mardi 12 mars 2013

LE "SPIRITISME"


De nos jours, le spiritisme désigne conjointement le spiritualisme moderne anglo-saxon initié par les sœurs Fox en 1848, et la doctrine spirite d'Allan Kardec définie en 1857 en tant que "philosophie morale et scientifique". 

Cependant, d'autres formes de spiritismes existent également. Chaque pays ajoutant aux principes de base ses propres influences et faisant apparaître un système religieux nouveau.

Au Brésil, les pratiques des curanderos et les rites du Macumba, Candomblé, de l'Umbanda, et du Quimbanda ont été assimilés au Spiritisme ainsi que le caodaïsme du Vietnam, parfois appelé spiritisme annamite et le spiritisme des guérisseurs aux mains nues des Philippines.

Le spiritisme est à distinguer du spiritualisme, même si les deux termes ont parfois été confondus ou utilisés de façon interchangeable dans la littérature anglaise, principalement.

Allan Kardec rejette le terme de spiritualisme utilisé dans le monde anglo-saxon au profit de spiritisme, considérant que le spiritualisme fait trop penser à une opposition avec le matérialisme.

Selon que l'on dénombre uniquement les adeptes de la doctrine spirite au Brésil ou ceux des diverses formes de spiritisme, leur nombre est estimé entre 6 millions et jusqu'à 50 millions, avec une estimation moyenne de 13,5 millions de spirites, essentiellement en Amérique latine.

Le spiritisme n'est pas une religion dans le sens qu'il ne contient pas de dogmes, ni des rituels, d'adoration ou d'hiérarchie, selon les définitions usuelles de ce qui est une religion. Toutefois, plusieurs encyclopédies classent le spiritisme parmi les religions.

Une « journée nationale du spiritisme » est officiellement célébrée chaque 18 avril, au Brésil et un musée du spiritisme se visite à São Paulo.

Ambigüité et usage du mot « spiritisme »

Dans le vocabulaire courant, le mot "spiritisme" désigne les pratiques popularisées aux États-Unis par les sœurs Fox à partir de 1848, comme celle des « tables tournantes », et toutes les méthodes visant à communiquer avec l’au-delà.

En fait, il y là un abus de langage, même si l’usage l’a consacré, puisque le mot ne fut inventé par Allan Kardec, qu’en 1857, pour désigner sa doctrine. Jusque là on parlait de "phénomènes magnétiques", de "phénomènes du spiritualisme", ou "spiritualisme moderne", ou de "spiritualisme américain".

Si le terme s’est imposé rapidement c’est parce qu’il permettait de lever une ambiguïté lexicale. En effet, la traduction de spiritualism (le mot en usage dans les pays anglo-saxons) par "spiritualisme" passait mal en français, parce que ce mot avait déjà une signification, celle du spiritualisme philosophique. Ainsi, le mot "spiritisme", conçu à l’origine pour nommer exclusivement la doctrine spirite française, s’appliqua progressivement à l’ensemble des croyances et activités liées à la communication avec les esprits, à travers le monde.

Origines du "Spiritisme"


Le spiritisme moderne est généralement présenté comme la continuité d'une tradition ancestrale commune à la plupart des civilisations. De l'oracle grec au chaman d'Amérique, en incluant le griot ou le marabout africain, les personnes chargées de contacter le monde des esprits (celui des défunts, des anges, des dieux, des démons), ou au contraire chargées de s'en préserver, caractérisent de multiples cultures. René Guénon, dans son ouvrage L'Erreur spirite, considérait, lui, que les explications données par le spiritisme moderne à propos de phénomènes étranges connus depuis l'antiquité était une erreur.

Les traditions au fil des âges...

Dans la Mésopotamie antique

Pour les Assyriens et les Babyloniens, les morts étaient un souffle, une vapeur. Ils pouvaient hanter les maisons. Le destin des hommes était fixé dans l'autre monde. Les morts connaissaient notre destinée et pouvaient donner des conseils.

Dans l'Égypte antique

Les Égyptiens croyaient en un « kha », que certains auraient relié au périsprit du mort, au sens du terme « périsprit » donné par le spiritisme. C'est ce kha qu'ils essayaient de retenir dans le tombeau en lui préparant des offrandes. Dans certaines conditions ils invoquaient les morts pour obtenir d'eux des rêves prémonitoires. 

Dans la tradition hébraïque

La loi de Moïse, le Deutéronome, interdisait aux hébreux d'interroger les spectres et d'invoquer les morts. Selon le premier Livre de Samuel, Saül consulta néanmoins la nécromancienne d'Endor pour s'entretenir avec l'esprit de Samuel avant une bataille contre les Philistins.

