mardi 12 mars 2013

ARISTIDE DE L’ESPINAY (1845-1917)


L’ÉNIGMATIQUE ARISTIDE DE L’ESPINAY
(article exclusif de Jacques Vidal)

Aristide de l’Espinay, né le 25 mars 1845 à Dijon, décédé en 1917, contemporain d’Oswald Wirth, de Papus et d’Alveydre... Malgré qu’il fut d’une grande influence pour les ésotéristes de son temps, de l’Espinay est resté complètement dans l’ombre et fit en sorte de rester inconnu...

Il écrivit quelques ouvrages, mais qui, dans le contexte de son époque, sont restés exclusivement réservés à quelques initiés – il était tout bonnement interdit de les rendre public.

Aristide de l’Espinay était un grand érudit, ésotériste, gnostique, et surtout un tarologue réputé... À cet effet, il fut souvent consulté par les occultistes de son temps, qui, pour la plupart, cherchaient à obtenir des informations supplémentaires sur les secrets du tarot, sa provenance, son utilisation, etc... Il avait la réputation de posséder un tarot conçu à partir d’idéogrammes. Il fut un des premiers à associer les arcanes du tarot de Marseille à des symboles alchimiques. Du reste, de l’Espinay enseignait les arts de la théurgie, et de la divination à un petit cercle très restreint. Ces enseignements semblent faire un rapprochement entre la religion des druides, l’art des bardes et l’orphisme...

Il fut un ami proche d’Oswald Wirth, et surtout de Joris-Karl Huysmans. Il a aussi connu Alveydre, duquel il était un grand admirateur.

Selon Aristide de l’Espinay, le tarot n’était pas d’origine "égyptienne". L’idées de ses arcanes mineurs était d’origine asiatique et Perse... Elles nous seraient parvenu en via le "Naibbi" par l’Espagne... L’idée des arcanes majeurs viendrait selon lui des icones et idéogrammes dont se servaient les grecs de l’antiquité pour la divination.

Selon lui, les cartes en tant que telles, seraient, à l’origine, une invention persane, et le tarot en tant que tel avait été mis au point en Italie, et vit le jour dans sa version connue à Milan en Italie. Ensuite, presque simultanément on verra paraître trois différents tarots à Paris, (un anonyme, le Noblet et le Viéville).

Il affirme encore que le tout premier tarot de Marseille a été conçus et créé à Besançon. Cette version du tarot a d’abord été publiée à Dijon, à Lyon et en Suisse...

De l’Espinay pour sa part a proposé à Oswald Wirth de se baser sur le tarot de Jacques Rochas pour réaliser le sien, considérant qu’il s’agissait de la version la plus achevé...

A. de l’Espinay détenait beaucoup de ses connaissances des documents possédés par sa famille au sujet des tarots et de leurs origines... Les jeux de tarots étaient devenus populaires auprès du public, et les 22 arcanes majeurs étaient rajoutés, en quelques sorte, pour plaire aux clients, pour répondre à une mode... Les gens avaient l’habitude de posséder des images symboliques ou des icônes. Les 22 arcanes provenaient selon Aristide de l’Espinay de ces icônes et allégories des divinités grecques, devenue romaine et ensuite confondues à certaines divinités païennes... Avec les croisades, ces icônes se sont transformées afin de correspondre à la gnose chrétienne. Aristide de l’Espinay semble catégorique : les tarots ont été inventés par les chevaliers des croisades... Ces secrets étaient connus des Cathares, mais sans doute parce que les nouvelles icônes qui seraient appelées à illustrer les arcanes allaient enfin être élaboré par une Fraternité Secrète aux enseignements hermétiques, versée dans la théosophie antique, le néo-platonicisme et la « gnose chrétienne ». Du reste, de l’Espinay affirme que les origines du tarot ont été volontairement cachées...

En vérité, la famille de l’Espinay avait une longue histoire derrière elle, et Aristide se devait de garder le secret sur certaines choses... Il descendait d’une famille qui avait toujours joué un rôle important auprès des rois et de l’Église... Son grand-père comme sont père étaient membre de l’Ordre du Saint-Esprit et depuis le 15ème siècle jusqu’à lui, ses ancêtres avaient été soi marquis, chevalier ou baron...

La terre d'origine des A.de l’Espinay, en Champeaux, en faisait des vassaux du baron de Vitré, un titre détenu par les barons de Laval depuis le XIIIe siècle.

À partir du XIVe siècle, le rang social des Espinay suit en proportion celui de la famille de Laval.

En 1399, Simon d'Espinay est sénéchal de Vitré ; une position allouée par Guy XII de Laval, qu'il conservera pendant 20 ans. Ses connaissances des lois ont sans doute été à l'origine de son affectation, dans une position centrale concernant les affaires judiciaires de la baronnie, mais aussi les plus loin ancêtres des de l’Espinay auraient été à l’origine de la chevalerie, entre autre à l’origine de l’« Ordre de Saint-Michel »... Le domaine familial fut érigé en marquisat en 1577. L’armoirie de la famille est celui là même des Chevaliers de l’Empire!

Alexis Louis Marie était le fils de messire Samuel Alexis de Lespinay (né le 1er juin 1727 - Chantonnay), chevalier, baron de Chantonnay, Puybelliard et Sigournais, seigneur du Pally, de la Ruffelière, Beaumont, la Vrignonnière, la Baritaudière, Soulandeau, Fougeré, châtelain de la Tabarière, etc...

Samuel Alexis fut reçu, avec son frère Louis Gabriel de Lespinay de Beaumont (19 octobre 1728 - Les Essarts ✝ novembre 1793 - Dol), Page du Roi dans la Grande Écurie, le 18 mars 1744. (Samuel-Alexis de l'Espinay fut président de l'assemblée de l'élection de Châteauroux en 1787. Plusieurs autres membres de la famille ont comparu, en 1789, à l'Assemblée électorale de la noblesse du Poitou).

Son grand père, Alexis Louis Marie, marquis de Lespinay, baron des Essarts, occupait des fonctions très importantes, et avait grande autorité sur toutes les décisions qui se prenaient dans les régions de la Bretagne, de la Vendée, et de la Loire...

Alexis Louis Marie de Lespinay, né à Chantonnay le 24 août 1752, baptisé le 26 ; capitaine au Régiment du Roi-Infanterie, chevalier de St-Louis ; prendra épouse à Versaille en présence du roi et la famille royale, se mariant à Anne Pauline Armande Henriette Eléonore de Montault, fille de Messire Armand de Montault, chevalier, baron de Castelnau, marquis de St-Julien, chevalier de St-Louis.

Et encore, Alexis Louis Marie fut fait chevalier de l’Empire par lettres patentes du 21 février 1814 ; sous la Restauration, il fut conseiller général et député de la Vendée ; officier de la Légion d’honneur ; il est décédé à Poitiers le 15 février 1837.

Alexis-Louis-Marie de Lespinay et son frère Augustin avaient pris l'habitude de signer "Delespinay"...

Et encore, à partir de 1814 plusieurs documents ont été signés : "A. de l’Espinay", ce qui porte à confusion quant aux recherches faites autour du personnage énigmatique d’Aristide de l’Espinay. Cette signature : "A. de l’Espinay", fut utilisée par plusieurs membres de la famille... Entre autre par Armand Marie de l’Espinay, vicomte de Lespinay qui est parfois considéré pour avoir été le père d’Aristide (si c’est le cas, son grand-père serait plutôt le comte Alexis Gabriel de Lespinay).

