lundi 17 juin 2013

LA COSMOGONIE MÉTAPHYSIQUE DU TAROT

(Avertissement : article déconcertant et révélateur, pour initiés seulement)



AVANT-PROPOS

Cet article vise d'abord et avant tout à éclaircir l'univers du Tarot. Nous allons y aborder des sujets qui vous semblerons, à prime abord, assez singuliers, mais je propose justement ici de regarder les tarots sous une perspective peu commune. 

Ce que je propose, c'est de définir clairement 3 termes qui sont souvent employé dans les domaine de l'ésotérisme et qui peut être rattaché à l'histoire des tarots, ou leur "essence".

Les trois termes que nous allons tenté de définir plus clairement sont la "Cosmologie", la "Cosmogonie" et la "Métaphysique", qui sont trois domaines différents, mais qui parfois s'entrecoupent, se complètent ou s'opposent...

Alors voici....

LA "COSMOLOGIE"


La cosmologie est la branche de l'astrophysique qui étudie la structure, l'origine et l'évolution de l'Univers...

La cosmologie scientifique établie à un instant donné dépend de façon importante de ce que l'on connaît de l'univers. Avant le XIXe siècle, l'univers connu était essentiellement réduit au seul système solaire, et la cosmologie portait donc uniquement sur la formation de celui-ci. Ce n'est qu'à partir de la première moitié du XIXe siècle que la distance aux étoiles proches a pu être connue (à partir de 1838 grâce à Friedrich Wilhelm Bessel). L'étude de la répartition spatiale des étoiles au sein de notre galaxie a ensuite été effectuée jusqu'au début du XXe siècle. 

Nos ancêtres, donc, n’avait pas la même conception de l’univers que nous. Ils n’avaient pas la même idée du cosmos. Pour eux la présence des étoiles, la procession des constellations prenaient un tout autre sens... De plus, la procession des astres étaient intimement lié à leur idée sur le temps, la destinée, et l’ordre cosmique...

Les astres et les dieux étaient les plus souvent confondus en une seule et même entitée.

On pourrait s'étonner de ce que le terme « cosmologie » soit utilisé tout à la fois dans les domaines scientifiques et religieux...

Alfred North Whitehead est le penseur qui rend le mieux compte de la raison pour laquelle il en est ainsi, dans son ouvrage principal, Procès et réalité - Essai de cosmologie (1929) :

« Cosmologie » est, dans le vocabulaire de l’auteur, synonyme de "métaphysique". C’est l’objet de la philosophie spéculative, définie comme « la tentative pour former un système d’idées générales qui soit nécessaire, logique, cohérent, et en fonction duquel tous les éléments de notre expérience puissent être interprétés » (PR p45) comme un cas particulier du schème général. Chaque mot compte...

Chercher à rendre compte de la totalité des éléments de notre expérience suppose un système d’idées, aucune idée seule ne peut rendre compte de tout. Est adéquat un système d’idées qui ne laisse échapper aucun élément et rend compte de tous, qui a même texture que l’expérience (p46). 

Est cohérent un système dans lequel chaque idée tient compte de toutes les autres dans une relation de présupposition mutuelle ; aucune n’a de sens prise isolément. Ce système doit forcément partir du langage ordinaire, quotidien, qui est assez flou, contre-partie de sa polysémie.

Whitehead choisit soigneusement les mots qu’il emploie, et s’il recourt à des néologismes c’est pour extraire les mots de la gangue d’émotions et d’indications qu’ils emmènent inévitablement avec eux. 

La « cosmo-logie », ce n’est pas seulement l’objet de la science spéciale indiquée par ce nom, cette branche de l’astrologie qui étudie l’univers. C’est l’étude de l’ensemble des sciences en tant qu’elles sont chacune le lieu d’une expérience d’une région de l’univers, qui désigne seul la totalité de ce qui est.

Pour Aristote la métaphysique désignait simplement ce qui est au-delà de l'expérience. Pour Whitehead, ce qu'il y a au-delà de l'expérience, c'est d'autres expériences, mais aussi le langage. C'est pourquoi il convient de se méfier de ce dernier. 

Tout l'effort d'une métaphysique rationnelle consiste en une sorte d'examen de l'usage du langage, afin d'éviter qu'il se crée des "localisation fallacieuses du concret". 

Penser, comme Newton, que la matière n'est pas créatrice, qu'elle est un donné non évolutif, est un exemple de localisation fallacieuse du concret, en en entraînant d'autres, puisqu'il faut de ce cas supposer que le donné a été créé.

Penser que les sensations sont le pur donné de l'expérience est un autre exemple de localisation fallacieuse du concret, puisqu'en réalité les sensations sont le fruit des organes, de notre histoire etc. et que l'on ne peut s'en assurer qu'au travers d'un examen rigoureux.

Les sciences spéciales, par leur ignorance mutuelle des travaux des autres, leur naïveté à l'égard des spécialités différentes de la leur, ne cessent de créer de telles localisations fallacieuses du concret. Whitehead était extrêmement préoccupé par cette parcellisation du travail scientifique, qui ne génère plus de savants, mais des professionnels d'un domaine étroit de l'expérience.

L’auteur estime procéder à l’inverse de tous les autres concepteurs de systèmes métaphysiques. Pour lui les principes premiers de la métaphysique ne sont pas la base qui permet d’élaborer le système mais le but de la discussion. Ils ne sont jamais formulables de manière complète, leur connaissance est asymptotique. Toute élaboration de système de ce genre est une "aventure d’idées". Ce sont des idées qui sont mises à l’essai...

De tels principes sont pourtant incontournables, car eux seuls permettent de vérifier la rigueur des concepts utilisés dans les différentes sciences.

L’autarcie des sciences spéciales positives (biologie, physique etc.), au nom de laquelle la métaphysique est généralement rejetée, crée un ensemble de vides entre les disciplines qui rend impossible la critique des concepts qui sont malgré tout utilisés et définis, différemment, par chacune de ces sciences.

Les travers de la spécialisation sont constamment critiqués par Whitehead, pour toutes sortes de raisons... L’une d’entre elles est que le monopole exclusif des sciences spéciales sur les concepts génère une polysémie que personne ne contrôle. Ainsi un « champ » recevra-t-il une définition en physique qui sera fort différente de celle qu’il reçoit en agronomie, sans qu’il n’y ait jamais de discussion critique sur la pertinence du terme, sur sa capacité à indiquer l’expérience sans tromper.

Whitehead se méfie beaucoup des abstractions, d’une certaine manière sa philosophie tout entière est tendue vers cet unique objectif d’éviter les « abstractions mal placées » ou « localisation fallacieuse du concret », qui nous conduisent dans des impasses et génèrent cette métaphysique comme champ de bataille que Kant avait bien raison de dénoncer.

Whitehead cherche au contraire à se tenir au plus près de l’expérience. Il entend faire preuve d’audace spéculative et d’humilité devant les faits.

« C’est dans leur traitement des "faits têtus" que les théories de la philosophie modernes sont les plus faibles » (PR : 226). 

Même s'il cherche à tenir compte de toutes les sciences, Whitehead s'inspire en particulier d'Einstein et de la physique des quantas.

Se tenir au plus près de l’expérience, c’est rejeter la différence entre les "qualités primaires" (ce que la science mathématique met en évidence) et les "qualités secondes" (ce que nous appréhendons dans l’expérience).

C’est un point crucial de la philosophie de Whitehead, qui rejoint le souci romantique : n’omettre aucune expérience, rendre compte de toutes.

C’est dans la manière de rendre compte de la perception que résident les difficultés de la métaphysique moderne (PR : 208). 

Le souci sous-jacent est aussi de nature démocratique, nous le verrons plus loin : aucune expérience ne doit être écartée par la seule raison de l’autorité. L’expérience ne s’explique que par l’expérience. 

« L’élucidation de l’expérience immédiate est l’unique justification d’une pensée ; et le point de départ de la pensée, c’est l’examen analytique des composants de cette expérience » (P&R p46). 

