"Magia sexualis" ou magie sexuelle trouve ses racines dans l'antiquité babylonienne, égyptienne, grecque et parvient jusqu'a nous grâce a Aleister Crowley. Mais ce terme englobe un certain nombre de concepts et de traditions ésotériques différentes. Une pratique de magie sexuelle ou bien de l'orgasme, afin d'obtenir un résultat par le biais des visions ainsi provoquées. Elle base ses principes sur l'idée d'énergies sexuelle et son formidable potentiel, qui transcende la réalité. Cette force peut être exploitée et dirigée dans certaines directions, pourvu qu'on en maitrise les rênes !!!
La magie sexuelle c'est "l'amour est la loi, l'amour sous la volonté" : l'orgasme est un instrument au service des rituels de magie.
Au temps de Rome, par exemple, jusqu'a l'époque de la Rome impériale, un culte était rendu au sexe dans les "Temples de Vesta" et d'Éleusis de manière en même temps religieuse et érotique. Les vestiges qui se trouvent encore dans les Temples en ruines dédiés a Bacchus, Dionysos, Pan, etc... En témoignent. Cette tendance s'est également manifestée en Grèce antique, ou les mystères sexuels de Dionysos ont glorieusement fleuri.
La prostitution sacré nait en Mésopotamie, ou le culte de la déesse Ishtar associé a la prostitution sacré, se diffuse en Égypte, ensuite dans la grece antique et chez les romains, chez les sumériens il est question des noces d'Inanna...
On sait par les hymnes qui nous sont parvenus que le roi de Babylone, au nouvel an, s'unissait avec la grande prêtresse d’Ishtar par une hierogamie ("hieros" "gamos") , c'est un rite de fécondité qui doit assurer le renouvellement des énergies dans la nature et aussi dans l'état, juste avant l'aube de la nouvelle année....
Ce sont des rites a symbolique initiatique !!!
De nos jours l'acte sexuel devient un rite non plus initiatique mais magique. Dans la magie sexuelle, l'excitation érotique est utilisée comme un moyen possible de créer et maîtriser le pouvoir, pierre angulaire de toute magie.
Cet état, liée aux plaisir extatique, fait que l'énergie générée devient de plus en plus puissante, a condition bien sur que l'on puisse demeurer en son centre, et qu'il soit prolonger le plus longtemps possible. La projection de l'énergie vers un objectif précis doit coïncider avec le moment de l'orgasme : la vision doit être claire et commune !!!
La hiérogamie est accessible a tous, a condition de pénétrer les arcanes de l'enseignement délivré par Crowley lui même dans sa "religion" thelema.
Le tantrisme dont le mot d'origine occidentale inventé au xixe siècle est dérivé du terme tantra (sanskrit selon IAST ; devanāgarī : तन्त्र) désigne un ensemble de textes, de doctrines, de rituels et de méthodes initiatiques qui ont pénétré de façon diffuse la plupart des branches de l'hindouisme, et dont la définition exacte ainsi qu'une origine historique restent un sujet de discussion parmi les spécialistes occidentaux.
Il s'exprime dans des textes ou "Tantra" (qui signifie "trame", "chaîne", d'un tissu et, au figuré, se déroule en s'enchaînant: mais aussi par la suite, "doctrine", "règle" et "livre (doctrinal)") révélés, selon la légende, par Shiva lui-même spécialement pour l'homme déchu du dernier âge, selon la cosmologie de l'Hindouisme.
À partir du VIe siècle, on rencontre des cultes tantriques dans les écoles shivaïtes ou shaktistes, dans le bouddhisme "mahâyâna" et dans le bouddhisme "vajrayāna" (bouddhisme adamantin ou bouddhisme de diamant, aussi nommé bouddhisme tantrique) pratiqué principalement au Tibet, en Mongolie et au Japon.
La littérature tantrique se compose de textes qui ont des noms divers comme les "tantra", les "saṃhitā", les "āgama" et même certains "sūtra".
Naissance du tantrisme
Ce qu'on désigne généralement sous le terme « tantrisme » est considéré comme ayant une origine fort ancienne qui en a précédé l'expression écrite formelle, laquelle date, pour les premiers documents connus, par exemple les textes de l'école des Kapalikas, du ve ou vie siècle ap. J.-C...
Doctrine
D'après la doctrine tantrique, fortement marquée par le mysticisme, il existe une identité absolue entre l'esprit et la matière, le microcosme et le macrocosme, le soi et le monde, l'âme individuelle (jivātman) et l'âme universelle (paramātman).
Le paramātman est conçu comme le fondement de tout, unité indivisible, transcendante et éternelle qui se manifeste sous une forme androgyne.
Cette forme a en soi un principe masculin statique et un principe féminin dynamique, lesquels, en s'intégrant l'un à l'autre, créent continuellement la vie. Le "purusha", le principe créatif masculin, l'esprit, et la "prakriti", la nature matérielle, identifiés avec "Shiva" et "Shakti," constituent les deux aspects de l'un originaire, symbolisé par le "lingam" ("phallus", littéralement "signe") et la "yoni" ("ventre maternel", "vagin", littéralement, "lieu"). De l'union de ces deux principes jaillit le monde et naît la vie.
L'union des deux sexes élimine la polarité des contraires et conduit à "l'indivisible originel" qui précéda la création. Le dépassement de tout dualisme, qui coïncide avec la libération ultime, est obtenu à travers des rites et des formes de méditation particulières. Au centre du culte tantrique se trouvent des rites de nature ésotérique porteurs de fortes connotations magico-symboliques. Des positions spécifiques des mains (mudrâ) expriment la tension de tout l'être sur le divin.
Le nyâsa, rite qui consiste à toucher certaines parties du corps pour les identifier à la divinité, symbolise l'entrée de l'influx divin dans le corps du fidèle. Mudrâ ernb nyâsa s'accompagnent de la récitation de bîja(formules monosyllabiques) et de mantra (formules polysyllabiques), censées doter d'un pouvoir surnaturel. Chaque disciple reçoit de son guru un mantra personnalisé ; le plus récité, pour la puissance de son pouvoir est le son Om (A-U-M). Les diagrammes mystiques ronds ou polygonaux, aux schémas très complexes, représentent d'autres instruments de méditation.
Les mandala (« cercles de méditation ») sont le support de représentations symboliques de l'univers. La structure en lignes et en cercles concentriques des yantra représente la convergence du multiple dans l'Un absolu.
La pûjâ est une cérémonie de vénération très importante dans le tantrisme teinté d'érotisme. À travers l'acte sexuel, les fidèles célèbrent le moment de la création et, atteignant une parfaite maîtrise des forces surhumaines du cosmos qui se manifestent à travers leur corps, ils permettent l'union de l'âme individuelle (jîvâtman) avec l'Absolu suprême (Paramâtman).
La pûjâ est une cérémonie de vénération très importante dans le tantrisme teinté d'érotisme. À travers l'acte sexuel, les fidèles célèbrent le moment de la création et, atteignant une parfaite maîtrise des forces surhumaines du cosmos qui se manifestent à travers leur corps, ils permettent l'union de l'âme individuelle (jîvâtman) avec l'Absolu suprême (Paramâtman).
Les tantra sont rédigés sous forme de dialogues entre les divinités masculines et leurs shakti (leurs aspects féminins). Ils contiennent également des indications sur les préceptes moraux, les rites et les instruments de méditation.
Les "Tantra"
Le mot tantra est composé de deux mots sanskrits :
- "tanoti" (expansion)
- "trayati" (libération)
C'est donc « la science de l'expansion de la conscience et de la libération de l'énergie » - swâmî Satyananda.
Dans ces acceptions modernes, tantra signifie : fil, continuité, chaîne de tissage d'un tissu, succession, méthode, règle, traité, logiciel.
« Le mot tantra a de nombreux sens : un métier à tisser, la chaîne d'un tissu, la part essentielle, les traits caractéristiques, structure, doctrine, règle, etc. Bien sûr, vous pouvez prendre les deux significations doctrine et point essentiel pour traduire le mot tantra. Néanmoins, il y a une autre façon de le traduire. Écoute bien : tantra est dérivé de la racine verbale tan (étendre, prolonger). Ainsi, le mot tantra peut signifier cette doctrine dans laquelle quelques enseignements sont prolongés ou développés. »
— Gabriel Pradiipaka
— Gabriel Pradiipaka
Origine et significations
Tantra est un terme appliqué à un système métaphysique pratique originaire de la région himalayo-indienne. Dans ce système on considère comme base de l'univers deux principes symbolisés par le couple masculin et féminin. Le tantra traditionnel est une "voie de transformation intégrale de l'être humain", qui passe par le corps et les cinq sens.
Les tantra sont des textes qui se veulent être la continuation des véda.
Les véda sont des formules de liturgie et de rituel qui apparaissent en Inde entre 1500-1000 av. J.-C. et qui remontent à une tradition peut-être plus lointaine. Elles ne furent pas transcrites avant le viiie siècle av. J.-C.. De ces textes liturgiques et de rituels sont issus de nombreux commentaires.
Les tantra, sans rejeter la sagesse ancienne, se présentent eux-mêmes comme l'enseignement ultime offrant la connaissance du monde et les pratiques les plus pointues dans le domaine de la spiritualité.
Émergeant dans la vallée de l’Indus, à une date sur laquelle les spécialistes ne peuvent se mettre d'accord, cette métaphysique repose sur deux principes : une "présence" omnisciente et une "action de prise de conscience".
Les deux principes sont symbolisés respectivement par Shiva et par Shakti qui, bien que portant des noms venant de l'hindouisme, ne sont pas assimilés à ces dieux. De nos jours, par ignorance, on donne le nom de « tantra » à des pratiques thérapeutiques sexologiques, souvent très éloignées de l'esprit du tantrisme originel. Le tantrisme a souffert d'une approche New Age, on a trop voulu voir "une ritualisation de la sexualité, alors que c'est la sexualisation du rituel" (cf. introduction de Gordon White David, Kiss of the Yogini).
Les deux principes sont symbolisés respectivement par Shiva et par Shakti qui, bien que portant des noms venant de l'hindouisme, ne sont pas assimilés à ces dieux. De nos jours, par ignorance, on donne le nom de « tantra » à des pratiques thérapeutiques sexologiques, souvent très éloignées de l'esprit du tantrisme originel. Le tantrisme a souffert d'une approche New Age, on a trop voulu voir "une ritualisation de la sexualité, alors que c'est la sexualisation du rituel" (cf. introduction de Gordon White David, Kiss of the Yogini).
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Pour l'hindouisme, tantra (तन्त्र) signifie : "règle, méthode, traité". C'est un chemin de raja yoga par sa nature complète ainsi qu'un chemin de kriya yoga par son aspect technique. Le yoga tantrique est la forme prédominante de raja yoga existant en Inde depuis les temps les plus reculés. Il utilise les huit branches de l'ashtânga-yoga de Patañjali en plus de ses aspects et pratiques spécifiques.
Il existe deux types de tantra-yoga :
- Le "daksinācāra", tantra de la main droite, aussi appelé tantra blanc, où sont pratiqués : les mantra (brèves formules sacrées d'invocation), les yantra (figures géométriques), la visualisation, la méditation assise, les yogas de posture, la dévotion à travers diverses formes de vénération des temples et observant la voie de la renonciation.