S’il est difficile de retracer l’histoire d’Aristide de l’Espinay c’est qu’il y a eu de nombreuses incongruités qui se sont infiltrés dans les documents de cette époque concernant la naissance d’Aristide... De plus, plusieurs ouvrages ont été écrits entre 1811 et 1911 sous le seul patronyme de "A. de l’Espinay".

Enfin pour le peu qu’on sait sur cette affaire l’on sait que la descendance d’Alexis Louis Marie de Lespinay compte parmi les familles subsistantes de la noblesse française et de la noblesse d'Empire. Éventuellement, la branche aînée portera le nom patronymique de "de Lespinay", tandis que la branche cadette portera le nom patronymique de "de L'Espinay".

Selon les sources que nous possédons, Aristide de l’Espinay aurait naquit en Vendée, dans le manoir familial de Chantonnay, le 25 mars 1847.

Issu, donc, d'une vieille famille noble de Bretagne, monarchiste puis ralliée à l'Empire, qui comptait un marquis de Lespinay député en 1811 et le général baron de Lespinay (1789 ✝ 1869), baron de l'Empire en 1814, maréchal de camp en 1827 et grand officier de la Légion d'honneur...

Cela confirmerait aussi pourquoi Aristide de l’Espinay a fait tant d’effort de son existence, pour rester inconnu.

De plus, apparemment Aristide de l’Espinay était le frère (ou le demi-frère ou le cousin), de Zénobe Alexis, de l’Espinay, marquis de Lespinay, conseiller général et député de la Vendée (né aussi à Chantonnay, le 10 janvier 1854).

Zénobe Alexis se consacra à la gestion de ses propriétés rurales et de sa fortune mais accepta, sous la IIIe République, la mairie de Chantonnay avant d'être élu conseiller général.

Il était membre de la « Société des agriculteurs de France », il semble qu’Aristide ait été un des fondateurs de cette société.

Aux élections générales du 8 mai 1898, Zénobe se présenta comme candidat conservateur contre Louis Marchegay, député sortant républicain qu'il battit au premier tour de scrutin par 9 347 voix contre 8 688 sur 18 499 votants et 21 492 inscrits.

Siégeant parmi les membres de la droite conservatrice, Lespinay appartint à la commission du commerce et de l'industrie.

Le marquis Zénobe de Lespinay mourut à l'âge de 52 ans, le 1er juillet 1906 à Paris. Son frère Aristide était présent aux funérailles en compagnie de Joris-Karl Huysmans.

Il est bien possible qu’Aristide ne voulais pas nuire aux affaires de son frère.

Après ses études, Aristide se dirigea vers l’enseignement, et peu à peu devint un chercheur dans les domaines de l’agriculture puis soudainement, de la théologie, de l’anthropologie et de l’archéologie. En ces domaines on peut le considéré comme étant un véritable pionnier. Mais certainement à son époque il passa pour un excentrique...

Il apparait qu’Aristide a quitté la Vendée dès 1868 pour aller s’occuper des terres qui appartenaient à sa famille dans la région des Étangs du Curier, autrefois connu pour être la seigneurie de Monestoy, aujourd’hui la commune qui s’appelle Epinac.

Il semble que cet exil de sa part soit aussi rattaché à l’histoire de l’exploitation de mines dans cette région (charbon), et l’installation de chemins de fer...

La commune d'Épinac est associée à l'histoire d'un des premiers chemins de fer en France. On apprend que cette région fut concédée à cette époque au propriétaire des mines d’Epinac, Samuel Blum. (C'est en 1829 qu’avait été créée à cet effet la Compagnie des houillères et du chemin de fer d’Épinac). La ville est d’ailleurs parfois appelée Épinac-les-Mines. L’histoire ferroviaire du bassin houiller stéphanois, le gisement d’Épinac, fruit d’une histoire chaotique, se trouva mêlé à un vaste projet ferroviaire irréaliste.

Pour le peut qu’on sait... On apprend qu’Aristide s’occupait d’un vignoble dans la région des Étangs du Curier et que ces étangs s’appelaient ainsi car Aristide était celui-là même que l’on surnommait "le Curier".

Des documents retrouvés dans l’Église de Cure laissent entendre qu’il était considéré pour être un guérisseur et un prédicateur...

D’autres documents retrouvés cette fois à Dijon nous apprennent, entre autre, que la raison principale d’Aristide était de travailler à préserver les secrets de sa famille. Il aurait quitté la Vendée pour venir cacher des biens que possédait sa famille... Il aurait ramené à Épinac dans les cryptes de l’Église de Cure, plusieurs objets, dont des livres manuscrits et des artefacts appartenant à ses aïeux (des trésors de guerre), provenant du Château de F...(**) , et du Manoir de (**). (Désolé, les noms de ces endroits ne doivent pas être communiqués pour le moment).

On y apprend aussi qu’A de l’Espinay était toujours bel et bien membre de l’Ordre de St-Louis en 1870, ordre qui pourtant est supposée avoir mis fin à toute activité en 1830. (Apparemment, A de l’Espinay faisait partie non pas l’ordre militaire, mais de l’ordre spirituel d’origine templière).

Ensuite, il apparaît qu’il était un membre de haut rang au sein de l’Ordre de l’Étoile, ainsi que Grand Maître de l’École de Ménestrandie Ésotérique. On rapporte qu’il diffusait ses enseignements dans plusieurs écoles en France (Rennes, Poitier, Bordeaux, La Rochelle, Rodez, Narbonne, Dijon, Lyon, Orange, Besançon, Strasbourg, Metz, Paris) et en Suisse, (Fribourg, Bâle, Neuchâtel).

Enfin, beaucoup de mystère entoure ces artefacts cachés et conservés jalousement par Aristide de l’Espinay. En vérité, il semble que de l’Espinay se trouva à recueillir le dépôt d’une "société mystique", dont les origines remontent au 15e siècle : L’"Estoile internelle".

À l’origine, l’Estoile Internelle était une société secrète constituée de 12 membres seulement et autour de ceux-ci un groupe plus important appelé le "Paraclet".

Elle incorporera plus tard une autre société : « La Fraternité des Chevaliers du Divin Paraclet », dont l’existence fut discrètement et sommairement révélée pour la première fois par Louis Charbonneau-Lassay.

L'ÉTOILE INTERNELLE


Les informations dont on dispose sur cette organisation sont à la fois partielles et partiales. Parmi ceux qui y sont associé on y retrouve : René Guénon, Louis Charbonneau-Lassay (l'archéologue de Loudun), bien sûr, mais aussi l'écrivain Jean Tourniac, le Cardinal Tisserand (qui fut peut-être l'un des Grands-Maîtres de l'Étoile Internelle). L'on y rencontre également un curieux Dominicain, le père Gorce, qui fut le collaborateur de Monseigneur Tisserand.

Ce n’est que tout récemment que des documents nous ont révélé qu’Aristide de l’Espinay avait été le maître initiateur secret de René Guénon, ainsi que de Louis Charbonneau-Lassay...

Il faut savoir qu’en 1870 Aristide fonde « L’École des Mages de l’Étoile », qui opère dans le plus grand des secrets.