Cela le conduit à critiquer les théories de la perception héritées, qu’elles soient sensualistes ou subjectivistes. Aux sensualistes, il reproche de s’en tenir au "présent immédiat", ne voyant pas que les "données" de l’expérience ne sont jamais "claires et distinctes" et demandent toujours des investigations pour être précisées. 

Ainsi l’examen de l’œil permet-il de comprendre que nous ne percevons que certaines longueurs d’ondes, et l’usage d’instrument permet-il de rendre perceptible ce qui ne l’était pas par les seuls sens.

Le subjectivisme qu’il prête à Kant ne tient pas non plus, pas plus que la seule logique, car rien, dans l’expérience, ne permet d’attribuer l’organisation des choses au seul entendement. 

Cela ne revient pas non plus à dire qu’il n’y à rien à tirer des sens ou de la logique, au contraire ; mais le domaine de validité des enseignements provenant de ces expériences doit être établi de telle manière à ne pas outrepasser leurs droits. La vraie méthode est semblable au vol d’un avion, elle ne cesse d’aller et de revenir de l’expérience à la "rationalisation imaginative" (PR : 48). 

La tâche de la philosophie, c’est aussi de recouvrer la totalité rejetée dans l’ombre par la sélection à laquelle procède sans cesse la conscience, et plus généralement les perceptions (PR : 64).

Pour Whitehead l'univers est créativité. Dieu et le divin est l’aboutissement de la créativité, le fondement de l’ordre et l’aiguillon du nouveau. Il n’est pas ce qui se tenait déjà avant la création du monde, dans le passé, mais ce qui se tient avec toute création, qui ne cesse jamais (PR : 167). 

Il y a lieu de parler de "Dieu" car cette créativité est inexpliquée et inexplicable, elle est le fondement ultime du réel. 

C'est Platon dans le "Timée" qui met la créativité au fondement du processus cosmologique. 

Si la matière n'était pas création, comme chez Newton, il faudrait supposer un créateur initial. Ce n'est pas nécessaire chez Whitehead, et cela parce que cet auteur considère qu'un tel Dieu créateur est inaccessible à l'expérience et constitue donc le type même de la "localisation fallacieuse du concret". 

On aura compris que la cosmologie de Whitehead reste de part en part kantienne, au sens où Kant a voulu rester dans les limites de l'expérience.

La différence est que Whitehead propose une tout autre théorie de la perception, s'appuyant beaucoup moins sur des catégories "a priori", qu'il juge trop subjectives, et beaucoup plus sur le résultat des sciences spéciales, en tant qu'elles sont chacune une expérience du réel.

Sans le savoir Whitehead a retrouvé précisément l’enseignement "métaphysique" et "cosmologique" du Tarot

Science et religion ont donc même objet, ce qui explique qu'il y ait des cosmologies "religieuses" et d'autres "scientifiques". La différence entre les deux doit se juger de manière pragmatique, d'après l'expérience.

"Religion" ne doit pas être pris au sens naïf, comme un ensemble de croyances sans fondement scientifique. De telles définitions ne pourraient venir que de non-spécialistes des religions.

Les théoriciens de la religion sont Durkheim, Mauss, Bourdieu, Baechler, Gauchet, Moscovici, Sartre etc. On peut, a minima, définir le religieux comme l'expérience du sacré, et le sacré comme ce qui, dans une société, est important. 

L'importance est ce qui fait tenir une société ensemble. C'est au cours de cérémonies que ce qui est important est réaffirmé, étant toujours menacé de dériver par l'incessante création de nouveauté; c'est au cours des révolutions (Durkheim parle "d'effervescence") que changent les fondements de ce qui est important.

Au Moyen-âge théologie et cosmologie étaient étudiées par les mêmes intellectuels...

Whitehead souligne d'ailleurs que si Galilée avait raison de dire que la Terre bouge, l'Église avait raison de dire que c'était le soleil qui bouge, ce dont la théorie de la relativité a finalement rendu compte, en montrant que c'est les deux qui bougent, dans un univers où tout bouge.

Il faut aussi tenir compte des instruments de l'époque. Les étoiles éloignées paraissaient fixes et leur nature pouvait difficilement être comprise, sans télescope.

Whitehead rend compte de cela. L'expérience peut être changée par l'invention de tel ou tel instrument. L'expérience que nous avons du réel sans instrument ne reste pas moins valable pour autant. Nous voyons toujours le soleil traverser le ciel et la terre être fixe sous nos pieds, c'est simplement une autre perspective sur les mêmes objets. Les objets sont susceptibles d'un nombre indéfini de perspectives dont aucune n'est plus vraie qu'une autre.

L’enseignement cosmologique du Tarot procède de la même manière, invitant les pèlerins à regarder un même objet sous diverses perspectives. Il cherche à habilité l’initié à se débarrasser des idées "préprogrammées" qui ne lui fourni qu’une vision restreinte des choses.

Le Tarot incite dans à "faire l’expérience des choses", de devenir l’acteur de notre propre histoire, de se donner une meilleure vue d’ensemble.

Dans la classification de Christian Wolff (1729), la cosmologie était une des trois disciplines de la "métaphysique spéciale", avec la théologie (Dieu), et la psychologie (l'Âme).

Les Tarots sont apparut en Europe alors que les érudits et initiés étaient confrontés encore une fois à une foule de question d’ordre théosophiques.

Chez les chercheurs, aspirants initiés, l’étude des cosmologies s’est transformée en un en une sorte de queste du Graal, et se sont plutôt versé dans des recherches ésotériques voire de pratiques occultes douteuse...

Par nature, les cosmologies scientifiques se confrontent à la méthode scientifique, et sont échafaudées de façon à être des théories satisfaisantes les plus compatibles avec les observations à une époque donnée.

La qualité des observations allant en s'améliorant, les théories sont régulièrement affinées, de façon à tenir compte de celles-ci, au gré des progrès scientifiques et technologiques. Dans certains cas, elles peuvent être abandonnées au profit d'autres théories si les observations s'avèrent impossibles à réconcilier avec elles.

Les grands changements de paradigme restent relativement rares dans l'histoire de la cosmologie (abandon du géocentrisme au profit de l'héliocentrisme, découverte des échelles de distance interstellaires, de la structure de la Voie lactée, et de l'expansion de l'univers).

Les modifications moins drastiques d'une théorie donnée sont plus fréquentes (ajouts de l'inflation cosmique, de la matière noire et de l'énergie noire au modèle standard de la cosmologie, par exemple).

Ce qui n’a pas encore été dit au sujet des Tarots c’est qu’ils sont apparu exactement, précisément alors que le monde entrait dans un "nouveau paradigme"... Et d’ailleurs c’est ce qui est encore en train de se produire depuis le tournant du 3ème millénaire... Nous entrons dans un "nouveau paradigme"...

Le Tarot, pour sa part se veut un enseignement immuable, imperméable aux modes. Il est un outil permettant de regarder un même événement, une même personne ou un même objet mais sous de multiples perspectives. Le Tarot est une "Roue", qui permet une lecture toujours différente d’une même chose.

Le Tarot, n’est pas seulement un outil qui se place dans le temps comme un instrument hors temps, mais encore, est il un instrument de divination, de transformation personnelle. 

Non seulement le Tarot opère dans une logique "cosmologique", les origines de sa "magie", remonte à la nuit des temps, car avant tout, le Tarot est né d’antiques cosmogonies et les icônes étaient des instruments de divinations. Instrument des thaumaturges de l’antiquité.

LA "COSMOGONIE"


La cosmogonie (du grec "cosmo" - "monde" et "gon" - "en­gendrer") est définie comme un système de la formation de l'Univers. Elle se distingue de la cosmologie, qui est la« science des lois générales par lesquelles le monde physique est gouverné ».

Des récits oraux de cosmogonie fondent presque toutes les religions et sociétés traditionnelles, mais de nombreux traités sur les origines possibles de l'univers ont aussi été écrits par des philosophes ou des penseurs scientifiques (ex : Cosmogonie d'Hésiode, Cosmogonie de Buffon).