- Le "vāmācāra", tantra de la voie de la main gauche, aussi appelé tantra rouge, utilise (aux yeux du profane) des offrandes jugées impures.
Dans le tantra se trouve la description la plus précise qui soit faite du corps subtil, de ses centres d'énergie (chakra) et des forces supérieures telles que la kundalinî agissant à travers eux. Le kundalinî-yoga fait partie du tantra.
Voici quelques auteurs majeurs : Vasugupta, Abhinavagupta, Gaudapâda
Bouddhisme tantrique
Il s'est développé un tantrisme propre au bouddhisme, qui semble émerger entre le iiie siècle et le ive siècle, sur des fondements hindouistes.
Dans le nord de l'Inde, à Nalanda et à Vikramashila, sont développés la théorie, les différents rituels et les mandalas.
Le corpus sanskrit est complet au viie siècle et commence alors à pénétrer au Tibet à travers différents maîtres indiens, népalais ou afghans, dont le premier est Padmasambhava (viiie siècle). Le relais est bientôt pris par des Tibétains ayant étudié en Inde ou au Népal, qui deviendront maîtres et traducteurs.
En 714, il gagne aussi l’Asie du Sud-Est et la Chine avec l'arrivée de Shubhakarasimha 637-735 puis de Vajrabodhi et Amoghavajra en 719.
Suite aux persécutions, il disparaitra de ce pays en tant que tradition propre et continuera par contre au Japon par l’intermédiaire de moines comme Kukai élève de Huiguo qui fondera le bouddhisme Shingon.
Le terme tantra est dans le bouddhisme interprété comme « continuité » (tib. rgyud). Une interprétation alternative comme « intégration [des différents aspects et processus de la personnalité] » a été proposée par Rongzom Chokyi Zangpo (Nyingma, xie siècle). L’objectif de la pratique est comme dans l’ensemble du bouddhisme mahayana le développement de la sagesse et de la compassion, la destruction de l’ignorance et la parfaite compréhension de la vacuité transcendant samsara et nirvana.
Les déités ne sont pas comme dans l’hindouisme des êtres ayant une nature propre ; elles sont plus nombreuses et propres au bouddhisme pour la plupart. L’exégèse des tantras repose sur la philosophie bouddhique.
Selon la tradition vajrayana, les tantras proviennent tout comme les sutras directement du Bouddha Shakyamuni. Il les aurait transmis sousd’autres formes que sa forme historique, éventuellement en se dédoublant. Ainsi, au moment où il anéantissait les efforts de Mara, il aurait enseigné sur un autre plan à des êtres des tantra comme celui de Tandrin (Hayagriva).
Alors que sous sa forme terrestre il donnait le sermon du mont des Vautours, il aurait transmis le "Tantra de Kalachakra", conservé durant plusieurs siècles dans le "monde de Shambhala". De grands accomplis (sansk.: "Mahāsiddhas") auraient eu une perception directe des déités tantriques, et composèrent des cycles d'enseignement qui auraient ensuite été diffusés de maître à disciple de façon secrète.
Les textes tantriques sont la base du tantra yana, présenté comme relevant d’un niveau supérieur aux pratiques s’appuyant seulement sur les soutras hinayana et mahayana.
Le tantrayana est un yoga censé éveiller plus rapidement la conscience subtile chez les personnes karmiquement prédisposées, et doit être pratiqué avec un guru après en avoir reçu une transmission de pouvoir aussi nommée initiation.
L’éveil est atteint à travers un processus faisant appel à des visualisations de déités (yidam) dans leur univers (mandala), auxquelles le pratiquant s’identifie pour réaliser finalement leur aspect illusoire. Une particularité du tantrayana est que les obstacles mentaux comme la colère ou le désir ne sont pas réprimés mais pris en charge pour être transformés en dispositions positives comme la compassion. Des passages apparemment contraires à l’éthique bouddhiste telle la violence peuvent apparaître dans les tantras, qui font l’objet d’une exégèse à différents niveaux. Des pratiques non orthodoxes et réservées à des pratiquants de niveau élevé ont pu donner au bouddhisme tantrique une image sulfureuse.
Au Japon
C'est au vie siècle que le bouddhisme fut introduit au Japon par l'intermédiaire de la Corée.
Au viiie siècle, le moine Kûkai Kôbô-Daïshi découvrit un exemplaire du "Dainitchi-kyô" (maha-vairocana tantra) au Japon, et pour en approfondir le sens, alla en Chine.
Il fut initié par le maître, Keika-ajari (chinois: Huiguo 恵果) aux cérémonies d'onctions "kanjô", et reçut de nombreux textes tantriques. À son retour au Japon, il structura son enseignement qu'il appela "Shingon" (parole vraie ou mantra, transcription en japonais du chinoiszhēnyán 真言). Grâce à l'appui de l'empereur, il fonda le grand temple du Tō-ji à Kyôto, et la cité sainte du mont Kôyasan qui regroupent plusieurs centaines de temples. Il écrivit de nombreux ouvrages dont le "Sokushinjôbutsu-gui", où il insiste sur la voie rapide pour devenir Bouddha en cette vie même.
Il fut initié par le maître, Keika-ajari (chinois: Huiguo 恵果) aux cérémonies d'onctions "kanjô", et reçut de nombreux textes tantriques. À son retour au Japon, il structura son enseignement qu'il appela "Shingon" (parole vraie ou mantra, transcription en japonais du chinoiszhēnyán 真言). Grâce à l'appui de l'empereur, il fonda le grand temple du Tō-ji à Kyôto, et la cité sainte du mont Kôyasan qui regroupent plusieurs centaines de temples. Il écrivit de nombreux ouvrages dont le "Sokushinjôbutsu-gui", où il insiste sur la voie rapide pour devenir Bouddha en cette vie même.
Le Shingon se développa dans tout le Japon et influença le développement des autres écoles bouddhiques. Kûkai initia notamment Saichō, le fondateur de Tendaï, dotant ce courant d'une composante tantrique absente du Tiantai chinois. De cette école sont issus les fondateurs des branches japonaises de l'Amidisme et du Zen, ainsi que Nichiren, qui créa son propre courant.
Le shingon est un tantrisme dit de la main droite, car ne comprenant pas de composante sexuelle, si ce n'est symbolique.
Au Tibet...
Nyingma
L'introduction du bouddhisme au Tibet remonte aux rois du Tibet de la dynastie Yarlung, et surtout à trois rois dits « du Dharma » entre le viie siècle et le ixe siècle. Avant cette époque (ve siècle), le roi Lha Thothori Nyantsen aurait découvert deux sūtras dans un coffret et en aurait conçu une grande vénération.
L'histoire rapporte qu'ils « tombèrent du ciel sur le toit du palais » ; on peut spéculer qu'ils lui avaient été apportés par un des nombreux yogis itinérants à cette époque d'expansion du bouddhisme indien. Après cet épisode, cinq générations plus tard, survint le premier roi du Dharma, Songtsen Gampo, qui avec ses successeurs fit construire jusqu'à cent-huit temples et initia la première diffusion du bouddhisme au Tibet. Un des ministres de Songtsen Gampo, Thonmi Sambhota créa l'écriture tibétaine à partir de l'alphabet indien devanāgarī et commença la traduction des sūtras en tibétain.
Au viiie siècle, le deuxième roi du Dharma, Trisong Detsen, invita le maître indien Padmasambhava, qui construisit le monastère de Samye, en dépit des oppositions des chamans bön, religion répandue alors dans ce pays. En outre, à l'issue du débat philosophique du Concile de Lhassa entre les maîtres du bouddhisme tantrique d'origine indienne et les maîtres du bouddhisme Ch'an d'origine chinoise (école subitiste), Trisong Detsen décréta le bouddhisme indien religion d'État du Tibet, puisque Kamalashila, disciple de Shantarakshita, avait triomphé.
Les "patriarches" du "tantrayāna" (synonyme de mantra- et vajra- yāna) tibétain sont donc : Padmasambhava s'occupant du versant tantrique, et l'abbé Shantarakshita s'occupant des versants mahayaniste et monacal. Ce dernier, invité par le roi, se trouva confronté à une série de calamités que l'on imputa à la contre-réaction de forces démoniaques envers son enseignement. Il dut se retirer temporairement, mais avisa le roi qu'il devrait recourir aux pouvoirs magiques (siddhis) de Padmasambhava. Ce dernier subjugua les entités adverses, les convertissant ou les astreignant même à la protection du Dharma.
Ils réussirent finalement à construire le monastère de Samye, et veillèrent à éduquer et initier de très nombreux moines et disciples, particulièrement une équipe de traducteurs, dirigée par Vairotsana. Ceux-ci accomplirent le périlleux périple de l'Inde pour en ramener des sūtras et tantras, et recevoir des initiations, comme Vimalamitra et Yeshe Tsogyal.
Yeshe Tsogyal, "consort" de Padmasambhava, compila ses enseignements et sa biographie. Elle aurait caché de nombreux textes appelés termas, « trésors » cachés, car ils auraient été destinés à n'être découvert qu'ultérieurement, au moment opportun.
Sarma
Il s'ensuit au ixe siècle une période de persécution du bouddhisme, qui s'affaiblit par l'éradication de l'ordre monastique, sans trop affecter les lignées de yogis errants ou transmettant l'enseignement en secret. Une seconde diffusion, appelée sarma, nouvelle traduction par opposition à l'ancienne, nyingma, qui vient d'être décrite, a lieu au xie siècle avec Rinchen Zangpo, qui se rendit en Inde, puis avec Atisha Dipankara, un maître indien qui vient au Tibet sur son invitation. Son disciple, Dromtönpa fondera l'école Kadampa.
D'autre part Marpa le Traducteur (lotsawa) se rendit lui aussi en Inde, où il reçut des enseignements de Naropa, avant de le transmettre à son tour à son disciple, Milarepa.
Milarepa et son disciple Gampopa fondent l'école kagyu. Cette succession est appelée Lignée du Rosaire d'Or et remonte jusqu'à Tilopa qui aurait reçu de nombreux enseignements directement du Bouddha Vajradhara.
Drokmi Sakya Yéshé (992-1072) reçoit, lui aussi en Inde, l'enseignement de Virupa (ixe siècle), le transmet à son disciple Khön Köntchok Gyalpo (1034-1102) qui fonde l'école sakya en 1073 et la transmet à son fils Sachen Kunga Nyingpo.
Au début du xve siècle naîtra une autre série de lignées, fondée par Djé Tsongkhapa, l'école guéloug.
« - Les cinq éléments fondamentaux de l’univers (terre, eau, feu, vent, éther) produisent des sons au moindre contact. Cela signifie qu’il existe des langages en tout. Dans ce cas-là, tout ce qu’on voit, entend, sent, goûte, et pense sont également des mots. On peut ainsi dire que tous les phénomènes de l’univers sont tous des mots qui enseignent la vérité. Les chants des oiseaux, le courant de l’eau, les bruits du vent, tous disent constamment la vérité éternelle. »
— Kukai
La Magie Sexuelle dans la tradition occidentale
Dans la tradition magique occidentale il existe un enseignement concernant la magie sexuelle qui est censée être la plus puissante de toutes les magies. Cette doctrine, bien que similaire au Tantrisme , diffère parfois dans les détails techniques.