Dans l'Antiquité occidentale

En Gaule, les druides, et plus particulièrement les vates, invoquaient régulièrement les morts dans des enceintes de pierre édifiées en pleine nature. Peuple et souverains les consultaient.

Ce fut le cas de Vercingétorix qui, avant de soulever la Gaule contre César, se rendit chez les prêtresses de l'île de Sein pour consulter les âmes des héros morts. À la même époque, les religions nordiques se construisaient autour de la communication permanente entre le clan et ses défunts qui le protégeaient, puisqu'ils étaient détenteurs du plein savoir. Une communication d'autant plus permanente qu'il n'existe pas de frontière réelle entre les deux mondes.

Dans la tradition grecque

Dans la Grèce antique, l'évocation des morts était codifiée, la communication avec les défunts faisait partie intégrante de la religion, elle disposait de ses prêtres, de ses temples, et même de sa fête annuelle qui n'est pas sans rappeler, elle aussi, le jour des Morts français.

Dans la tradition romaine

Le monde romain qui s'adonnait volontiers à des pratiques magiques, les réprouva à peu près de tout temps dans ses lois, dès la loi des XII Tables, mais celle-ci ne semblait pas viser les nécromans. Le régime impérial, autoritaire, n'aimait guère les devins qui, autant que les vendeurs de philtres et de charmes, pouvaient encourager les ambitieux à l'assaut du pouvoir : Tibère, Néron, Claude, Dioclétien sévirent sans succès, comme en témoignent de nombreux procès en sorcellerie.

Par culture et par tradition, les empereur, les généraux, et tout le peuple de la Rome antique se pressaient chez les sibylles, des prophétesses dont le ministère fondé sur la communication avec l'au-delà s'exerça d'abord en Grèce, avant d'être popularisé dans toutes les contrées du vaste empire. La plus célèbre d'entre elles était la sibylle de Cumes, prêtresse d'Apollon. Elle rendait par écrit les oracles qui lui parvenaient du royaume des morts.

Dans la tradition des Évangiles

Certains auteurs des Évangiles comparent les anges à des esprits et utilisent ces deux mots comme synonymes. En grec (la langue des Évangiles) le mot « ange » signifie très exactement « messager » de l'au-delà. Marie dialogue avec l'Ange Gabriel et Jésus s'entretient avec Moïse et Élie, tous les deux pourtant décédés au moment de cet entretien. Même s'il s'agit de discussion entre humains et esprits, la nuance avec le spiritisme tient au fait qu'il s'agit d'apparitions et non de venues de morts à la suite d'invocations. L'avenir n'est pas révélé à la demande de l'humain mais au contraire, l'esprit est le messager de Dieu.

Dans la tradition de l'Islam

Mahomet s'entretient avec l'ange Gabriel. Par ailleurs, les « djinns » invisibles (ou « jinn ») peuvent intervenir dans la vie courante. Le marabout est une figure traditionnelle de l'Afrique. Des mystiques musulmans affirment être en contact avec l'au-delà. Enfin, la manifestation des défunts est considérée comme une possibilité par la plupart des courants de pensée de l'Islam.

Dans le shintoïsme

Selon la religion ancestrale du Japon, un nombre considérable d'esprits invisibles agissent en permanence dans les évènements terrestres.

Dans l'animisme des traditions premières

La majorité des traditions, dites premières, entretiennent une communication avec l'au-delà par le biais du chamanisme. Les chamans des premiers peuples d'Amérique, d'Asie, de l'extrême Nord de l'Europe, de l'Afrique et de l'Océanie assurent le lien entre le visible et l'invisible. Les échanges avec les défunts ne représentent qu'une part de leurs fonctions. Le chamanisme se perpétue encore de nos jours.

Dans la tradition du vaudou

Appelé candomblé au Brésil ou santeria à Cuba, le vaudou est une variante de rites traditionnels africains importés par les anciens esclaves. Les esprits des morts sont honorés lors des enterrements et peuvent prendre possession de danseurs lors de cérémonies rythmées de musiques enivrantes.

Avènement du Christianisme en Europe...

Avec le christianisme, se répand l'idée que l'influence des démons sur la terre est limitée au domaine spirituel (Concile de Braga qui pose l'impossibilité pour le diable d'être à l'origine des catastrophes naturelles) et met un frein au spiritisme.

Dès l'an 318, l'empereur Constantin, comme plusieurs de ces prédécesseurs non chrétiens, publie un décret interdisant « la communication avec les âmes des défunts ». Certains temples des sibylles sont alors détruits. Durant les siècles suivants le clergé lutte contre cette pratique qui faisait la force des anciennes religions et le pouvoir de leur clergé et l'associe généralement au diable.

