Dès que L’IMPÉRATRICE apparaît dans un jeu, elle informe de l'engagement, d’une création, de la naissance d’un projet, d’une naissance, d’un mariage, d’une mère prenant soin de ses enfants, d’une personne prenant soin de son entourage. Elle apporte la paix familiale tout en conservant précieusement sa beauté, sa féminité sans lesquelles elle ne peut se passer. Elle représente la vie, l’amour, l’attachement maternel et la générosité.
L’IMPÉRATRICE, l’Empereur, la Papesse et le Pape occupent le sommet de la pyramide hiérarchique, ils représentent les puissants du monde des humains, ceux sur qui les destinées des hommes reposent, ceux qui sont les véritables initiés...Tous quatre figurent des modèles de réussite sociale, mais aussi ils représentent le matériel et le spirituel. Ils représentent les idéaux les plus élevés qu’on puisse atteindre...
Ce terme, L’IMPÉRATRICE, sous-entend que la femme est bien éduquée, riche, influente et respectée. De par son statut, elle a droit à tous les privilèges et caprices. En même temps, une impératrice ou un empereur sont les individus les plus dépendants du système sociale notamment des bonnes manières et autres tâches et devoirs qui leur incombent, au risque de se voir priver de leur liberté individuelle.
Le nombre de l’arcane L’IMPÉRATRICE est III soit, "3". Ce nombre symbolise l’esprit, le monde vibratoire, la vie. Graphiquement, il est figuré par un triangle. Le nombre "3" découle de la confrontation entre les nombres "1" (le Tout, la graine, l’idée) et "2" (la matière brute, la matrice, le mystère).
"3" est considéré comme étant le premier nombre actif agissant. En effet, bien que "1" soit un nombre impair donc actif, il est encore neutre, androgyne comme un enfant mâle. Paradoxalement, le nombre "3" est figuré sur cet arcane du Tarot par une femme (la logique aurait voulu que ce soit un homme) !
L’Arcane de L’IMPÉRATRICE, veut dire que vous avez une forte personnalité, et que quelque part vous savez vous en servir à bon escient. L’IMPÉRATRICE veut dire que vous avez la volonté et la capacité d'affirmer de décider des choses importantes dans votre vie de tous les jours.
L’IMPÉRATRICE est : amour maternel, fécondité, bienfaisance et prodigalité. Il s'agit d'une protection divine suprême. Et, de bons résultats seront obtenus grâce à la volonté et à l'intelligence. C'est aussi la carte de la bonne entente et du dialogue. Des solutions seront trouvées suite à des discussions fécondes.
DANS LE SENS ÉLÉMENTAIRE
Mots-Clés : Intelligence, Intuition, Communication, Discernement, observation. Instruction, savoir, intelligence. Personnage féminin, richesse, élégance, charme
SENS POSITIF
Cet arcane symbolise l’intelligence, la créativité cognitive, la culture mais aussi l’énergie de l’action et la joie, le dynamisme.
Tirage amoureux : équilibre dans les relations amoureuses, harmonie affective, sentiments partagés et profonds, engagement fort et relations sérieuses.
Tirage professionnel : nécessité d’agir de manière organisée, de mettre ne place des procédures, des règles pour réussir. Succès aux entretiens, examens.
Tirage financier : accroissement financier, placements intelligents.
Tirage vitalité : harmonie corps-esprit, bien-être physique et mental.
Message de l’arcane : L’IMPÉRATRICE vous engage à être direct et décidé dans vos actions. Ne tergiversez pas, ne vous souciez pas trop du regard des autres. Ayez confiance en votre intelligence et en votre capital de séduction ainsi vous parviendrez à vos fins.
SENS NÉGATIF
Cet arcane symbolise aussi le manque de connaissance et d’intelligence ainsi que la superficialité, le manque de franchise et d’ouverture.
Tirage amoureux : difficultés importantes de communication, difficultés d’affirmation de soi dans le couple.
Tirage professionnel : réussite difficile, blocages, manque de discernement dans le travail.
Tirage financier : nécessité de surveiller ses dépenses.
Tirage vitalité : nécessité de se prendre en main, attention à ne pas s’épuiser physiquement mais aussi moralement.
Message de l’arcane : L’IMPÉRATRICE vous conseille de ne pas trop attendre de soutiens extérieurs mais de davantage miser sur vos propres capacités et de vous appuyer sur votre potentiel personnel. Il est nécessaire de se recentrer, de faire une place plus importante à la réflexion plutôt qu’aux rêveries et aux coups de tête.
OPTIQUE « ÉVOLUTION PERSONNELLE »
Psychologiquement, quand on regarde l’arcane de L’IMPÉRATRICE on peut avancer qu’il s’agit d’une femme trempée d’un caractère viril, masculin, c’est-à-dire d’une femme décidée, déterminée, combative et capable d’initiative.
Sur le plan évolutif, dans le système du Tarot, le nombre 3 représente la naissance de l’esprit et le développement du mental. (Alors que le nombre 5 représente le mental développé et une ouverture d’esprit à l’autre, à sa différence. Le nombre 7 représente la satisfaction de l’esprit et le contrôle des pulsions par le mental. Le nombre 9 représente la remise en cause et l’esprit sage, tourné vers l’essentiel).
En résumé, il est question d’une femme (symbolisant une énergie active) puissante, intelligente, ambitieuse, créative et intuitive ; elle est dotée d’un esprit viril, cartésien, déterminé, compétitif et agissant (force active). Mais elle est jeune, donc parfois encore maladroite et inexpérimentée.
Il arrive que L’IMPÉRATRICE personnifie un individu matérialiste (sur l’image figurent beaucoup d’objets, parures, etc.). L’IMPÉRATRICE est surtout une personnalité sensitive-instinctive (par exemple, ses deux mains tiennent, et donc touchent, des objets de pouvoir). Elle ressent les choses, elle s’attache à elles pour des raisons émotives, traditionnelles ou rituelles....
Elle apprend de façon empirique et rationnelle. Elle est dotée d’un fort ego et cherche sa voie dans ce qui est convenu, tout en étant inventive et fantaisiste. Elle est réceptive et réactive. Sur le plan relationnel, elle se tient sur la défensive, ce qui est figuré par son écu, son sceptre et son bijou lui enserrant la poitrine. Soit elle rebondit vivement sur les propos d’autrui, soit elle se tait et y réfléchira par la suite.
C'est l’arcane qui représente le triomphe de la féminité. Ses valeurs sont : l'affabilité, la sympathie, la beauté, la fascination, la séduction dans le bon sens du terme.
Son charme et sa force de persuasion sont aussi un atout majeur, elle a aussi une grande qualité d'écoute. L’IMPÉRATRICE vous conseil de tendre l’oreille et de vous faire disponible... Elle vous demande d’être à l’écoute. L’écoute permet de vous rapprocher les personnes qui viennent souvent demander conseil. Car effectivement vous pouvez être de très bons conseils. L’IMPÉRATRICE est l’arcane « du bon conseil ».
Méfiez-vous quand même de ne pas laisser votre côté autoritaire tout gâcher... Les conseils que vous donnez ne sont pas des ordres. Enlever le libre arbitre aux gens qui vous entourent qui viennent demander conseil n'est pas la meilleure chose à faire...
L’IMPÉRATRICE laisse néanmoins la chance à la personne de se rattraper et de devenir un petit peu plus modeste. Cet arcane est une manifestation pure de la « sensibilité » et l’arcane de L’IMPÉRATRICE laisse entendre que les meilleurs conseils sont toujours ceux qui confortent l’âme, qui « donnent confiance en soi » qui « donnent confiance en la vie ».
Cet arcane propose effectivement un rapprochement de la nature, de la vie, de la procréation donc de l’enfantement, de la famille, etc... Un contact avec les éléments de la nature est nécessairement le meilleur moyen de rappeler à L’IMPÉRATRICE que sa première mission est de protéger la vie, d’apporter réconfort et faire don de soi...
OPTIQUE « THAUMATURGIQUE »
La symbolique du chiffre 3 dans l’ésotérisme...
Un peu d´Histoire :
Au balbutiement de l´humanité, les Hommes vouent un culte à la nature (-50.000 a-JC). Avec le développement du langage, on va passer au culte "dualiste" Déesse mère/Taureau, reflétant la dualité de l´Homme (vers -12.000).
La trinité comme l´écriture est certainement né à Sumer. La trinité Anu (An=Ciel), Enlil (l'air), Enki/Ea (terre) se substitue à "la mère des dieux" (Tiamat, Bêlit-ili, Anat ) mais conserve le taureau ( Marduk ) au environs de -3000 avant JC. Elle se poursuit en Égypte, avec le fondement de la tradition occidentale (trinité Akh, Ba, Ka : L'esprit, l'âme et le corps, Ré, Amon, Ptah ).
Tous les Dieux sont trois : Amon, Re, Ptah ; Ils n'ont pas d'égaux. Son nom est caché en Amon, Il est perçu en Re [Il est Re devant], et son corps est Ptah. Leurs cités sur terre demeurent à jamais : Thèbes, Héliopolis et Menphis, pour l´éternité. (HYMNE À AMON DE LEYDE -1300 AVANT J.-C.)
On pourrait citer aussi :
- La trinité indienne: Brahma, Vishnou, Shiva
- La trinité Perse : Ahura Mazda-Mithra-Anahita
- La trinité primitive nordique : Odin, Loki et Hoenir
LA MONADE TRISKEL
La Monade de l’Alliance
La signification de la Monade est assez nébuleuse mais son origine serait irlandaise. Ce symbole est celui de "l'Alliance".
Il sous-entend la tri-partie divine : Lug sous ses deux aspects qui sont Ogme (côté sombre) et le Dagda (Côté lumineux). Ceci est schématisé au plus simple évidemment. Philosophiquement, pour Leibniz, la monade est une substance simple, irréductible, l'élément premier de toutes les choses. Cet élément premier contient de plus en elle-même le principe et la source de toutes ses actions.
LA TRIQUERTA
C´est un mot d´origine latine qui signifie triangle, la triquetra celtique est une représentation de la triple divinité de la déesse mère. On la rencontre avec des noms divers : Terra Mater (Terre Mère), la « rigantona » (la grande reine) et souvent sous forme de trinité : les trois « matrae ».
Ce symbole est nécessairement celui qui doit être rattaché à l’arcane 3 de L’IMPÉRATRICE... Cette triple identité la rattache curieusement à Hécate, la Déesse triple.
Chez les celtes le chiffres 3 était sacré : certain dieux apparaissaient sous formes de trinité ou trois attributs ou trois animaux associés. Les trois macha symbolisent les trois classes : prêtre, guerrier et paysan.
On le retrouve aussi dans des poèmes (les triades), sous forme symbolique (triskel) et même au combat l’association d’un noble et de deux guerriers formant une petite unité martiale (trimarcisia).
D’ailleurs une des maximes des druides se compose de trois volets : "Soit brave, fait le bien, et respecte les dieux".
De même, le Graal, comme le chaudron au trépied, est, dans la légende celte, associé au chiffre trois (les trois gouttes du chaudron de la déesse-mère, les trois Objets qui ne peuvent être conquis que par trois chevaliers au cœur pur), et le Roman du Graal est presque tout entier composé en l'honneur de la Trinité. "tu tiens le sang des trois personnes en un seul Dieu".
On peut définir la trinité (ou du moins une approche de la trinité) par beaucoup d´image ou de métaphore comme celle du père, du fils et du saint esprit. Tout cela reste des représentations et de images servant à représenter/symboliser la Divinité.
Le Nœud de la Trinité (autre nom de la Triquetra) représente la triple divinité, la fille, la mère et l'aïeule. Ce symbole représente aussi les trois éléments de la nature : l'eau, la terre et l'air et le cercle interne représente la féminité et la fertilité. Selon d'autres sources, il s'agirait aussi d'un symbole de puissance et de magie. Le Nœud de la Trinité symbolise les 3 âges de la Déesse, LA LUNE figurée par le cercle central du motif. Il semble que ce symbole soit directement lié à la Déesse Hécate.
LE TRISKEL
Ce symbole à 3 branches très reconnaissable veut dire "3 jambes". Le sens des courbes est important, de gauche à droite, celui-ci serait bénéfique et le contraire, maléfique.
La signification exacte de ce symbole reste floue, néanmoins le symbole solaire est l'explication qui revient le plus souvent, ainsi que les 3 éléments : l'eau, l'air et le feu (le centre représentant la terre).
On dit aussi que le Triskell est un porte bonheur. Certains disent que les 3 branches représentent symboliquement les dieux celtiques Lúgh, Daghda et Ogme ou bien encore les 3 aspects de la déesse unique (fille, épouse et mère). Le Triskell, par ses courbes représente aussi et surtout la vie.