Le pouvoir spirituel est souvent l'objectif du sorcier qui pratique les rituels de “magie rituelle”. L'acte sexuel employé comme un accessoire à la magie cérémonielle est synonyme de “haute magie ”.
Le Tantrisme occidental est orienté vers l'emploi des substances corporelles pour la réalisation des travaux occultes. Une branche de cette magie se compose des aphrodisiaques, parfums et baumes d'attirance puissants, utilisant en cela les lois de correspondance révélées par l'arbre de vie cabalistique.
Il n'y a pratiquement pas de risque d'abus de la sexualité par la "haute magie ". En fait, la sexualité est un antidote parfait aux intentions négatives de la magie noire et dissout rapidement les influx négatifs.
La maturité psychologique confère l'immunité contre la magie noire parce que l'épanouissement sexuel est l'antidote du poison de la frustration et de sa compensation par des besoins de domination et de pouvoir...
La magie d'amour est un excellent complément pour renforcer et guérir un psychisme brisé ou un ego malade.
La magie sexuelle peut aider à retrouver un amour perdu par un rituel tantrique, afin de matérialiser le désir et la volonté par l'énergie du plaisir.
Le sexe reste magique par le fait que l'événement psychophysiologique le plus important dans la vie d'un être humain est l'orgasme
La magie d'amour est l'art et la science d'utiliser l'expérience sexuelle comme base de matérialisation du désir et de l'expansion de la vie intérieure.
La magie sexuelle efficace amène plusieurs consequences :
Certains les aspects des perceptions extrasensoriels sont augmentés pendant l'excitation sexuelle.
La communication non verbale et les réponses aux besoins physiques et psychiques des partenaires sont synchronisés pendant l'acte sexuel.Avant, pendant et après l'apogée, notre esprit est dans un état d'hypersensibilité vis à vis de toutes les forces de la nature et les absorbe comme une éponge...
La puissance de nos pics de sensations sexuelles amplifie l'accès a nos royaumes inconscients, ainsi qu' au monde astral de l'occultiste et à la montée de la kundalini des Tantristes. La fréquence des rêves post-sexuels et la facilité d'endormissement après l'amour, en fournissent la preuve évidente
Une suggestion ou un vœu magique prononcé pendant l'acte, se gravera très profondément dans le subconscient des partenaires, et se réalisera réellement dans leur espace intérieur puis extérieur avec une puissance démultipliée. Cette technique occulte permet d'attirer un partenaire perdu par télépathie.
Durant l'orgasme beaucoup de gens ont éprouvé, au moins une fois comme une modification de la perception temporelle et une disparition totale de l'ego, accompagné par des sensations d'absorption par leur partenaire.
C'est la montée de la Kundalini qui ouvre les chakras et ouvre l'esprit sur les plans supérieurs de la conscience.La clé secrète du Tantra occidental réside dans le fait que la fonction sexuelle a des implications aussi profondes que la procréation.
Notre siècle et son rythme de vie , nous entraîne vers des pics de tension psychique, et l'emploi occulte de l'énergie sexuelle peut agir comme une soupape de sécurité pour l'énergie nerveuse ainsi accumulée.
Les individus qui deviennent pleinement conscients de leurs besoins sexuels peuvent développer une pratique extrêmement utile et bénéfique qui peut se transformer par sa puissance psychique en une pratique spirituellement régénératrice, une pratique psychologiquement épanouissante et un acte magique puissamment efficace.
Pour éprouver l'extase sexuelle , le psychisme doit en premier être libéré des attitudes négatives envers le sexe et développer une sensibilité indispensable. L'expérience sexuelle est dépendante de la réponse du système nerveux. Le seul souci du système nerveux est sa capacité a gérer cette explosion énergétique dans l'espace intérieur.
Les Techniques de la magie Tantrique peuvent être, les caresses érotiques ou le rapport complet mais la pénétration n'est pas indispensable, ce qui garanti la protection de la santé et la sécurité des partenaires.
Théoriquement, seul le résultat final est important et toute forme de comportement sexuel est un bon moyen pour tendre vers ces buts qui peuvent être, la réalisation d'un vœu personnel, un retour d'affection ou le développement des pouvoirs spirituels.
En ce début du 21éme siècle, nous commençons à comprendre que nos préjugés sont irrationnels mais nous continuons à réagir avec peur à certaines possibilités de variation sexuelle.
Les psychologues actuels on de plus en plus tendance à faire disparaître l'idée de déviation sexuelle qui n'est plus défendable. (Dans l'ancienne Chine et l'Inde le concept que certaines formes de comportement sexuel étaient anomales était virtuellement inexistant).
L'idée de crime sexuel est strictement limitée aux cas d'interférence avec le libre arbitre d'une autre personne, tel le viol, l'inceste et la pédophilie.
Beaucoup de gens, à cause du stress, de la tension émotive et des conditionnements moraux négatifs, se permettront seulement une expérience sexuelle quand absolument toutes les conditions internes et externes seront présentes. Autrement dit, tout doit être parfait ; l'état émotionnel, le lieu, l'heure et alors peut-être passeront-ils à l'acte et auront quelque chose qu'ils appellent "sexe".
Le problème est que toutes les conditions correctes ne sont que très rarement réunies. L'approche occulte de la sexualité veut qu'on n'attende pas forcément que toutes les circonstances favorables soient là pour avoir ce genre d'expérience érotique mais plutôt qu'on devance l'expérience sexuelle afin de réajuster l'équilibre psychique du système nerveux d'une manière récréative et créative, pour obtenir la réalisation d'un vœu par la projection de l'énergie physique dans la conscience supérieure.
La sexualité Tantrique est la dimension physique de l'amour employée pour l'expansion de la conscience. Dans des termes d'expérience sexuelle profonde, cette expansion de conscience est produite par l'effet tactile du touché qui atteint les récepteurs du cerveau agissant sur la personnalité et la conscience profonde.
SUBCULTURES ET MAGIE SEXUELLE
Par Stéphane François
Les milieux que nous allons étudier dans cet article sont l’une des multiples manifestations des subcultures, connues sous l’appellation générique d’« underground », nées dans le sillage de la contre-culture des années soixante, mélange de culture « pop » et d’agitation estudiantine.
L’underground peut être défini de la façon suivante : il s’agit d’un mode de vie en marge des valeurs dominantes de la société, le mainstream, qui se manifeste par l’élaboration de ses propres règles à la fois de vie et intellectuelle/culturelle. L’underground se manifeste aussi par une radicalité politique (engagement ou désengagement radical) et/ou artistique associé à un très bon niveau culturel (autodidacte ou non) et à une volonté de subvertir. Selon Frédéric Monneyron et Martine Xibernas, le terme « underground » comprend aussi l’idée d’interdit, de non autorisé.
Les contre-cultures sont aussi des systèmes déviants, au sens donné à ce terme par Howard Becker.
Ces subcultures marginales/alternatives ont proposé des modèles alternatifs de vie. Cet article, au travers de la magie sexuelle, se penchera sur l’un d’entre eux. En outre, les subcultures sont souvent les précurseurs des évolutions sociétales.
Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur l’histoire de l’homosexualité qui fut d’abord acceptée par ces cultures marginales avant de l’être par la société, ou, pour un sujet plus futile, de se pencher sur la diffusion du piercing. En effet, celui-ci était à l’origine, c’est-à-dire dans les années soixante, une pratique confinée dans le milieu dit des « modern primitives » qui, par la suite, s’est diffusée dans les subcultures, avant de toucher le grand public. Cela ne signifie pas que tous pratiqueront cette forme de magie, mais plus simplement que notre rapport à la sexualité est en train de se modifier, de se débarrasser du dernier vernis chrétien.
La sexualité, débarrassée de l’idée de péché originel, peut être un moyen d’atteindre le sacré. Ce postulat est très présent dans les milieux occultistes. Ceux-ci ont toujours considéré l’organe sexuel comme ayant un double rôle, celui inférieur de la procréation et celui supérieur par lequel il est un moyen de contact avec l’état divin.
Ce second rôle fait de la sexualité une forme d’initiation, un point de vue défendu par Mircea Eliade.
En effet, dans les religions traditionnelles, il existe un lien fort entre la sexualité et le sacré, nous pourrions même dire sur l’aspect sacré du sexe. En Occident, ce lien a été détruit, nié, par l’avènement du christianisme, alors qu’il s’exprimait librement dans l’Antiquité gréco-romaine comme l’ont montré les travaux de Claude Calame, pour le monde grec, et Jean-Noël Robert, pour le monde romain. Ainsi, le phallus fut vénéré en Occident de la préhistoire à la fin de l’Antiquité. Mircea Eliade note à ce propos que « Sous l’apparence d’une divinité frivole, se dissimule l’une des sources les plus profondes de l’expérience religieuse : la révélation de la sexualité en tant que transcendance et mystère. »
L’aspect sacré de la sexualité est encore vivace dans des civilisations qui sont restées profondément païennes comme le Japon ou l’Inde. En effet, ce dernier pays a une longue tradition derrière lui dont le tantrisme est le visage à la fois le plus connu et le plus mal connu.
Le tantrisme est un courant mystique issu de manuels appelés tantra, qui recommandent, comme moyens d’ascèse, divers rites sexuels fondés sur une parfaite maîtrise de soi. Il existe deux voies spirituelles tantriques : celle de droite qui utilise l’énergie diffuse dans le corps humain et qui prône l’abstinence sexuelle et celle de gauche qui prend directement appui sur l’expérience sexuelle. Ce courant très ancien est mal vu des hindouistes orthodoxes, qui lui reprochent de violer des préceptes fondamentaux (consommation d’alcool, de mets interdits, rapports sexuels extraconjugaux, etc.). En Occident, le tantrisme est souvent caricaturé : l’omniprésence de la sexualité dans ces rites a donné lieu à bien des malentendus.
Le yoga, pour les ésotéristes, peut aussi avoir un aspect sexuel : « C’est ce qui explique les surprenantes connaissances que nous rencontrons dans les sciences hindoues » , écrit Alain Daniélou.
« Les techniques érotiques sont liées aux méthodes de Yoga. Pour chaque forme de Yoga, pour chaque posture, il existe une forme non érotique et une forme érotique. Les formes de Yoga qui utilise l’érotisme à des fins de développement intellectuel et spirituel ou pour acquérir des pouvoirs supranaturels, sont beaucoup plus efficaces que les autres mais peuvent être parfois dangereuses puisqu’elles affectent le centre même de la vie. »
« Les techniques érotiques sont liées aux méthodes de Yoga. Pour chaque forme de Yoga, pour chaque posture, il existe une forme non érotique et une forme érotique. Les formes de Yoga qui utilise l’érotisme à des fins de développement intellectuel et spirituel ou pour acquérir des pouvoirs supranaturels, sont beaucoup plus efficaces que les autres mais peuvent être parfois dangereuses puisqu’elles affectent le centre même de la vie. »
En effet, il ne faut pas oublier que Daniélou développait une vision occultisante, sexualisée et néo-païenne du shivaïsme et du yoga. Lorsque la civilisation indienne fut mieux connue en Occident, elle provoqua une vague indomaniaque qui toucha même les occultistes occidentaux, à la recherche de nouveaux apports doctrinaux pour leur occultisme. Fort logiquement, cet aspect les fascina et fut incorporé dans les pratiques occultistes occidentales, au même titre que des éléments connus, ou redécouverts, de cultes sexuels antiques.