Des milliers de légendes de création du monde et de récits cosmogoniques traditionnels relatifs aux origines du monde, des dieux ou des institutions, appartiennent à la catégorie des mythes fondateurs.

Les figures idéales et les modèles intemporels y ont donc une place importante.

La variété des récits de création du monde, à travers leurs théories des origines, semble aussi exprimer le besoin immuable de décrire et peut-être justifier les transformations radicales du monde observable, de la Terre et de la société humaine.

Mircea Eliade voit dans la cosmogonie « le modèle exemplaire de toute manière de faire » ; une sorte de modèle « archétypal » de la création, l'univers étant le "chef d'œuvre" d'un ou plusieurs créateurs offert comme modèle aux hommes.

Le Tarot est "Le Grand Livre de la Cosmogonie Universelle". C'est pourquoi son enseignement est surtout basé sur une iconographie « archétypale ».

Constances dans les schémas de l'imaginaire humain

La plupart de ces mythes recèlent des concepts, symboles et paradoxes communs :

Le chaos primordial

La naissance d'un monde (parfois harmonieux voire paradisiaque) est souvent la résultante de conflits entre forces antagonistes, l'ordre et le désordre, la lumière et les ténèbres, etc. Cependant, comme dans la Cosmogonie d'Hésiode, le chaos originel préexistant à l'Univers est parfois présenté non comme un néant ou un ensemble en conflit avec l'ordre, mais plutôt comme entité renfermant l'ensemble des éléments à venir, mais mélangés.

Luttes et sacrifice

Carl Gustav Jung note que les notions de sacrifice et de combat sont souvent associées à la création mythique des mondes et de l'univers. L'énergie primordiale se sacrifie pour former l'univers. De nombreuses cosmogonies décrivent des luttes (combats de dieux, d'ancêtres primordiaux, de héros, gigantomachies et autres combats extraordinaires). L'opposition de contraires dans les jumeaux, être à deux faces ou couples primordiaux sexués pourrait donc aussi représenter les contraires qui s'affrontent en l'homme. Ces modèles peuvent se retrouver décalés dans le temps, par exemple avec le Dieu des Chrétiens présenté comme fait homme, se sacrifiant lui-même, dans le cadre d'un nouveau testament.

L'œuf cosmique


Il est souvent représenté comme le germe contenant l'univers en puissance, par exemple pour l'orphisme. Il symbolise la rénovation périodique de la nature, la possibilité de renaissance du monde. L'éclosion de l'œuf donne naissance à l'Univers (Pan Gu en Chine, Partholon chez les Celtes, Puruska en Inde, Nommo au Mali).

L'eau

Symbole de vie et de pureté, l'eau intervient comme élément primordial chez le présocratique Thalès et aussi comme élément rénovateur, par le biais du Déluge évoqué par plusieurs mythes fondateurs et cosmogonies. Il rappelle à l'homme sa faiblesse face aux puissances célestes et permet le renouvellement du monde grâce aux meilleurs des humains (le roi Manu, sauvé par Vishnou et transformé en poisson, Noé et son arche, Deucalion et Pyrrha sauvés par Prométhée).

L'arbre

Dans de nombreux mythes, un arbre (arbre de vie) ou une plante divine, magique ou sacrée joue un rôle (qu'on retrouve peut-être avec l'arbre au fruit défendu, du jardin d'Éden dans la Bible). L'arc-en-ciel (passage ou pont entre ciel et terre, ou entre deux points de la grande forêt en Amazonie) leur est parfois associé.

Par exemple, un bambou géant primordial, ouvert par le bec de l'oiseau légendaire Sarimanok dans la cosmogonie du folklore philippin d'où descendent Malakas et Maganda, le premier homme et la première femme.

Dans la mythologie nordique, Yggdrasil est l'Arbre-Monde sur lequel reposent les neuf mondes. (Un arbre figure sur l’arcane 16 du Tarot de Jacques Viéville).

Autres

Dans la majorité des cosmogonies traditionnelles, les créateurs sont un ou des dieux anthropomorphes qui génèrent l'Univers et l'Homme par la volonté d'un esprit, par la parole, le geste, le souffle, un membre, des sécrétions...

De nombreux animaux (poisson, serpent, oiseaux, lion..) jouent un rôle majeur dans les mythes des continents où ils sont présents.

Le Tarot met particulièrement en vedette l’Aigle, le Lion et le Bœuf (et parfois l’Âne, le Singe, le Chat, le Lynx). Sur les arcanes mineurs, on retrouve évidemment le Cheval.

Nulle part dans les tarots il n’est fait directement référence à "Dieu" ou à des "Dieux". Plusieurs tarologues modernes, cherchent à faire des correspondances avec des déités des panthéons des civilisations antiques, mais toujours ces correspondances sont faciles à remettre en question.

Dans l’icônographie des tarots on remarque que la CRÉATION est représenté par une jeune fille (ou un jeune homme au traits androgynes) placée au milieu d’une couronne de feuillages entrelacés, ayant la forme d’un œuf (œuf primordial) ou du symbole "Vesica Piscis".


Au 4 coins de la lame, un aigle, un ange, un bœuf et un lion, représentant les 4 évangélistes. Il ne peut pas y avoir de meilleurs indices sur la "cosmogonie" du tarot qui est indéniablement d’inspiration chrétienne.

Mais le personnage central de cet arcane, cette jeune fille nues partiellement drapée, qui est-il (elle)?
La jeune vierge Marie?, Isis? Vénus? Déméter? ne serais-ce pas plutôt : "Ève" ?! ou même voire : "Jésus"?!!!


On le constate, cette image force notre esprit à se poser des questions, elle nous oblige à trouver l’énigme... Le Tarot enseigne sous forme d’énigmes...

Étapes classiques de création du monde

La majorité des mythes ont en commun de ne pas présupposer l'existence d'un Univers incréé, immuable et éternel ; ils suggèrent des étapes et des devenirs possibles du monde :

apparition de l'Univers à partir du néant (ex nihilo), du chaos, de l'inconnu ou d'une entité hors de portée de notre compréhension;

naissance du temps et de l'espace, de la lumière et de la matière. À partir du chaos primordial inerte, les éléments, eau, terre, feu et air (en Occident ; dans d'autres cultures, les éléments fondamentaux sont organisés différemment) s'animent ;

apparition de la vie à partir de la rencontre et du mélange de ces éléments ;

apparition de l'homme ;

possibilité de création d'un nouvel univers après un cataclysme mondial.

Certains mythes partent du principe que la naissance et la mort de l'Univers sont une création continue. L'univers apparaît, vit, disparaît puis laisse place à un nouvel univers et ceci à l'infini...

Les mythes nordiques ont d'ailleurs une fin unique avec le Ragnarok. Chaque création d'univers correspondrait à une sorte de réincarnation de Dieu. Le corps physique de Dieu serait l'univers tout entier. À chacune de ses réincarnations, il s'améliorerait et pourrait donc créer à chaque fois un univers meilleur que le précédent.

Aux mythes cosmogoniques répondent les mythes eschatologiques, qui décrivent la fin du monde, pouvant précéder un autre monde.

L'univers apparaît, vit, disparaît mais laisse place au même univers avec les mêmes entités et ceci à l'infini. Ceci est logique si on accepte la création à partir des virtualités du vide (chaos) s'ordonnant entre elles (ordre).

Quelques mythes cosmogoniques

Cosmogonie de l'Égypte antique
Dans l’antique Égypte, la cosmogonie varie en fonction de la région, et les dieux tutélaires ont souvent les rôles les plus importants.

À Héliopolis ; Issu du "Noun", l'océan primordial, émerge "Rê" qui est à la fois le soleil, "Atoum" l'être achevé ou encore khepri la renaissance. En se masturbant, il met au monde "Shou" le sec. De son crachat naît Tefnout, l'humide. De ce couple en naît un autre, "Nout", le ciel et "Geb", la terre que leur père sépare en levant les bras.

Viennent ensuite Osiris et Isis, Seth et Nephtys. Le premier couple symbolise le renouveau végétal et avec eux vient la légende d'Osiris, alors que le second est stérile. Voir le mythe de la création héliopolitaine.