De nombreuses significations ont été avancées sans qu’une seule puisse être privilégiée :
d’après l’archéologue et historien Venceslas Kruta, la nature solaire du triscèle étant « généralement reconnue », il est probable qu'il représente dans l'iconographie celtique les trois points du mouvement vertical du soleil : le lever, le zénith et le coucher.
dans la mythologie celtique, il peut représenter les trois dieux principaux : Lug, le dieu primordial, le Dagda et Ogme.
Il évoque aussi le caractère trinitaire de la déesse unique (fille, mère et épouse) ou la roue solaire (attribut du Dagda).
dans un autre registre, il est censé représenter les trois éléments : la terre, le feu et l’eau (et non pas l’air!) (la notion d’air étant de très loin contemporaine à ses origines).
Certains bretons disent qu’il représente l’eau, la terre et le feu, l'air étant au centre...
Il peut aussi représenter la continuité du temps qui passe : passé-présent-avenir ; ou encore les trois âges de la vie (jeunesse, âge mûr, vieillesse). (ici encore une fois, ont peut voir un lien avec Hécate, la Déesse triple).
Il est également dit qu'il pourrait être représentatif des "Trois Mondes" : le Monde des vivants, le Monde des Morts et le Monde Invisible (vibratoire).
Une autre représentation celtique : trois éléments primordiaux, l'air (en haut), l'eau (à gauche qui s'enroule comme une vague), la terre (à droite, comme une pousse de fougère qui se déploie). Le feu n'est possible que par la présence de deux éléments primordiaux, terre et air, et ne serait pas considérée comme un élément primordial. Cette signification ramène également aux trois états de la matière (solide, liquide, gazeux).
Il est difficile de donner au triskel une symbolique exacte, la transmission du savoir chez les druides ne s'étant faite que de manière orale. Le triskèle en spirale semble aussi être un symbole se rapportant au domaine du Céleste... Il représenterait alors la voûte Céleste : l’étoile du Pôle (ou l’étoile du matin?), le Soleil, L’Étoile et la Lune, qui opère les grandes Noces Alchimiques astrales!
D’après d’autres sources, notamment néo-druidiques, et suivant lesquelles le triskèle représente une symbolique du mouvement en spirale de tout corps gravitant au sein de l’Univers, l’orientation de ses branches ne revêt absolument aucune importance puisque la rotation de tout corps, suivant qu’elle est observée par au-dessus ou par en dessous, change automatiquement de sens ; ce qui d'ailleurs est faux.
Suivant la même interprétation druidique, les trois spirales représentent la fusion entre trois concepts (repris d’ailleurs plus tard par la religion chrétienne sous la forme de la sainte Trinité) : Esprit, Âme et Corps.
Cette théorie pourrait simplement être une mutation de celle qui prévaut d’après certaines sociétés druidiques et selon laquelle le monde est composé de trois « sous-mondes » indissociables, à savoir :
Abred : le monde tangible (donc le corps, la chair, le mortel)
Gwenved : le monde où viennent transiter les âmes avant leur réincarnation.
Keugant : le monde divin, summum de la perfection, mais auquel les âmes (et les corps bien sûr) n’ont pas accès.
MYSTÈRES DE LA TRINITÉ
Chez les chrétiens, la trinité divine c´est le père, le fils et le saint esprit. Dieu a crée l´Homme a son image et comme lui nous somme "corpus mundi", "anima mundi" et "spiritus mundi" : Corps, Esprit et Âme. Le corps c´est le christ, l´esprit c´est l´esprit saint et l´âme c´est le père. Cette trinité reste une unité : "Dieu" ou "Je".
Chez les kabbaliste, Dieu ne peut pas être représenté il est le non-dit (Ain soph), ce non-dit se manifeste par des représentations / émanations de lui-même.
La trinité est représentée par sa figure géométrique, le triangle (Triquetra) qui est aussi une représentation de Dieu pour beaucoup d´autre religion.
SIGNIFICATION ÉSOTÉRIQUE DU TRINÔME
C’est le nombre du Troisième Logos, qui domine dans toute forme de création. C’est le rythme du Créateur.
La Mère céleste dans le domaine matériel, signifie production matérielle et de même dans le champ spirituel, elle signifie production spirituelle. En faisant une analyse plus profonde, on découvre un aspect très intéressant.
Pour les gnostiques, dévoués à l’ésotérisme de l’antique Égypte, le nombre 1 (Arcane 1 du tarot), c’est le Père qui est en secret, la « Monade », et de Lui naît la Mère divine Kundalini, la « Duade » (Arcane 2 du tarot). Celle-ci se multiplie pour faire naître nombre 3 qui est la « Triade » Père, Mère et Fils (Arcane 3 du tarot).
Ce dernier serait l’esprit divin et immortel dans chaque être vivant. Et les trois : Osiris le Père, Isis la Mère et Horus le Fils, en viennent à constituer ce que le livre sacré des Mayas, le Popol Vuh, appelle le "cœur du ciel". Illustré par un triskel ou un triangle, deux représentations privilégiées du trinôme.
On le retrouve illustré parfois par les figures du « Y », ou d’un cercle divisé en trois par un « Y » qui dans les années ’60 deviendra un symbole populaire représentant la paix et l’amour.
Le Trinôme se retrouve parfois illustré par un trident
Cette représentation gnostique du Logos est forte de sens; pour ceux qui s’intéressent à la cosmogonie et à la mythologie des civilisations anciennes.
Le Trident est aussi un symbole qui se rapporte au Noces Alchimiques.
Évidemment, les jeux de correspondances seront toujours un terrain propice aux mésententes. Pourtant, ici il ne fait pas de doute que plusieurs adeptes de l’occultisme ont cherché à rapprocher le Ternaire Divin de leurs conceptions du Logos. Les Chrétiens expliquent le Ternaire Divin par Le Père (1), le Saint-Esprit (2) et le Fils (3), ce qui semble erroné aussi...
Le mage Marius nous rappelle à l’ordre en révélant les trois aspects mythique du 1er Logos exprimé par le Tarot. Il s’agit plutôt, selon l’enseignement des Mages de : 1 – Adam, 2- L’Arbre de la Connaissance 3- Ève.
Le mage Marius poursuit son explication ainsi :
« Le serpent qui demeure au cœur de l’Arbre, (L’Arbre au milieu du Jardin d’Eden) est Noréa, née d’Ève. Noréa est le double chaste et pur d’Eve... Ce serpent ou « Logos sauveur » inspire l’homme afin qu’il reconnaisse son identité avec le Logos Divin et qu’il retourne ainsi à sa propre Essence - qui est ce Logos. »
C’est ainsi que nous fabriquons l’or vivant (l'or pur de l'esprit), L’Oréa, de Noréa.
LES SECRETS DU CHIFFRE 3
Le Nombre Trois, L’IMPÉRATRICE dans le livre de Thot ; le Destin du Ternaire Divin ; 1, 2, 3... Les 3 chiffres qui forment ensemble le « triangle »... La Forme géométrique de la Perfection Divine, et à la base de toutes les idées métaphysiques, ou mathématiques! Par ce ternaire, par ces trois chiffres, l’on obtient l’éventail de toutes les combinaisons de nombres, de formes, d’archétypes, de concepts...
Le Bateleur, c’était le nombre un — ce n’est pas un chiffre, c’est le Principe Universel. La Papesse, c’était le deux, le principe féminin, avec le deux vous ne pouvez pas faire une figure fermée. Et on arrive enfin au trois qui est la première figure fermée élémentaire : « le triangle » qui, symboliquement parlant, est équilatéral ; quelle que soit la base sur laquelle on le pose, il est droit et juste. Le triangle, c’est le deux plus le un, c’est-à-dire le principe masculin plus le principe féminin. Logiquement, il en résulte enfantement de quelque chose. Dans le Tarot, le chiffre trois, c’est le chiffre de l’intelligence, le symbole de l’intelligence.
Nous pourrions sans doute dire qu’avec le chiffre 1 l’on obtient déjà tous les autres chiffres... Mais le 1 prend un sens « magique» » dès lors qu’il se multiplie par lui même pour donner le 2. La première « forme géométrique » apparaît avec le chiffre 3! C’est le « triangle »! et c’est aussi « le mouvement »!
Ce triangle représente le secret du LOGOS
BATELEUR (plan physique) PAPESSE (plan mystique) L’IMPÉRATRICE (plan astral)
Il s’agit des 3 plans sur lesquels l’initié devra travailler s’il aspire à une transmutation.
LE BATELEUR représente justement « l’initiative », et au moment où il comprend qu’il a une mission envers lui-même, et qu’il doit répondre à son destin, il accepte d’être confronter à son « double », qui l’invite à suivre les enseignements de la PAPESSE... Il s’engage à traverser les mystères du « 2 », et comme Alice, l’aspirant initié est invité à traverser le Miroir...
Le Tarot est ni plus ni mois un miroir qui nous renvois une image de nous même, qui nous oblige à nous voir tel qu’on est! LA PAPESSE nous invite à explorer avec minutie l’image que nous renvois ce fameux miroir! Elle sait que le Tarot est le meilleur moyen de guider l’initié dans son cheminement qui est d’abord et avant tout une révélation de nous-mêmes, à nous-mêmes! Une rencontre avec nous même, qui nous pousse à évoluer sur le plan personnel, le plan spirituel et sur le plan astral...
Si l’arcane de L’EMPEREUR nous relie au concret, à la matière, au tangible... et si LE PAPE est l’arcane qui nous relie au Céleste, L’IMPÉRATRICE, quant à elle, nous relie au mystère de la « vie ».
L’IMPÉRATRICE représente aussi le don d’aimer. L’IMPÉRATRICE ne demande pas qu’on « Comprenne » les choses, mais qu’on les expérimente, qu’on les vive, qu’on les ressente... L’IMPÉRATRICE c’est apprendre à faire confiance à son instinct, à son destin, c’est aussi apprendre à prendre des risques... C’est passer à l’action ! C’est apprendre à devenir sensible, et sensitif... C’est apprendre à respecter la vie et à composer avec tout ce que cela comporte...
C’est aussi la séduction et la manifestation des désirs, qui sera le principe des Formes animées qui ne pourront se manifester dans la sphère temporelle qu’en recevant la Conscience animatrice du 2.
La réunion de la Forme à la Conscience se faisant suivant l’état d’évolution karmique de cette dernière. Unification sans laquelle ni la Forme ni la Conscience ne pourraient se cristalliser, et resteraient en dissolution dans l’Océan infini du non manifesté, le Zéro.
Sur le plan planétaire Vénus sera la manifestation symbolique de ce pouvoir séducteur et attractif qui viendra attirer l’âme-de-vie dans la matière et le mâle vers la femelle, afin de permettre une fructification concrète.
Le Nombre Trois est aussi un feu destructeur, celui qui va décomposer l’enveloppe qui protège le germe pour lui permettre son développement dans sa terre matricielle.
Feu que nous retrouvons dans les passions amoureuses dévorantes, comme l’était la déesse Sekhmet à tête de lionne de l’ancienne Égypte et qui personnalisait le principe de la puissance ignée du Nombre Trois.
La couleur verte attribuée à Vénus sera aussi celle de la végétation dont la puissance du Nombre Trois est, au travers de l’arbre de vie, la fonction transformatrice par la métamorphose des formes.
Il est donc, par cette fonction, le Nombre de la Magie Sacrée celui des miracles de la Nature, Miracle de la Vie, qui parvient à unir le visible et l’invisible l’esprit et la matière, le haut et le bas, le subtil et l’épais, le fixe et le volatile.
Eliphas Levi au sujet du Nombre Trois écrivait : « Le ternaire est le dogme universel »
Victor Marius propose ces correspondances :
En magie : 1 le principe, 2 la réalisation, 3 l’adaptation ;
En alchimie : 1 azoth, 2 incorporation, 3 transmutation :
En théologie : 1 Adam, 2 arbre de la Connaissance, 3 Rédemption
Dans l’âme humaine : 1 la pensée, 2 le savoir, 3 l’amour
Dans la famille : 1 l’enfant, 2 la grand-mère et 3 la mère
Le ternaire est le but et l’expression suprême de l’amour : on ne se cherche à deux que pour devenir trois. C’est le besoin d’aimer et d’être aimer... C’est le besoins aussi de voir se concrétiser cet amour...
Il y a trois mondes intelligibles qui correspondent les uns avec les autres par l’analogie hiérarchique :
Le monde naturel ou physique
Le monde spirituel ou religieux
Et le monde métaphysique, du divin
De ce principe résulte la hiérarchie des esprits divisés en trois ordres, et subdivisés dans ces trois ordres toujours par « ternaires ».
Toutes ces révélations sont des déductions logiques des premières notions mathématiques de l’être et du nombre.
L’unité, pour devenir active, doit se multiplier. Un principe indivisible, immobile et infécond, serait l’unité morte et incompréhensible.