La nécromancie devient alors synonyme de magie noire, dans le sens où l'on considère que ce sont des démons qui se manifestent et non plus des esprits. C'est l'avis de Lactance (v. 300) et d'Augustin comme de la plupart des Pères de l'Église au Moyen Âge :

Dieu interdisant aux anciennes tribus d'Israël de chercher à communiquer avec les morts (Deutéronome), la réponse à une telle invocation est une désobéissance qui ne peut venir que des démons

Dans l'anthropologie chrétienne, l'homme étant libre, il n'a pas de destin, il est donc impossible de prédire son avenir. Toute parole sur son avenir ne peut être qu'un mensonge. (Par opposition, la prophétie est toujours conditionnelle, elle est un avertissement sous forme d'appel à la pénitence, sur les conséquences d'un comportement néfaste).

La survie de la nécromancie...

Au xiie siècle, par l'intermédiaire de traductions latines de l'arabe, la nécromancie, élevée à la dignité de science, devient quasiment un savoir que l'on traite comme tel. Les expériences nigromantiques se retrouvent dans des traités de magie comme le Picatrix, le « Liber sacratus » ou le « Liber vaccae » qui circulent dès le xiiie siècle et dont il est assuré qu'ils étaient lus avec attention dans les milieux lettrés, les cours royales, princières, et jusqu'à la Curie romaine.

Au xive siècle, de nombreux procès impliquant de hauts personnages ou des savants comme Cecco d'Ascoli (1327) témoignent de cette effervescence intellectuelle autour de la nigromancie.

Au xve siècle, le ton change. De l'idée de commerce avec les démons, on passe à celle de pacte avec le Diable et on pense que les sorciers, et surtout les sorcières, constituent une secte dont l'objectif est de renverser l'ordre chrétien.

L'intérêt pour la nécromancie ne s'éteint pourtant pas et se perpétue même au sein de l'élite ecclésiastique sous des prétextes tolérés. C'est ainsi qu'en France, en 1588, Noël Taillepied (1540-1589), docteur en théologie, publia à Rouen un livre intitulé Psychologie ou traité de l'apparition des Esprits à savoir des âmes séparées, fantosmes, prodiges, accidents merveilleux dans lequel il écrit :

« Souvent il advient que quand aucun de nos parents demeurant en pays lointain seront grièvement malades, nous oyrons tomber en la maison des choses qui sembleront pesantes et feront un mervelleux bruit : puis après on trouvera cela être devenu à l'heure mesme qu'iceux parents seront trepasses. C'est une chose comme ordinaire à quelques-uns que quand une personne doit mourir, ils oyron ouvrir ou fermer les fenestres et les portes, quelqu'un monter par les degrés et autres cas semblables quelquefois un Esprit se montrera dans la maison, ce qu'apercevans, les chiens se jetteront entre les jambes de leurs maistres et n'en voudront partir, car ils craignent fort les Esprits. »

Les Propagandistes du Spiritisme


John Dee

John Dee (1527 - 1608), fut un mathématicien et astrologue qui témoigna de communication avec les anges par le biais de médiums.

Emmanuel Swedenborg

Emmanuel Swedenborg (1688 - 1772) fut le premier scientifique moderne à publier une importante littérature basée sur des visions qu'il prétendait recevoir de l'au-delà et sur des échanges qu'ils prétendait avoir avec les anges et les esprits. Ce savant se montrait polyvalent, à la fois mathématicien et théologien, physicien et naturaliste. Fort de sa renommée, il décida à l'âge de 56 ans de se consacrer au « mystère de l'âme ». Il passa les 27 dernières années de sa vie à côtoyer « le monde des esprits », « les bons et les mauvais ». Il produisit une dizaine d'ouvrages inspirés de ses visions de l'au-delà. Ses idées encouragèrent de nouveaux courants de pensée, comme le martinisme ou celui des théosophes.

Justinus Kerner

Justinus Kerner (1786-1862), publia le compte rendu des ses observations sous le titre : Die Seherin von Prevorst, Eröffnungen über das innere Leben des Menschen und über das Hineinragen einer Geisterwelt in die unsere (La voyante de Prevorst, considérations inaugurales sur la vie intérieure de l'être humain et l'intervention d'un monde des esprits dans le nôtre)

Franz Anton Mesmer

Suite à la découverte du « magnétisme animal », Franz Anton Mesmer élabore une méthode appelée mesmérisme. Il s'agissait alors d'une nouvelle thérapeutique liée à une façon originale de concevoir la santé et la maladie. En 1779, dans un Mémoire sur la découverte du magnétisme animal, Mesmer exposa en vingt-sept points les principes de son système. Il affirma qu'un fluide physique emplit l'univers et relie les hommes, les animaux, la terre et les corps célestes entre eux. La maladie ne serait que le résultat d'un engorgement de cette « énergie » à certains endroits du corps. Rétablir une circulation harmonieuse du fluide favoriserait la guérison. Un des disciples de Mesmer, Armand Marc Jacques de Chastenet de Puységur, fit la découverte du somnambulisme magnétique, ancien nom de l'hypnose. Les études sur le fluide des êtres vivants conforteront Allan Kardec dans sa théorie qui affirme que ce fluide est le moyen utilisé par les esprits pour se manifester.