Les quelques ouvrages de A. de L’Espinay qui ont été retrouvés nous expliquent que L’"Estoile Internelle"  est un groupe ésotérique qui a été fondé au XVème siècle en Avignon au moment où la papauté s’établi en cette ville lors du schisme. Il y affirme encore que l’ordre fut fondé en même temps que fut conçu le tout premier « tarot » !!!!

A de L’Espinay sera l’enseignant et maître initiateur de Louis Charbonneau-Lassay (1871-1946), qui était un symboliste chrétien et qui affirme dans « Le Bestiaire du Christ » :

« J’aurai l’occasion de citer plusieurs fois dans la suite de cet ouvrage, l’un de ces groupements secrets du Moyen-Âge qui s’est conservé jusqu’à nous, L’Estoile internelle, lequel possède des archives très anciennes, notamment un recueil de symboles, datant de la fin du XVe siècle ; il m’a été exceptionnellement communiqué par ce groupe même, pour le présent travail, après la publication de plusieurs chapitres dans l’ancienne revue Regnabit ».

Effectivement, c’était là une des grandes révélations que faisait Aristide de l’Espinay à ses élèves.

Aussi, les quelques ouvrages qu’écrivit de l’Espinay entre 1870 et 1911, sont pratiquement tous destinés à l’enseignement des préceptes et secrets de l’Étoile Internelle. Ces ouvrages n’étaient pas destinés à être diffusés largement.

Certaines pistes nous mènent à quelques loges franc-maçonnes ou à des travaux alchimiques... Mais de L'Espinay n’a jamais été ni Franc-Maçon, ni Rose-Croix. Par contre, inévitablement les manuscrits qu’ils possédaient intéressaient beaucoup ces groupes d’ésotéristes, et bien d’autres... une rumeur veut qu’il s’agirait en fit de « cahiers des maîtres », dits « compilations des anciens savoirs », compilés par les initiés de l’Île Verte à Strasbourg.

Quant à l’Estoile Internelle, cette société prétendait à l’époque posséder des documents suffisamment complets concernant la gnose chrétienne pour envisager la possibilité d’une véritable initiation...

À cet effet Louis Charbonneau-Lassay disait :

« J’ai été plusieurs fois obligé déjà, pour être sincère et moins incomplet, de faire allusion à ces groupements mystiques et secrets du Moyen-Âge peu connus, comme, par exemple, à la « Fede Santa », dont Dante paraît avoir été l’un des chefs, et qui était « une sorte de tiers-ordre de filiation templière », certains, parmi ces groupements hermétiques étaient en parfait accord avec la plus strict orthodoxie, tout en détenant parfois pour eux des secrets séculaires étrangement troublants ; c’est le cas de l’Estoile Internelle qui n’a jamais compté plus de douze membres, et qui existe encore avec les manuscrits originaux du XVe siècle, de ses écrits constitutifs et de doctrine mystique ».

Toutefois, la trace de cette organisation se perd rapidement après la mort de Louis Charbonneau-Lassay – et on sait que René Guénon lui-même en conclura que les possibilités d’initiation chrétienne étaient désormais totalement exclues en Occident, du moins dans des conditions "habituelles et régulières".

En fait, l’Etoile Internelle est une société ésotérique et chrétienne. Elle aurait été, en quelque sorte, l’ordre intérieur de la Société du Paraclet. Le "Major" (Grand-Maître) de l’Etoile Internelle semble connu du Vatican. Le pape aurait toujours nommé "cardinal invisible" cet "Imperator".

Aristide de l’Espinay était non seulement un des « douze » mais de plus était il apparemment le grand maître de l’ordre.

D’après le peu d’informations que l’on peut avoir, le culte privé pratiqué par les membres de l’Etoile Internelle ressemblait à celui des Pénitents, dont on sait à peu près ce qu’il y avait dans les chapelles privés (accessoires militaires, épées, lances....). Une liaison est possible avec la légende du Graal.

Soulignons encore qu’Aristide de L’Espinay possédait certainement des informations capitales sur l’antique histoire de la France et ont fit souvent appel à lui, surtout pour ses connaissances en archéologie et en histoire.

Effectivement, autour de 1880 Aristide de l’Espinay arrive à Poitier pour se joindre à l’équipe de chercheurs de la « Société des antiquaires de l'Ouest » (SAO) qui était une société historique et archéologique poitevine fondée en 1834 par Charles Mangon de la Lande. Elle avait son siège à Poitiers.

La "Société des Antiquaires de l'Ouest" a pour vocation, selon ses statuts, "la recherche, l'étude, la conservation et la description des antiquités — d'où le nom qu’elle s’est choisie — et des documents historiques, dans les pays compris entre la Loire et la Dordogne". Elle reprend en 1988 les activités de la société des archives historiques du Poitou.

A. de L’Espinay était un ami et complice de longue date de Camille de La Croix, dit le père de La Croix; un historien et archéologue belge de grande réputation, découvreur officiel du site gallo-romain de Sanxay.

Entre Poitiers et Niort, dans le cadre verdoyant de la vallée de la Vonne, se trouve effectivement le site gallo-romain de Sanxay, un important lieu de cure thermale et de pèlerinage du Ier au IVe siècle de notre ère. Qui fut mis à jour en 1881 par le père De la Croix et A. de l’Espinay.

Il semble que A. de l’Espinay connaissait l’emplacement de ce site et de bien d’autres sites anciens en Vienne et Loire, comme en Bretagne et même en Normandie...

Encore une fois ces connaissances laissent supposer qu’A. de l’Espinay possédait des documents inusités concernant l’antiquité de la France.

Après sa mort Aristide de l’Espinay semble avoir confié toutes ses possessions et secrets à ses trois héritiers Louis Charbonneau-Lassay, René Guénon et Henri de Moncontour.

Beaucoup de documentation concernant l’antiquité de la Gaule avait semble-t-il été confié au père De la Croix. Et sur une carte des plus incongrue, des lieux secrets avaient été indiqués comme : Ligugé, ou encore Mouterre-sur-Blourde !!! (vous comprendrez mon étonnement...)

Par la suite une partie des documents seront confiés à l’abbé Henri Stéphane. (Surtout des documents concernant l’Ordre de L’Étoile Internelle).

L’abbé Henri Stéphane (15 avril 1907, Nancy - 19 février 1985, Nancy) pseudonyme d'André Gircourt, est un prêtre catholique et professeur français qui écrivait également sous le pseudonyme "André Bertilleville".

Ordonné en 1940, il était prêtre du Diocèse de Nancy. Agrégé de mathématiques en 1933, il était professeur de mathématiques à l'École Sainte-Geneviève de Versailles (1943-1971).

Son nom reste attaché à une importante « Introduction à l'ésotérisme chrétien » en deux volumes avec des traités recueillis et annotés par François Chénique, avec une préface et une postface de Jean Borella (Paris, Dervy, vol. 1, 1979 ; vol. 2, 1983).

Ce volume rassemble une centaine de "traités" sur l'ésotérisme restés inédits. L'auteur les avait d'abord destinés à ses étudiants et ses proches avant qu'ils ne furent édités par des amis qui estimaient que ces travaux méritaient une plus vaste audience.