Si Dieu n’était qu’un, il ne serait jamais créateur ni père. S’il était deux, il y aurait antagonisme ou division dans l’infini, et ce serait le partage ou la mort de toute chose possible : il est donc trois pour créer de lui-même et à son image la multitude infinie des êtres et des nombres.
Ainsi, il est réellement unique en lui-même et triple dans notre conception, ce qui nous le fait voir aussi triple en lui-même et unique dans notre intelligence et dans notre amour.
Ceci est un mystère pour le croyant et une nécessité logique pour l’initié aux sciences absolues et réelles.
Je ne m’attarderai pas davantage sur les implications du Ternaire Divin (Un, Deux, Trois), sujet que j’ai développé déjà et nous y reviendrons souvent (considérant l’importance de ce ternaire dans l’apprentissage du Tarot).
Juste une précision qu’il convient de conserver à l’esprit, le Nombre 1, le Nombre 2, et le 3 ne peuvent se concevoir séparément ; la création ne se manifeste que polarisée et dans les limites de temps et d’espace d’une forme, ce Ternaire étant un principe, il est contingent et toujours invisible et constitue la fameuse et universelle Sainte Trinité. Trinité que définit si bien le Ta-Tô-King :
« Mes yeux s’écarquillent, et je ne le vois pas : il s’appelle l’Invisible. Mon ouïe est en alerte, et je ne l’entends pas : il s’appelle l’Inaudible. Mes mains se tendent et ne rencontrent rien : il s’appelle l’Impalpable. Trois aspects indéfinis qui font l’unité. En haut il n’est pas lumineux, en bas il n’est pas obscur. Son éternité défie même le temps. Il n’a pas de nom. Il vient d’un monde où rien de sensible n’existe. Car la lumière appelle l’obscurité et l’obscurité existe par la lumière. Le Tao est une forme sans forme, une image sans image. Il est l’Indéterminé. Si l’on marche devant lui, on ne voit pas son principe. Si l’on va derrière lui, il paraît sans fin. En suivant l’antique voie, on maîtrise le présent. Car le Tao est le fil qui guide l’homme à travers le temps. »
HERMÈS TRISMÉGISTE
Hermès Trismégiste est un personnage mythique de l'Antiquité gréco-égyptienne, auquel ont été attribués un ensemble de textes appelés « Hermetica », dont les plus connus sont le « Corpus Hermeticum », recueil de traités mystico-philosophiques, et la « Table d'Émeraude ».
L'origine du surnom Trismégiste (trois fois très grand) est incertaine. Il semble qu'il dérive de la répétition trois fois du superlatif « très grand » accolé en égyptien au nom du dieu Thot.
Selon une légende accréditée par l'astrologue arabe Albumasar vers 850 dans son « Introductorium Majus », il existe trois Hermès... Le premier Hermès est petit-fils d'Adam (Thot), il a vécu en Égypte avant le déluge. C'est l'inventeur de l'écriture, de l'astronomie, de la lyre, de la culture de l'olivier... Le deuxième Hermès a vécu après le déluge de Babylone, il connaissait la philosophie, la médecine et l'arithmétique, il fut le maître de Pythagore. Le troisième Hermès a vécu en Égypte, il pratiquait la philosophie naturelle et la médecine et il a inventé l'alchimie. Celui-ci « enseigna aux Égyptiens la navigation, les grues pour élever des pierres, les armes, les pompes à eau, les machines de guerre, la philosophie ».
Pour Roger Bacon qui traduit de l'arabe et commente le « Secretum Secretorum », qui comprend la Table d'émeraude, Hermès est dit Triple « parce qu'il a fait [la philosophie triple], à savoir naturelle, morale et métaphysique ; et l'alchimie rentre sous la philosophie naturelle ».
LES TROIS COULEURS PRIMAIRE
Principe de la "Trichromie"
Principe de la "Trichromie"
LE NŒUD BORROMÉEN
En mathématiques et plus précisément en théorie des nœuds, les anneaux borroméens constituent un entrelacs (en) de trois cercles (au sens topologique) qui ne peuvent être détachés les uns des autres même en les déformant, mais tel que la suppression de n'importe quel cercle libère les deux cercles restants.
Origine et représentations
Anneaux borroméens utilisés comme symbole de la trinité chrétienne, image d'un manuscrit du XIIIe siècle.
La dénomination vient de l'utilisation qui en était faite dans les armoiries d'une famille italienne, les Borromeo. On retrouve néanmoins des anneaux borroméens bien avant cela, comme par exemple dans l'art bouddhique afghan du deuxième siècle de l'ère chrétienne ou dans le symbole du Valknut en Scandinavie au VIIe siècle.
On peut également en voir de rares représentations dans la mythologie grecque. Les anneaux borroméens ont été utilisés dans différents contextes pour symboliser la force et l'unité, notamment la religion et les arts.
Assimilés au triskell, ils sont aussi parfois représentés comme emblème de l'unité des chevaliers de la table ronde dans les légendes arthuriennes.
L'usage héraldique du Nœud Borroméen démontre son étroite connexion aux liens du sang.
La modernité reste fascinée par le nœud borroméen. On a tenté - et réussi - d'en réaliser un modèle physique ou chimique.
Mais nous connaissons un autre usage de ce nœud d'une allure plus relevée et qui serait mieux en harmonie avec les Consistances Lacaniennes. (Lacan, 1974) :
Les propriétés topologiques du nœud borroméen ont permis à Lacan de conceptualiser différemment ce qu'il appelait en 1953 « Les trois registres essentiels de la réalité humaine, registres très distinct et qui s'appellent : le symbolique, l'imaginaire et le réel », mais tandis qu'en 1953 Lacan articulait ces trois ordres deux à deux tout au long du déroulement d'une cure analytique, le nœud va lui permettre de reprendre cette question en reliant les trois consistances ensembles et non plus par couple de façon linéaire mais aussi non hiérarchisés ; en somme le nœud permet à Lacan d'articuler ce qu'il avait autonomisé vingt ans plus tôt et qui ne se conçoit pas facilement parce que justement le réel échappe, « Le nœud borroméen permet de réaliser ce que notre pensée limitée par l'imaginaire résiste à concevoir », le nœud borroméen n'est donc pas du symbolique, il n'est pas non plus de l'imaginaire, un modèle, c'est une écriture, l'écriture de ce qui échappe à une représentation, bref, l'écriture d'un réel.
Le nœud permet donc le maniement de ce qui relève de l'impossible, autrement dit, avec la topologie le maniement logique du réel devient chose possible parce que « seule l'écriture mathématique permet d'évider le sens, d'éliminer l'imaginaire et permet donc d'arracher un petit bout de réel ».
Enfin, cette écriture va aussi permettre à Lacan de formaliser la question du symptôme, non plus du coté du symbolique mais du réel.
ALCHIMIE DU "3 en 1"
Percer le secret de la matière n'est pas chose facile, et si ténu est le fil d'Ariane dans les méandres du grand dédale alchimique, que rares sont les élus parvenant à le découvrir, pour protéger leurs travaux et leur vie, les "philosophes de nature" utilisèrent une langue cryptée extrêmement obscure.
Le fabuleux secret est si précieux qu'il doit être à tout prix dissimulé des yeux néophytes et, s'il est parfois nécessaire pour les initiés de s'en entretenir, ce ne sera qu'au travers d'énigmatiques images, allégories, discours métaphysiques et propos équivoques destinés à brouiller les pistes.
Prenons, par exemple, les l'allégories des trois éléments fondamentaux de l'alchimie : le "soufre" désignera l'élément masculin, fixe et actif. Le "mercure" sera l'aspect féminin, volatil et passif. Enfin le troisième: le "sel" ou "arsenic", qui sera le liant ou lien relationnel ou encore le fruit des deux précédents. Notons aussi que "sel" vient, en alchimie, du mot "sceller": fermer, mais aussi signer...
LES TROIS PRINCIPES
La Lumière.
Soufre, Mercure et Sel.
L'Azoth des Sages.
Le Binaire et sa conciliation.
L'Hermétisme fait remonter l'origine première de toutes choses à une radiation qui part simultanément de partout : c'est la Lumière infinie, l'Aôr Ensoph des Kabbalistes ( Les théories alchimiques ont été résumées avec une clarté remarquable en 1864, par 1e Dr Ch. de Vauréal dans son Essai sur histoire des Ferments, thèse de doctorat qui fit alors sensation au sein de la Faculté de Médecine de Paris).
Cette Lumière créatrice émane d'un centre qui n'est localisé nulle part, mais que chaque être retrouve en lui-même.
Envisagé dans son unité omniprésente, ce Centre est la source de toute existence, de toute pensée et de toute vie.
Il se manifeste dans les êtres comme le foyer de leur énergie expansive, laquelle semble se rapporter à un feu interne, qui serait entretenu par ce que les alchimistes appellent leur SOUFRE.
Or, l'ardeur centrale résulte pour chaque être d'une réfraction en lui de la lumière ambiante, craquelle est avide de pénétrer les corps et représente les influences qui s'exercent sur eux de l'extérieur.
Ainsi la Lumière-Principe se manifeste par rapport aux êtres sous deux aspects opposés : elle converge vers leur centre sous le nom de MERCURE, puis elle rayonne de ce foyer radical à titre d'émanation sulfureuse.
Le Mercure fait donc allusion à ce qui entre et le Soufre à ce qui sort ; mais entrée et sortie supposent un contenant stable, lequel correspond ce qui reste, autrement dit au SEL.
Tout ce qui est relativement fixe résulte d'un équilibre réalisé entre l'expansion sulfureuse et la compression mercurielle.
Le Sel est une condensation lumineuse produite par l'interférence de deux rayonnements contraires ; c'est le réceptacle en qui s'infiltre l'esprit mercuriel pour y exciter l'ardeur sulfureuse.
En tout ce qui peut se concevoir comme existant on distingue de toute nécessité Soufre, Mercure et Sel ; car on ne saurait rien imaginer qui n'eût sa substance propre (Sel ), soumise simultanément à des influences internes (Soufre) et externes (Mercure).
Considéré dans son universalité, comme l'éther partout répandu qui pénètre toutes choses, le Mercure prend le nom d'Azoth des Sages.
C'est alors le souffle divin (Rouach Elohim) que la Genèse nous montre se mouvant sur le dessus des eaux, lesquelles sont représentées par le Sel .
Originairement tout réside dans l'Azoth ; mais par l'opération de l'Esprit divin le Verbe s'incarne au sein d'une Vierge immaculée, qui donne naissance au Rédempteur.
Celui-ci n'est autre que le Vouloir particulier harmonisé avec la Volonté générale ; c'est le Soufre allié au Mercure dans un Sel parfaitement purifié.
Cette alliance permet à l'individualité de conquérir la plénitude de l'être, de la vie et de la pensée ; car les individus n'existent, ne vivent et ne pensent que dans la mesure où ils parviennent à s'assimiler l'être la vie et la pensée de la collectivité dont ils font partie.
Nous ne sommes rien par nous-même : tout provient du grand Tout.
L'homme doit donc chercher à s'unir étroitement à la source permanente de toutes choses.
Mais l'intimité d'une semblable union dépend du degré de pureté auquel est porté le Sel.
La prédominance du Soufre exalte l'initiative individuelle et se traduit par des qualités viriles énergie, ardeur, courage, audace, fierté, goût du commandement.
Elle pousse à créer, à inventer ; elle incite au mouvement, à l'action, et porte à donner plutôt qu'à recevoir ; aussi l'homme se base-t-il moins que la femme sur la foi réceptive : il préfère élaborer ses propres idées plutôt que de s'assimiler celles d'autrui.
Le Mercure développe au contraire les vertus féminines : douceur, calme, timidité, prudence, modestie, résignation, obéissance.
Il ne rend pas inventif, mais il donne la faculté de comprendre, de deviner et de sentir avec délicatesse ; de plus il fait aimer le repos, surtout celui de l'esprit ; absorbé dans la rêverie et le vagabondage de l'imagination.
Quant au Sel, il engendre l'équilibre, la pondération, la stabilité ; c'est le milieu conciliateur qu'on a pris à juste titre comme le symbole clé la sagesse.
Tous les corps, selon cette tradition, sont composés d'un soufre (principe physique) et d'un mercure (principe spirituel), en diverses proportions;
L'opération alchimique du Grand Œuvre connaît de nombreuses et difficiles étapes pour séparer le soufre du mercure depuis la materia prima. Si l'on réduit totalement le soufre en en ôtant son mercure, bref si l'on retire toute vie de la matière, on obtient un sel, plus bas stade de l'expression physique. On comprend par là que le soufre est aussi composé d'un peu de mercure. Le mercure lui aussi doit être compris dans un sens essentiel, symbolisant le receptacle du feu divin, qui est aussi l'intelligence divine (spiritus), le principe de vie ou l'Énergie universelle (prâna, Ka, Ki, etc.).
Le Sel n'est pas issu d'un Soufre auquel on aurait "retiré" son Mercure !