À Memphis ; Au début des temps, Ptah le démiurge, issu du Noun, l'océan primordial, prit conscience de son existence. Puis il prit le limon de la terre, créant et modelant l'Homme. Aussitôt son œuvre créatrice terminée, il céda la place à son successeur Rê, le soleil. Rê, seigneur d'Héliopolis, parcourt chaque jour son domaine dispensant à l'humanité dons et bienfaits. Voir le Mythe de la création memphite.

En Haute-Égypte, Amon (père des dieux fondateurs du monde) féconda l'œuf cosmique d'où naquit toute vie.

L’arcane 21, représenterait-il, « mère de l’humanité » au sein de l'œuf cosmique? Les présences d’un aigle, un ange, un bœuf et un lion, représentant les 4 évangélistes une fois combinés ensemble en une seule entité, forme « le Sphinx ». Le Sphinx, n’est-il pas celui qui pose les énigmes au sujet des origines de l’homme?

Cet arcane 21 est le seul qui trouve vraiment des correspondances avec la cosmogonie de l’Égypte antique. La plupart des autres arcanes font plutôt référence à des idées gréco-romaines, ou mésopotamiennes...

Cosmogonie mésopotamienne


Les mythes de la création, d'origine sumérienne, mettent en scène deux êtres primordiaux : l'un féminin, « Tiamat », l'eau salée et l'autre masculin, « Apsū », l'eau douce. De leur union naissent tous les dieux, dont les principaux sont Enlil, Adad, Enki (Ea), Ishtar, Mardouk, mais aussi des dieux dominants Annunaki qui exploitent les dieux Igigi en les faisant travailler durement afin de nourrir tous les dieux.

La voûte céleste, les étoiles, la terre, les enfers... furent formés du cadavre de Tiamat, au terme d'une guerre gagnée par Mardouk. Puis l'homme fut créé à son tour pour servir les dieux lorsque les Igigi se révoltèrent contre les Annunaki. L'homme fut façonné à partir d'argile trempée dans la chair et dans le sang d'un dieu sacrifié, donnant ainsi à la créature un peu de l'intelligence divine.

On ne peut faire autrement que de faire des liens entre la cosmogonie mésopotamienne et l’iconographie mythique du Tarot. LA TEMPÉRANCE et L’ÉTOILE, avec leurs deux amphores, symbolisent bien les "deux eaux primordiales", à la source de la création!

La déesse primordiale de Mésopotamie était "Ishtar", dite : "L’Étoile"
L’Étoile une jeune fille nue munie de deux amphores?
Mais L'ÉTOILE du Tarot représente-t-elle vraiment "Ishtar"?
Qui était "Ishtar" ? (associé à Isis chez les Égyptiens de l’antiquité)

Curieusement "La Déesse" mésopotamienne avait exactement les trait du personnage de l'Arcane 15 !!


Donc apparemment "Ishtar", ("Isis", Astartée), est représentée dans le Tarot par l'Arcane "LE DIABLE"

Le sphinx qui se trouve assis au haut de la Roue-de-Fortune, est bel et bien un sphinx d’inspiration mésopotamienne...

La religion mésopotamienne était bien souvent célébrée par une grande-prêtresse, (plus tard considéré pour être des "Papesses", chez les Templiers).

Cosmogonie Chinoise



Cosmogonie Chinoise antique

Cosmogonie Hindoue antique

Le temps est vu de manière cyclique ; il existe donc un cycle de créations et destructions. Lorsque Brahma se réveille et qu'il ouvre les yeux, l'univers et tout ce qu'il contient se crée, lorsqu'il s'endort, tout se détruit. Vishnou protège l'univers. Shiva le détruit et donc mène à sa renaissance. L'univers connaît donc une suite de naissances et de destructions.

On représente traditionnellement le cycle créateur impliquant les trois dieux de la Trimurti comme suit : tandis que Vishnou dort, allongé sur le serpent Ananta (infini), lui-même flottant sur l'océan d'inconscience, de son nombril sort un lotus dans lequel se tient Brahma. Tout en dormant, Vishnou rêve le monde tel qu'il l'a connu, et de ses souvenirs oniriques, Brahma donne naissance à un nouveau monde, nécessairement moins pur que le précédent (d'où la théorie des âges). C'est Shiva qui, par sa danse cosmique, anime l'Univers conçu par la pensée et, à la fin du cycle, le détruit.

Pour certaines sectes hindouistes, notre univers n'est que le rêve de Dieu, une illusion, la Mâyâ.

Il serait risqué, on le voit ici, de vouloir trouver des apparentées entre le Tarot et la cosmogonie hindoue. Mais ne vous étonnez pas par contre, de constater que le tarot est capable de représenter, de manière figuré, cet ordre d’idées... Mais quand même, l’enseignement du tarot c’est avant tout d’être capable de regarder plusieurs perspectives afin de s’apercevoir enfin qu’il n’y a qu’une véritable "théosophie", celle qui considère qu’il ne peut y avoir qu’une seule vérité immuable.

Dit autrement, le Tarot vous invite à aller explorer au delà de ces concepts et de "faire l’expérience" de la vie. Le tarot dit : "si tout est un rêve, alors, c’est que tout est un véritable cauchemar"!

Le Tarot enseigne ceci : L’être peu prendre sa destinée en main... C’est en comprenant la Création, en se conformant aux lois célestes, qu’il se libère...

Les hindouiste on multiplié les demis-vérités, en prétendant multiplier les perspectives... Source de beaucoup de malheurs, d’insuffisances et de confusions.

Le Tarot préconise ceci : "ne croit pas aux mythe qui cherche à te maintenir dans la peur et la soumission"... "Libère toi de ce qui t’oppresse, libère toi de tes dépendances, dompte tes pulsions, opère en toi une "transmutation"."

Tous ces concepts sont essentiellement "soufistes" et ou "chrétiens" et semblent se fondre une cette synthèse éclairée établie par des théosophes et d’initiés occidentaux.

Cosmogonie gréco-romaine antique
Gaïa - Chronos - Ouranos

Selon la Théogonie d'Hésiode, au début était le Chaos, un tout incommensurable au sein duquel les éléments constituant le monde actuel étaient mélangés. Quatre entités s'en séparèrent : Gaïa (la Terre), Éros (le Désir amoureux vu comme force créatrice primordiale), Érèbe (les Ténèbres des Enfers) et Nyx (la Nuit).

Gaïa engendra Ouranos (le Ciel), le premier principe fécondateur mâle (pour les Anciens, le Ciel fécondait la Terre par ses pluies, comparables à une semence), et de leurs étreintes naquirent les Titans, dont Cronos, les trois Cyclopes et les Hécatonchires (géants à cent bras).

Selon la tradition orphique, l'eau et des éléments formèrent spontanément la terre, d'où un Chronos monstrueux surgit, lequel créa l'Éther, l'Érèbe et le Chaos, puis engendra un œuf d'où naquit Éros, qui donna à son tour naissance à la Lune et au Soleil puis à la Nuit, avec qui il conçut Ouranos et Gaïa.

Le Tarot représente absolument l’Empire Romain, avec son Empereur, son Impératrice, son Pape, etc... Sa structure ressemble beaucoup à une configuration allégorique du pouvoir de l’État Romain.

De plus, on remarque tout de suite la présence de concepts résolument « gréco-romain », très présent chez les premiers chrétiens. Cupidon, Apollon, les Vertus Cardinales, l’Aigle comme symbole impérial, le globe terrestre surmonté d’une croix, l’arcane de La Force et sa colonne grecque, (ou son lion), la mort munie d’une faux (concept occidental), Le Diable (concept absolument chrétien), la tour de Babel (symbole de l’histoire chrétienne – réminiscence de l’antique Mésopotamie), l’Arcane LE SOLEIL semble relater une scène entre Remus et Romulus, l’arcane LE JUGEMENT ne peut être que d’inspiration chrétienne, et enfin l’arcane LE MONDE pose certainement énigme mais indéniablement elle montre les choses sous un angle, sous une perspective « gréco-romaine ».