Les sœurs Fox

Vers 1848 à Hydesville, une bourgade de l'État de New York, aux États-Unis, les sœurs Fox, furent les témoins de bruits inexpliqués. Les coups entendus répondaient aux questions de la famille et se produisaient même devant témoins. L'origine fut attribuée à l'esprit d'un défunt. Ce phénomène provoqua très vite un véritable engouement. Un comité d’études fut fondé afin d’examiner ces manifestations insolites. D'autres personnes parvinrent à reproduire la méthode des sœurs Fox pour communiquer avec l'au-delà, la mode des tables tournantes se propagea jusqu'en Europe.

Andrew Jackson Davis

Sans aucune éducation scientifique, il parvenait à produire des ouvrages très complexes pour son époque. Il dictait ses textes alors qu'il se trouvait en état de transe et acquit aux États-Unis une réputation de médium et de magnétiseur.

Allan Kardec

Instituteur lyonnais, Allan Kardec s’intéresse d’abord aux recherches sur le magnétisme et l’hypnose. Il observe les réunions médiumniques qui se multiplient en Europe après l’aventure des sœurs Fox. En 1853, l'académicien Saint-René Taillandier lui remet des messages retranscrits par des médiums. Kardec se lance alors dans une analyse des phénomènes supposés faire intervenir des esprits. Après un travail de synthèse, il publie le 18 avril 1857 son œuvre majeure : « Le livre des Esprits ».

En 1858, il fonde la Société parisienne d’études spirites, ainsi que le journal : « La Revue spirite ». Par la suite, il rédige « Le Livre des médiums », « L'Évangile selon le spiritisme », « Le Ciel et l'Enfer » et « La Genèse selon le spiritisme ».

Pour Allan Kardec, la compréhension de la philosophie spirite prime largement les expériences de communication avec l'au-delà.

Après la mort de Kardec en 1869, ses principaux continuateurs en France sont Gabriel Delanne, Leon Denis et l'astronome Camille Flammarion qui prononce l'éloge funèbre de Kardec. La doctrine spirite connait dans la seconde moitié du XIXe siècle une expansion et une popularité importante, notamment dans les milieux intellectuels, littéraires ou savants.

Victor Hugo affirme communiquer avec sa fille décédée, Léopoldine et déclare « ceux que nous pleurons ne sont pas absents, ce sont les invisibles. »

Alexandre Dumas participe à des séances de tables tournantes et y côtoie George Sand, Victorien Sardou et Théophile Gautier. Sir Arthur Conan Doyle s’engage en faveur du spiritisme et ouvre rue Victoria, à Londres, en 1925 une librairie spirite : The Psychic Bookshop. L’auteur de Sherlock Holmes consacre la fin de sa vie à animer des conférences sur le spiritisme et sur le spiritualisme dans le monde entier. Il préside le Congrès spirite mondial de Londres, en 1928.

Au XIXe siècle, les médiums les plus connus étaient Marthe Béraud, Franek Kluski, Jan Guzyk et Stephen Ossowiecki, Jakob Lorber le « scribe de Dieu ».

Au cours du temps et jusqu'à aujourd'hui, les personnalités les plus notables sont : Léon Denis, Gabriel Delanne, Johannes Greber, Carl Wickland, Chico Xavier, François Brune (prêtre), Jean Prieur, Tommaso Palamidessi...

Un « Conseil Spirite International » a été fondé en 1992 et revendique fédérer près de 10 000 associations, 20 millions de pratiquants réguliers, dans 84 pays membres. À ces chiffres s’ajoutent des dizaines de millions de sympathisants et de pratiquants amateurs. Des colloques nationaux ou internationaux sont régulièrement organisés. La situation du spiritisme dans le monde demeure néanmoins très contrastée.

En Europe

En Europe, le spiritisme est un courant très minoritaire. En France, si la tombe d’Allan Kardec demeure perpétuellement fleurie au cimetière du Père-Lachaise, le pays ne compte qu'une vingtaine de centres spirites. Au Portugal, par contre, chaque région possède entre deux et dix centres spirites. Au Royaume-Uni, plus de soixante Églises spiritualistes couvrent tout le territoire.