En Occident, les précurseurs de la magie sexuelle sont à chercher chez des occultistes du milieu du XIXe siècle, notamment l’Anglais Edward Sellon (1818-1867 ?) et les Français Eugène Vintras (1807-1875) et l’Abbé Boullan (1824-1897), voir Lady Caithness, duchesse de Pomar (1830-1895) ainsi que le chevalier Georges Le Clément de Saint-Marc (1865-1956).
Ce dernier "semble avoir été une source d’inspiration importante pour des auteurs comme Theodor Reuss (1855-1923) et Alesteir Crowley (1875-1947)", selon Marco Pasi. Cependant, le fondateur de la magie sexuelle moderne fut un Américain, Paschal Beverly Randolph (1825-1875), auteur d’une Magia sexualis. De fait, la fin du XIXe siècle voit la naissance de la conceptualisation de la magie sexuelle. Cette rationalisation tend, selon Sarane Alexandrian, à "[…] créer une Gnose moderne de la sexualité, c’est-à-dire un système qui coordonne les similitudes et concilie les contraires de toutes les méthodes érotico-mystiques mises en pratique." Rapidement, le tantrisme fut incorporé à ce corpus doctrinal.
En effet, le tantrisme mélangé aux pratiques de Randolph, furent appliquées en Europe par des "sociétés secrètes", comme le célèbre "Golden Dawn Order" et surtout comme l’Ordo Templis Orientis. Cet ordre magique a été fondé, en 1896, par un industriel autrichien, Karl Kellner (1850-1905) et un journaliste allemand passionné par l’occultisme et le tantrisme, Theodor Reuss.
À la mort de Kellner, en 1905, Reuss le réorganise sur des bases nouvelles, en particulier sur des rites de magies sexuelles, de nature shivaïte. À la mort de Kellner, Theodor Reuss qui diffusa ces doctrines dans les milieux occultistes : il initia entre autre le célèbre occultiste anglais Aleister Crowley en 1911. À son tour Crowley initiera à la magie sexuelle ses disciples, dont le peintre et écrivain anglais Austin Osman Spare (1886-1956) approfondira certains aspects.
Enfin, la magie sexuelle fut aussi conceptualisée par deux aristocrates : Maria de Naglowska (1883-1936) et le penseur traditionaliste Julius Evola (1898-1974). Naglowska fréquenta à la fois Crowley et Evola. Elle fut surtout une figure importante du satanisme de l’entre deux guerres. Bien qu’il n’eût pas assez de mots durs pour condamner l’occultisme, Julius Evola fut aussi un éminent représentant de cette pratique, la sexualité et son rapport au sacré étant l’un des grands thèmes de son œuvre. Il écrivit, d’ailleurs, en 1958 un livre consacré à cette question, Métaphysique du sexe, publié en français dès 1959. Cette "métaphysique du sexe" sera la principale référence du musicologue et indianiste Daniélou dans son livre sur Shiva et Dionysos avec un essai publié en 1971, "Le Yoga tantrique".
La magie sexuelle : buts et pratiques
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire d’expliquer au lecteur, souvent novice sur ce sujet, ce qu’est la magie. Celle-ci peut être définie de la façon suivante : elle peut être vue comme une pratique immémoriale et amorale qui cherche la reconquête de pouvoirs perdus, permettant à l’homme de devenir l’égal des dieux (kracophanie). Il s’agit donc, pour les magiciens, de retrouver la part divine que l’homme a perdue en chutant.
La magie noire, quant à elle, est une tentative de manipulation prométhéenne du sacré au service du sujet agissant désirant s’emparer des pouvoirs mêmes de Dieu, à commencer par le pouvoir sur la vie et la mort. La magie sexuelle peut donc être considérée comme l’utilisation de la sexualité dans des pratiques magiques.
La magie noire, quant à elle, est une tentative de manipulation prométhéenne du sacré au service du sujet agissant désirant s’emparer des pouvoirs mêmes de Dieu, à commencer par le pouvoir sur la vie et la mort. La magie sexuelle peut donc être considérée comme l’utilisation de la sexualité dans des pratiques magiques.
Concrètement, la magie sexuelle se divise en deux grandes tendances, la "magie sexuelle naturelle", et la "magie sexuelle cérémonielle".
La première catégorie, très populaire, comprend tous les procédés non conventionnels, y compris le coït, que les différents peuples et civilisations ont pu user pour favoriser leur vie matérielle et sexuelle.
La seconde est plus élitiste et spirituelle/métaphysique : elle est utilisée dans le cadre de pratique magique cérémonielle, c’est-à-dire incorporée dans une cérémonie rituelle mystique afin accroître ses pouvoirs psychiques, d’élargir sa perception, d’atteindre le divin par le biais d’extase ou d’illumination. Dans les deux cas, il est possible d’utiliser indifféremment la magie blanche (ou théurgie) ou noire (appel à des démons). Cette indifférenciation se manifeste chez certains magiciens par un amoralisme quasi total.
La première catégorie, très populaire, comprend tous les procédés non conventionnels, y compris le coït, que les différents peuples et civilisations ont pu user pour favoriser leur vie matérielle et sexuelle.
La seconde est plus élitiste et spirituelle/métaphysique : elle est utilisée dans le cadre de pratique magique cérémonielle, c’est-à-dire incorporée dans une cérémonie rituelle mystique afin accroître ses pouvoirs psychiques, d’élargir sa perception, d’atteindre le divin par le biais d’extase ou d’illumination. Dans les deux cas, il est possible d’utiliser indifféremment la magie blanche (ou théurgie) ou noire (appel à des démons). Cette indifférenciation se manifeste chez certains magiciens par un amoralisme quasi total.
Chez Crowley et ses successeurs, la magie sexuelle s’inscrit dans la quête de puissance. En effet, la doctrine magique de Crowley pourrait être définie comme une gnose, une forme de mysticisme ou une technique de réalisation spirituelle. Elle se caractérise, en effet, par un but ultime qui est l’atteinte d’un état où l’homme et Dieu ne sont plus qu’un. Sans expliquer ou développer cette idée, Aleister Crowley affirmait que l’homme est un dieu qui s’ignore, et que seul le travail magique (il s’agit de magie cérémonielle, sexuelle ne l’oublions pas, avec rites, incantations…) peut lui permettre de découvrir cet état. La pensée crowleyenne est donc essentiellement athée.
Toutefois, l’homme est inséré dans le cosmos et peut appeler "dieu" le centre du cosmos, le Soleil, et le centre du microcosme qu’est l’homme, le "Phallus". Un type particulier d’homme – parfaitement inséré dans le cosmos et en contact avec le Phallus à travers la magie sexuelle – le Mage peut communiquer avec toute une série d’"esprits". Ceux-ci, en réalité, ne sont que des formes de son "Soi supérieur", défini par Crowley, qui avait une bonne connaissance de la psychanalyse, comme « pratiquement l’inconscient de Freud ».
Chez Spare, la magie sexuelle est légèrement différente des autres occultistes : c’est la "Nouvelle Sexualité". En effet, selon Spare, « il serait possible de concentrer n’importe quel désir ou projet de l’homme dans un signe ou symbole, partie d’un “alphabet du désir” dont chaque lettre est rapportée à un principe sexuel. »
Par contre le but est tout autre chez Evola, plus élevé et plus proche des buts des cultes antiques. Sommairement, nous pouvons résumer la thèse d’Evola de la façon suivante : la sexualité permet le dépassement de la dualité Homme/Femme donnant ainsi lieu à l’union des contraires dont l’objectif est une forme de transcendance, inspirée du tantrisme indien : « […] l’amour ou, pour être fidèle à la pensée d’Evola, l’amour sexuel, est la forme la plus universelle de dépassement de la dualité. »
Comme nous l’avons dit précédemment, la magie sexuelle peut être indifféremment blanche ou noire. De fait, Spare, dont la loi était « Trespass all Laws », prônait comme voie magique le refus d’une sexualité saine. En effet, selon lui, il est nécessaire de surmonter les rapports sexuels "normaux" avec une femme attirante pour privilégier des compagnes âgées ou repoussantes. En effet, la "Nouvelle Sexualité", selon Spare, n’est pas la voie positive du dépassement des dualités mais l’acceptation de son côté négatif en tant qu’aspect positif.
À la suite de Crowley, Spare prônait aussi la magie "autosexuelle", c’est-à-dire l’utilisation de pratiques masturbatoires utilisées à des fins magiques. Cette forme de magie est relativement récente et est inspirée de pratiques thélémites, mise en forme par Crowley. Ce dernier recommandait à ses disciples de se masturber en s’imaginant qu’ils étaient le partenaire d’un dieu ou d’une déesse.
Quand la magie sexuelle rencontre les subcultures...
Cette première généalogie de la magie sexuelle nous a permit d’établir comment celle-ci s’est diffusée au sein des milieux occultistes. Maintenant, nous devons montrer comment celle-ci s’est diffusée au sein des subcultures.
L’exotérisation de l’occultisme, c’est-à-dire sa diffusion hors de son environnement culturel, s’est brutalement manifestée dans la culture populaire dans les années soixante et soixante-dix.
En effet, cette époque a vu la diffusion des thèmes occultistes hors des cercles restreints dans lesquels ils étaient habituellement confinés. Cette diffusion a touché une population jeune ayant une culture marginale et cherchant de nouveaux référents que ceux proposés par la société de l’époque.
En effet, parallèlement au désintérêt pour le christianisme et à la remise en cause de ses valeurs dominantes, l’Occident a vu, à cette époque, la naissance et l’essor d’une nébuleuse spiritualiste. L’une des conséquences de ce phénomène est une dilution qualitative des thèmes occultistes. Par contre en retour, cette exotérisation a permis une interpénétration et fécondation mutuelle.
Les thèmes occultistes ont donc explosé dans les chansons de groupes des années soixante-dix, chez Led Zeppelin, chez Black Sabbath, pour ne citer que les plus célèbres.
Par la suite, ces thèmes se sont diffusés dans d’autres subcultures apparus ultérieurement comme la scène industrielle ou la scène gothique. D’autant plus facilement que ces subcultures, en particulier gothique, vouent un culte à la sexualité sous ses différents aspects : fétichisme, sadomasochisme, magie sexuelle, etc...
Par la suite, ces thèmes se sont diffusés dans d’autres subcultures apparus ultérieurement comme la scène industrielle ou la scène gothique. D’autant plus facilement que ces subcultures, en particulier gothique, vouent un culte à la sexualité sous ses différents aspects : fétichisme, sadomasochisme, magie sexuelle, etc...
D’ailleurs, ces trois caractéristiques fusionnent assez naturellement entre eux ainsi qu’avec la néo-sorcellerie païenne de la Wicca. En conséquence de quoi, ces milieux ont vu apparaître en leur sein des groupes "magiques".
L’un des plus connus fut le groupe américain de musique rituelle Sleep Chamber, à mi-chemin entre les subcultures industrielle et gothique, n’a jamais caché pas son attirance pour le fétichisme et la magie sexuelle comme le montre un grand nombre de titre d’albums (Sexmagick ritual, Symphony Sexualis, Siamese Succubi, etc.).
LA MUSIQUE INDUSTRIELLE
Celle-ci est une musique extrême apparue dans les milieux artistiques avant-gardistes de la seconde moitié des années soixante-dix. Elle se caractérise par une atonale, "bruitiste", d’où le nom, héritière à la fois des expériences les plus radicales de la musique psychédélique, du futurisme, du minimalisme américain de la musique dadaïste et des premiers groupes punks.