Aristide de l'Espinay accompagné de sa femme vers 1895

Sa rencontre avec Joris Karl Huysmans
Le Mystère de Ligugé

Après s'être retiré dans plusieurs monastères (La Salette, Igny, Solesmes, Saint-Wandrille…), Huysmans quitte Paris en 1899 pour s’installer définitivement dans le petit village de Ligugé, près de Poitiers dans la Vienne, où il s’était fait bâtir une demeure à proximité de l’abbaye bénédictine Saint-Martin. Là, il partagea la vie quotidienne des moines et se prépara à devenir oblat !

Sa rencontre avec le mystérieux et fascinant personnage d’Aristide de l’Espinay, l’avait saisit et bouleversé au point que, de sataniste il s’était convertit soudainement et avait même quitté Paris pour le Poitou où il restera jusqu’en 1901!!!

Après avoir publié une hagiographie consacrée à la mystique chrétienne sainte Lydwine de Schiedam (1901), Huysmans racontera son expérience de vie monastique dans « L'Oblat » (1903).

À travers les trois romans qu’il publia consécutivement à sa conversion ( « En route »,  « La Cathédrale »,  « L’Oblat »), Huysmans annonce le grand mouvement de conversions littéraires que vont connaître les Lettres françaises au début du xxe siècle avec des auteurs comme Paul Bourget, Charles Péguy, Brunetière, Paul Claudel, Léon Bloy ou encore François Mauriac.

En 1901, A de l’Espinay et Huysmans quitte ensemble le Poitou pour se rendre à Paris. Il semble qu’en 1901, la loi sur les congrégations vient dissoudre la communauté de Saint-Martin, poussant les moines à l’exil et obligeant Huysmans à rejoindre Paris, de l’Espinay l’aurait alors suivit... Il allait presque aussitôt être demandé à travailler auprès d’Oswald Wirth.

À Paris, Papus de son côté, venait de fonder l’Ordre Martiniste (1891)

De brèves rencontres avec Chaboseau et Papus...

C’est Pierre-Augustin Chaboseau, dit Augustin Chaboseau (17 juin 1868 à Versailles - 2 janvier 1946 à Paris), occultiste, historien et journaliste français, qui présenta Papus à A de l’Espinay.

Jadis Chaboseau avait été informé et initié secrètement par Aristide de l’Espinay concernant la gnose chrétienne. À Paris Chaboseau présentait A de l’Espinay en le surnommant "Maitre de Cure", ou "Le Mage Curier".

On rapporte aussi qu’il entretenait des liens proches avec un dénommé Piobb, retiré en Corse.

Il fut ensuite dépositaire d'une initiation martiniste issue d’une transmission différente de celle de Papus (enseignement reçu à l’École des Mages de l’Étoile). Lorsque Chaboseau, et Papus se rencontrent, ils se transmettent mutuellement ce qu’ils ont acquiert comme savoirs et décident en 1891 de créer un ordre initiatique qu'ils appellent "Ordre Martiniste".

Sa revue, créée par Papus, est « L'Initiation ». L'ordre se dote d'un « Suprême Conseil », composé de 12 membres, qui élit Papus à la charge de Grand Maître. L'OM connaît dès lors une extension rapide : Paris compte bientôt quatre loges, et l'ordre s'implante aussi à l'étranger. Le numéro d'avril 1898 de « L'Initation » signale qu'en 1897, il existait 40 loges dans le monde, et qu'en 1898 leur nombre atteignait 113.

On soupçonne une intervention de la part de l’Espinay qui était vivement, opposé à la franc-maçonnerie occultiste et qui se serait alors opposé à l’établissement de cet ordre et aux préceptes empruntés à la véritable gnose chrétienne...

De l’Espinay prétendait que la franc-maçonnerie occulte provoquerait de grands bouleversements politiques et que cela mènerait à une guerre mondiale... Dans un de ses pamphlets « La Cabale des Mages Noirs », paru en 1901 à Paris, il fit la prédiction de 3 guerres mondiales qui allaient changer à jamais la face du monde... Ce pamphlet est cité dans les références du livre parait la même année « Les Protocoles des Sages de Sion », qui dit-on aujourd’hui, s’avère être « un faux ».

Mais c’est encore discutable...

Le dit livre se présente comme un plan de conquête du monde établi par les Juifs et les francs-maçons. Aujourd’hui on prétend que le document fut fabriqué à la demande de l'Okhrana, (la police secrète de l'Empire russe), et destiné à Nicolas II de Russie en vue de favoriser des politiques antisémites. Pourtant, le tsar refusa d'en faire un instrument de propagande, ayant rapidement apparemment découvert la supercherie et estimant que ce texte décrédibiliserait son combat.

Par contre, il faudrait aussi tenir compte de l’exactitude des prédictions faites alors par A. de l’Espinay dans son pamphlet : « La Cabale des Mages Noirs » :

« Une première Grande Guerre éclatera en 1914 et dans les années qui suivront, la Russie connaîtra le renversement des tsars. À la fin de cette guerre terrible, les populations seront affectées par une grave infection, de laquelle moi-même je vais mourir.

Une autre Grande Guerre occulte éclatera par la suite, au début des années 40... Et dès que cette Grande Guerre prendra fin, aussitôt une troisième Grande Guerre de niveau planétaire s’enclenchera afin d’établir un nouvel ordre mondial. »

Aussi, A. de l’Espinay enseignait qu’une terrible infamie allait se produire. Que des mensonges allaient être proférés et dispersé au nom du christ et de la théosophie...

Ces prédictions et autre virulentes affirmations causèrent tout un émoi... Mais surtout, selon ce que rapporta Augustin Chaboseau, A. de l’Espinay avait contre lui plusieurs menaces de mort. Des gens de son entourage lui firent comprendre qu’il serait mieux pour lui de quitter Paris et de battre en retraite, ce qu’il fit...

Durant la 1ère Guerre Mondiale, Chaboseau était conservateur adjoint de la bibliothèque du Musée Guimet et secrétaire particulier d'Aristide Briand. Durant cette période il a aussi collaboré à de très nombreux journaux... Il se mit à comprendre tous les enjeux que cela impliquait...

Il raconte, dans une lettre à Briand que c’est en 1903 qu’il avait présenté Aristide de l’Espinay à Papus... Le peu qui a été rapporté de cette rencontre c’est que de l’Espinay a considérer Papus comme un fou dangereux! Ce qui n’est pas peu dire ! Il promit de dénoncer les irrégularités de l’Ordre Martiniste de Papus en haut lieu!

S’en suivit des commentaires et des réflexions à ce sujet dans la pluparts des Ordres Martinistes et Rose-Croix....

De l’Espinay quittera Paris vers 1910, emportant avec lui, encore une fois, plusieurs secrets et semant plusieurs énigmes, voire la discorde...

L’on sait que lors de son séjour de 10 ans à Paris, il fréquenta Joris-Karl Huysmans et aussi l’écrivain Maurice Leblanc... Très certainement, les secrets qu’il révéla à Leblanc furent une grande source d’inspiration pour l’auteur. Surtout les références archéologiques que lui fournit son vieil ami de l’Espinay... (cf : Étretat et le trésor des rois de France, Tancarville, le passage souterrain de Jumièges devant mener au trésor médiéval des abbayes… La piste des sept abbayes du Pays de Caux reliées entre elles dessinerait la  Garnde Ourse et permet de retrouver l’étoile d'Alcor... etc...)


