé sur une cosmogonie précise, invitant l'être à se "libérer du connu", à opérer des transformations en profondeur dans son être, à suivre la lumière de la "sagesse", l'invitant ainsi à s'épanouir et enfin s'accomplir... Le TAROT est un outil magique, divinatoire, et initiatique, tout à la fois!

Cet article inusité est dédié à la Prêtresse Majalis (grande inspiratrice de ce blog)