Les spiritismes brésiliens

Selon Maria-Isaura Pereira De Queiroz, au tout début de la colonisation du Brésil par les portugais, on entendait déjà parler d’hérésies, dont celle du syncrétisme entre les croyances locales (Santidades) et le catholicisme. Puis les esclaves noirs importèrent leurs propres croyances qui se mélangèrent aux autres également au point qu’il exista des cultes catholiques-indiens-noirs mélangés ensuite avec le spiritisme.

La volonté de baptiser les indigènes, au lieu de provoquer la disparition des anciens cultes, les a mélangés avec les consignes du christianisme. Ainsi, au lieu de ne contacter que les anciens esprits, les grandes figures du christianisme se sont ajoutées au panthéon des divinités locales.

Selon l'historien Peter Winn, « la plupart des brésiliens peuvent se dire catholiques, mais le spiritisme est la vraie religion du Brésil ». L’héritage africain au Brésil a bien été intégré dans la culture du pays. Les croyances africaines dans l’interaction avec les « esprits » sont plus répandues dans les couches les plus pauvres de la société, quand les plus riches sont plus attirées par le spiritisme d’Allan Kardec.

La doctrine spirite au Brésil

Selon les chiffres publiés par des sources indépendantes, le spiritisme kardéciste regrouperait au Brésil (en 2007) plus de 6 millions de spirites « pratiquants » et plus de 20 millions de sympathisants.

Chaque ville d’importance possède au moins un centre spirite. Ces établissements organisent à la fois l’aide sociale, l’éducation et les contacts avec l’au-delà, selon le modèle proposé par Allan Kardec, véritable gloire locale. Élevé au rang de religion, le spiritisme influence profondément la société brésilienne. Ainsi, il existe une Association des journalistes spirites, une Association des magistrats spirites et une Association des médecins spirites.

Certains hôpitaux psychiatriques font officiellement appel à des médiums pour aider les malades sous l’emprise d’esprits obsessionnels. Un musée national du Spiritisme se trouve à Brasilia. L’institut Culturelle Spirite de Rio de Janeiro accueille les chercheurs et les scientifiques du monde entier qui analysent le paranormal.

Les médiums brésiliens tels que Chico Xavier, Luiz Gasparetto, João Teixeira de Faria ou Divaldo Pereira Franco bénéficient d'une grande popularité. Les députés brésiliens ont voté en 2007 pour instaurer le 18 avril comme la « journée nationale du spiritisme ».

Caodaïsme

Religion fondée au début du XXe siècle par Ngô Van Chiêu, fonctionnaire vietnamien. Le caodaïsme est un syncrétisme alliant le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme, mais il s'inspire aussi fortement du christianisme : la statue de Jésus est d'ailleurs représentée dans le « Grand Temple » de Tay Ninh, et la structure du clergé est calquée sur le modèle de celui de l'Église catholique. Le caodaïsme est un spiritisme en ce sens qu'il « contacte » des « guides spirituels » défunts de toutes les cultures comme Victor Hugo, Jeanne d'Arc, Pasteur, Churchill, Lénine ou Shakespeare, en plus des grandes figures religieuses comme le Christ ou Confucius.

Philippines

Le spiritisme est très ancré aux Philippines. Il existerait depuis le XVIe siècle et s'est développé par la suite autour du Kardecisme, en particulier avec la « Unión Espiritista Cristiana de Filipinas ». Comme c'est le cas des guérisseurs du Brésil, aux philippines, en particulier dans les pratiques des guérisseurs aux mains nues, Jésus-Christ est l'"Esprit" le plus invoqué.

Formes anciennes ou dérivées du spiritisme

Les tables tournantes

Les participants se tiennent assis autour d'une table en bois. L'énergie des médiums permet aux esprits de produire des coups à l'intérieur de la table.

Les coups permettent des échanges : un coup pour oui, deux coups pour non, par exemple. Technique archaïque dont Allan Kardec disait déjà « Ce mode primitif et long se prête difficilement à des développements d'une certaine étendue ». Bien qu'abandonné depuis un siècle, ce procédé représente un stéréotype attaché au spiritisme.

Le « Ouija » et la technique du verre

Les participants se tiennent assis autour d'une table sur laquelle est posée une planche marquées des lettres de l'alphabet. Au-dessus de la planche est posé un petit triangle en bois (ou un verre retourné). Les participants approchent leurs doigt du triangle (ou du verre) jusqu'à l'effleurer. L'énergie supposée des médiums sert alors aux esprits pour déplacer l'objet vers les lettres, afin de constituer des mots et des phrases. Les participants entraînés pourraient éloigner leur main de l'objet, qui se déplacerait alors sans aucun contact. Cette méthode est réputée demander beaucoup d'énergie au médium qui ressent souvent de la fatigue. Par conséquent, les pratiquants réguliers choisissent de l'éviter.