Aristide de l'Espinay accompagné de sa femme vers 1900

Au départ de son ami de l’Espinay, en 1910, Maurice Leblanc tente de tuer son héros dans « 813 », (mais il le ressuscitera momentanément dès 1912, dans « Le Bouchon de cristal », et en 1928 dans « Les Huit Coups de l'horloge »)…

De plus... Plusieurs indices nous amènent curieusement à faire des liens entre son personnage d’Arsène Lupin et Aristide de l’Espinay lui-même!

La rumeur veut qu’Aristide de l’Espinay utilisait des surnoms et se costumait littéralement pour ne pas se faire reconnaitre tant il préférait passer inapercu... on en voulait à ses affirmations, comme on en voulait aux précieuses connaissances qu’il possédait, et aux innombrables ouvrages et artefacts qu’il avait aussi en sa possession.

Au début de la première guerre mondiale, A. de l’Espinay se trouvait caché dans le Poitou, quelque part dans un monastère, à rédigé des ouvrages, qu’il destinait à être confiés à des Universités afin qu’elles deviennent accessible le plus vite possible au monde entier! Ces ouvrages pour la plupart concernaient la gnose chrétienne, le celtisme, l’histoire antique de la Gaule ou l’archéologie... Aucune allusion au Martinisme... Plutôt, le plus souvent, des ouvrages faisant référence à des pratiques païennes qui avaient court partout dans l’ancienne Gaule ; à l’histoire de l’invasion de la gaule par les romains... Il s’appliqua comme jamais personne auparavant à expliquer en détail l’histoire du christianisme dans son approche gnostique.

Avec la guerre de 1914-1918, l'Ordre Martiniste était tombée en sommeil. Et plusieurs groupes martinistes indépendants verront le jour à cette époque, pour connaître un destin souvent éphémère. Il subsiste cependant de nos jours d'autres obédiences martinistes...

Aristide meurt, absolument inconnu et effacé des mémoires en 1918, à la fin de la 2ème guerre mondiale, d’une infection pulmonaire.

C’est en 1982 seulement que les premiers ouvrages d’Aristide de l’Espinay nous parviennent enfin! Gardés secrets par une division secrète de l’ordre des Templiers se disant « les Chevaliers du Paraclet », ayant récupérer les manuscrits de de l’Espinay en Allemagne. Ils avaient été précédemment saisis par les nazies, et enfin récupérés par l’OTO durant la 2ème guerres mondiales.

En 1991, les allégations de de l’Espinay au sujet d’ancien sites gaulois sont vérifiés et confirmés! L’abbayesde St-Martin de Ligugé, et l’Église de la Cure à Épinac sont fouillée de fond en comble... On retrouvera une fois de plus quelques écrits et des artefacts soigneusement cachés par de l’Espinay.

Ces écrits révèlent qu’il savait qu’on chercherait à s’en prendre aux biens qu’il détenait et aux secrets qu’il détenait... Il affirme qu’en 1897, il avait établit un plan afin de détourner les intentions machiavéliques des Ordres de Mages Noirs Occultes, (du moins l’intentions qu’ils auraient de détruire ses possessions). Il connaissait vraisemblablement son destin et l’heure de sa mort. Il prédit : « mes écrits referont surface à l’aube du 3ème millénaire... »

À son avis si l’humanité entrait en connaissance avec ce qu’il savait, les plans pour un nouvel ordre mondial auraient de fortes chances de ne pas pouvoir être détournés.

Ces ouvrages confirment aussi qu’Aristide de l’Espinay n’appartenait pas à aucun ordre rosicrucien ou franc-maçonnique. Mais, sans doute, il était le Grand Maître des Chevaliers du Divin Paraclet (cet ordre que cite Louis Charbonneau-Lassay, et qui fut mis souvent en doute faute de preuves tangibles). Il s’assura aussi de la continuation de l’École des Mages de l’Étoile (confié à Henri de Moncontour) en conseillant à ses membres (seulement au nombre de 12) de se disperser hors d’Europe...

Sa rencontre avec Oswald Wirth


Le Mystère de Mouterre-sur-Blourde

On sait qu’il y a eut une secrète collaboration entre de l’Espinay et Wirth dans les années 1901 à 1907. Wirth s’était informé auprès de de l’Espinay pour son ouvrage « Le Tarot des Imagiers du Moyen Âge » et avait aussi imprimé le « Tarot des Pictogrammes» conçu par de l’Espinay apparemment à partir du « Logogramma » de Sarastro. Une sorte de "Tarot Grimoire" un oracle constitué à l’origine de 52 à 82 pictogrammes (ou plus) et qui serait l’"oracle des mages". Ces symboles (surnommés par Sarastro les "manteia") auraient été ramené à 22 idéogrammes.

Au départ, il s’agissait sans doute de symboles mis au point par des initiés templiers ou cathares, et la légende veut que les 22 pictogrammes du "Logogramma" aient été mis au point par le mage Sarastro.

Ces 22 idéogrammes sont des versions simplifiées des scènes mythologiques prétendument utilisées jadis par les mages de l’antiquité pour la divination mis en correspondance avec les préceptes de l’École Pythagoricienne. On y reconnaît une influence de la Grèce antique et une influence templière.

Les Pictogrammes de Sarastro, en soi, ne constituent pas un « tarot à proprement dit... Ces pictogrammes sont des symboles destinés à la divination, utilisés déjà par les thaumaturges depuis la nuit des temps. Les pictogrammes réalisés par Sarastro permettent une association directe entre chiffres, lettres, leur correspondance avec des scènes mythologiques et des symboles alchimiques... C’est en quelque sorte l’ancêtre du « Tarot des Bohémiens », qui sera conçu plus tard par Papus.

Aristide de l’Espinay atteste que le « Logogramma oraculum » de Sarastro fut rapporté en Italie, sans doute à Milan, et beaucoup d’indices laissent croire qu’il a été conçu par un ordre templier qui avait sa chefferie en Lombardie... Certains ont voulu voir un lien entre ces symboles et les runes mais sans vraiment parvenir à des résultats convaincants. Des symboles similaires semblent avoir été utilisés par des initiés au soufisme mystique.

Cela dit, les pictogrammes de Sarastro n’ont jamais non plus été imprimés sur des lames...

Enfin, alors qu’Oswald Wirth conçoit son propre tarot afin d’accompagner son ouvrage célèbre « Le Tarot des Imagiers du Moyen-âge » il fit souvent appel aux savoirs d’Aristide de l’Espinay au sujet des tarots et de leurs origines... C’est de l’Espinay qui lui conseillera de se baser sur le Tarot de Jacques Rochas pour réaliser le sien. Aussi, de l’Espinay réalise le fameux « Tarot des Pictogrammes » qu’on voit pour la première fois en annexe dans l’ouvrage de Wirth.

On sait que les relations entre lui et Wirth se sont envenimés par la suite... Mais rien ne nous permet d’en connaitre les raisons. Malgré ces frictions passagères entre Wirth et de l’Espinay, Wirth se rendra dans le Poitou après la guerre, dans l’espoir de trouver des réponses, sinon de trouver le pardon! (?) En fait, il s’y rendit pour le jour même de ses obsèques, qui furent célébrés dans le plus grand des secrets à l’abbaye de St-Martin.