Les groupes de musique industrielle dit "rituels", c’est-à-dire faisant une musique atmosphérique mystique (utilisation de gong, de nappes de synthétiseurs) dont l’objectif est de créer un état second chez l’auditeur, peuvent aussi être vu comme des supports à la magie sexuelle.
C’est le cas de Sleep Chamber. Sa musique si particulière peut être assimilée à des création de « sceaux » (« sigils ») sonores dont le but est de faciliter l’accomplissement de pratiques magiques sexuelles. Le premier groupe à avoir développer cette forme de pratique magique a été "Psychic TV" avec l’album "Theme", paru en 1982.
"Theme", de Psychic TV
Les membres de ce groupe venaient de l’OTO, de structures d’inspiration crowleyennes ou « sparienne ». Psychic Tv est d’ailleurs la vitrine d’un ordre magique fondé par ces musiciens occultistes : le Temple of Psychic Youth ou « TOPY ».
Par la suite, plusieurs groupes liés au TOPY sortiront des albums ayant pour finalité l’accumulation de l’énergie sexuelle, tels les "How to Destroy Angels" de Coil, ou le dyptique Fuck (pour l’énergie sexuelle masculine)/Masturbarium (pour l’énergie sexuelle féminine) de Hafler Trio.
"How to Destroy Angels" de Coil
Encore plus rituelique, le groupe bruitiste Dada vrac Vacarme produit le curieux album justement du titre : "Magia Sexualis", (réservés à un cercles d’auditeurs restreint), comprenant des pièces comme "Symphonie des Orgasmes", "Tantra Magica", "L’Ogre des Orgies", "Orgue pour Orgie", "La Danse des Onanistes", "Le Songe d’un Voyeur"... Dada vrac Vacarme n’est pas rattaché à l’OTO mais plutôt se veut plutôt une manifestation "artistique" basée sur le chamanisme et le tantrisme... les membres de ce groupe de musiciens/artistes/performeurs sont essentiellement intéressés par les pratiques animistes, le chamanisme et les antiques mythologies... Il apparaît que le Dada vrac Vacarme, parmi les groupes bruitistes s’est présenté "à contre courant », tout en confirmant la réalité opérationnelle de la magie sexuelle.
Du reste, le Dada vrac Vacarme semble traiter les sujets de l’occultisme et de l’érotisme avec beaucoup de sarcasme. Il n’en reste pas moins que leurs dites manifestations artistiques, sont rien de moins que des rituels...
Cela dit, contrairement aux sociétés occultistes "classiques" les groupes occultistes évoluant dans les milieux subculturels s’attachent peu à la notion de filiation, même si quelques musiciens ou groupes industriels sont membres de sociétés magiques, en particulier de l’OTO ou de ses dissidences… De fait, ces nouveaux venus sont souvent dépourvus de culture occultiste.
Nous sommes donc en présence de pratiques "sauvages", c’est-à-dire hors du cadre normatif d’une société initiatique ou d’un ordre magique établi. Même s’il y a parfois des références à des "Maîtres spirituels", les groupes magiques nés dans ces subcultures s’attachent plutôt à citer des occultistes connus, en cours de "mythologisation", c’est-à-dire que le personnage historique disparaît au profit d’une image mythique, comme Crowley.
La pénétration de la magie sexuelle au sein des subcultures est liée à la fois à l’engouement de celles-ci pour de nouvelles formes de spiritualité comme le néo-paganisme et la néo-sorcellerie, la Wicca (un phénomène de société dans les pays anglo-saxons où les adeptes se comptent par centaine de milliers), et à la diffusion de personnages comme Crowley ou Spare dans les subcultures. En effet, il ne faut surtout pas oublier que Crowley fut célébré dès les années soixante par le cinéaste expérimental américain Kenneth Anger, puis par les Beatles (il figure sur le disque Sergeant Pepper’s Lonely Hearts Club Band - première ligne en haut à gauche, deuxième visage), par David Bowie et par Led Zeppelin, avant d’être récupéré par les subcultures gothiques et industrielle.
(symboles que ce sont attribués les musiciens de Led Zeppelin)
La scène gothique, musicalement protéiforme, comprend une composante littéraire et artistique. Théâtrale, tourmentée par la religion et la sexualité, profondément mélancolique et nostalgique d’un passé qui n’a jamais existé, cette scène est née des cendres du punk (et, dans une certaine mesure du dandysme du glam rock) au début des années 1980.
Spare est aussi une figure importante de ces milieux, en particulier au sein de la musique industrielle.
Parmi les groupes influencés par Spare, beaucoup évoluent au sein de la musique industrielle, une scène expérimentale et radicale. Nous pouvons citer trois groupes : les très dadaïstes Nurse With Wound qui publie sur sont site des textes sur Spare, Psychic Tv qui a repris des dessins de Spare pour illustrer ses disques (Allegory and Self) et Coil qui a repris le symbole de la magie du Chaos, la "chaosphère" comme logo de son groupe. De fait, ces excroissances subculturelles sont liées à la fois avec les idées alternatives, avec l’occultisme et surtout avec les hétérodoxographies religieuses.
Le symbole de la "chaosphère"
Enfin, les différentes formes de nouvelles spiritualités citées dans ce texte, comme la Wicca et le néo-paganisme, descendent plus ou moins directement de l’occultisme. Ils ont donc intégré naturellement le corpus doctrinal et les pratiques de l’occultisme occidental dont la magie sexuelle.
En effet, « […] aux origines du renouveau païen […] il y a souvent un véritable culte de la sexualité.
La Wicca se réfère à une étymologie gaélique contestée signifiant "sagesse" et/ou "sorcier". Elle se prétend issue des plus antiques traditions remontant au néolithique. En fait, c’est une religion néo-païenne contemporaine qui se caractérise par une reconstruction totale du passé fondée sur une interprétation de la sorcière. Les membres de cette religion, ou wiccans, croient en l’existence d’un matriarcat primordial pacifique et égalitaire européen centrée sur la femme-prêtresse maîtresse des mystères de la création.
La figure centrale du panthéon de ce matriarcat était la déesse mère, qui peut être approximativement identifiée à la déesse de la Fertilité de l’Âge de Pierre.
Le créateur Wicca est l’Anglais Gérald Brousseau Gardner (1884-1964), un disciple de Crowley. Il s’est passionné, à partir des années 1940, pour les thèses d’une ethnologue anglaise, Margaret Murray (1863-1963) qui affirmait l’existence au Moyen-Âge d’une survivance des culte païens, la sorcellerie. La doctrine de la cette « religion » prête largement à la critique : la Wicca n’est qu’un assemblage de références éclectiques et qu’un « bricolage » spirituel. Les membres de la Wicca pratiquent parfois une magie sexuelle influencée par Randolph et Crowley.
Dans le paganisme contemporain, on trouve souvent des expressions de magie sexuelle et des alliances, notamment aux États-Unis, avec le féminisme et avec le mouvement pour les droits des homosexuels.
Et bien évidemment, cette "mode" se retrouve exprimés dans les tarots....
Sexe, érotisme, pornographie sont de plus en plus intimement liées aux arts, à la musique, au cinéma, dans la littérature, la bande-dessinée, les mangas, les tarots, les tatouages, les jeux vidéos, etc...
Chez les plus jeunes ont voir apparaître de nouveaux paradigmes ou la sexualité se pratique sans sentiments envers l'autre, de manière rituelle et ne cherchant qu'à satisfaire des fantasmes et se procurer du plaisir... Mais surtout ces nouveaux paradigmes sont une somme de nouveaux comportements sexuels, (souvent des pratiques déviées), qui laisse entendre que l'homme doit être une bête, une machine à faire jouir la femme et la femme se doit de s'abandonner à tout les fantasmes,satisfaire et surtout ne plus avoir d'inhibition...
Le tout se mêle à des pratiques obscures, et la jeunesse se prête sans résistance et sans scrupule au jeu de l’occultisme... En guise d'amplificateur de sensations fortes, et en guise de "désirs inavoués de pouvoir"... Il est courant aujourd'hui de voir les gens tatouer leur corps de symboles occultes, et de considérer l'acte sexuel comme un acte magique. Malgré l'impression d'avoir une sexualité libérée et épanouie, ils souffrent pour la plupart de ne pouvoir avoir de relation normales avec les autres sur le plan physique ou sentimental... Ils se doivent d'"occulter" la sexualité pour y trouver une forme d'excitation...
Et bien évidemment, cette "mode" se retrouve exprimés dans les tarots....
Sexe, érotisme, pornographie sont de plus en plus intimement liées aux arts, à la musique, au cinéma, dans la littérature, la bande-dessinée, les mangas, les tarots, les tatouages, les jeux vidéos, etc...
Chez les plus jeunes ont voir apparaître de nouveaux paradigmes ou la sexualité se pratique sans sentiments envers l'autre, de manière rituelle et ne cherchant qu'à satisfaire des fantasmes et se procurer du plaisir... Mais surtout ces nouveaux paradigmes sont une somme de nouveaux comportements sexuels, (souvent des pratiques déviées), qui laisse entendre que l'homme doit être une bête, une machine à faire jouir la femme et la femme se doit de s'abandonner à tout les fantasmes,satisfaire et surtout ne plus avoir d'inhibition...
Le tout se mêle à des pratiques obscures, et la jeunesse se prête sans résistance et sans scrupule au jeu de l’occultisme... En guise d'amplificateur de sensations fortes, et en guise de "désirs inavoués de pouvoir"... Il est courant aujourd'hui de voir les gens tatouer leur corps de symboles occultes, et de considérer l'acte sexuel comme un acte magique. Malgré l'impression d'avoir une sexualité libérée et épanouie, ils souffrent pour la plupart de ne pouvoir avoir de relation normales avec les autres sur le plan physique ou sentimental... Ils se doivent d'"occulter" la sexualité pour y trouver une forme d'excitation...
Les subcultures, qui sont sociologiquement parlant des micro-sociétés marginales, ne sont pas pour autant des mondes fermés sur eux-mêmes : il existe des va-et-vient permanents entre celles-ci.
En effet, les valeurs de l’une peuvent féconder une autre et revenir modifiées, fécondant en retour leur subculture d’origine. Ainsi, il existe des passerelles assez larges entre les subcultures musicales, les avant-gardes artistiques, les mouvements magiques, le monde des sexualités marginales et le néo-paganisme.
Cette proximité offre l’avantage d’accroître une audience limitée par définition. Nous pouvons même dire que nous sommes en présence d’une "nébuleuse des hétérodoxies", pour reprendre un concept forgé par Jacques Maître, c’est-à-dire une recombinaison complètement originale de cultures marginales, d’intérêts ésotériques et de thèses politiques radicales.
C’est-à-dire un « Ensemble d’éléments disparates ne présentant aucune cohérence systématique entre eux, mais formant toutefois un conglomérat dans une protestation commune contre les savoirs “officiels”. »
Bibliographie :
« Études de sociologie de la déviance », Howard Saul Becker, Outsiders. Métailié, 1985.(Becker y définit la déviance notamment par l’écart, l’isolement, l’exclusion (dans le cas présent l’auto-exclusion), l’anormalité, l’inadaptation, l’asociabilité, l’anomie, la différence, l’étrangeté, la dissidence, la désobéissance, l’infraction, l’illégalisme, la stigmatisation, l’étiquetage, etc.