Toute chose, quel que soit son règne - animal, végétal minéral ou métallique - contient un Principe Soufre, un Principe Mercure et un Principe Sel .
- Le Principe Soufre peut être considéré comme "l'Âme",
- le Principe Mercure comme "l'Esprit"
- et le Principe Sel comme la Matière,le corps,
l'aspect le plus physique. Ces Principes, dans la manifestation, ont comme support une forme : dans le monde végétal, par exemple, le Principe Soufre se manifeste sous forme d'un corps gras, qui est l'huile essentielle de la plante ;
le Mercure se manifeste lors de la fermentation ("putréfaction" en langage alchimique) et est représenté par l'alcool (l'alcool provenant de la vigne est appelé "l'Esprit de vin") ; le support du Principe Sel est représenté par les sels minéraux, solubles et insolubles, de la plante.
Le Mercure est le lien qui permet de relier le Soufre au Sel.
L'alchimie se propose d'effectuer une séparation la plus parfaite possible des trois Principes (par l'intermédiaire de leurs supports respectifs), d'effectuer sur chacun des supports une purification absolue.
Puis la réunion des supports purifiés - et qui ainsi ont pu "fixer" les Principes - conduit soit à l'Elixir, soit à la Pierre lesquels constituent l'achèvement de l'œuvre sous sa forme liquide ou solide. Le Mercure (alcool) va extraire le Soufre (par macération) ; on obtient ainsi une teinture.
Une filtration permet de séparer la teinture (mélange Soufre-Mercure) des Sels. Si l'on distille la teinture on sépare le Soufre (qui se présente comme un miel gras) du Mercure qui passe à la distillation.
Ce Mercure est l'essence de la plante; il est marqué car il a la mémoire de l'âme de la plante qu'il a extraite sous forme de Soufre.
Le Sel qui est isolé par le filtrage de la macération est réduit en cendres par une carbonisation afin qu'il ne contienne plus de particules de carbones (organiques) mais seulement des éléments minéraux (il est alors appelé "sel fixe").
Par lessivages et filtrages répétés de ces cendres, on sépare les Sels solubles des sels insolubles ("Caput mortem") de la plante. Les trois supports peuvent alors être travaillés séparément par des "Solve-Coagula" (dissolutions-évaporations), par des distillations successives et par des carbonisations (au four), ces opérations ayant pour but à la fois d'éliminer les impuretés et de "fixer" progressivement les Principes Soufre et Mercure sur le Sel totalement purifié. Il est à remarquer que c'est le Sel, partie la plus matière, la plus physique de la Matière Première, qui va servir de support matériel à l'Âme et à l'Esprit, comme le corps, s'il se purifie, va progressivement pouvoir s'ouvrir aux Principes divins.
Par lessivages et filtrages répétés de ces cendres, on sépare les Sels solubles des sels insolubles ("Caput mortem") de la plante. Les trois supports peuvent alors être travaillés séparément par des "Solve-Coagula" (dissolutions-évaporations), par des distillations successives et par des carbonisations (au four), ces opérations ayant pour but à la fois d'éliminer les impuretés et de "fixer" progressivement les Principes Soufre et Mercure sur le Sel totalement purifié. Il est à remarquer que c'est le Sel, partie la plus matière, la plus physique de la Matière Première, qui va servir de support matériel à l'Âme et à l'Esprit, comme le corps, s'il se purifie, va progressivement pouvoir s'ouvrir aux Principes divins.
AUTRES REPRÉSENTATION DU TRINÔMES
On retrouve la représentation du Trinôme" sous diverses formes, et ce symbole sera un symbole majeur dans le domaine des armoiries et blasons...
3 poissons (ou 3 vipères) entrelacés afin de former le triquerta, est un des plus anciens symboles des initiés...
Comme on le sait le terme "Triskel" signifie 'Trois Jambes". Ici le symbole de mouvement est clair... Les trois énergies qui font avancer les individus, mais aussi les trois forces cosmiques qui a pensé, crée et fait se mouvoir les mondes...
On suppose encore que les trois jambes courant l’une après l’autre symbolisent probablement la rotation du Soleil, ou du firmament. La plupart du temps, on explique que le Triskel est un symbole d'alliance entre trois individus ou trois nations.
Drapeau de l’île de Man
Le symbole de la Fleur de Lys est bien évidemment une autre représentation stylisée du "trinôme", et de l'alliance des trois pouvoirs dans un seul Logos.
Un autre des symboles les plus utilisé par les initiés est sans aucun le "trident"
Un des ouvrages les plus important de l'ésotérisme Rosicruciens est indubitablement "Les Noces Alchimiques" de Christian Rosenkreutz; duquel la couverture du livre fut illustrée par un trident.
Il existe encore de nombreuse représentation du Trinôme apparentées à l'idée du Logos... à partir de cette trinité unitaire, l'on obtient souvent des figures qui expriment les multiples de 3 (6, 9, 12, 16, etc...). Le plus souvent on verra des composition qui expriment le chiffre "9" comme c,est la cas pour le fameux "Valknutr" de la mythologie nordique.
Valknutr
Ce symbole est associé à Odin. Odin est le dieu en chef de la mythologie nordique. Il accueille les âmes d’une partie des guerriers morts au combat. Il est aussi le dieu de la sagesse et de l'inspiration poétique, de la rage, de la ruse et de la victoire. Son trône, Hlidskjalf, lui permet de voir tout ce qui existe dans les neufs mondes. Un ornement représentant trois triangles entrelacés appelé "le Cœur d’Hrungnir" ou "Nœud des Occis" aurait été trouvé sur les pierres de Gotie. chaque triangle du Valknutr représente un niveau de l’univers et chaque coin d’un triangle représente un des mondes (3 triangles x 3 coins = 9 mondes).
L'UNITÉ DE PLUSIEURS
L'union et l'existence des trois cercles, la distinction du Symbolique, de l'Imaginaire et du Réel et leur triple alliance prennent leur nécessité des divisions et unifications que nous établissons entre les objets et en nous même.
Ce double mouvement, en s'échangeant et se communiquant, se porte à la puissance de l'abstrait et du langage. Le principe de division et de séparation est limité par la recherche d'unités permanentes localisées. Ainsi construisons-nous des objets et des mots.
La construction d'un objet-subjectif, à savoir l'autre (aussi bien que le moi), passe par le miroir et l'identification imaginaire. En foi de quoi nous parlons en première personne, entre nous...
Cette construction d'un sujet conscient sera notre première question en regard du collectif : ces individus qui se rencontrent et se rassemblent forment-ils ainsi un nouvel être subjectif capable de parler en première personne du pluriel ?
3 SEPTÉNAIRES
Dans le domaine du Mysticisme et de l'Ésotérisme, le "Septénaire" est le nom d'une des doctrines de la base de la Théosophie moderne d'Helena Blavatsky, selon laquelle l'être humain posséderait « sept corps » – l'organisme physique, et six autres, invisibles : les corps subtiles, dont le corps éthérique, le corps astral, etc...
La physiologie subtile, outre les corps subtils ("corps astral", etc.), admet des organes subtils (aura, chakra, etc.).
Les Arcanes majeures sont numérotées de 1 à 21.
Pour comprendre la symbolique du Tarot, on le divise en 3 " septenaires" ( 3x7 = 21)
Le premier septénaire est lié à la première partie de la vie.
Il démarre à la naissance et prend fin au tout début de l'age adulte. Il s'agit du BATELEUR,(1) première lame du Tarot qui correspond à l'enfant qui naît au monde avec tout son potentiel non encore exploité; qui par le biais des images parentales correspondant à L’IMPÉRATRICE (3) et à L'EMPEREUR (4) symbolisant la conception et la concrétisation, va recevoir une éducation, et, par celles de la PAPESSE(2) et du PAPE(5)correspondant à la transmission du savoir, va recevoir l'enseignement extérieur qui lui permettra au fur et à mesure qu'il grandira de se défaire de sa dualité ( ce qui le retient à ses parents), pour décider et choisir sa voie, représentée par L'AMOUREUX (6) qui symboliquement désigne le choix, face à deux alternatives et ainsi, partir et prendre sa route, symbolisée par le CHARIOT (7)qui représente la victoire sur le doute.
Avec le second septenaire, nous entrons alors dans la vie pratique ou il est indispensable d'affronter l'autorité, la société et ses lois qui sont représentées par la JUSTICE (8) qui est équité, afin de devenir mature et adulte avec L'HERMITE (9) qui symboliquement représente le temps et tout ce qu'il contient. Puis la vie, avec ses hauts et ses bas, ses cycles sans fin que nous montre la ROUE DE FORTUNE (10), qui représente le mouvement incessant de la vie, apporte à l'individu peu à peu, maîtrise et courage avec la FORCE (11) qui représente les énergies intérieures, en vue d'affronter les épreuves inhérentes à chacun, pour lui apprendre à renoncer ( c'est à dire à se détacher) par le biais du PENDU (12) qui symboliquement représente l'abandon mystique et le sacrifice librement consenti, car il faut immanquablement se séparer, couper, trancher et souffrir avec celle que l'on appelle L'ARCANE SANS NOM.(13) on l'appelle ainsi car elle représente la mort, c'est à dire ce qui est innommable...Mais il nous faut toujours garder confiance et croire en son Ange gardien, représenté par LA TEMPÉRANCE (14)
Enfin, dans le troisième septénaire, l'homme, face à ses pulsions et ses désirs qui sont représentés par LE DIABLE(15) symbolisant le pouvoir et la tentation, se soumet à toutes les tentations auxquelles il devra succomber avec LA MAISON DIEU (16) qui symboliquement représente l'orgueil. Cependant, pour chaque être? quel que soit son sort, brille une lumière, représentée par L'ETOILE (17) qui le garde et le protège dans sa nuit, et c'est dans son inconscient personnel représenté par LA LUNE (18) que se cachent les ingrédients utilisés par la conscience LE SOLEIL (19) pour comprendre et continuer sa route. Ainsi ressourcé et revivifié par ;E JUGEMENT (20) qui représente le renouveau, l'être poursuit son aventure et s'approche du soi qui est l'aboutissement de toute vie et est représentée par LE MONDE (21) qui symboliquement représente l'accomplissement parfait!
LE MAT(22) lame qui ne porte pas de numéro parce qu'il représente l'insondable mystère d'ou l'on vient et l'insondable mystère ou l'on retourne à notre mort physique.
on voit donc que dans toute vie il y a 3 phases...
La première de préparation et d'études
la seconde d'application c'est à dire de mise en oeuvre.
la troisième, d'épanouissement et d'accomplissement
c'est en ce sens que le Tarot représente le chemin de l'humanité et le chemin de chacun, car nous ne pouvons faire autrement que passer tous par ces étapes.
Ce nombre réunit les principes de l'homme, 700, les plans cosmiques, 70, et leur image dans l'Archétype, 7, selon R. Allendy. C'est l'organisation universelle, 7 + 7 + 7 = 21, l'évolution générale.
Représente la perfection céleste, 7, sur les 3 plans de la manifestation: matière, astral (mental ou âme) et esprit.
C'est le chiffre du travail sacré des fils de Dieu pour l'instauration du Royaume de Dieu sur la Terre, principalement pour la période du septième millénaire après Adam où il est dit que Satan sera enchaîné pour mille ans.
Ésotériquement, 777 signifie que les esprits vierges (ceux auxquels Dieu donna la vie avec mission de s'élever ensuite vers le Créateur, jusqu'à s'absorber à nouveau en Lui) connaîtront 777 incarnations au cours des sept révolutions que la vague de vie accomplit autour des sept globes des sept périodes mondiales. Le symbolisme de ce nombre est donc celui de l'ascension de l'âme à travers le corps physique.
Selon la tradition des maîtres himalayens, 777 est le nombre de l'homme céleste et symbolise la transmutation qui s'opère au moment où l'homme devient conscient de la nécessité de parcourir le sentier de l'initiation, et qu'il perçoit, même d'une façon élémentaire, que le but est en Dieu.
Il est question, dans la doctrine secrète de H.-P. Blavatsky, de résoudre "le problème des 777 incarnations". Si sept est le nombre des cycles et des nombres divins, en lui réside aussi le secret des 777 incarnations de l'homme qu'il faut se garder d'interpréter comme étant la totalité des incarnations de l'homme sur terre, mais qu'il faut plutôt rapporter à ce que l'humanité doit un jour réaliser.
Le document "Le Sanctum Céleste" de l'ordre de la Rose Croix A.M.O.R.C., s'intitule aussi le "Liber 777".
Aleister Crowley publia aussi son Liber 777 qui révèle, entre autre, les clés interprétatives du Tarot selon la cosmogonie de la Golden Dawn.