Encore plus curieux, après le décès de de l’Espinay, Wirth ne quittera plus le Poitou. Il se rendra en pèlerinage à Manoir de Pouillac ! Un lieu que lui avait indiqué Aristide de l’Espinay qui était en correspondance avec des prédictions et des confidences qu’il avait fait à Wirth.

Et exactement comme l’avait prédit de L’Espinay, l’ami Oswald Wirth se retrouva au centre d’une énigme qui le prit corps et âme et le retint dans le Poitou jusqu’à sa mort!

Il arriva à Manoir de Pouillac, qui comme lui avait décrit de l’Espinay était effectivement bâti sur un ancien site gallo-romain (vestiges tardifs). Wirth fit alors toutes sortes d’investigations en suivant les indications que lui avait laissées de l’Espinay... Et à partir de cette époque, Wirth ne publiera plus aucun ouvrage, et se fera le plus discret possible.

On dit qu’il fit la promesse sur la tombe de de l’Espinay de ne jamais révéler les secrets auxquels il avait eut le droit d’avoir accès... Selon les dires de Wirth : « Un privilège qui ne peut être accordé que par Dieu lui-même ».

Oswald Wirth mourut dans l’oubli, dans sa retraite, le 9 mars 1943. Il fut enterré au cimetière de Mouterre-sur-Blourde, au sud de Poitiers.

Oswald Wirth dit dans une lettre : 

« En silence nous avons mis dans son silencieux mausolée le maître avec ses secrets. En silence nous avons fait nos adieux secrets au Grand Mage de l’École du Paraclet. En silence nous avons scellé le maître avec sur son front, une pièce d’or philosophal, et dans ses mains le tarot de maître Rochas. Le ciel se fit sombre comme au jour de la crucifixion, et les assistants furent chasser par un violent orage... Je tentai de défier ces vents et cette pluies mais en vain. Une fois réfugié dans la chambre de mon ami, si tôt arrivé, trempé et transit, je du me dévêtir et je m’aperçu que j’avais sur moi dans une de mes poches une des cartes du tarot que j’avais ramené pour les obsèques du grand maitre Curier... C’était pour moi un signe foudroyant! J’avais malencontreusement omis de mettre une carte dans le jeu... Il s’agissait du Fou! Pour moi c’était un signe de l’au déla, un signe du maître, et le message ne pouvait pas être plus clair et plus bouleversant. Le Maître Curier m’avait promit un signe, et, comme toujours il fit encore preuve de fiabilité et de dévouement. Sans l’ombre d’un doute il me fit signe. Le soir même, je décidai de me rendre à Mouterre-sur-Blourde. »

Le Mystère du « Tarot Grimoire »


Aristide de l’Espinay réalisera, donc, le premier "Tarot Grimoire" en soi, c’est à dire, un tarot sans autre illustrations que des pictogrammes.

Ce tarot "à faire soi-même, selon les besoin et les moyens", a été publié pour la première fois dans l’ouvrage célèbre d’Oswald Wirth « Le Tarot des Imagiers du Moyen-Age ».

De l’Espinay prétend qu’il tenait la connaissance de ces 22 cryptogrammes archétypes par le biais d’un manuscrit écrit par un mage (« Logogramma oraculum » d'un dénommé Sarastro de Milan) qui disait avoir reçu l’enseignement de la lignée des Rois-Mages! Dont, disait-il, Zosime de Panopolis faisait parti... mais encore... personne ne sait rien à propos de ce mystérieux Sarastro sinon qu’il aurait été le contemporain de d’autres illustres érudits comme Roger Bacon, St-Thomas d’Aquin, Raymond Lulle, Arnaud de Villeneuve, ou Maître Eckart... Enfin, le mage Sarastro est entré dans la légende surtout grâce à l’Opéra « La Flute Enchantée » de Mozart qui en a fit un de ses personnages haut en couleur.

Des pictogrammes, donc, qui pourraient être à l’origine des 22 arcanes majeurs des tarots, et qui précéderaient de beaucoup l’élaboration de l’imagerie du Tarot de Marseille! À cet effet, A. de l’Espinay était catégorique : l’origine des 22 Arcanes majeurs du tarot de Marseille sont nés des "oracles" des grecs, qui était constitué d’une série d’icônes appelée les "manteia" (mancie). Ils sont, selon lui, les ancêtres directs des tarocchi dit de "mantegna"... 

A. de l’Espinay ne considère donc pas le « Logogramma oraculum » de Sarastro pour être l’ancêtre des Tarots... Il précise que ce système est d'abord et avant tout un instrument d’enseignements gnostique en correspondance avec la cabbale néo-platonicienne.

Cela dit, Oswald Wirth ne dit pas grand-chose à propos de tout cela, ni non plus à propos de cet énigmatique « Tarot des Pictogrammes » dans ses ouvrages, sinon que ce Tarot peut facilement être réalisé sur des bouts de papier ou de bois. Il explique que les arcanes majeurs ont alors été simplement ramenés à ces 22 idéogrammes. Il n’explique pas d’où ils proviennent, et qui en a eut l’idée, mais laisse supposé que ce « Tarot des Pictogrammes » pourraient être, quelque part, à l’origine des 22 arcanes majeurs des tarots... Si ces "arcanes" sont en correspondances avec les tarots, il apparaît que ce n’est pas vraiment l’ancêtre des tarots. (Le même phénomène se manifeste au sujet de l’alphabet hébreux et les symboles de la kabbale).

En définitive, ces symboles semblent être le résultat de réflexions dans le sens "ésotériques", une synthèse faite par des occultistes versées dans la kabbale et/ou la cabbale et initiés à l’ésotérisme (numérologie, astrologie, mythologie, symbolisme, alchimie...). 

À mon humble avis, cet insolite "Tarot grimoire" a été mis au point par Aristide de l’Espinay et d'autres initiés. Sans doute a-t-il été entièrement conçu au sein du cercle d’ésotéristes duquel faisait aussi partie, son ami Oswald Wirth qui fréquentaient aussi l’École des Mages de L’Étoile... La plus secrète source d’enseignement ésotérique, surtout en ce qui concernait la gnose chrétienne et les origines de la magie...

À ce jour deux exemplaires du « Logogramma oraculum » de Sarastro ont été retrouvés, l’un en l’abbaye de St-Martin de Ligugé (apparemment retranscrit par des moines dominicains !), avec nombre d’autres ouvrages concernant la gnose chrétienne ; et l’autre fut retrouvé dernièrement dans les cryptes de la Cathédrale Sainte-Bénigne de Dijon.

Certains spéculent que l’exemplaire "original" du « Logogramma oraculum » de Sarastro est toujours conservé secrètement à Avignon, où selon de l’Espinay le tarot de Marseille a été inventé. Il affirmait encore que les premiers modèles du Tarot de Marseille furent produit pour la première fois par un cartier de Lyon... (Dodal ?).

Aristide de l’Espinay prétend encore qu’il se produisit aussi des tarots presque simultanément en Suisse... Et il affirme encore qu’Oswald Wirth réalisa son tarot à partir du Tarot de Jacques Rochas (un cartier de Neuchâtel en Suisse) que lui avait offert de l’Espinay, alors qu’il s’intéressa aux origines du Tarot de Marseille.