Plus étrange encore ! certaines représentation du MAT fait parfois curieusement songer au "Juif Errant"...

Cosmogonie monothéiste

La création de l’univers

Dans cette cosmogonie, la création de l'univers est décrite dans le livre de la Genèse. On considère, en général, que ce récit est "symbolique".

Le créateur (qu'il soit appelé Yahvé, Dieu ou Allah) est intemporel, n’ayant ni début ni fin. D'après la vision biblique, lorsqu’Il créa le monde, l’univers était "vide et vague, les ténèbres couvraient l'abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux".

Le premier jour, Dieu créa la lumière par la parole ("Que la lumière soit, et la lumière fut"), basculant le monde vers une alternance entre jours et nuits.

Le deuxième jour, Il sépara ciel et mer, créant ainsi la plate-forme de base du monde.

Le 3e jour, Il créa la terre, la fertilisa et y parsema la végétation, donnant naissance à la vie.

Le 4e jour, Il créa le Soleil et la Lune pour indiquer l’alternance entre les deux états du monde (« Dieu fit les deux luminaires majeurs : le grand luminaire comme puissance du jour et le petit luminaire comme puissance de la nuit, et les étoiles. »).

Le 5e jour, Il peupla le ciel par les oiseaux et les mers par les poissons.

Le 6e jour, Il décida de créer les êtres qui peupleront la terre ferme, donnant naissance au règne animal ainsi qu’à l’homme, être à son image et destiné à dominer la terre (« et qu'ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre »).

Enfin, le 7e jour, Il se reposa bénissant et sanctifiant ces jours où Il eut fini de créer le monde.

Le récit coranique indique aussi une création en six jours : « Votre Seigneur est Allâh Qui a créé les cieux et la terre en six jours ».

Les six jours en question sont répartis en trois phases de deux jours : « Dis : "Renieriez-vous (l’existence) de Celui Qui a créé la terre en deux jours et Lui donneriez-vous des égaux ? Tel est le Seigneur de l’univers, § c’est Lui Qui a fermement fixé des montagnes au-dessus d’elle, l’a bénie et lui a assigné ses ressources alimentaires en quatre jours d’égale durée. (Telle est la réponse) à ceux qui t’interrogent. § Il S’est ensuite tourné vers le ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu’à la terre : "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent : "Nous venons de bon gré". § Il décréta d’en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. »

Les théologiens musulmans interprètent la durée de la création de manière métaphorique renvoyant aux versets suivants :

« Cependant, un jour auprès de ton Seigneur, équivaut à mille ans de ce que vous comptez. »
et
« Les Anges ainsi que l'Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. »

Répliquant à l'idée que le créateur aurait ressenti de la fatigue et qu'un repos fut nécessaire, le Coran affirme :

« En effet Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui existe entre eux en six jours, sans éprouver la moindre lassitude. »
et
« Ne voient-ils pas qu'Allah qui a créé les cieux et la terre, et qui n'a pas été fatigué par leur création, est capable en vérité de redonner la vie aux morts? Mais si. Il est certes Omnipotent. »

« Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ? »

Dès les premières idées de ce textes voilà qu’apparaît aussitôt la structure d’une opération "alchimique", appliqué au processus de la Création du Monde.

La création de l’homme


Comme nous l’avons vu, le sixième jour, Dieu créa l’homme. Cet être, de sexe masculin, est conçu à l’image même de son créateur (« Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance ») et prend vie lorsque Dieu lui insuffle cette dernière.

D'autres traductions (TOB) laissent penser que le premier homme était hermaphrodite ou que la femme fut créée en même temps "Dieu créa l'homme à son image, à son image il le créa; mâle et femelle il les créa (TOB,GN I, 27) Il fut placé dans le Paradis, aussi appelé "Jardin d’Eden", lieu verdoyant où abondent faune et flore, pouvant ainsi vivre sans se soucier de ses besoins vitaux (« Je vous donne toutes les herbes portant semence, qui sont sur toute la surface de la terre, et tous les arbres qui ont des fruits portant semence : ce sera votre nourriture »). Cependant, Dieu donna l’ordre de ne jamais goûter aux fruits de "l’arbre de la connaissance du bien et du mal".

Notons tout de même que Dieu laissa à Adam le soin de nommer les éléments qui l’entouraient, c’est-à-dire la faune et la flore. Malheureusement, Adam s’ennuya et Dieu créa la femme (Ève) pour lui tenir compagnie, façonnant cette dernière à partir d’une côte qui lui fut ôtée durant son sommeil.

Ève, ainsi nommée, fut malheureusement convaincue par un serpent (métaphore du mal) de goûter aux fruits interdits. Elle convainquit l’homme de goûter à ce fruit, ils y goûtèrent et commirent ainsi le péché originel (la première faute de l’humanité). Dieu les punit en les chassant du paradis, les condamnant à travailler, à souffrir et à mourir.

Les spécialistes disent aujourd'hui qu'il y a d'autres récits de création dans ce premier livre de la bible. Par exemple le récit de Caïn et Abel : en effet, le meurtre d'Abel a des conséquences pour la terre entière, pour tous les habitants qui peinent désormais à en tirer leur nourriture. Cependant, la descendance de Caïn (protégé par un signe de Dieu) donnera naissance aux civilisations (cf. tout le chapitre 9 du livre de la Genèse).

On remarquera que le Dieu de la Bible est extérieur au monde qu'il crée et que cette création se fait sans bris de membre. Là est son originalité en regard des autres cosmogonies.

Dans l'islam, le Coran reprend le concept de création du Monde par Dieu : la Sourate II, verset 164 affirme :

« Certes dans la création des cieux et de la terre, dans l'alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, dans l'eau qu'Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce, dans la variation des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un peuple qui raisonne. »

La Sourate 23, versets 12-13 évoque la création d'Adam en ces termes :

« Nous avons certes créé l'homme d'un extrait d'argile, puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide. Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence ; et de l'adhérence Nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon Nous avons créé des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l'avons transformé en une tout autre création. Gloire à Dieu le Meilleur des créateurs ! »

Cosmogonie nordique

La cosmogonie de la mythologie nordique nous est racontée en détail dans la "Völuspá", ou "Chant de la voyante", poème de l'Edda en vers. Il existe cependant de nombreuses variantes. Aucune de celle-ci ne semble pouvoir être rapprochées à quelques symbolique des tarots ou de son enseignements particulier.

Cosmogonie ésotérique

Exemples de cosmogonies ésotériques : Gnosticisme, Kabbale, Soufisme, Théosophie, Anthroposophie (Rudolf Steiner), la cosmogonie des Rose-Croix (de Max Heindel), Le Livre d'Urantia, etc...

Toutes les cosmogonies ésotériques se sont intéressé de près ou de loin au Tarot. Très certainement, les tarots ont quelque chose à voir avec le gnosticisme, et la théosophie... On l’associe aussi au système de la kabbale. Il n’est pas étonnant non plus que le Tarot est devenu de plus en plus un instrument d’études importants pour les aspirants initiés, et ce dans plusieurs écoles ésotériques. Le Tarot sera étudié par les Rosicruciens, les Martinistes, les francs-maçons, les occultistes satanistes, les adeptes de l’anthroposophie, du Nouvel-Âge, etc, etc...

Cosmogonie scientifique

Les théories scientifiques fournissent à l'imaginaire populaire les éléments d'une cosmogonie moderne. Cependant, la cosmogonie scientifique en tant que telle s'occupe de la formation des objets célestes (planète, étoile, galaxie, etc.), alors que la cosmologie est la branche de l'astrophysique qui étudie la structure et l'évolution de l'univers.

En ce elle fournit les théories décrivant l'évolution de l'univers, notamment le modèle du "Big Bang". La biologie fournit les théories décrivant l'origine et l'évolution de la vie, notamment la théorie de l'évolution.

Les théories scientifiques fournissent les explications les plus vraisemblables et vérifiables aux phénomènes observés, mais ne fournissent pas toutes les réponses : ce n'est apparemment pas leur objectif.