LE 3 VERSUS « L’UNITÉ »
L'Unité nécessaire et fondamentale des choses (arcane 1) s'impose à notre esprit sans se rendre intelligible. Nous ne pouvons nous représenter ce qui est illimité, infini, indéterminé, si ce n'est en évoquant l'image d'une nuit aux insondables profondeurs, domaine d'Isis, la déesse du Mystère, dont la Papesse (arcane 2) est la grande prêtresse.
Mais notre pensée s'efforce en vain de plonger dans l'Abîme sans fond des cosmogonies (Apsou des Chaldéens) ; elle n'y perçoit qu'un chaos mental devant lequel nous restons effarés, saisis de terreur religieuse et condamnés au mutisme. Pour tirer notre esprit de la confusion, il lui faut l'aide de L’IMPÉRATRICE et du Tarot (Le Logos = 3) (Les 7 ternaires = 21). 321 nombre premier de la monade.
Cette souveraine IMPÉRATRICE resplendissante de clarté figure l'Intelligence créatrice, mère des formes, des images et des idées.
Pour certains c’est la Vénus, Aphrodite, Isis, sinon c’est la Vierge immaculée des chrétiens, en qui les Grecs auraient reconnu leur Vénus-Uranie née radieuse des sombres flots de l'Océan chaotique.
Pour certains c’est Déméter/Cérès, la "Dea Mater".
Pour d’autres, elle représente la Reine du ciel, elle plane dans les plus sublimes hauteurs de l'idéalité, au-dessus de toute contingence objective, comme l'indique le pied qu'elle pose sur un croissant...
On remarque que L’IMPÉRATRICE est invariablement associée à l’eau au vent et à la mer, ensuite on la rattache à la terre, à la nature et à la vie..... Ensuite, on la place au milieu des astres en tant que Reine des Cieux... Cette énigmatique IMPÉRATRICE semble avoir 3 aspects, comme 3 visages et 3 demeures...
Ce qui fait le lien entre ces 3 aspects complémentaires c’est LA LUNE qui est associé à Isis, comme à Déméter et à la Reine des Cieux...
Ces déités chacune à leur manière affirment la domination sur le monde sublunaire où tout n'est que mobilité, perpétuel changement et transformation incessante. Par contraste avec ce domaine inférieur sur lequel LA LUNE (arcane 18) ne répand qu'une clarté indécise et fallacieuse, la sphère de L’IMPÉRATRICE correspond aux Eaux supérieures, océan lumineux où réside la suprême Sagesse.
Tout y est immuable, puisque nécessairement parfait : c'est la région de l'archétype, c'est-à-dire des formes idéales ou des idées pures selon lesquelles tout se crée. LA LUNE représente le floue, car cet arcane est le marécage où se sont formés les idées... C’est une autre des raisons pourquoi ces deux arcanes restent intimement liés.
Le lien énigmatique qui existe entre LA LUNE et L’IMPÉRATRICE démontre déjà que c’est une erreur d’associé L’IMPÉRATRICE à la figure de la Reine du Ciel qui est « Nout ».
LES DIVERSES VERSIONS DE L’IMPÉRATRICE
Effectivement, l’occultiste Oswald Wirth a illustrée L’IMPÉRATRICE sous les traits de la Reine des Cieux... mais tout en conservant l'idée qu'elle doit être identifiée à la Vierge... Sinon plus précisément, à la constellation de la Vierge.
Malheureusement, selon moi, Wirth associe erronément L’Isis Céleste (Nout) à L’IMPÉRATRICE qui est nulle autre qu’Isis-Héra.
À cet effet, les ouvrages de Wirth on beaucoup contribué à faire de L’IMPÉRATRICE une souveraine au niveau du domaine astral plutôt que du domaine terrestre...
Pour cette raison, il entoure le visage de son impératrice d'une série de huit étoiles, adjoint des ailes à l'effigie et lui fait reposer son pied sur un croissant de lune ; autant de détails qui ne se trouvent pas dans les tarots traditionnels.
Cela accentue sans doute le rôle de « médiatrice » de L’IMPÉRATRICE entre le céleste et le terrestre, le divin et l’humain...
Pour exprimer l'immuabilité des choses soustraites à toute altération, L’IMPÉRATRICE proposée par Wirth se montre exactement de face, dans une attitude empreinte d'une certaine rigidité hiératique. Une sérénité souriante n'en anime pas moins son visage qu'encadre gracieusement une souple chevelure blonde ; une couronne légère semble à peine peser sur sa tête, autour de laquelle gravitent douze étoiles, dont neuf sont visibles. Ces chiffres rappellent le zodiaque, cadran céleste sur lequel se règlent les productions naturelles d'ici-bas, et la période gestative imposée à la génération.
De même que la Vierge zodiacale, L’IMPÉRATRICE est ailée, mais ses attributs, ici, ne sont ni l'épi de blé des moissons terrestres, ni le rameau d'olivier exhortant les hommes à la paix. La Reine du Ciel tient le sceptre d'une irrésistible et universelle domination, car l'idéal s'impose, l'idée commande et les types déterminent toute production. Comme blason, elle porte de pourpre à une aigle d'argent, emblème de l'âme sublimée au sein de la spiritualité ; quant au lys qui s'épanouit à gauche de L’IMPÉRATRICE, il symbolise le charme exercé par la pureté, la douceur et la beauté.
Encore une fois, l’arcane de L’IMPÉRATRICE nous exprime le Logos du Trinôme Divin, les 3 angles de la vie, les Trois voies...
Du reste, faisons une lecture de la Bible tirée de l’Apocalypse de Jean, Nouveau Testament (Ed. Gallimard). C’est le seul texte authentique. Tandis que je lis, regardez votre lame de L’IMPÉRATRICE, celle proposée par Wirth.
Ch. XII de l’Apocalypse — « Et on a vu un grand signe dans le ciel, une femme vêtue de soleil avec la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle est enceinte, elle crie dans les douleurs de tourment d’enfanter… Quand le dragon a vu qu’il était jeté sur la terre, il a poursuivi la jeune femme qui avait enfanté le mâle, et les deux ailes du grand aigle lui ont été données pour s’envoler au désert, à cent lieues, là où elle a été nourrie ».
Ch. XII de l’Apocalypse — « Et on a vu un grand signe dans le ciel, une femme vêtue de soleil avec la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle est enceinte, elle crie dans les douleurs de tourment d’enfanter… Quand le dragon a vu qu’il était jeté sur la terre, il a poursuivi la jeune femme qui avait enfanté le mâle, et les deux ailes du grand aigle lui ont été données pour s’envoler au désert, à cent lieues, là où elle a été nourrie ».
Il est évident que Stanislas de Guaïta, quand il a conçu de L’IMPÉRATRICE, s’est référé à ce passage de l’Apocalypse. C’est la description presque exacte de la lame : les deux ailes de l’aigle, l’auréole de soleil, les douze étoiles et le pied sur une lune. Vous avez remarqué que la lune est renversée, ce n’est pas par hasard, évidemment...
Pour de Guaïta, le Ternaire, le nombre 3, est très important. On l’a vu, c’est la Parole, la plénitude, la fécondité, la nature, la génération des trois mondes.
L’Arcane 3 de la Kabbale est cette femme vêtue de soleil qui a la Lune à ses pieds et est couronnée de douze étoiles.
Pour de Guaïta, comme pour Wirth, le symbole de la Reine du Ciel est L’IMPÉRATRICE. Et ils la définissent comme étant une mystérieuse femme couronnée, assise avec le sceptre de pouvoir au bout duquel apparaît le globe du monde. Pour de Guaïta, l’Arcane 3 représente la Mère divine qui est la Mère particulière de chacun de nous. Elle est la Mère de notre Être qui doit piétiner la Lune, l’Ego lunaire, pour que resplendissent sur sa tête les douze étoiles...
Dans la conception des ésotéristes, kabbalistes, pour créer, il faut les trois forces primaires qui viennent d’en haut, du Père, et qui existent dans toute la création : la Force positive, la Force négative et la Force neutre.
L’homme est l’Arcane 1 du Tarot, la force positive, et la femme est l’Arcane 2, la force négative. Et l’âme christifié est le résultat de l’union sexuelle des deux, qui est l’arcane 3.
Pour les gnostiques il s’agit de la Magie sexuelle. L'Arcane 3 symbolise alors la transmutation sexuelle du couple divin dans le Grand Œuvre du Père.
De toujours, L'IMPÉRATRICE a été associée à des divinité féminine associée à la Vie, à l'Amour, à la Fertilité, à la générosité et l'abondance... Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que la confusion s'est amplifé au sujet de cet arcane... Comme pour ce qui concerne les correspondances astrologiques, les grands ésotéristes ne sont jamais arrivés à se mettre d'accord... Il faut dire aussi qu'il y en a certains qui pour cause d'allégeance avec des groupes d'occultistes, ont refusé de concéder devant l'évidence...
Très certainement la Lame de L'IMPÉRATRICE peut être associée à "Isis la Multiple", la déesse au mille noms... ce qui ne fait qu'ajouter à la confusion.
Les anciens Tarot nous indique que LA PAPESSE était jadis identifiée à Junon!! À cet effet, LA PAPESSE serait donc nulle autre que la déesse Héra, fille de Rhé et Chronos... Cela constitue une des plus importante énigme du Tarot... En vérité, Héra est, sans équivoque, L'IMPÉRATRICE!!! Et le nom originaire de l'arcane de LA PAPESSE était "JANUS".
Janus
L'Énigme de l'arcane est une question de code, et ici il faut dire LA PAPESSE JANUS
Quant à L'IMPÉRATRICE elle est l'Isis-Héra-Junon, coiffée d'une cité, Isis incarnée, Isis née de l'écumes des eaux, c'est l'Isis dite : "soeur, mère et épouse"
Pour les ésotéristes modernes, LA PAPESSE est l'Isis coiffé du disque lunaire d'Hator... Serait-ce alors "Io"?
Quant à l'Isis Céleste, "Nout", doit être associée à l'arcane de L'ÉTOILE
Toutes ces questions concernant les correspondances sont devenues une réelle aria depuis que certains s'entête à rattacher les arcanes du Tarot au prétendu Livre de Thot, duquel de prétendus maîtres disent connaître les "véritables secrets"...
Cette obsession au sujet de la cosmogonie de l'Antique et Mystique Égypte a sans doute beaucoup à voir avec le mouvement Rose-Croix, qui rattache beaucoup de symboles égyptiens à son ésotérisme. Même chose pour la plupart des groupes gnostiques...
De fait, il existe plusieurs versions moderne du Tarot s'inspirant du mysticisme de l'Égypte antique.
Il faut dire que dès ses origines le Tarot a eu la réputation d'être d'origine égyptienne, et comme l'on sait c'est l'égyptologue français Antoine Court de Gebelin, adepte de la franc-maçonnerie, qui est à l'origine cette rumeur... Gebelin déclara que les tarots formaient les pièces maîtresses de la sagesse égyptienne, tirées du mythique et mystique "Livre de Thot".
Plus tard, son compatriote Eliphas Levi affirma que les symboles des tarots étaient typiques de la Cabale, les croyances occultes juives.
Les kabbalistes moderne, quant à eux, s'appliquerons à fusionner les deux ensemble, c'est à dire ; la cosmogonie égyptienne et la cabale juive...
Les kabbalistes moderne, quant à eux, s'appliquerons à fusionner les deux ensemble, c'est à dire ; la cosmogonie égyptienne et la cabale juive...
au sujet des Tarots d'inspiration égypto-kabbalistique voyez cette page ;
http://pasteboardmasquerade.com/Reviews/historye.html
http://pasteboardmasquerade.com/Reviews/historye.html
Pour la conception de son Tarot, Falconnier conserve les étoiles et la lune en suivant une description inspirée plutôt par l’Égyptologie et les ouvrages ésotériques de Jean-Baptiste Pitois.
http://www.labirintoermetico.com/02Tarocchi/Falconnier_R_Les_XXII_lames_hermetiques_du_tarot_divinatoire.pdf
http://www.labirintoermetico.com/02Tarocchi/Falconnier_R_Les_XXII_lames_hermetiques_du_tarot_divinatoire.pdf
C’est à Paul Christian (Jean-Baptiste Pitois, 1811-1877) que nous devons l’emploi des termes lames et arcanes, devenus classiques dans la littérature ésotérique pour désigner les cartes de tarot. C’est en effet à partir de 1863, que les occultistes divisent les cartes en deux groupes en utilisant le terme « arcane », un terme pris chez Paracelse, pour désigner les lames.
Il semble également qu’il faille attribuer la paternité du Tarot Belline à ce Jean-Baptiste Pitois!
Pitois publiera plusieurs ouvrages (sous divers pseudonymes) concernant l’ésotérisme et le Tarot, entre autre « L’Homme Rouge des Tuileries », un ouvrage qui semble avoir influencé bon nombre de « tarologues » de l’époque. Pour la première fois dans cet ouvrage est employé le terme « Arcane » et les 78 cartes y sont précisément décrites par le biais de symboles égyptiens, description que l’on retrouvera dans son Histoire de la Magie.