L’écriture automatique

L’écriture automatique se pratique aussi bien seul qu’en groupe. Il correspond à la méthode la plus répandue, car devenir « médium écrivain » ne nécessite qu’un entraînement limité. Le pratiquant s’assoit à une table, pose une feuille de papier devant lui et tient un stylo en main au-dessus de la feuille. Le but est de laisser les esprits influencer les pensées ou les doigts du médium. Au bout d’un ou plusieurs essais, il peut se produire deux types de phénomènes :

L’écriture automatique inspirée (ou intuitive)

Dans ce cas, l’esprit dicte des phrases au médium par la pensée et ce dernier les écrit directement, sans réfléchir. Le médium est alors incapable de dire ce qu’il vient de rédiger et il ne prend connaissance du message qu’en le lisant. Le médium retranscrit ainsi des informations ou des histoires dont il n’a absolument aucune connaissance à titre personnel.

L’écriture automatique mécanique

Dans ce cas, l’esprit contrôle légèrement des doigts du médium et écrit directement avec. Le médium sent de faibles coups dans sa main et la voit commencer à écrire des lettres, sans savoir quel va être le mot final. Il arrive que l’on reconnaisse le style calligraphique de l’esprit, qui correspondait à sa manière d’écrire lorsqu’il était vivant. Là encore les indications obtenues sont totalement étrangères aux opinions ou au savoir du médium.

L’incorporation

Considérée comme le plus haut niveau de la médiumnité, cette technique se pratique toujours en groupe. Le médium se relaxe totalement et laisse un esprit s'adresser directement à l’assemblée, à travers lui. Le médium peut, soit rester conscient, on parle alors de « transe partielle », soit perdre connaissance, on parle alors de « transe totale ». Dans les cas de transe partielle, le timbre de voix correspond à celui du médium, qui parle sous inspiration. Dans les cas de transe totale, la voix entendue correspond à celle de l’esprit et non plus au timbre de voix du médium.

De plus, l’esprit s’exprime dans la langue qu’il connaît.

Ainsi, il est possible que l’esprit parle à travers le médium en latin ou en russe, alors que le médium ignore totalement ces langages. Ce phénomène possède également le nom de "Glossolalie".

La Matérialisation...


Les médiums jouent un rôle totalement passif et tombent parfois dans un état de sommeil profond. L’énergie corporelle des médiums est utilisée par les esprits pour densifier leur propre corps spirituel (également appelé « Périsprit »). Selon les degrés de matérialisation différents phénomènes peuvent se produire :

Un début de matérialisation...

Le corps immatériel de l’esprit n’est pas assez densifié pour être visible à l’œil, mais il l’est suffisamment pour permettre à l’esprit de déplacer un objet... ou pour donner un coup sur la tête d’un participant. Par conséquent, un crayon paraît écrire tout seul, des instruments de musique semble jouer tous seuls... etc. Neale... Donald Walsch, dansConversations avec Dieu expose ce cas.

Une matérialisation partielle...

L’esprit dispose de suffisamment d’énergie pour densifier une partie de son corps spirituel, jusqu’à la rendre visible et palpable. Ainsi son visage ou sa main semble flotter dans l’air, alors que le reste de son corps demeure invisible à l’œil.

Un esprit qui parvient à densifier son larynx peut être entendu par tous les témoins de la scène. Les adeptes du Spiritisme parlent de « voix directe ».

Une matérialisation complète....

L’esprit possède la connaissance nécessaire, ainsi qu’un quantité d’énergie colossale, pour densifier intégralement son corps spirituel . Il se matérialise totalement, avec tous ses organes, et rien ne le distingue d’un être ordinaire. L’esprit peut donc apparaître dans un endroit complètement clos, avec portes et fenêtres verrouillées. Cette matérialisation n’est que temporaire. Au bout d’un temps plus ou moins long, l’esprit se dématérialise progressivement jusqu’à disparaître. Florence Cook matérialisait ainsi « Katie King ».

La transcommunication instrumentale

La transcommunication instrumentale est un sigle inventé dans les années 1980 par le physicien allemand, Ernst Senkowski pour désigner l’ensemble des moyens de communication avec des esprits faisant intervenir des appareils électronique, comme des objets usuels tel les téléphones, les magnétophones, les téléviseurs ou des ordinateurs servant lors d’expériences de support de communication avec l’au-delà.