Aristide de l’Espinay explique dans son pamphlet « Divination », les véritables origines du Tarot et affirme que le plus authentique des tarots fut confectionné à Dijon par le cartier Pierre Madenié et affirme que tous les tarots qui ont été réalisé en France ou en Suisse par la suite, sont, de près ou de loin, les héritiers du modèle mis au point par le maître cartier Pierre Madenié.

Dans cet ouvrage, il explique clairement que le Tarot Grimoire le « Logogramma oraculum » de Sarastro constitue, en vérité, l’enseignement ésotérique qui est caché dans le Tarot de Marseille et qui était enseigné par les mages de l’antiquité.

Il poursuit en disant que le Tarot de Marseille est l’accomplissement des maîtres bâtisseurs de cathédrale... Le Tarot conçu par eux, à Avignon se serait élaboré selon le code iconographique et pictographique qu’on retrouve dans les églises, les cathédrales et la grande majorité des lieux saints... Un langage qui, dit-il fut fixé à l’époque de François 1er.

Quant à l’élaboration des pictogrammes qui figurent sur les lames de son « Tarot des Pictogrammes », elles sont, à ses dires, purement "thaumaturgiques", et de l’Espinay ne cache pas les avoir conçu à la demande d’Oswald Wirth, (à partir du « Logogramma oraculum » de Sarastro, qu’il disait avoir consulté et recopié à Avignon),  en cherchant à trouver avec Wirth un "terrin d'entente". (Wirth aurait changé les motifs de quelques arcanes, pour qu'elles correspondes d'avantages avec ses idées).

Les arcanes du Tarot des Pictogrammes peuvent être utilisés pour des tirages dans le sens divinatoire, même si, sans doute, ils ne sont pas aptes à avoir une fonction « thérapeutique »... Par contre, ces arcanes, ont un haut taux vibratoire, ils sont l’expression simple, minimale, mais directe de la vibration des arcanes...

De plus, cette "réduction", cette sorte d’abréviation de l’imagerie du tarot est absolument puissante quand il s’agit, par exemple, de magie opératoire ou de lecture au sens thaumaturgique...

Enfin, en ce qui concerne l’optique initiatique, le "Tarot des Pictogrammes" de l’Espinay laissera sur sa faim l’initié duquel le cheminement initiatique nécessite l’imagerie "alchimique" du Tarot de Marseille... De fait, le meilleur "Tarot Divinatoire et Initiatique" reste et restera, encore et toujours, le "Tarot de Marseille", dans ses versions d’origines (entre autre ceux de : Jacques Viéville, Jean Noblet, Jean Dodal, Nicolas Conver, Claude Burdel...). Et sans aucun doute pouvons nous rajouter à cette liste les superbes tarots de Pierre Madenié, François Héri, Rochus Schär, François Chausson et Jacques Rochas...

Cela dit, A. de l’Espinay est sans doute le premier ésotériste à avoir compris que le tarot est doué de provoquer un changement dans la conscience qui est nécessaire pour accomplir la transformation spirituelle, le renouvellement de la prise de conscience et l'épanouissement de notre pleine capacité. Pour lui les arcanes du Tarot sont de vigoureux guides pour la méditation ainsi que la clé aux niveaux de la conscience intérieure.

De plus, on peut considérer de l’Espinay pour être un réel innovateur en ce qui concerne l’utilisation des "pictogrammes"... Les idéogrammes de de l’Espinay arrivent à faire la synthèse entre l’imagerie du tarot et sa symbolique ésotérique dans son expression la plus simplifiée...

Enfin, il est aussi un des premier investigateur qui a cherché a retrouver les origines des tarots...

BIBLIOGRAPHIE

(Ouvrages pamphlétaires et autres libellés – la plupart réservés aux membres des diverses factions de la Fraternité des Pèlerins de la Voie du Cœur)

Œuvres de jeunesse (de 1870 à 1880)

- Passé glorieux sur les Rives de la Loire (1870)
- Le Passé Glorieux de la Gaule (1872)
- Invasion Romaine au Pays de Mélusine (1877)
- Les Échos de l’Astrée (1878)
- La Fausse Conversion des Celtes (1879)
- L’Antique Religion des Celtes (1880)

entre 1881 et 1901

- Récit de mes fouilles : autour de Dijon (1881 à 1884)
- Récit de mes fouilles : autour de Troyes (1884 à 1886)
- Récit de mes fouilles : dans le Poitou (1886 à 1901)

entre 1901 et 1910 (Chevalier Arista*)

- Récit de mes fouilles : autour de Paris (1901 à 1907)
- De St-Louis à St-Martin (1901)
- Le Secret du Fleur de Lysé (1902)
- L’Ordre des Chevalier de Saint-Michel* (1903)
- L’Ordre des Chevalier du Saint-Esprit* (1903)
- La Chevalerie du Divin Paraclet* (1904)
- Les Chevaliers du Christ* (1904)
- La Sainte Queste du Graal* (1905)
- Le Secret des Rois-Mages* (1905)
- L’Univers en Un : sans l’absolu il n’y a rien (1906)
- Nous retournerons Poussière (1906)
- Le Bien fondé de l’Église (1906)
- Les Signes de Sa Présence Divine (1907)
- Les Éclairages Divins de l’Étoile Internelle* (1907)
- L’Ordre Céleste (1907)
- Les Arcanes de la Divination (1908)
- Les Impostures de Lucifer (1909)
- La Cabale des Mages de l’Antéchrist (1909)

entre 1910 et 1918

- L’Occultisme : Une Vérité fondée sur des Mensonges (1910)
- Aux Origines du Spiritisme (1910)
- Le Spiritisme : Conversations avec des Voix Trompeuses (1910)
- Le Spiritisme : Des portes qui s’ouvrent aux Démons (1911)
- Le Spiritisme : Le réveil des Morts et le Jugement Dernier (1911)
- Les initiés s’égarent - alors qu’il n’y a qu’une seule Voie (1911)
- La Théosophie Christique (1912)
- Clés de l’Ésotérisme Chrétien (1912)
- La Prééminence de la Foi (1912)
- L’Alchimie du Cœur et de l’Esprit (1912)
- Arès et le Loup (1913)
- Le Mithraisme en France (1913)
- Les Origines Secrètes du Tarot (1914)
- Fais ce que Doit (1914)
- Conscience Absolue au sein de l’Énergie Pure (1914)
...
De tous ces ouvrages aucun ne sont encore publiés, et pour la plupart des preuves d’authenticité restent encore à faire... Il faut considérer que pour la majorité, ils ont été mis à la disposition des chercheurs à partir seulement de 1991. De plus, Aristide de l’Espinay a scellé une entente avec l’ordre des bénédictins qui ont eut alors la mission de protéger son œuvre et les artefacts qu’il avait gardé en sa possession. Ils eurent aussi l’indication de refuser la publication de ses ouvrages à tout éditeurs.

Par contre, il voulait qu’ils se retrouvent un jour dans les bibliothèques de toutes les universités d’Europe! Pour le moment, on peut avoir le privilège de consulter ces ouvrages en faisant de laborieuses demandes auprès d’universités, sinon en devenant bénédictins!