Quant au Tarot de Falconier en tant que tel, il se veut un authentique "Livre de Thot, et il inspirera plusieurs autres jeux de Tarots modernes cherchant à aller dans le même sens...
Des sectes rattachées au groupe gnostique fondé par Samaël Aun Weor ont réalisé un Tarot d'inspiration égyptienne, (originairement créée par l'artiste Mikis Zêdka), et encore une fois ce Tarot se veut pour être l'"authentique Livre de Thot".
Le Tarot de la Golden Dawn ramène enfin l’image de L’IMPÉRATRICE à la figure d’une humble souveraine, sans doute inspiré d’Héra-Isis. Le seul symbole de l’ancienne Égypte : elle conserve le symbole de l’ankh.
Le Tarot de la Golden Dawn place cette IMPÉRATRICE devant un rideau vert, qui d’une manière peut représenter le « voile d’Isis ». Ce rideau symbolise la magie Verte, le voile qui cachent les mystères de l’univers infini... La Golden Dawn remet L’IMPÉRATRICE au centre des forces de la Nature, et de la Vie... Elle a perdu ses attributs célestes.
Sur le Tarot Rider/Waite, la figure de L’IMPÉRATRICE se trouve placée en pleine nature et ce Tarot revient à l'idée de la grande déesse de l'Antiquité avec les attributs de Cérès (ou Démeter) représentant la fertilité de la vie ; déesse que l'on trouve figurée assise sur un trône, couronnée d'épis de blé et tenant un sceptre dans sa main.
On remarque aussi, avec une certaine surprise, que la tradition d'Etteilla, montre justement la nature dans son épanouissement. Pour Etteilla, l'arcane "3" est celle des "Plantes"... Signe que cette iconographie, apparemment gratuite, répond parfois à des considérations fondées.
LIENS AVEC VÉNUS
Si L’IMPÉRATRICE est associée à la Lune, elle est aussi très souvent associée à Vénus... D’abord, Vénus est le surnom romain d’Isis, Ishtar, Aphrodite... Ensuite, Vénus est considérée comme la Déesse de l’Amour, de la Beauté et aussi de la Fertilité... Cela explique certaines confusions... Mais, du point de vue de la cosmogonie du Tarot, Vénus-Ishtar serait plutôt l’arcane 17, donc, de L’ÉTOILE, qui chez les Égyptiens est identifiée à Nout, l’Isis Céleste. (les représentation de L’IMPÉRATRICE auréolée d’Étoile, en tant que Reine des Cieux serait erronée).
Le Tarot Junguien de Robert Wang
Il faut donc plus exactement associé L’IMPÉRATRICE à la Vénus-Uranie connue des initiées de l’antiquité. C’est bien elle ! Cette Vénus née de l’écume des eaux! Cette Vénus est bien celle qui comme Freyja, la déesse Celte, s’est incarnée sur Terre, grâces aux vents et à l’eau... 3 éléments réunis (terre, air, eau) afin de réaliser le miracle de l’incarnation de la Déesse.
LE LIENS AVEC LA TERRE
Cela dit, L’IMPÉRATRICE représente nécessairement la Grande Déesse « Déméter », la Terre-Mère, la Dea Mater gouvernant les cycles de la nature, réglant les saisons et les lois de l'astral.
C'est la mère des enfants mais aussi la mère et gardienne de tout ce qui pousse sur la planète. Généreuse elle l'est en apprenant aux femmes à moudre le grain et cuire le pain pour les familles. Représente la femme actuelle prenant soin d'elle , son apparence, ses devoirs entre la nature et les femmes dans les plaisirs qu'elle prendra à mettre sa nature dans la patience à créer et mettre en mouvement les sensibilités féminines du corps très soigné de son apparence et propre respect d'intimité personnelle. Sage ? Elle l'est sans être intellectuelle telle la Papesse. Elles se complètent, l'une femme "jeune" l'autre "d'âge mûre".
CYBÈLE
Divinité de Phrygie, Cybèle est sans doute la plus grande déesse du Proche-Orient ancien, dont le culte a été importé en Grèce et surtout à Rome, elle personnifie sous différents noms (Mère des dieux, Grande Déesse) la puissance végétative et sauvage de la nature. Aussi est-elle placée au nombre des divinités de la Fertilité, et elle partage avec Jupiter, dans la religion romaine le pouvoir souverain sur la reproduction des plantes, des animaux, des dieux et des hommes. On ne lui connaît pas de légende, sauf celle qui relate ses amours avec Attis et qui est l'origine ou la transposition des mystères orgiaques et orphiques de la résurrection.
Parfois représentée sur un char traîné par des lions, symbole du pouvoir, elle tient une clef qui ouvre la porte de la Terre où sont enfermés toutes les richesses, et les secrets... sa tête (du moins dans l'iconographie romaine), soutient des petites tours qui représentent les villes qu'elle protège. (c’est la même coiffe royale que porte aussi Isis).
ISIS-HÉRA-JUNON
Fille de Cronos et de Rhéa, Héra (Ηρα) était la reine du ciel et de l'Olympe. Épouse et sœur aînée (selon Homère) de Zeus, elle partageait avec lui la souveraineté sur le ciel et la terre. Notons que la similitude avec Isis sœur et épouse d'Osiris est évidente.
Héra était primitivement la souveraine du ciel, la vierge céleste (d'où son surnom de Parthénia), tout à fait indépendante de Zeus. Son mariage avec celui-ci fut imaginé plus tard, pour expliquer la fusion de deux cultes d'abord distincts.
Elle fut identifiée de bonne heure à Junon par les Romains. Junon, avant d'être hellénisée, personnifiait la lumière céleste chez les Latins, Sabins, Osques, Ombriens et Etrusques.
Héra perdit rapidement son caractère cosmique pour ne garder que des attributs moraux. Par excellence, elle était la protectrice de la femme et la déesse du mariage légitime, la protectrice de la fécondité du couple et des femmes à tous les âges et dans toutes les conditions de son existence et en particulier des femmes en couches.
Debout ou trônant, elle portait avec beaucoup de majesté les attributs royaux traditionnels : le diadème et le sceptre.
La tête recouverte de voiles est le symbole du mariage. Parfois elle tenait dans l'une de ses mains une grenade, emblème de la fécondité. (C'est aussi le fruit consacré qui est le préféré d'Isis).
Isis-Héra personnifie la souveraineté, le trône, la puissance et la majesté. Elle est la Reine du Monde et la protectrice du genre féminin par excellence.
L’IMPÉRATRICE ET LES 3 ANGLES UNITAIRES
Un Arcane fertile, enceint et maternel, jupitérien et vénusien. Au contraire de la Papesse, L’IMPÉRATRICE est la Vierge Blanche, Vierge de l'Amour maternel et inconditionné pour la Création, génératrice du Logos ou Principe Christique dont l'épitomé est la colle amoureuse et fraternelle qui unit les deux jumeaux dans l'Arcane du Soleil. Génératrice et fructificatrice de l'empathie universelle qui unit les mondes, elle est l'Éros supérieur tel que Platon le décrit dans le Banquet, l'Éros inférieur appartenant au domaine de l'Arcane du Diable.
Ces deux Arcanes antinomiques sont respectivement les eaux supérieures et inférieures, les premières étant la matrice du monde archétypique et les dernières le reflet inverti (et déchu dans la Matière) des premières.
Ces eaux supérieures sont des états régénérés de conscience où l'Adepte est en communion permanente avec l'Amour Christique, qui est l'amour universel, impersonnel et cosmique.
Notre Impératrice ne regarde ni à droite ni à gauche, mais obliquement, un regard défocalisé et impersonnel qui atteint le fond du crée et pas ses formes individuelles. C'est par l'énergie cosmique représenté par L’IMPÉRATRICE qu'on peut devenir des vrais initiés...
Principe amoureux de la divinité créatrice, sans cette Noble Dame le monde serait dans le plus noir Chaos, car sans son ventre les archétypes qui donnent forme à la matière ne seraient pas accouchés. (Impératrice = Matrice).
Elle est la Terre antimoniale de son sceptre, cultivée par les Aigles impériaux de son écu, Terre intérieure prête à être fécondée par le sperme masculin de l'Empereur que ces aigles représentent.
Si elle est la Terre, l'Empereur est le Ciel, et pour créer notre monde il faut unir le supérieur avec l'inférieur afin de réaliser le miracle de l'Un. L'Œuvre entière dépendra de ces noces impériales, qui doivent être protégées par le choix du lit convenable.
Avec "1", Tout est dans Tout, confondu sans possibilité de distinction. Avec "2", Agent et Patient se conçoivent, mais l'action s'exerce dans l'infini et rien ne se perçoit l'Occulte ne se révèle que mystiquement (Papesse).
Il faut arriver à "3" pour que la lumière se fasse dans l'esprit, miroir frappé par la vibration imperceptible, qui s'y réfléchit en se condensant, pour devenir ainsi manifeste.
Il y a 3 angles à l'existence... Donc on peut percevoir la vie sous 3 angles différents... L'on peut encore considérer toute la création sous 3 angles différents, mais complémentaires et ne formant qu'une Unité Divine indivisible. L'IMPÉRATRICE a 3 visages et exprime alors, les 3 domaines concernant "Le Mystère de la Vie".
TRIPLE DÉESSE
Symbole des trois aspects de la Grande Déesse, la Triple Déesse, trinité originelle, constitue la plus ancienne représentation de la divinité multiple. C'est une image universelle, un motif présent dans toutes les parties du monde. La déesse aux trois visages est étroitement associée aux phases de la lune ; de même que la lune change d'aspect, la Grande Déesse endosse tour à tour ses nombreux rôles.
La jeune fille, la mère et la vieille femme : tels sont le plus souvent les trois aspects de la grande divinité féminine.
représentation Wiccan de la Triple Déesse
La jeune fille, déesse forte et individualisée ; la mère, divinité nourricière, la source de toute nourriture ; et la vieille femme, déesse de la mort et de la transformation. Ce symbolisme couvre l'activité de la déesse dans toutes les phases de l'existence : de la naissance à la mort et de la mort à la renaissance. La Triple Déesse réaffirme le caractère sacré de notre être, quels que soient notre âge ou le rôle que nous tenons dans la vie. Elle nous rappelle que sous ses nombreux visages, la Déesse est Une, à jamais présente et sacrée.
HÉCATE ET LES TROIS VOIES
LE MONDE + L’IMPÉRATRICE + LA PAPESSE
Hécate est considérée comme une Triple-Déesse, représentant la Jeune Fille, la Mère et la Sage : corps, vie et âme, ainsi que la naissance, l’existence et la mort.
Nécessairement, dans le Tarot, elle est signifiée par l’arcane de LA LUNE
Le secret d’Hécate est 3 X 6 = 18
On retrouve précisément l’illustration d’Hécate par la représentation du triskèle, les 3 aspects de la déesse unique (3 X 6 = 18)
La Vie (3), protégée mais aussi mise à l’épreuve par l’Amour (6), oblige l’individu à opérer un processus de purification de la psyché (18), afin d’accéder à la Sagesse. La Lame 18 guérit l’esprit, en projetant sa sage lumière lunaire sur les aspects sombres de notre existence, de notre univers intérieur et de notre âme.
Maîtresse de la nuit, elle symbolise les trois phases de la lune : nouvelle, pleine et noire. Hécate représente le côté sombre de notre essence, la partie de notre psyché que nous refusons de prendre en considération.
Ces trois phases lunaires sont représentées par les 3 âges d’Isis, illustrée ici par la figure d’Hécate... Elle régie les multiples de « 3 » : 6-9-12-15-18-21
L’Arcane 3, L’IMPÉRATRICE est donc aussi l’arcane associé plus particulièrement à Hécate, certainement à cause du chiffre 3, mais aussi à parce que L’IMPÉRATRICE est nul autre qu’Isis-Héra, la souveraine du monde! L’IMPÉRATRICE est nul autre que la « matrice ».
Certains s’étonneront de voir une association à faire entre L’IMPÉRATRICE et LA LUNE...
L’IMPÉRATRICE est associée directement avec LA LUNE en tant que reine des Noces Alchimiques... La Reine est LA LUNE, son roi est LE SOLEIL. Ensemble ils mettent au monde LE MONDE, la jeune Isis.
LA LUNE ne projette aucune lumière par elle-même, elle reflète plutôt la lumière du soleil. Le noir est la vraie couleur de la lune, tout comme celle d’Hécate. Combinaison des 3 couleurs primaires : Bleu, Hécate la Sage (PAPESSE), Rouge Hécate la Mère, l’Épouse (IMPÉRATRICE) et Jaune, Hécate la Jeune Fille, La Vierge (LE MONDE).
Les 3 phases de LA LUNE sont dont exprimées par les 3 arcanes LE MONDE (pleine Lune) + L’IMPÉRATRICE (Croissant) + LA PAPESSE (Lune Noire).