« Le Monde Hippie. De l’imaginaire psychédélique à la révolution informatique », Frédéric Monneyron et Martine Xibernas, Paris, Imago, 2008.
« Histoire des croyances et des idées religieuses », Mircea Eliade, Paris, Payot, 1976, p. 296.
« L’Érotisme dans la Tradition hindoue », Alain Daniélou, Antaïos, nº 11, hiver 1996, p. 74.
« Shiva et Dionysos », Alain Daniélou, La religion de la Nature et de l’Éros. De la préhistoire à l’avenir, Paris, Fayard, 1979.
« Exégèse et sexualité : l’occultisme oublié de Lady Caithness », Marco Pasi, Politica Hermetica, n° 20, 2006, pp. 73-89.
« La Magie Sexuelle », Sarane Alexandrian, Paris, La Musardine, 2000, pp. 13-14.
« Métaphysique du Sexe », Julius Evola, Lausanne L’Âge d’Homme, 1989.
« L’Hindouisme traditionnel et l’interprétation d’Alain Daniélou », Jean-Louis Gabin, Paris, Édu Cerf, 2010, pp. 176-182.
« Le Yoga tantrique. Sa métaphysique », Julius Evola, Ses pratiques, Paris, Fayard, 1971.
« La magie. Les nouveaux mouvements magiques », Massimo Introvigne, Paris, Droguet et Ardant, 1993, p. 261.
« Julius Evola ou la sexualité dans tous ses “états” », Philippe Baillet, Chalon-sur-Saône, Hérode, 1994, p. 15.
« Modernité subculturelle et ésotérisme : La musique “industrielle” et les mouvements magiques », Stéphane François : . http://www.cesnur.org/2007/bord_francois.htm.
Texte disponible sur le site de La Spirale : http://www.laspirale.org/texte.php?id=237.
« How to Destroy Angels », Coil, LAYLAH Antirecords, 1984
« Masturbatorium », Hafler Trio, Touch, 1991 et « Fuck », Touch, 1992
« Magia Sexualis », Dada vrac Vacarme, Gong Records, 1993
« Expressions païennes. Le renouveau des expressions païennes », Massimo Introvigne, L’Originel n°5, printemps 1996, p. 13.
« Musique et Magie Sexuelle », Pierre Marquis, Éditions Sophia, 2007
« Ésotérisme et instances officielles de régulation des savoirs », Jacques Maître, in Jean-Pierre Brach et Jérôme Rousse-Lacordaire (dir.), Études d’histoire de l’ésotérisme, Paris, Cerf, 2007, p. 23.
OUVRAGES À CONSULTER OU À TÉLÉCHARGER :
vous pouvez aussi consulter ces quelques document sur le sujet, ici...
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MAGIE SEXUELLE ET TANTRA
LA MAGIE SEXUELLE, R.B. Randolph – Fraternité d’Eulis et Maria de Naglowska
Le Tarot de la Magie Sexuelle
Le Pouvoir magique et créatif inhérent à la sexualité et à l'acte sexuel est une réalité que l'homme reconnaît depuis les temps les plus lointains. Du reste, si l'on considère la magie comme un aspect de la réalité il ne faut pas s'étonner si la sexualité - si importante dans la vie non seulement de l'individu mais aussi de l'espèce humaine en tant que telle - a joué un rôle fondamental également dans la magie.
Le pouvoir magique qui dérive de la sphère sexuelle peut être développé à travers l'abstinence, la virginité ou la rétention du sperme, de manière à ce le magicien puisse canaliser les énergies qui s'accumulent au-dedans de l'homme ou de la femme dans une direction mystique.
Dans l'antiquité cet aspect de la magie sexuelle était incarné par des figures sacerdotales comme les voyantes de l'oracle de Delphes ou les vestales de la Rome antique qui étaient vierges.
Mais plus souvent la magie sexuelle est exprimée par les personnes à travers l'acte ou le désir sexuel en assouvissant, et non pas en refoulant, les pulsions qui animent l'être humain.
Le Tarot de la Magie Sexuelle peut avoir différentes valeurs. En premier lieu, il peut être utilisé comme tout autre jeu traditionnel en tenant compte toutefois de la forte charge érotique qu'il renferme. Mais tout de même on lui préférera un Tarot conventionnel....
Il peut donc être employé pour la divination et l'inspiration personnelle mais il faut savoir que les images et les symboles ont été conçus pour entrer en résonance avec les aspects érotiques, passionnels et secrets de l'âme de chaque individu. Pour ce Tarot, le corps est la clé d'accès à l'esprit...
Il peut donc être employé pour la divination et l'inspiration personnelle mais il faut savoir que les images et les symboles ont été conçus pour entrer en résonance avec les aspects érotiques, passionnels et secrets de l'âme de chaque individu. Pour ce Tarot, le corps est la clé d'accès à l'esprit...
En second lieu, le Tarot de la Magie Sexuelle peut être vu comme une carte rituelle du parcours érotique ou comme les étapes d'un voyage vers la conscience sexuelle de l'individu ou du couple.
Dans ce sens le voyage commence par le Bateleur qui symbolise l'intention érotique, et passe à travers l'invitation et le refus, l'abandon et le doute, jusqu'à la fusion, à l'assouvissement et à la libération sensuelle (symbolisée par le feu).
La troisième valeur de ce jeu, qui est aussi la plus complexe, est l'utilisation du Tarot comme outil magique dans le cadre d'un acte magique et sexuel. en effet, chaque Arcane est la représentation symbolique et graphique d'un enchantement ou d'un rituel du grand livre de la magie sexuelle.
Dans ce sens il est fondamental de garder à l'esprit que la magie sexuelle naît de l'abandon et de la conscience, de l'instinct et des pulsions qui transcendent la matérialité.
Évidemment, ce tarot est d'avantage un prétexte pour les jeux sexuels que pour la divination ou l'apprentissage des clés hermétique du Tarot... Enfin... Puisque je publie ce post un jour de St-Valentin, je vais me faire conciliant... Disons que ce tarot est intéressant parce qu'il invite au fantasme, et qu'il suggère que l'on ne veut pas s'y adonner seul... Donc c'est sans doute le bon cadeau à offrir à la personne convoité ou désirée... Il ne vous permettra sans doute pas de lire dans son avenir, mais peut-être vous permettra-t-il de la connaître encore plus intimement ! (lol!)
Évidemment, ce tarot est d'avantage un prétexte pour les jeux sexuels que pour la divination ou l'apprentissage des clés hermétique du Tarot... Enfin... Puisque je publie ce post un jour de St-Valentin, je vais me faire conciliant... Disons que ce tarot est intéressant parce qu'il invite au fantasme, et qu'il suggère que l'on ne veut pas s'y adonner seul... Donc c'est sans doute le bon cadeau à offrir à la personne convoité ou désirée... Il ne vous permettra sans doute pas de lire dans son avenir, mais peut-être vous permettra-t-il de la connaître encore plus intimement ! (lol!)
Force de l'Amour, Magie Sexuelle et Lois d'Attractions
Le cosmos est intimement lié aux parcours de nos vies, c'est pour cette raison que les anciens observaient les étoiles et les planètes en élaborant des théories pouvant jouer sur nos existences ici-bas. Depuis, de nombreux scientifiques ont beaucoup travaillé sur les interactions planétaires, sur les relations mathématiques entre les masses, les vitesses et les énergies des phénomènes de l'univers, que ce soient des galaxies, des trous noirs au niveau macroscopique ou bien aussi dans le domaine de l'infiniment petit à l'échelle des particules, des quarks, des photons et des électrons.
L'Homme se situe, ou plutôt veut se situer au centre de ces infinis, grands ou petits. Un grand penseur, Blaise Pascal, en avait parlé à titre posthume dans ses "pensées" et il n'était pas si éloigné de la tradition chamanique pour placer l'Homme comme médium central de toutes ces forces, d'attraction, d'interaction, de collision, de répulsion, etc…
La Haute Magie nous enseigne, après des années d'initiations laborieuses et difficiles, à l'instar de l'étude des sciences, que nous sommes tous "sous influences", à la fois de forces que nous connaissons parfaitement (par exemple la plus évidente pour nous étant celle de la pesanteur, l'attraction terrestre…), mais elle nous révèle aussi d'autres influences invisibles qui se jouent de nous et dont nous ne sommes pas toujours conscients. Les forces issues directement de la Terre, celles que les druides appellent les "forces telluriques" ont un impact direct sur nos organismes, les traditions asiatiques, hindouistes, aborigènes, sur toute la planète en font référence explicitement pour nous signaler la relation intime que nous avons avec notre environnement. Ce sont ces relations subtiles à déceler, mais en forte résonance avec notre physiologie qui par exemple peuvent nous guérir de maladies ou bien au contraire nous faire perdre la santé si certaines configurations sont en opposition.
Justement, toutes ces forces, à tous les niveaux, possèdent pourtant des similitudes perceptibles pour les initiés, ce sont "les phases", les rythmes des pulsations de ces influences qui régissent notre monde et incidemment nos existences. Comprendre ces interactions, ces oppositions de phases et ces conjonctions, c'est ici le vrai secret de l'action magique pour moduler dans un sens ces influx.
L'Homme n'étant pas fait que de matière, mais aussi d'énergie, de flux électriques, électromagnétiques, et autres… la Magie nous apprend aussi à réguler et à influer sur le cours des évènements via les affects, les sentiments, les captations d'autrui et les possibles unions. Le domaine des affinités électives est si varié et riche que toutes les bibliothèques du monde ne sauraient les archiver, c'est en effet toute la diversité des Hommes qui crée le plus puissant des attracteurs, le plus créateur de tous les affects, la plus génératrice de toutes les forces existantes : la force d'attraction amoureuse liée à celle de l’attraction sexuelle, l'union dans la fusion.
À l'image de la pierre poreuse qui "aime" l'eau et s'en empare avidement, l'Amour, au sens plus spirituel du terme, est pour les êtres humains le plus grand moteur de leurs existences, c'est ce qui les perpétue de génération en génération, c'est aussi ce qui les fait agir, car il n'y a pas d'action ou d'évènements sans le vouloir, le désir de réaliser, le désir de donner, le désir d'aimer. Par conséquent, l'Homme étant toute sa vie guidé par cet influx principal qu'est l'Amour, la Haute Magie a parfaitement su capter l'ensemble des éléments fondamentaux qui participent à son élaboration afin d'orienter ou de réorienter l'influence de cet "attracteur puissant".
La Haute Magie des initiés peut en effet agir directement sur la particule qui sera à l'origine d'un flux créateur, ce flux pourra alors créer le substrat de l'évènement pour assembler et rassembler. Cet immense puzzle des possibles existentiels agit du plus petit des atomes jusqu'aux plus grandes des galaxies, l'Homme, par sa vitalité et son désir d'exister, de rechercher l'union et l'attraction amoureuse, est lui-même générateur de Vie et de création.