Ces équipements permettent de conserver une trace des enregistrements. Cependant, il semblerait que la présence d’un médium à proximité reste nécessaire pour amplifier le phénomène. Les chercheurs en TCI ne souscrivent pas nécessairement à la doctrine spirite d’Allan Kardec et certains ne retiennent du spiritisme que son enseignement pratique.


Critiques et oppositions

L'Église catholique

La première opposition officielle vint de l’Église catholique romaine. En 1861, l’évêque de Barcelone ordonna un autodafé publique pour faire détruire par le feu plus de trois cents ouvrage d’Allan Kardec, dont « Le livre des Esprits ».

En 1864, « La Sacrée Congrégation de l’Index » condamna en bloc tous les ouvrages spirites. La position du Vatican fut définie par le décret du 24 avril 1917 dont le texte est le suivant :

Du Spiritisme. En séance plénière, aux Eminentissimes et Révérendissimes Seigneurs Cardinaux, Inquisiteurs généraux de la Foi et des Mœurs, on a demandé : S’il était permis, par des médiums, comme on les appelle, ou sans médium, en usant ou non d’hypnotisme, d’assister à quelques manifestation spirite que ce soit, même présentant un aspect d’honnêteté ou de piété, soit en interrogeant les âmes ou Esprits, soit en écoutant les réponses, soit comme observateur, même avec l’affirmation, tacite ou exprimée, de ne vouloir aucun commerce avec les Esprits malins. 

Les Eminentissimes et Révérendissimes Pères ont répondu NON, sur tous les points. Le 26 du même mois, S.S. Benoît XV a approuvé la résolution des Éminents Pères qui lui avait été soumise.

Aujourd’hui l'Église catholique s'oppose toujours fermement à la philosophie spirite, notamment à l'idée de réincarnation qui caractérise la doctrine spirite.

Une déclaration publiée dans la revue italienne Gente, no 52, le 26 décembre 1996 et commentée en français dans d'autres revues est considérée par les proches du Spiritisme comme un changement d'attitude de l'Église catholique :

"Pour l'Église catholique, les contacts avec l'Au-delà sont possibles et qui dialogue avec le monde des défunts ne commet pas de péché s'il le fait en s'inspirant de la foi".

Cette déclaration est accompagnée d'une interview du père Gino Concetti qui confirme :

"D'après le catéchisme moderne, Dieu permet à nos chers disparus qui vivent dans la dimension d'outre terre, d'envoyer des messages pour nous guider à certains moments de notre vie. À la suite des nouvelles découvertes dans le domaine de la psychologie sur le paranormal, l'Église a décidé de ne plus interdire les expériences de dialogue avec les trépassés, à condition qu'ils soient faits dans des buts scientifiques et religieux."

En France, cette déclaration a été reprise dans les ouvrages du père François Brune, spécialiste de la communication avec les défunts.

Cependant, outre que Gino Concetti se borne à rappeler que l'Église considère comme possible le dialogue avec l'au-delà (qu'elle ne pourrait interdire si au préalable elle ne le croyait possible) et déclare seulement que cette communication peut être licite que dans le cas d'une personne inspirée par la foi, qui reçoit des signes, cet avis est personnel et non suivi par l'Église : le Catéchisme de l'Eglise catholique déclare à ce propos :

Toutes les formes de divination sont à rejeter : recours à Satan ou aux démons, évocation des morts ou autres pratiques supposées à tort "dévoiler" l’avenir (cf. Dt 18, 10 ; Jr 29, 8). La consultation des horoscopes, l’astrologie, la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les phénomènes de voyance, le recours aux médiums recèlent une volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances cachées. [...] Le spiritisme implique souvent des pratiques divinatoires ou magiques. Aussi l’Église avertit-elle les fidèles de s’en garder.

De manière générale, la position des catholiques pratiquants est très critique à l'égard du spiritisme. John Maust regrette en particulier le sentiment de confusion qui pourrait se produire à cause de l'association de la terminologie chrétienne avec le spiritisme.

L'ésotérisme

À vouloir donner une explication logique et cohérente à des phénomènes méconnus, le spiritisme déclencha les attaques des auteurs ésotériques.

Ainsi, en 1923, René Guénon publia « L'Erreur Spirite », un réquisitoire de quatre cent pages contre la doctrine de Kardec qu'il qualifia de "matérialisme à peine déguisé".


Pour René Guénon, la métaphysique, c'est-à-dire les expériences spirituelles intérieures, sont les véritables voies de la spiritualité. À ses yeux, le spiritisme représentait une "pseudo-religion" semblables aux religions qu'il combattait.