Par exemple l'analyse des traces du Big Bang permet de remonter vers une époque très reculée de l'histoire de l'univers, sans être en mesure aujourd'hui de connaître les tout premiers instants de cette époque. La plupart des physiciens pensent que ce problème résulte de notre compréhension limitée des lois de la physique dans une telle situation, ainsi que de l'absence d'éléments observationnels ou expérimentaux relatifs à ces époques.

Les théories scientifiques sont par essence sujettes à de profonds remaniements. Par exemple le modèle du Big Bang a été proposé en 1927 par l'abbé Lemaître à partir d'une théorie de l'"œuf primitif". Celui-ci fut un pionnier dans l'utilisation de la relativité générale formulée par Einstein douze ans plus tôt. Einstein eut des scrupules lorsque sa brillante théorie le mena à un univers en expansion. Cette idée le dérangea beaucoup et il ne fut pas un grand acteur de la cosmologie contemporaine bien qu'il l'initiât.

Le Big Bang n'est considéré comme étant le modèle le plus satisfaisant que depuis les années 1960.

La cosmologie moderne a donc elle aussi été sujette à d'importants remaniements. Toutefois, ces remaniements, ainsi que l'incomplétude des réponses scientifiques, n'enlèvent rien à la validité des connaissances acquises, comme voudraient s'en convaincre les nostalgiques des cosmogonies et des mythologies antérieures à la démarche scientifique, lorsque ces cosmogonies et mythologies sont contredites par nos connaissances actuelles.

LA "MÉTAPHYSIQUE"


La métaphysique est une branche de la philosophie et de la théologie qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes.

Elle a aussi pour objet la connaissance de l'être absolu comme première cause, des causes de l'univers et de la nature de la matière. Elle s'attache aussi à étudier les problèmes de la connaissance, de la vérité et de la liberté.

L'ontologie est une branche de la métaphysique qui étudie les propriétés de l'être d'une manière générale, telles que l'existence, la durée, le devenir. Le métaphysicien essaie également de clarifier les notions par lesquelles les gens comprennent le monde ; l'existence, l'objet, la propriété (d'une chose), l'existence ou le concept de Dieu, l'espace, le temps, la causalité, la possibilité.

Avant le développement des sciences modernes, la philosophie de la nature était la seule discipline non subordonnée à la métaphysique ; parce qu'étude objective de la nature et des principes physiques. Avec l'introduction des démarches empiriques et expérimentales, cette branche a été appelée « science » à partir du xviiie siècle, afin de la distinguer des interrogations spéculatives concernant les sujets non physiques.

Étymologiquement, le mot se compose de μετα et φυσικά (méta-physiká), la "nature" et son étude, la "physique" ; et d'une préposition grecque μετά metá au sens aussi imprécis puisqu'elle peut signifier : « au milieu, parmi, avec, entre, au-delà, après ». C'est ce dernier sens qui explique l'apparition du mot.

La collection des écrits d'Aristote (-384, -322) élaborée par Andronicos de Rhodes vers 60 av. J.-C. séparait les livres phusikè achroasis (Leçons de Physique), sur la nature, et ceux qui venaient après, meta ta phusika, la Métaphysique.

Le mot méta-physique avait donc un sens simplement éditorial : les livres d'Aristote qui arrivent après ceux qu'il a consacrés à la physique (meta ta Phusika). Mais les platoniciens ont voulu y voir la discipline qui porte sur les réalités au-delà de la physique. Ainsi, Simplicius, vers 535 :

"La discipline qui considère les réalités entièrement séparées de la matière et la pure activité de l'intellect en acte et de l'intellect en puissance, celle qui est élevée à lui du fait de l'activité, tout cela ils l'appellent théologie, philosophie première et métaphysique, puisque cela se situe au-delà des réalités physiques" (Commentaire sur la 'Physique' d'Aristote, I, 21).

La philosophie grecque postérieure n'a pas toujours retenu cette discipline, le stoïcisme divisait ainsi la logique, l'éthique et la physique.

Mais la scolastique médiévale a forgé le terme par l'usage, donnant le sens de « par-delà la physique » sous lequel on reconnaît désormais la métaphysique.

L'objet de la métaphysique

Il est très délicat de vouloir définir la métaphysique car historiquement ce terme a pu recouvrir des problèmes et questions très variés.

Par métaphysique on entend l'étude des questions fondamentales telle la question concernant l'immortalité de l'âme, l'existence de Dieu, les raisons de l'existence du Mal ou le sens de la vie.

Mais plus spécifiquement par métaphysique on entend aussi l'étude de l'« être en tant qu'être » (cette discipline est l'ontologie) pour reprendre la célèbre formule d'Aristote c'est-à-dire de l'étude de la (substance).

Quelques exemples de questions métaphysiques :

- Qu'est-ce que l'Être ?
- Pourquoi y a-t-il de l'Être plutôt que rien ?
- Existe-t-il une cause première ?
- La cause première est elle matérielle ou spirituelle ?
- Est-ce que Dieu existe ?
- Est-ce que Dieu est Volonté (monothéisme) ou Nécessité (panthéisme) ?
- Est-ce que l'âme individuelle est immortelle ?
- Quel est le sens de la vie ?
- Qu'est-ce que la substance ?
- En quoi consiste la finalité des choses ?
- Quel est le rapport entre la matière et l'Esprit?
- Comment faire le lien entre l'Être, l'Univers et soi ?
- Le vide est-il le rien ?

Tentatives de définition :

Une des définitions comparatives de la métaphysique, parmi les plus courantes, consiste à dire qu'elle ne s'intéresse pas aux objets étudiés par les disciplines empiriques (biologie, physique, chimie, sociologie, sciences politiques, etc.) mais de l'origine immatérielle de la réalité matérielle. Cela signifie que ni l'expérimentation ni l'observation des faits ne sont importantes pour le métaphysicien, contrairement aux pratiques et méthodes des sciences naturelles et des sciences exactes ; le métaphysicien s'appuyant uniquement sur la logique de sa pensée et sur des axiomes du type : "Dieu est une chose pensante" (Spinoza, Éthique, II, Ax., Prop.I)) .

Mais au cours du xxe siècle apparaît une nouvelle façon de faire de la métaphysique reposant sur le désir de répondre à ses questions traditionnelles en prenant en compte les acquis de la science actuelle. Le premier représentant de cette conception moderne de la métaphysique est Henri Bergson dans Matière et mémoire.

Cette conception de la métaphysique annonce le travail effectué dans le domaine de la philosophie de l'esprit qui a tenté de tisser des liens entre métaphysique, sciences cognitives et neurologie.

TOUS LES "CONCEPTS" MÉTAPHYSIQUES CORRESPONDENT AUX ARCANES DU TAROT

Cette liste présente une série de concepts métaphysiques:


TOUS LES "CONCEPTS" MÉTAPHYSIQUES CORRESPONDENT AUX ARCANES DU TAROT

Questions centrales de la métaphysique

La plupart des prises de position qui peuvent être adoptées au regard des questions suivantes sont prises en compte par l'un ou l'autre des principaux philosophes.

Il est souvent difficile de cadrer les questions d'une façon non controversée.

L'âme

Les deux questions métaphysiques les plus importantes concernant l'âme portent sur la nature de la relation entre l'âme et le corps et d'autre part l'immortalité de l'âme.

Le problème du rapport entre le corps et l'esprit

Il y a d'autres types de problèmes très différents en métaphysique. La pomme est un type de chose ; maintenant si Sophie est dans la pièce, et que nous disons que Sophie a un esprit, nous allons sûrement dire que l'esprit de Sophie est un type de chose différent de la pomme (si du moins c'est un type de chose). Elle pourrait dire que son esprit est immatériel, mais la pomme est un objet matériel (bien qu'il y ait beaucoup de désaccord parmi les philosophes sur le statut métaphysique des esprits).