Comme le font des dominos que l'on pousse pour qu'ils transmettent leur énergie et créent ainsi un chemin vital par un influx libérateur, chaque atome pousse la Vie et permet la création d'un chemin qui est une voie d'union et de participation, un parcours fait d'interaction, d'attraction amoureuse et de fusion. Sachant décrypter ces flux via la Haute Magie, je peux aussi orienter votre chemin de Vie afin que vous puissiez trouver la bonne direction vers l'Amour et l'union, voire retrouver un amour perdu dans le dédale du labyrinthe de l'existence.
Extase et Magie sexuelle
Nous devons reconnaître que l'Humanité actuelle est subconsciente. Les gens sont incapables de percevoir les dimensions supérieures de l'espace. Il est urgent d'éveiller la conscience et ceci n'est possible que durant l'Extase. Si, avec une logique dialectique, nous analysons l'Extase, nous découvrirons qu'elle est sexuelle. Les mêmes énergies sexuelles qui suscitent la jouissance érotique, quand elles sont transmutées et sublimées éveillent la conscience et produisent alors l'"Extase".
La Fatalité c'est de perdre l'Extase, de retomber dans la subconscience...
Un grand Maître a dit : "Dans l'impulsion sexuelle, l'homme est placé dans la relation la plus personnelle avec la Nature. la sensation de la femme, expérimentée par l'homme et vice versa, avec le consentement de la nature, est réellement la même sensation que l'on ressent devant la forêt, la vallée, la mer, les montagnes, seulement que dans le premier cas, la sensation est plus intense, elle éveille des voix plus internes, provoque le son de cordes plus intimes" C'est ainsi que nous parvenons à l'Extase.
À ce moment-là l'Ego s'évanouit, disparaît temporairement, et le désir est transmuté en amour.
D'intenses courants, semblables aux courants électromagnétiques, qui produisent des forces statiques, parcourent les corps; une sensation de bonheur ineffable envahit tout l'organisme, et le couple expérimente l'extase de l'Amour et de la Communion cosmique"
Les grands clairvoyants peuvent voir à ce moment-là le couple sexuel enveloppé de splendeurs terriblement divines. Nous pénétrons alors dans le "Sanctum Regnum" de la Haute Magie.
À l'aide de ces forces merveilleusement divines, nous pouvons désintégrer "le Diable" que nous portons à l'intérieur de nous et nous transformer en grands Hiérophantes.
Selon que l'acte sexuel se prolonge, à mesure qu'augmentent les délicieuses et adorables caresses de l'extase, on ressent une volupté spirituelle enchanteresse. Nous sommes alors chargés d'électricité et de magnétisme universel; de terribles forces s'accumulent au fond de l'âme, les chakras du corps astral scintillent et les force mystérieuses de la grande Mère Cosmique circulent par tous les canaux de notre organisme.
Le baiser ardent, les caresses intimes, se transforment en notes miraculeuses qui résonnent, émouvantes, dans l'Aura de l'Univers.
Il n'y a pas de mots pour expliquer ces moments de jouissance suprême. le Serpent de feu s'agite, les feux du cœur sont avivés et les rayons terribles du Père scintillent avec majesté sur le front des êtres unis sexuellement.
L'amour est ressenti au plus profond du cœur, c'est une vive et délicieuse expérience. C'est un feu qui consume, c'est un nectar divin qui enivre celui qui s'en abreuve. Un simple mouchoir parfumé, une lettre, une fleur, remuent à la racine de l’âme de sublimes émotions, des extases insolites, d'ineffables voluptés.
Pour qu’il y ait amour, il faut qu’il existe une véritable communion d’âme dans les trois sphères de la Pensée, du Sentiment et de la Volonté.
Lorsque les deux êtres vibrent en harmonie dans leurs pensées, leurs sentiments et leurs volitions, le Mariage Parfait se réalise alors dans les sept plans de conscience cosmique.
Il y a des personnes qui se trouvent mariées dans les plans physique et éthérique, mais ne le sont pas dans l’astral. D’autres sont mariées dans les plans physique, éthérique et astral, mais ne le sont pas dans le plan mental ; chacune pense à sa façon ; la femme a une religion et l’homme une autre ; ils ne sont pas d’accord dans ce qu’ils pensent.
Il existe des mariages harmonisés dans les plans de la pensée et du sentiment mais absolument opposés dans le monde de la volonté. Ces mariages sont pleins de heurts, ils ne sont pas heureux.
Le Mariage Parfait doit s’effectuer dans les sept plans de conscience cosmique. Il y a des mariages qui ne parviennent même pas au plan astral, il n’existe alors pas la moindre attraction sexuelle ; ces mariages sont de véritables échecs. Les mariages de ce type sont fondés exclusivement sur le contrat de mariage.
Certaines gens mènent une vie matrimoniale dans le plan physique avec un conjoint déterminé, et dans le plan mental elles ont une vie matrimoniale avec un conjoint différent. Il est très rare de rencontrer dans la vie un Mariage Parfait. Pour qu’il y ait amour, il faut qu’il y ait affinité de pensées, affinité de sentiments et de volontés.
Existe-t-il une véritable affinité de pensées, de sentiments et de volontés avec l'être que tu adores ? Rappelle-toi que si cette affinité complète n'existe pas, alors ton mariage, au lieu du ciel, sera un véritable enfer...
L'amour commence par un éclair de sympathie délicieuse, il se substantialise grâce à la tendresse infinie et se synthétise en suprême adoration.
Un Mariage Parfait c'est l'union de deux êtres qui s'adorent absolument. Dans l'amour, les calculs et les comptes en banque n'existent pas. Si tu es en train de faire des projets et des calculs, c'est parce que tu n’es pas amoureux. Réfléchis avant de faire le grand pas. Es-tu réellement amoureux ? Prends garde à l'illusion du désir. Souviens-toi que la flamme du désir consume la vie, et alors il ne reste que la terrible réalité de la mort.
Contemple les yeux de l'être que tu adores, perds-toi dans le bonheur de ses pupilles, mais si tu veux être heureux, ne te laisse pas conduire par le désir. Ne confonds pas l'amour et la passion. Homme amoureux, analyse-toi profondément. il est indispensable de savoir s la femme que tu aimes t'appartient en esprit. Il est nécessaire de savoir si tu es complètement en affinité avec elle dans les trois mondes de la pensée, du sentiment et de la volonté.
Les amoureux confondent souvent le désir avec l’amour, et le pire c’est qu’ils se marient en croyant être amoureux. Une fois l’acte sexuel consommé, une fois satisfaite la passion charnelle, alors vient le désenchantement, alors reste la terrible réalité.
L’homme et la femme qui s’aiment mutuellement sont véritablement deux harpes aux miraculeuses harmonies ; leur extase glorieuse ne peut être définie, car la définir ce serait la défigurer. Voilà l’Amour!
Le baiser est la consécration profondément mystique de deux Ames qui s’adorent, et l’acte sexuel est la clé par laquelle nous allons nous convertir en Dieux. Il y a des Dieux et il y a Dieu. Vous savez, vous qui aimez vraiment, que Dieu est Amour. Aimer, qu’il est beau d’aimer. L’Amour se nourrit d’Amour, seul l’Amour rend possibles les "Noces de l’Alchimie".
Toute attitude négative du mental force l’Énergie Sexuelle et l’oblige à circuler par des canaux et des systèmes organiques qui conviennent aux énergies mentales, volitives ou à n’importe quel autre type d’énergies moins puissantes que l’énergie sexuelle. Le résultat est fatal parce que les canaux et les systèmes de cette sorte, ne pouvant résister au formidable voltage de l’énergie extrêmement puissante du Sexe, chauffent et fondent comme un câble trop ténu, trop fin, lorsqu’il est traversé par un courant électrique de haute tension.
Quand un homme et une femme s’unissent sexuellement dans le "Mariage Parfait", ils sont, en ces instants de volupté, de véritables Dieux ineffables. L’homme et la femme unis sexuellement forment un Androgyne divin parfait, un Elohim Mâle-Femelle, une divinité terriblement divine. Les deux moitiés séparées depuis l’aube de la vie s’unissent pendant un instant pour créer. C’est quelque chose d’ineffable, de sublime, c’est une chose du Paradis.
Le sens sexuel est formidablement subtil et terriblement rapide, grâce à son énergie extrêmement fine et impondérable. Le niveau moléculaire où agit le sens sexuel est des millions de fois plus rapide que les ondes de la pensée. L’esprit logique et la fantaisie sont des pierres d’achoppement pour le sens sexuel. Lorsque l’esprit logique, avec tous ses raisonnements, ou lorsque la fantaisie sexuelle avec toutes ses illusions érotiques, veulent contrôler le sens sexuel ou canaliser son activité dans le cadre de leurs illusions, ils le détruisent fatalement. L’esprit logique et la fantaisie sexuelle détruisent le sens sexuel lorsqu’ils essaient de le mettre à leur service. L’impuissance psycho-sexuelle est la tragédie la plus épouvantable qui puisse affliger les hommes et les femmes fanatiques ou les gens de type purement rationalistes.
L’Amour ne peut exister que de cœur à cœur, d’Âme à Âme. Celui qui n’a pas incarné son Âme ne sait pas aimer. Satan ne peut pas aimer, et l’être humain n’a incarné que Satan. Le Mariage Parfait est l’union de deux êtres, l’un qui aime plus et l’autre qui aime mieux. L’Amour est la plus grande et la plus belle religion qu’un être humain puisse arriver à professer...
Le désir est une substance qui se décompose en une foule de substances. Ces substances du désir réussissent à tromper le mental et le cœur. Celui qui est désespéré parce que sa femme est partie avec un autre homme n’était pas réellement amoureux. L’Amour véritable n’exige rien, ne demande rien, ne désire rien, ne pense à rien ; il ne veut qu’une chose : le Bonheur de l’être aimé, c’est tout. L’homme qui perd celle qu’il aime ne dit qu’une chose : Je suis heureux que tu aies obtenu le bonheur. Si tu l’as trouvé avec un autre homme, j’en suis très heureux.
Le désir c’est autre chose. Le passionné qui a perdu la femme qu’il croyait aimer, parce qu’elle est partie avec un autre, tombe dans le plus horrible désespoir, il perd la tête et en arrive même à tuer ou à se tuer lui-même ou les deux. Il a perdu l’instrument du plaisir, c’est tout.
Réellement, seuls ceux qui ont incarné leur Ame connaissent le véritable Amour. L’humanité ne connaît pas encore ce que l’on appelle l’Amour. L’Amour est, en réalité, comme un enfant innocent, comme le cygne au blanc plumage. L’Amour ressemble aux premiers jeux de l’enfance. L’Amour ne sait rien, parce qu’il est innocent.
Potentialités de la Sexualité
Écrit par Arnold Krumm Heller (V.M. HUIRACOCHA)
CHAPITRE XII DE SON ŒUVRE INTITULÉE "ROSE-CROIX"
par Arnold Krumm Heller :
Moi, qui ai presque un demi-siècle d'étude sur ces sujets, qui ai les plus hauts degrés de la maçonnerie 3-33-97, qui ai appartenu à la section ésotérique de la Société Théosophique, qui suis membre de plus de vingt sociétés secrètes, comme l'O.T.O et l'A.A., dans lesquelles j'ai le plus haut grade, qui suis évêque de l'Église Gnostique, consacré avec l'Ordinal primitif et anglican, qui, comme Commandeur de la Fraternité Rose-Croix, ai une connexion avec la Fraternité Blanche, la Hiérarchie de l'Invisible, qui ai appartenu à la vieille garde de Papus, Eliphas Levi, qui ai personnellement été en relation avec les principaux occultistes du monde, je déclare que pour moi, dans la vocalisation, l'utilisation des mantrams et de la prière, et l'éveil des sécrétions sexuelles, demeure l'unique chemin pour arriver au but et tout le reste, qui n'est pas ici, est une perte pitoyable de temps.