On remarquera que le Tarot indique les 3 âges de la Déesse en sens inverse de la numérotation des lames... 21 – 3 – 2... D’abord, cela indique que la lecture des arcanes du Tarot se réalise dans les 2 sens... Ensuite cela indique que le Tarot raconte l’histoire de la Déesse Isis et de ses multiples identités...
Dans son aspect de Jeune Fille, elle représente les nouveaux départs. Elle peut être invoquée lorsque vous avez besoin d’un nouveau regard sur une situation, d’une manière dont vous n’auriez pas pensé. Faites appel à elle lorsque la lune commence à croître. Elle est Hécate de la Naissance et la Vie!
Dans son aspect de Mère, elle est celle dont vous avez besoin lorsque vous voulez être maternés et protégés. Faites appel à elle lorsque la lune est pleine. Elle est Hécate de l’Amour, la Bonté et de la Fertilité.
Dans son aspect de Sage, elle est protection, sagesse et magie. Elle est Hécate de la Connaissance.
Hécate est noire comme LA LUNE, elle est un miroir qui reflète la lumière du SOLEIL, et cette lumière réfléchit par la LUNE indique les cycles, exprimé par les 3 phases lunaires...
C’est d’ailleurs ce qui explique que dans des versions ésotériques du Tarot LA PAPESSE apparaît coiffé du symbole lunaire (Isis-Hathor) ou qu’encore L’IMPÉRATRICE soit représentée avec une lune renversée sous un de ses pieds (Isis-Mari)...
Hécate 21 c’est cette jeune fille au milieu de l’arcane LE MONDE... La Pureté et la Beauté au milieu de l’Univers et de ses Mystères infini... C’est Isis la Vierge.
Hécate 3 c’est la Sœur, l’Épouse et la Mère... L’Amour sous ses trois formes les plus absolu au sens terrestre...
Hécate 2 est aussi une Grande Prêtresse, la Gardienne des Mystères. Elle n’est pas la Prêtresse qui recherche le savoir à l’intérieur d’elle-même, Hécate est plutôt la Grande Prêtresse qui l’a trouvé et aide les autres à le trouver en le partageant.
Plusieurs ignorent la sagesse, la force et la vérité retrouvées en Hécate car notre peur du côté obscure est si forte. Elle est associée au côté sombre de la lune, mais aussi au pouvoir de réfraction de LA LUNE qui procure une lumière purificatrice. Réverbération, réflexion, échos, sont synonymes... Ces domaines font tous partie du « processus de la pensée ».
Hécate la Triple est la Mère Sombre, dans le sens négatif et positif du terme. Pour ceux qui oseraient l’accueillir, elle apportait l’inspiration créatrice. Elle est Hécate Antea, la messagère de la vision nocturne et Hécate Trivia, la Déesse de la croisée des chemins.
Un de ses symboles est la torche car la Mère Sombre possède la lumière qui illumine l’inconscient pour y révéler ses secrets. De cette torche, (qu’on retrouve illustrée sur l’arcane 15 LE DIABLE), elle guide ceux et celles qui vivent la quête des mystères. C’est cette lumière qui les aide à comprendre les mystères.
La Déesse Hécate est aussi connue comme une libératrice qui libère les femmes de l’emprise créée par les hommes. Voilà pourquoi l’Église catholique a écrasé Hécate et l’a modifiée en une Déesse du mal et de la destruction. Durant le Moyen-Âge, des païens se faisaient torturer à cause de leurs croyances en la Déesse. Le patriarcat régnait et la peur du pouvoir féminin a causé cette “démonisation” d’Hécate.
Plusieurs la nomment, avec erreur, “la destructrice”. Elle est une libératrice car elle est la manifestation de nos émotions qui menacent la disparition de tout système qui pourrait empêcher de les exprimer et de les vivre. Elle est amour et colère, et refuse de cadrer confortablement dans un moule social.
L’expression “être libéré de l’esclavage” signifiait, autrefois, que toutes les classes sociales étaient égales.
Aujourd’hui, nous savons qu’il existe aussi de l’esclavage mental et émotionnel : les jugements, les idées conditionnées, les croyances aveuglées, ainsi que la peur.
Hécate dévoile encore que la pratique de la Magie demande une liberté intellectuelle et du courage dans le but de se confronter à nous-mêmes.
Hécate nous apprend une leçon importante : la féminité doit être valorisée pour ce qu’elle est. Non pas parce qu’elle apporte au charme, à la sexualité et les faveurs qu’on en retire, mais parce que la féminité comporte une réelle sagesse éternelle.
Hécate n’est pas seulement une Déesse pleine de tendresse et de compassion. Elle a 3 visages, trois caractères. Elle sera beaucoup plus encline à être sévère avec vous si vous provoquez une situation qui perturbe le cours de la vie.
Hécate jugera durement ceux qui font du mal. Elle n’est pas tolérante et ne console pas les destructeurs. Elle n’aime pas ce qui nuit à la vie, à l’amour et à la foi. Tournez-vous vers une autre Déesse si c’est ce que vous cherchez. Si vous faites appel à Hécate soyez préparés à ses actions promptes et à ses changements car il se pourrait que les résultats ne soient pas ceux auxquels vous vous attendiez.
Dans la société d’aujourd’hui, nous cachons les personnes âgées (ou les ignorons comme s’ils n’existaient pas), les souffrants et les pauvres pour prétendre être immunisés contre ces conditions humaines. Cependant, Hécate nous rappelle la vérité. Elle voit au travers des façades sociales. Elle ne se préoccupe pas des rangs sociaux, de l’âge, de l’éducation, des titres ou des possessions. Elle est plutôt attirée et impressionnée par ce qui est dans le cœur. Elle est la patronne des gens de cœur.
OPTIQUE « INITIATIQUE »
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Le Bateleur est passé devant la Papesse. Il a entrevu tout ce qui était en puissance. Et maintenant, étant sorti vivant de devant la Papesse — il n’a pas essayé de soulever son voile, le voile d’Isis — il rencontre L’IMPÉRATRICE.
Elle va être son premier maître, elle va lui apprendre le B.A. B.A. de l’occultisme, de l’ésotérisme et du symbolisme…
C’est L’IMPÉRATRICE qui est l’incarnation du rythme vivant. (Cette lame est plus particulièrement pythagoricienne).
Je vous rappelle que pour Pythagore tout est nombre, tout se résume en vibrations, que ce soit les formes, les pensées, les couleurs, tout émet une vibration. L’IMPÉRATRICE est celle qui enseigne les vibrations aux gens qui lui sont désignés.
C’est-à-dire que, une fois qu’on est mûr, que l’on a compris, L’IMPÉRATRICE vous éclaire sur le chemin et vous permet de faire vous-même votre chemin. L’IMPÉRATRICE va être la lumière qui va éclairer le chemin et vous prévenir des grosses embûches, mais elle ne les supprime pas.
À L’IMPÉRATRICE est attribuée la seule phrase comme sûre de Pythagore, transmise oralement par ses disciples : « Le sentiment de celui qui possède la plus haute intelligence ne peut être que celui du lien qui relie toutes les existences ».
Et on se retrouve au Bateleur et à la Papesse : Tout est dans tout. Il n’y a pas de haut, pas de bas, pas de milieu. Nous sommes dans un monde que nous voyons, que nous percevons, mais en même temps il y a tous les autres mondes et nous nous raccordons de façon vibratoire à celui dont nous sommes le plus proche. C’est donc à nous de choisir, d’évoluer pour aller dans le sens du meilleur.
Après le Bateleur, qui manifeste la diversité du Monde dans son unité, et la Papesse, qui nous invite à en pénétrer les secrets, L’IMPÉRATRICE, troisième lame du tarot, symbolise l'intelligence souveraine qui donne le pouvoir, la force motrice par laquelle vit tout ce qui vit.
C’est la Vénus Ouranienne des Grecs. Elle a été comparée à Isis ou à la mère cosmique. Elle représente la fécondité universelle, la compréhension la distinction sinon, la prétention ou le manque de raffinement.
Comme dans le cas de LA PAPESSE, son être féminin, son énergie Yin, réceptive, féminine nous parle de fécondité. Il ne s'agit toutefois pas de la fécondité physique et spirituelle de la femme mère, initiée aux mystères féminins du sexe et de la grossesse, mais plutôt de la fécondité elle-même, et de la « naissance »
BATELEUR = semence + insémination
PAPESSE = germination + gestation
IMPÉRATRICE = fécondité + naissance
L’IMPÉRATRICE représente aussi la fécondité intellectuelle et l’action. Elle représente donc l'étincelle mentale, la création en phase de projet qui précède toujours la réalisation pratique, la concrétisation (L’EMPEREUR).
Dans l'alphabet hébraïque elle est associée à la lettre guimel (« G »), et dans l'arbre séphirotique à Binah, le centre énergétique de l’intelligence créatrice. Remarquons que la lettre « G » est celle qui se retrouve au milieu de l’ « Étoile Flamboyante ». (voir l’article sur l’arcane 5).
BINAH, intelligence, compréhension, la conception abstraite génératrice des idées et des formes, idéalité suprême, pensée perçue mais non encore exprimée. Domaine de ce qui est connaissable et intelligible. Discernement, réflexion, étude, observation, science inductive. Instruction, savoir, érudition. Affabilité, grâce, charme, puissance de l'âme, empire exercé par la douceur, influence civilisatrice. Politesse, générosité. Abondance, richesse, fécondité.
Le chiffre 3 est un symbole extrêmement puissant et créateur, L’IMPÉRATRICE est comparable à la reine du jeu d'échecs face au roi (plutôt limité dans ses déplacements sur l’échiquier). L’IMPÉRATRICE peut circuler dans tous les sens et elle est sans doute la pièce la plus redoutable!
C'est la déesse en tant que puissance d'engendrement. C'est l'accès à la maîtrise de l'idée et du savoir, qui autorise l'engendrement avec certitude et sagesse. L’IMPÉRATRICE est une des cartes les plus équilibrées du tarot et ce malgré son chiffre impair donc par nature instable et ouvert.
C'est la créativité affirmée, la puissance, le soi qui s'affirme dans le monde avec facilité, légèreté, et sans souci.
Bien souvent dans un tirage de Tarot, L’IMPÉRATRICE indique une belle jeune femme, ou un beau jeune homme (les lames signe surtout l'état d'une évolution) sûre d'elle/de lui, tant du pouvoir de sa beauté, de son intelligence, que des capacités de son savoir acquis à agir selon les normes justes de l'action.
Sans aucun doute, L’IMPÉRATRICE représente Vénus-Uranie. C'est la colonne de droite de l'arbre cabalistique. Elle est princesse de la beauté vénusienne, impératrice de la gracieuse domination de Jupiter et grande amoureuse uranienne.
Fondamentalement cette Clef représente l'Imagination Créatrice. Dans son symbolisme tout se rapporte principalement à la reproduction, à la multiplication et à la croissance. En contraste direct avec la Grande Prêtresse virginale, L’IMPÉRATRICE est une matrone enceinte. Elle est Vénus, la déesse de l'Amour, de la Beauté, de la croissance et de la fécondité. Elle est dans la nature, le principe de la MÈRE UNIVERSELLE. Elle représente LA VIE, l’amour, les attachements, la sagesse du coeur et l'activité de la pensée subconsciente.
Cette figure est l'une des moins commentées. Gérard van Rijnberk, qui reste un des plus savants spécialistes du Tarot, écrit à propos de cet arcane : « Je ne saurais faire aucune remarque sur l'image tarotique de L’IMPÉRATRICE. » En ce qui concerne son interprétation ésotérique, il ajoute : « Le Bateleur nous rappelle l'essence divine et une qui régit le Monde. La Papesse symbolise l'âme occulte de la Nature ; L’IMPÉRATRICE, la force motrice par laquelle vit tout ce qui vit. »
Il est certain qu'une figure aussi simple d'aspect, pratiquement sans attribut singulier hormis son blason, ne peut guère s'interpréter que par comparaison. Les recherches historiques concernant le modèle réel ou supposé qui a pu servir à former l'image du Tarot des Visconti ne seront pas d'un réel secours.
Par rapport à La Papesse, on observe facilement le balancement de l'occulte au visible, puisque nous sommes en présence de l'image de la vie créatrice, de la Mère. Ce n'est pas un hasard si certains cartiers de l'époque révolutionnaire ont baptisé cette carte « La Déesse-Mère » ou encore « La Reine-Mère », en tant que Mère du Monde et Reine de la Terre... En ce sens, on associe parfois avec raison L’IMPÉRATRICE à Déméter, Cérès ou encore à la déesse « Gaia »...