De plus, cela semble un peu étrange de dire que l'esprit de Sophie est situé dans un endroit particulier; peut-être pourrait-on dire qu'il est quelque part dans la pièce ; mais la pomme est située de toute évidence dans un endroit particulier, à savoir au milieu de la table. Cela semble clair que les esprits sont fondamentalement différents des corps physiques. Mais si c'est le cas, comment quelque chose de mental, comme une décision de manger, peut-elle provoquer un événement physique, comme croquer la pomme ? Comment les choses sans cerveau ne peuvent-elles pas faire des opérations mentales, comme prendre des décisions ou avoir des sentiments ? Comment l'esprit et le corps sont-ils interconnectés d'un point de vue causal s'il y a deux types de choses totalement différents ? Ceci est appelé le problème corps-esprit, qui constitue aujourd'hui l'objet propre d'une sous-discipline de la philosophie appelée philosophie de l'esprit. Le problème corps-esprit est quelquefois encore considéré comme une partie de la métaphysique ; cependant, peut-être le véritable problème appartenant à cette branche est-il celui de la conscience. Aucune discipline n'a encore été capable d'expliquer complètement ce qu'est la conscience et comment elle fonctionne, bien qu'il semble clair que cela demande une certaine activité du cerveau.

La question de l'immortalité de l'âme

Depuis le Phédon de Platon la question de l'immortalité de l'âme est un des objets les plus importants de la métaphysique. Les deux thèses fondamentales qui s'opposent sur cette question sont respectivement les matérialistes (comme Épicure) et les spiritualistes.

Preuve de l'immortalité (Platon) de l'âme ce qui est simple (non décomposable) ne peut être saisi que par quelque chose de simple. Or l'idée (au sens de Platon) est simple (par exemple l'idée du triangle est simple; je saisis ce qu'est le triangle en une seule opération de l'esprit). Ce qui est saisi, l'idée, c'est la raison (ce n'est pas l'imagination, ni les sens). La raison est simple car elle ne peut se décomposer; elle est toujours la même. Donc la raison (ou l'âme) est immortelle.




On retrouve très souvent un modèle "cyclique" de vie de mort, d'éternel retour...
Cela n'est pas sans rappeler la "Rota" du Tarot qui propose d'avoir cette perspective sur ce qui concerne toute la Création

Dieu

Ce problème se pose lors de la recherche des principes ou causes qui sont à l'origine de l'homme, de son existence propre - « je suis, donc il est » pourrait dire l'homme -, mais aussi portant sur la Nature. Ainsi l'on recherche la cause d'un Créateur premier, d'un architecte omnipotent, responsable de tous les êtres sur Terre, mais aussi des essences qui les composent. Cependant certains philosophes nient l'existence de ce dieu, non dans le sens d'une religion mais dans le sens d'une origine d'où découlent la pluralité des êtres, et les causes qui ont suscité leur existence. D'autres, affirment l'existence de Dieu, comme Descartes, qui, dans Les Méditations Métaphysiques, après avoir confirmé son existence, grâce au doute, conclut à l'existence de Dieu. De ce fait, il met en œuvre une argumentation méthodique (ordre des raisons) où il expose l'idée suivante : un Dieu, qui est créateur de toutes choses, des essences mêmes, des êtres et des étants, dont la connaissance, le savoir, seraient illimités et même inconcevables pour la raison humaine qui est bornée(pour l'instant), existe du simple fait qu'il ait originé dans mon esprit, ou raison, l'idée même de sa possible existence. De plus, il existe chez Descartes une hiérarchie des idées, où la cause de quelque chose doit être plus parfaite que ce qu'elle origine. Donc, notre idée de Dieu, encore imparfaite et limitée, montre bien que lui-même est possesseur d'une perfection infinie. D'autre part, la théorie cartésienne des vérités éternelles se base sur le fait que Dieu est créateur d'absolument toutes choses, y compris les vérités de la nature, les causes physiques et matérielles du monde, les essences des êtres animés ou inanimés, l'ordre universel.

La Liberté

La question de la liberté peut être considérée comme une question métaphysique par excellence dans la mesure où elle concerne le statut de l'homme au sein de la nature.

La liberté qualifie en effet la relation de l'homme en tant qu'agent et du monde physique, relation notamment considérée dans son rapport à un déterminisme supposé ou réel. Cette question concerne donc particulièrement l'immanence et la transcendance de la volonté humaine par rapport au monde.

La liberté s'oppose en général (ce n'est donc pas toujours le cas) au déterminisme, au fatalisme et à toute doctrine qui soutient la thèse de la nécessité du devenir. Le concept de liberté divise très schématiquement les philosophes en deux camps : ceux qui en font le fondement de l'action et de la morale humaines (Épicure, Descartes, Kant), et ceux qui nient une quelconque transcendance de la volonté par rapport à des déterminismes tels que la sensibilité (Démocrite, Spinoza, Nietzsche) :

« Il existait deux opinions sur lesquelles se partageaient les anciens philosophes, les uns pensant que tout se produit par le destin, en sorte que ce destin apportait la force de la nécessité (Démocrite, Héraclite, Empédocle, Aristote étaient de cet avis), les autres pour qui les mouvements volontaires de l’âme existaient sans aucune intervention du destin ; Chrysippe, en position d’arbitre officieux, me paraît avoir choisi la position intermédiaire ; mais il se rattache plutôt à ceux qui veulent voir les mouvements de l’âme libérés de la nécessité. » (Cicéron, "Du destin", §39).

On dirait aujourd'hui qu'il y a une opposition entre physicalisme et mentalisme, i.e. entre la causalité physique (physicalisme) à laquelle tous les êtres peuvent être réduits et la causalité mentale (mentalisme), qui peut être une théorie matérialiste, tout en reconnaissant une action propre du mental. Dans le premier cas, il s'agit d'expliquer comment on peut naturaliser la volonté, sans reconduire un dualisme métaphysique classique, et comment il est encore possible de parler d'action et de responsabilité, alors que l'on en a supprimé la condition ; dans le second cas, il s'agit plutôt d'expliquer comment une causalité mentale est possible qui évite aussi ce dualisme souvent difficile à rendre intelligible. Un des points les plus intéressants que met ainsi en lumière cette opposition, c'est le caractère souvent difficile à déterminer du concept de liberté.

Espace et Temps

En ce sens, physique et métaphysique ne sont pas si éloignées l'une de l'autre. D'un côté, la science repose sur une foi, sur des présupposés métaphysiques (ainsi que l'affirme Nietzsche) ; et de l'autre côté, « la science crée de la philosophie » (Gaston Bachelard).

Il est intéressant, d'ailleurs, de constater l'impact très direct de la révolution relativiste sur la métaphysique, ce dont on trouve un exemple significatif à travers l'œuvre d'Alfred North Whitehead, notamment son essai de Cosmologie,"Procès et Réalité" - ce à quoi on pourrait ajouter qu'il ne s'agit point d'une exception, puisque toutes les révolutions en physique (que ce soient celles initiées par Galilée ou encore Isaac Newton) ont eu des conséquences sur la pensée métaphysique.

Nécessité et Possibilité

Les métaphysiciens étudient des questions sur ce que le monde aurait pu être. Dans "De la pluralité des mondes", David Lewis adopta un point de vue appelé réalisme concret modal, selon lequel les choses auraient pu devenir vraies dans d'autres mondes concrets, comme dans le nôtre où les choses sont différentes.

D'autres philosophes, comme Gottfried Leibniz (cf. "Essai de théodicée"), ont traité de l'idée de mondes possibles aussi. L'idée de nécessité est que tout fait nécessaire est vrai à travers tous les mondes possibles ; c'est-à-dire, que nous ne pouvons pas imaginer qu'il en soit autrement. Un fait possible est un fait qui est vrai dans un monde possible, même s'il ne l'est pas dans le monde actuel. Par exemple, il aurait été possible que certaines catégories de pommes n'aient pas existé. Au contraire, certaines vérités semblent nécessaires, comme les vérités analytiques, par ex. "tous les bacheliers sont célibataires."

L'exemple de la nécessité d'une vérité analytique n'est pas universellement accepté parmi les philosophes. Un point de vue moins controversé pourrait être que l'auto-identité est nécessaire, du fait qu'il semble fondamentalement incohérent d'affirmer que pour tout, il n'est pas identique à lui-même.