Depuis 1991, trois groupes de recherche s’afférent à étudier cette œuvre surprenante, aux innombrables révélations incongrues... En 1994, une autre source révélait que certains ouvrages d’Aristide de L’Espinay circulaient au sein de l’Ordre de la Golden Dawn entre les deux guerres... Il faut dire que quelques copies des ses ouvrages qui avaient été léguées à ses héritiers spirituels (entre autre à Henri de Moncontour) furent volés un peu avant que n’éclate la 2ème guerre mondiale. Ils ont peut-être été saisi par des espions nazis, comme certains le prétendent, mais quoiqu’il en soit, c’est dans les annales de la l’OTO qu’il en est fait mention pour la première fois en 1939...

Aleister Crowley en aurait eut quelques uns en sa possession dont : « Conscience Absolue au sein de l’Énergie Pure », « Les Arcanes de la Divination », et « Fais ce que Doit ». Ces derniers sont les plus connus dans les cercles secrets d’enseignement ésotérique. Crowley se serait directement attaqué à l’ouvrage « Fais ce que Dois » en inventant son slogan « Fais ce que Veut ».

Autre fait intéressant, Aristide signa ses premiers ouvrages (de 1870 à 1880) Aristide Marquis de L’Espinay, entre 1880 et 1910, il signera Chevalier Arista ou simplement Arista, ou A. de l’Espinay ou pas du tout, car il emploiera le plus souvent un sceau illustrant une couronne d’épine avec en son centre la lettre "A".

Par la suite ses ouvrages recueillis (entre 1910 et 1918) par les Bénédictins en charges de conserver son œuvre sont tous simplement marqués de ce sceau sous lequel est inscrit l’annotation : « du dit "mage de Cure" ».

Mais l’existence de ce mystérieux "Mage de Cure", alias "Maitre Curier" ou "Maitre Courrier", reste encore à prouver! Il est déjà une des figures les plus énigmatiques de l’histoire de l’ésotérisme contemporain... Et ce n’est qu’un début! Les découvertes récentes que l’on a fait à son sujet relance le débat au sujet de l’existence de l’Ordre des Chevaliers du Divin Paraclet, et de plus confirment la véracité des ouvrages de René Guénon et de Louis Charbonneau-Lassay mentionnant l’existence de cet ordre et d’un enseignement hermétique, initiatique provenant d’une École dite « des Mages de l’Étoile », gardienne des préceptes de la véritable Théosophie de l’Étoile Internelle à l’origine de la véritable initiation christique.

Voici un bref extrait de son pamphlet « Les Signes de Sa Présence Divine » diffusé dans son « École Pastorale de Chevalerie Christique», à Paris en 1907, sur lequel les écoles bénédictines ont beaucoup médité.

« Dieu est en nous, il nous parle sans cesse... Cherche notre attention... Ce n’est pas lui qui refuse de nous parler ou de nous répondre, c’est nous qui n’entendons pas sa voix. Nous faisons la sourde oreille. Ce n’est pas la voix d’un esprit. Ni les échos de quelques songes... Dieu ne murmure pas de douteux aveux. Dieu ne cherche pas à vous tromper ou vous posséder ; c’est là l’affaire des démons...Dieu est comme le murmure des sources ou le chant des oiseaux... Y prêter oreille, et enfin y prêter attention, c’est s’ouvrir enfin à la création entière, car dans la nature tout est un chant qui célèbre la grandeur la beauté et le miracle de la Création... Une symphonie de refrains... Et, c’est toujours l’expression de Dieu... »

ENSEIGNEMENTS DE LA MÉNESTRANDIE ÉSOTÉRIQUE

La ménestrandie ou ménestrandise est l'art des ménestrels. Il existait au Moyen Âge de nombreuses écoles de "ménestrandie" (de "manus", la main, en latin), ancêtres des Académies et Conservatoires actuels.

Depuis 2011, les Écoles de Ménestrandie Ésotérique ont publié certains ouvrages... Parmi les quelques rares auteurs qui ont consacrés des ouvrages à ces enseignements on retrouve, Éric Moulin, Henri de Moncontour, Marianne Duvivier, Pierre Marquis, Michelangelo Sartori, et quelques autres... Bien souvent ces ouvrages ne sont disponibles que par le biais d’une des Écoles de Ménestrandie pour lesquelles ils sont destinés.

Je suis présentement en pourparler avec deux maison d’éditions, afin de rendre disponible certains ouvrages d’Éric Moulin, un maître de la ménestrandie qui a écrit des ouvrages absolument révélateurs au sujet des enseignements hermétiques qui sont diffusés dans ces écoles. Mais beaucoup encore est maintenu sous le sceau du secret.

Ce qui est certains c’est que les troubadours et ménestrels, de langue d’oc ou d’oil, avait développé des codes, et ont de toujours utilisés des textes ou des images cryptés. Aussi, il semble que les enseignements hermétiques de la ménestrandie ésotérique soient à l’origine de la Fraternité de la Rose-Croix.

On y reconnait évidemment les influences templières ou cathares, mais à l’origine et jusqu’à nos jours, il a toujours été question de confréries et de fraternités, réunissant le plus souvent des musiciens, des poètes, des artistes de toutes les sphères...

Si je parle aujourd’hui de cette "fraternité", c’est aussi et surtout pour indiqué à mes lecteur et lectrices d’où me viennent les enseignements que j’ai reçu...

Je ne fais parti d’aucun groupe d’initiés... J’ai fais mes études en musique, en histoire de la musique, en musicologie, et enfin, cela m’a amené à m’intéresser à la ménestrandise (art des ménestrels)... J’ai commencé à recevoir les enseignements d’un maître à partir de 1984..

Les enseignements de la ménestrandie nous apprend à décliner des concepts mystiques ou métaphysique dans le cadre des préceptes et lois de la musique comme, la gamme, les accords, les tonalités, etc... Or, d’une certaine manière ce sont des enseignements "pythagoricien" et presque toujours en correspondance avec la musique... La ménestrandise s’intéresse donc au pouvoir des mots, des rythmes, des sons. De fait, l’univers « vibratoire » y prend une grande importance.

En tant que tarologue, ces enseignements ont contribué très largement à mon érudition, du point de vue de l’histoire des arts mais aussi d point de vue de la « musicologie appliquée », comme par exemple l’idée que le tarot se divise en trois gammes de 7 notes, et procède donc de trois septénaires, comme encore, que chacun des arcanes procèdent d’une expression « vibratoire » distincte en correspondance avec les infinis mondes vibratoires de l’infinie univers.

6 commentaires:

  1. Bonjour!

    Votre article très intéressant m'a donné envie de réaliser ce Tarot grimoire!
    J'ai fait de nombreuses recherches sur les symboles alchimiques qu'Aristide de L'Espinay a choisi...mais j'avoue que je ne l'ai pas tous trouvé!!
    Auriez vous l'amabilité d'écrire un article sur les différents symboles et leurs significations??
    Nous pourrons échanger par mail, si vous préférez!??
    Merci pour votre réponse!
    Cordialement,
    Johann

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    1. Bonjour, bonne idée pour faire ce tarot Grimoire et bon courage. Voici quelques pistes pour commencer:
      http://lame-du-tarot.blogspot.fr/2015/05/le-tarot-alchimique-daristide-de.html

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Bonjour!

    Est ce que vous pourriez répondre à cette demande!?
    Cordialement,
    Johann

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