Moi, qui ai presque un demi-siècle d'étude sur ces sujets, qui ai les plus hauts degrés de la maçonnerie 3-33-97, qui ai appartenu à la section ésotérique de la Société Théosophique, qui suis membre de plus de vingt sociétés secrètes, comme l'O.T.O et l'A.A., dans lesquelles j'ai le plus haut grade, qui suis évêque de l'Église Gnostique, consacré avec l'Ordinal primitif et anglican, qui, comme Commandeur de la Fraternité Rose-Croix, ai une connexion avec la Fraternité Blanche, la Hiérarchie de l'Invisible, qui ai appartenu à la vieille garde de Papus, Eliphas Levi, qui ai personnellement été en relation avec les principaux occultistes du monde, je déclare que pour moi, dans la vocalisation, l'utilisation des mantrams et de la prière, et l'éveil des sécrétions sexuelles, demeure l'unique chemin pour arriver au but et tout le reste, qui n'est pas ici, est une perte pitoyable de temps.
Tandis que les conditions physiologiques ou psychologiques diffèrent, notre pouvoir de perception doit être différent : c'est pourquoi le musicien ou le peintre, est un spécialiste, d'un point de vue psychologique.
Le Rose-Croix doit raffiner ses sens et ses sentiments, et il y parvient, seulement en se cultivant avec détermination, avec les études hermétiques.
Il doit être rêveur, idéaliste, artiste raffiné...
Le véritable Rose-Croix sera peintre, musicien, poète, même s'il ne sait pas manier les pinceaux, jouer du piano ou faire des rimes, mais il ne sera pas pour autant mage, ni n'arrivera nécessairement au bout s'il ne domine pas la passion matérielle, et tant qu'il ne tuera pas son ego animal.
Nous avons, donc, trois catégories d'êtres : les insensibles, les hypersensibles et l'intermédiaire ; il existe encore les impressionnables seulement pour certaines choses, mais il n'y en a aucun qui n'ait pas ressenti l'excitation, le désir de posséder une femme ; jusqu'aux eunuques, aux hermaphrodites, qui ont des moments, quoique passagers, dans lesquels ils désirent posséder une femme.
Cela est nécessaire, c'est une condition biologique de l'homme ; mais c'est là le grand problème, comment en profiter, en bien ou en mal, pour nourrir l'animal ou cultiver Dieu, pour se dénigrer ou se cultiver, pour avancer ou reculer.
La puissance sexuelle c'est la vie, la force ; nous voyons chez un tuberculeux qui peut à peine se lever, un rhumatisant dont les douleurs ne lui permettent pas de se mouvoir, qu'il suffit de les mettre en contact avec une femme, pour qu'ils récupèrent toute leur force, toute leur agilité.
Il y a des êtres inférieurs, auxquels on peut mutiler les membres, une jambe par exemple, pendant l'acte sexuel sans qu'ils ne ressentent de douleur.
L'esclave peut seulement s'élever au pouvoir de commander, une fois libre.
Un homme réduit en esclavage par ses bas instincts, par ses passions, ne pourra pas influencer, ni dominer les autres. Seuls les hypnotiseurs nés, généralement nés comme des phénomènes, peuvent influencer, tout en donnant libre cours à leurs vices ; mais celui qui veut apprendre à hypnotiser, c'est-à-dire, dominer les autres, sans s'être dominé lui-même, n'arrivera pas à ses fins.
Voyons comment la puissance sexuelle influe sur la force mentale...
La glande pinéale, casse-tête des savants, cette petite glande de notre cerveau, selon les hindous est la fenêtre de Brahma, c'est un accumulateur pour l'hypnotiseur et pour le mage. Développée, cette glande fait effectuer aux fakirs ces phénomènes tellement surprenants et fascinants pour les masses.
Cette glande était très développée chez les saints qui faisaient des miracles, et les commerçants qui l'ont amplifiée et commercent avec succès, et aussi chez les Edison, et tous ceux qui font avancer leur époque...
Elle est atrophiée chez les idiots, chez les hommes de peu de force de volonté, enfin, chez la majorité des êtres humains. Il est nécessaire pour l'occultiste de développer cette glande, et la Magie Sexuelle en détient le secret en respectant la loi : "Tu ne forniqueras pas".
Mais elle a ses dangers, et c'est pourquoi il est nécessaire de s'expliquer, pour éviter aux aspirants Rose-Croix de commettre des erreurs et de tomber dans les extrêmes ; je crois qu'il est nécessaire de leur ouvrir les yeux et leur indiquer où ils peuvent trouver quelque chose de grand, les avertir que trop de répression entraînerait des maladies nerveuses, souvent incurables.
Naturellement, on ne peut pas donner la clé qui ouvre toutes les portes, chacun doit la découvrir selon ses progrès...
Il arrivera que ce livre, entre des mains quelconques, sera seulement un roman, une bêtise ; mais dans les mains d'un appelé, ce sera une lumière, un phare utile qui permettra de lire entre les lignes un secret énorme, grandiose, sublime.
La femme a été créée pour perpétuer l'espèce ; l'homme trouve en elle son bonheur, elle doit être sa compagne, et, en tant que telle, il doit la désirer, poussé par l'amour ; mais, qu'arrive-t-il dans la majorité des cas ? Est-ce réellement de l'amour ou du désir ? Ce dernier est certainement le plus fréquent. La femme éveille avant tout le désir ardent de la posséder ; tant que ce désir n'est pas satisfait, il vibre dans l'homme le plus élevé, le plus grand, le plus divin ; l'amour, une fois satisfait, généralement, se termine.
On aime l'être absent, on aime, en vérité, la femme que l'on ne peut obtenir ; jusqu'à ce qu'on la perde, comme en mourant ou en nous abandonnant.
En effet, une fois la femme possédée, le véritable amour se perd, et se retrouve seulement quelque temps après l'avoir perdu, en ceci est le mystère de la Genèse. ÈVE en mangeant la pomme a perdu le droit au paradis.
Certainement, le mariage est l'union du sexe masculin avec le féminin, pour perpétuer l'espèce ; mais est-il nécessaire que l'on se donne l'un à l'autre seulement dans le mariage, dans une extase d'amour inconscient ; donc il suffit de désirer la jouissance matérielle pour que l'homme se rabaisse à l'animal, qu'il ait seulement envie de la satisfaction de ses appétits brutaux.
Plus, il se dénigre d'avantage que l'animal irrationnel, parce que celui-ci, par des lois physiologiques, a un certain temps de brame [rut], pendant lequel, seulement guidé par l'instinct, il s'unit avec son genre opposé, et l'homme, lui, qui a la volonté de commettre l'acte ou non, est responsable s'il en fait mauvais usage.
La nature ne cesse jamais de punir, c'est pourquoi nous voyons des ménages qui, avant de se marier s'aimaient et, même si l'illusion dure plus ou moins longtemps, la réaction ne se fait jamais attendre ; il y en a d'autres qui se supportent encore par routine ou par faiblesse, mais ne jouissent pas de la véritable félicité à laquelle peut aspirer et a droit l'être humain.
Pour l'acte on a besoin de moments psychologiques déterminés, où on éprouve une volupté suprême, dans laquelle les deux ressentent des délices indiscutables ; si à ce moment-là le couple éprouvait simultanément quelque désir, et que celui-ci ait pris forme dans le plan astral, ils seraient entrainés vers la réalisation de ce désir ; ils commettraient un acte de magie.
Il y a un acte de magie sexuelle, il y a un certain mariage que sait effectuer le mage pour ses phénomènes, où il peut, avec sa force mentale, à ce moment précis, guérir ou tuer, enrichir ou ruiner qui on lui propose. Pour cela il y a une clé, un secret, que vous pouvez chercher ; j'aurai bien soin de ne pas le divulguer.
Mais ceci n'intéresse pas tous les lecteurs ; il est nécessaire d'avoir étudié un peu l'occultisme. Pour le public, ce secret serait une arme terrible avec laquelle il pourrait impunément commettre des crimes, sans que la justice humaine ne l'atteigne.
Le mariage, qui doit symboliser dans le foyer, le ciel sur la terre, se transforme, et en peu de temps, plus ou moins en un enfer...
Si, au début, l'union spirituelle a existé, l'homme attendait ensuite quelque chose de supérieur, ce qu'il ne peut satisfaire, il le cherche avec d'autres femmes, il essaie d'atteindre ce bonheur en dehors du foyer, alors viennent les comparaisons, et le château de cartes, les bulles de savon se défont, il s'ensuit, généralement, une victime et un bourreau ; presque toujours ce dernier est l'homme, mais il y en a aussi qui sont victimes. Le lien fluidique de leur union se défait peu à peu ; et l'un, sinon les deux, finissent mal, car ils ne savent plus ou ne veulent plus se supporter.
Le véritable amour n'a rien à voir, ni avec la cérémonie religieuse, ni avec le pacte social ; ceux-ci sont des conventions sociales qui font parfois plus de mal que de bien. La véritable union se fait en esprit ; et quand toutes les circonstances sont prévues par les lois supérieures, elle s'effectue sans qu'on puisse l'éviter, que la femme soit célibataire ou mariée, vierge ou non. C'est une attraction mystérieuse et inexplicable.
Souvent les juges punissent des innocents, vraiment irresponsables : des femmes se donnent, poussées par l'amour, et, une fois satisfaites, elles se repentent, les accusent et les font punir, alors que ce sont elles, les principales coupables.
Il y a là un hypnotisme inconscient dans lequel l'un ou l'autre obéit de façon irrémissible ; les punir est semblable à condamner un fou ou quelqu'un qui a commis un délit dans un état hypnotique, état prévu par la médecine légale.
Beaucoup plus cruelle est la société qui répudie ou méprise ce genre de victimes. Connaît-elle par hasard le phénomène intime qui se produit ? Connaît-elle la façon dont le serpent fascine, hypnotise l'oisillon pour le dévorer ensuite ?
Le mage Rose-Croix ressent la même excitation nerveuse en agissant, qu'un autre être rempli de désir. Si les hommes savaient ce qu'ils peuvent faire en ce moment de nervosité, il est sûr qu'ils feraient tout, sauf suivre la femme.
Tout phénomène dans le plan matériel est provoqué dans le plan spirituel, et seules les unions qui sont effectuées ici, sont durables ; c'est le seul type d'union où se trouve la véritable jouissance que les autres hommes ignorent ; dans l'union spirituelle seulement, résident le plaisir, le succès et le pouvoir.
C'est pourquoi, jeunes, fuyez, même si elles sont belles, ces femmes sans âme et incapables de s'unir spirituellement. Évitez de vous marier par intérêt ou pour d'autres motifs. Examinez d'abord si votre bien-aimée vous appartient en esprit ; sans cela, vous ne pourrez pas être heureux pour un temps indéfini, ni attirer la fortune, sauf dans de rares occasions...
certe tout ceci est vrais mais il faut faire attention que l extase de l orgasme ne fasse pas déraper et qui méne au pulsition de l égo.
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