Ces idées sur les mondes possibles peuvent être mise en parallèle avec :

l'uchronie, histoire alternative développée par le philosophe Renouvier et devenue un thème important de la science-fiction

le multivers et les univers parallèles de la physique quantique, également repris dans la littérature de science-fiction.

Histoire de la métaphysique

La métaphysique a connu de nombreuses et importantes transformations au cours de son histoire. On décompose en général l'histoire de la métaphysique en quatre périodes :

la métaphysique antique, avec Aristote, s'inspirant de l'ontologie de Parménide,

la métaphysique médiévale, héritière de la métaphysique antique, avec la scolastique fondée par Pierre Abélard et développée par Thomas d'Aquin,

la métaphysique « moderne », qui a mis les questions métaphysiques au centre du débat philosophique, avec des positions variées et quelquefois contradictoires : Descartes, en réaction au procès de Galilée, s'opposa à la scolastique et définit une métaphysique comme fondement de toute la philosophie et des sciences, certains lui emboîtèrent le pas (Malebranche), d'autres eurent des positions plus nuancées (Spinoza, Leibniz…), ou la critiquèrent (Hume).

La métaphysique contemporaine a vu différents courants : Kant tenta de refonder la métaphysique, le positivisme (Auguste Comte, Cercle de Vienne) et les idéologies la nièrent, tandis que des résurgences se produisirent (phénoménologie avec Heidegger, spiritualisme français avec Louis Lavelle, Jacques Maritain, philosophie analytique).

La métaphysique dans les autres civilisations...

Mais ce terme d'origine grecque n'est manifestement pas réservé au monde occidental : on peut l'appliquer, avec quelques nuances importantes, à presque toutes les grandes civilisations orientales : le Védanta en Inde, les écrits Taoïstes en Chine sont tout autant « métaphysiques » quoique les modalités d'approche soient différentes de celles du monde gréco-latin et chrétien.

Par exemple, dans la Bhagavad-Gītā, le chant XI montre Arjuna contemplant l'omniforme :

« Et comment, ô grand Être, ne s'inclineraient-ils pas devant toi, plus vénérable que Brahmâ lui-même, toi l'ordonnateur primordial ? O Seigneur infini des dieux, toi qui fais de l'univers ta demeure, tu es l'impérissable, l'Être et le Non Être et ce qui est par-delà. »

Dans le tao Tö King de Lao Tseu :

"La voie qui pourrait être une voie
n'est pas la voie éternelle.
Le nom qui pourrait la nommer
n'est pas un nom éternel.
Sans nom, elle est le commencement du ciel et de la terre.
Ayant un nom, elle est la mère de milliers d'êtres."

Le philosophe Nāgārjuna expose dans le Mulamadhyamakakarika la doctrine bouddhiste de la vacuité, qui du point de vue de la philosophie occidentale est un scepticisme ontologique :

« Si l'Être n'est pas, de quoi le non-Être est-il la négation ? »

Citations :

« On nomme métaphysique ce qui surpasse la nature et qui est au-delà de la causalité et du langage »
(Errenios)

« Subtilité dans la pénurie. — Gardez-vous surtout de vous moquer de la mythologie des Grecs, sous prétexte qu'elle ressemble si peu à votre profonde métaphysique ! Vous devriez admirer un peuple qui, dans ce cas particulier, a imposé un arrêt à sa rigoureuse intelligence et qui a eu longtemps assez de tact pour échapper au danger de la scolastique et de la superstition alambiquée. » 
(Nietzsche, Aurore §85).

« En métaphysique, le philosophe détermine ensemble l'étant commun et le premier étant, qui est séparé de la matière. »
(Thomas d'Aquin, In de generatione e corruptione)

« Un philosophe n'est pas philosophe s'il n'est métaphysicien ; et c'est l'intuition de l'être qui fait le métaphysicien »
(Maritain)

« La métaphysique repose sur une expérience privilégiée qui est celle de l'acte qui me fait être » (Lavelle)

« Un grand défi qui se présente à nous au terme de ce millénaire est de savoir accomplir le passage, aussi nécessaire qu'urgent, du phénomène au fondement. Il n'est pas possible de s'arrêter à la seule expérience ; même quand celle-ci exprime et manifeste l'intériorité de l'homme et sa spiritualité, il faut que la réflexion spéculative atteigne la substance spirituelle et le fondement sur lesquels elle repose. Une pensée philosophique qui refuserait toute ouverture métaphysique serait donc radicalement inadéquate pour remplir une fonction de médiation dans l'intelligence de la Révélation. » 
(Jean-Paul II, encyclique Fides et ratio du 14 septembre 1998).

Selon les enseignement des écoles des Pèlerins, toutes la cosmogonie des tarot peut se résumé en une seule image... On la retrouve dans le « Livre des Heures », (Arras, vers 1300 - British Library, Yates Thompson 15, fol. 96r), qui prouve d’ailleurs que la symbolique des tarots était déjà bien établie comme un langage commun au tournant du XIIIème siècle.

Cette illustration montre deux personnages du Tarot, LE FOU et LE DIABLE...


« Livre des Heures », (Arras, vers 1300 - British Library, Yates Thompson

Sous l’image on trouve l’inscription : « Dixit insipiens in corde suo: non est deus » tiré du Psaume 52(53):1 « Le Chapeau du Fou dit à son cœur, Il n’y a pas de Dieu ». ('The fool hath said in his heart, There is no God').

Que celui qui a du discernement en fasse preuve ici...

LA ROUE COSMOGONIQUE
"Le Grand Livre de la Cosmogonie Universelle".
LE TAROT EST LE LIVRE QUI FAIT DU HASARD LE DIEU DES IGNORANTS


L’enseignement du TAROT, se place résolument sur le plan cosmogonique, il est par son intemporalité en parfaite cohérence avec ce que nous avons de plus scientifiquement contemporain ; malgré la simplicité des thèmes abordés, à aucun moment il n’est contradictoire avec lui-même ou avec notre époque, désuet ou en état d’obsolescence.

Sa magie réside en cela qu’il ne peut pas être mis en défaut tant par le philosophe, l’érudit, le poète ou le scientifique, cette expérience est d’ailleurs unique et troublante.

La manifestation des Grandes Lois de la Divine Création devient lumineuse et limpide, accessible pour tous ceux qui, même sans formation particulière, ou avec une formation sophistiquée, voudront faire l’effort de recevoir cette quintessence ontologique fondatrice...

C’est son universalité qui en fait le plus grand de tous les défis !

Après les cieux, la Lumière, les Astres, le monde minéral, le végétal et l’animal, dans une féerie luxuriante, dont aucun texte ne peut égaler la grandeur, la beauté, la puissance et l’harmonie, comme celui qui nous est transmis par le TAROT dans sa version originelle (TdM), vous assisterez à la création de l’âme-de-vie, et au cheminement du pèlerin sur la voie lumineuse de l'Étoile.. Attendez-vous à autre chose qu'à de ridicules histoires infantiles qui symbolisent ces Archétypes grandioses qu’on trouve dans les traductions profanes et abâtardies, dont l’humanité rustique a conservé le souvenir unique, et qui n’est plus qu’une lamentable atrophie anthropomorphisée. Mais les archétypes exprimés par le TAROT sont bel et bien à la fois un enseignement initiatique, basé sur une cosmogonie précise, invitant l'être à se "libérer du connu", à opérer des transformations en profondeur dans son être, à suivre la lumière de la "sagesse", l'invitant ainsi à s'épanouir et enfin s'accomplir... Le TAROT est un outil magique, divinatoire, et initiatique, tout à la fois!

Cet article inusité est dédié à la Prêtresse Majalis (grande inspiratrice de ce blog)

3 commentaires:

  1. Bonjour,

    Passionnant !
    Une petite question : de quel jeu est issue la carte du Diable qui illustre cet article ? Bien a vous. Jérome

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  2. Le Guide de la Voyance 2015 est une sélection sérieuse de voyants, voyantes, médiums, astrologues, tarologues, numérologues,hautement qualifiés.

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