Critique scientifique

Dans une étude critique et objective publiée en 1886, le docteur Paul Gibier affirme la réalité des "phénomènes du spiritualisme" :

Nous avons vu précédemment que la question du spiritualisme expérimental a été traité de différentes façons par les savants. Ceux qui ont bien voulu se donner la peine d'examiner les choses de près et ne se sont pas laissé décourager, dès le début de leurs recherches, par un insuccès ou toute autre cause, ont constaté des faits analogues aux nôtres et ont affirmé leur existence.

Il regrette les idées préconçues d'autres chercheurs qui freineraient l'avancée de la science :

Les savants qui, au contraire, n'ont abordé l'étude des phénomènes en question qu'avec des idées préconçues et s'en sont tenus aux expériences peu satisfaisantes qu'ils ont faites tout d'abord; ceux qui, même sans rien observer du tout, se sont contenté d'emprunter à d'autres une opinion conforme à leurs propres idées, et ont écrit que les phénomènes, dits spiritualistes, n'existent pas, ou, ce qui, dans le fond, revient au même, qu'ils sont le produit exclusif de la fraude, ont été bien imprudents, et nous devons leur demander compte de leur attitude... Alors, ceux qui, revêtus d'un caractère scientifique, sont venus nous dire que ces faits n'étaient pas, sont coupables de lèse-progrès et fauteurs d'obscurantisme.

Il déclare enfin, que ces faits ne prouveraient pas encore une vie après la mort, mais qu'ils devraient être un sujet d'étude prioritaire :

Disons donc toute notre pensée : non, ces phénomènes surprenants, inexplicables par la comparaison avec le peu que nous savons, ne démontrent pas d'une manière absolue que la mort met en liberté le "moi inconscient" persistant. Mais serrons-les de près, ces phénomènes, étudions, cherchons, expérimentons et, au bout de nos recherches, si nous trouvons quoi que ce soit, fussent des "esprits", proclamons-le.

Dans son étude de 1901, Théodore Flournoy déclare n'avoir trouvé au cours de ses investigations « aucun fait probant en faveur du paranormal (…) » et qu'elles n’ont « pas peu contribué à augmenter ma méfiance à l’endroit du spiritisme en me faisant constater d’une part la richesse et l’étendue des moyens par lesquels, chez les médiums les plus sincères, le jeu subonscient des facultés mentales arrive à simuler les messages de l’au-delà et d’autre part la prodigieuse complaisance que des gens, d’ailleurs très cultivés, mais enclins aux doctrines occultes, mettent à se laisser leurrer ».

BIBLIOGRAPHIE : 

Philip Wilkinson, « Les Religions », Edition Gründ, collection Le spécialiste, Paris 2009

Maria-Isaura Pereira De Queiroz, « Archives des sciences sociales des religions », 1960, Volume 9, Numéro 9

David J. Hess, « The Many Rooms of Spiritism in Brazil », Luso Brazilian Review 24

Allan Kardec, « Le Livre des Esprits », 1857

Allan Kardec, « Qu'est-ce que le spiritisme ? »

Camille Flammarion, « La Mort », 1923

Giovanni Sciuto, « Guide du spiritisme », Paris, Jacques Grancher, 1991

Gabriel Delanne, « Les Apparitions matérialisées des vivants et des morts », vol. 1-2. Paris, Leymarie, 1909-1911, (528 + 842 pages).

Guillaume Cuchet, « Le retour des esprits, ou la naissance du spiritisme sous le Second Empire », Revue d'Histoire Moderne & Contemporaine, 54-2, avril-juin 2007

Stéphane Crussol, « Manuel pratique du spiritisme, oui-ja, écriture automatique », éd. Exclusif, 2003

Marion Aubrée et François Laplantine, « Le Livre, la Table et les Esprits. Naissance, évolution et actualité du mouvement social spirite entre France et Brésil ». 1990, Paris, Jean-Claude Lattès

Djénane Kareh Tager, « Le Spiritisme », Plon 2006, coll. Petite Bibliothèque des Spiritualités

Jacques Lantier, « Le Spiritisme », éditions Grasset, coll. Histoire des idées, des héros, des sociétés de la France secrète, Paris, 1971. Directeur de collection : Louis Pauwels.

Lucia Pavési, « Spiritisme et communication avec l'au-delà », Éditions De Vecchi, Paris, 2004, 2008, Cours pratique de spiritisme, Éditions De Vecchi, Paris, 1996

Giovanni Sciuto, « Guide du spiritisme », Marabout (éditions), Paris, 1991

Stéphane Mahieu, « Le Photographe des esprits, un escroc chez les spirites », in Dans les secrets de la police, éditions l'Iconoclaste, 2008

Madeleine Frondoni-Lacombe, « Merveilleux phénomènes de l'au-delà », Ferin, 1920.

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6 commentaires:

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