LE BLASON ET LE SCEPTRE DE L’IMPÉRATRICE
L'aigle figuré sur le blason a traversé les siècles, puisqu'on le trouve déjà dans le Tarot des Visconti. « Cet oiseau, nous dit Van Rijnberk, est le symbole des forces spirituelles qui ont engendré et maintiennent la vie dans le cosmos ; le désir d'objectivation de l'esprit ; la volupté transcendante qui porte le subjectif à s'incarner dans la matière. »
Le symbolisme de l’aigle est dans toutes les civilisations sans exception, toutes les royautés, tous les empires, c’est universel. C’est l’oiseau qui s’élève le plus haut dans le ciel pour redescendre le plus vite dans les profondeurs. Je rappelle que l’ancien scorpion, au Moyen-âge, c’était l’aigle : l’aigle de Saint Jean.
Il y a eu beaucoup de raisons pour transformer l’aigle en scorpion, mais ce qu’il faut retenir c’est le symbolisme de l’aigle. L’aigle peut regarder impunément le soleil en face, il est donc un des symboles de la lumière : récemment on a fait des études sur l’aigle et on sait maintenant que s’il regarde le soleil en face c’est parce qu’il a une double paupière.
Tout est basé sur l’aigle sur ses deux ailes, et sur le regard qu’il porte sur la lumière, c’est-à-dire que lorsque l’aigle regarde le soleil, il est censé enfermer la lumière et il ramène ses rayons sur la terre.
Un peu comme dans les respirations du Yoga, quand on respire on enferme le prana à l’intérieur. L’aigle, est le symbole de l’âme. Il prend son essor poussé par l’élan vital. L’aigle c’est le sang, la vie, l’élan vital, les pulsions vitales, et c’est aussi l’union des contraires : la vie matérielle et l’âme.
Faisons une petite digression sur l’héraldisme. Autrefois en Occident — c’est typiquement occidental — toutes les premières familles nobles du Haut Moyen-âge, avant l’an 1000, se sont fait dessiner un blason. C’est ce blason que tient L’IMPÉRATRICE. Et ce blason était fait d’après des formes, des vibrations capables de propulser la famille en avant.
Les héraldistes étaient en même temps des magiciens. Le fondateur d’une famille se faisait faire un blason conforme à ses aspirations. Ce blason est resté pendant des siècles dans la même famille, mais ses vibrations ne lui ont pas forcément convenu, ce qui expliquerait les déboires de certaines familles nobles.
L’IMPÉRATRICE tient ce blason entre les mains pour bien signifier le début d’un rituel. Nous reviendrons tout à l’heure sur le rituel, nous allons d’abord voir les aspects iconographiques de L’IMPÉRATRICE.
En effet, L’IMPÉRATRICE est la mère de tous les rituels, ce que ne sont ni la Papesse ni le Bateleur, comme on pourrait le croire. Partout où il y a rituel, c’est L’IMPÉRATRICE qui préside : Mercure, l’intelligence suprême mêlée au rythme vivant. Elle a autour de la tête une couronne ou aura qui symbolise l’Astral, les Lois Cosmiques, les Lois des Cycles... Tout ce qui nous vient des Cieux, et donc des Dieux. Elle en est « LA MÉDIATRICE ».
L’IMPÉRATRICE tient d'une main, un sceptre qui rappelle le bâton du Bateleur et qui est dominé par un globe surmonté d’une croix. Au point de vue alchimique, le globe surmonté d’une croix c’est le signe de l’antimoine. Le sceptre signifie qu’elle est sur terre, parmi nous, pour nous enseigner, nous guider. La couronne est toujours signe de connaissance et le bâton signifie que l’arcane a un lien avec la Terre, avec le terrestre, et qu’on y entretient des relations. En tant qu’incarnation!
L’IMPÉRATRICE a fait le choix d’aller enseigner les hommes sur la terre. À côté d’elle, il y a la fleur de lys qui est le symbole de l’initiation (de la pureté bien sûr).
Quand on a parfaitement réalisé l’équilibre des deux natures, que les pointes des deux triangles sont parfaitement l’une sur l’autre, à ce moment-là l’initiation a été atteinte. L’on parvient à la forme florale de la fleur de lys.... C’est surtout l’emblème de l’initiation. L’initiation passe à travers L’IMPÉRATRICE, c’est-à-dire à travers l’intelligence non pas l’intellect, la sensibilité et l’amour.
On nous a enseigné depuis toujours qu’une démarche spirituelle ne doit pas être intellectuelle, en effet, seulement à moins d’intelligence. L’intelligence n’est rien sans sensibilité et amour.
L’intelligence, représentée par L’IMPÉRATRICE.
La Papesse n’a pas à conquérir la Connaissance, elle est la Connaissance. L’IMPÉRATRICE, c’est l’intelligence qui nous éclaire au milieu de cette grotte obscure.
L’IMPÉRATRICE enseigne aux hommes à dominer leurs instincts. C’est l’intelligence qui utilise la part du rêve et de l’imagination au lieu de les suivre.
L’Enseignement, au sens sacré, doit se transmettre. Il est impossible, impensable, de le garder pour soi. Il faut le transmettre à des personnes qui le demandent bien entendu, qui sont en état de le recevoir. Si vous apprenez un jour une partie infinitésimale de quelque chose, il est de votre devoir de la transmettre. Si vous gardez votre savoir pour vous, vous bloquez la chaîne d’union.
1 = idée
2 = gestation germination
3 = transmission
C’est L’IMPÉRATRICE qui enseigne tout. Depuis notre plus jeune âge, nous sommes éduqués, conditionnés suivant des techniques parfois très différentes : les Indiens comme les Indiens, les Papous comme les Papous, et les petits Français comme les petits Français, ce qui ne veut pas dire que tout le monde pense et se comporte de la même façon.
L’IMPÉRATRICE enseigne le geste sûr, le geste pur. C’est-à-dire qu’elle enseigne le symbolisme, l’occultisme, tout ce qui est spirituel. Cela passe au départ par l’intellect (comprendre) et donne tous les rituels.
J’insiste lourdement sur l’importance énorme des rituels, quels qu’ils soient, de quelque origine qu’ils soient : ouverture du jour chez les Incas, salutation au soleil Indienne… Tout ce qui est rituel émet une vibration énorme.
Nous sommes habitués depuis notre plus jeune enfance à observer certains rituels qui relèvent d’un conditionnement, mais ce qu’il faut, c’est que le rituel soit pensé. Lorsque vous vous lavez les mains avant d’aller à table, vous n’êtes pas conscients du geste, ce n’est donc pas valable. Il faut être « ici et maintenant ». Si en vous lavant les mains vous pensez que vous vous purifiez, que vous coopérez à la purification cosmique, cela change du tout au tout.
C’est L’IMPÉRATRICE qui enseigne à être conscient de son geste, à utiliser en même temps le symbole, qui est un concentré d’énergie (nous y reviendrons une autre fois).
Le geste et le mot utilisés en un temps sur un symbole donné, donnent une puissance incroyable au rituel. Ce peut être le rituel d’exorcisme chrétien ou tout autre rituel. Quand ils sont faits en groupe (par exemple avant une méditation), les rituels émettent des vibrations encore plus fortes que tout ce qu’on peut imaginer. Il faut donc en être parfaitement conscient, il faut être conscient de ce qu’on émet. Si on est conscient, on fait le chemin qu’on a choisi et on coopère à la construction du cosmos qui se renouvelle à chaque instant.
En un mot, le rituel (symbole + geste + mot) donne le maximum d’impact à toutes les énergies qui nous rattachent à l’Absolu (quel que soit son nom : Jésus, Jéhovah, Dieu…). Toutes les religions sont d’accord sur ce point. Une fois qu’on a eu une formation sacrée, spirituelle ou religieuse, on doit déboucher après une certaine évolution, sur « le chemin ».
Quand on pratique le Tarot, on s’aperçoit que L’IMPÉRATRICE est une lame mal comprise, mais on oublie la puissance de vibration qui émane de cette lame. Elle ne doit en aucun cas parmi les vingt-deux lames majeures être considérée comme une lame mineure. C’est la troisième lame! C’est le premier chiffre figurant quelque chose : le triangle! C’est l’intelligence, on ne peut pas la considérer comme mineure... C’est l’intelligence mise à notre niveau à nous. En vérité cet arcane est le plus signifiant, le plus important et éminent de tout le Tarot avec l’arcane LE MONDE (2 + 1 = 3).
L’IMPÉRATRICE telle que nous la rencontrons va enfin nous faire avancer et nous mettre sur le chemin d’un vrai maître (elle n’est pas un maître, elle est universelle). C’est la lame neuf, l’Ermite, qui annoncera le soutient d’un maître. (3 X 3 = 9).
L’IMPÉRATRICE pointe son Chakra du sexe (Mūlādhāra), sa main tient le sceptre au niveau du nombril (Svādhiṣṭhāna).... Au niveau du plexus solaire on remarquera un petit motif en forme de « compas », formant un petit triangle... C’est là les emplacements des 3ème et 4ème chakra, Maṇipūra et Anāhata... celui du plexus solaire (feu), et du cœur (air). Ensuite, le Chakra de la gorge (Viśuddha) est presque exagérément signifier! La couronne de L’IMPÉRATRICE symbolise l’Ājñā et à son sommet, le Sahasrāra...
Le sceptre est couronné d’une sphère qui est séparée en 3 parties, et qui est surmontée par une croix semblable à la croix du tetragrammaton ou à la croix de Malte.
L’IMPÉRATRICE avec ses étoiles autour de la tête, la couronne qui représente la connaissance, rappelle qu’il est impossible d’isoler l’homme du cosmos.
Tout est dans tout. Si je tape sur la table, ça engendre des vibrations qui vont se perdre dans le rythme cosmique. Nous sommes tous ici réunis pour parler du Tarot et du symbolisme, nous faisons à nous tous un égrégore, c’est-à-dire que nous émettons les mêmes vibrations, dans un même sens.
C’est une vibration très forte qui va se perdre dans le cosmos. Je rappellerai pour mémoire cette parole du Christ qui a dit : « Lorsque trois ou quatre personnes sont réunies en mon nom, je suis au milieu d’elles ».
MATER DOLOROSA
La Mater Dolorosa ou mère de douleur est un thème universel auquel le christianisme a donné une valeur de référence en en faisant un point marquant de la dévotion mariale dans une spiritualité de la compassion.
L’antiquité a fait une place fondamentale à la déesse-mère et à des déesses féminines associées à la fécondité et à l’enfantement. Ces figures archétypales ont aussi pris en charge aussi l’expression du deuil avec la figure de la pleureuse, chargée socialement d’exprimer la douleur devant la mort d’un être cher ou important. Le monde grec a constitué en genre littéraire la lamentation funèbre en créant le « thrène » qui est un chant de funérailles.
La figure d’une déesse de douleur est commun à de nombreuses civilisations antiques comme dans le monde suméro-babylonien.
C’est après la destruction de la civilisation d’Ur III, vers 1900 av. J.-C., qu’apparaît l’image de la “déesse en pleurs” dans la littérature sumérienne. On trouvera ainsi dans les mythes akkadiens la déesse Inanna/ Ishtar associée aux lamentations lors de la mort de son amant Tammuz/Dumuzi.
Dans le monde égyptien, les textes et les représentations d’Isis pleurant la mort d’Osiris dont elle cherche à reconstituer le corps sont bien connus tout comme l’hymne à Isis «Mère sacrée de l’Enfant Divin… Mère sacrée de la Mort, Refuge des malades, des épuisés, des mourants, Toi qui es le début et la fin». Mais la déesse est aussi une figure de la mater dolorosa après la mort (apparente) de son fils Horus dans une des versions du mythe « Et, un soir, le cherchant parmi les papyrus et les roseaux, elle le trouva sans vie, couché à terre. Le sol était trempé des larmes qu’il avait versées et l’écume souillait ses lèvres. Le petit cœur ne battait plus, les membres pendaient sans force et le corps blême semblait un cadavre. Isis, la déesse, poussa un immense cri de douleur qui perça le silence, puis elle éclata en lamentations à haute voix, déplorant sa nouvelle infortune. »
La mythologie grecque est aussi riche de figures de déesses éplorées dans la douleur de l’enfant perdu. Le mythe de Déméter en est une bonne illustration : Koré, la fille de Zeus et de Déméter a été enlevée par Hadès et emmenée dans son royaume infernal. L’hymne Homérique la décrit ainsi : « Et une âpre douleur entra dans son cœur, et elle arracha de ses mains les bandelettes de ses cheveux ambroisiens, et, jetant un voile bleu sur ses deux épaules, elle s’élança, telle qu’un oiseau, cherchant sur la terre et sur la mer. »
On peut citer aussi le mythe d’Ino qui montre la même figure de la mère terrifiée par la violence qui a tué son jeune fils et fuyant avec son dernier enfant : « Alors Ino, égarée par la douleur ou par le poison qui circule dans ses veines, pousse des hurlements affreux ; elle fuit échevelée, hors d’elle-même, et t’emportant dans ses bras nus, ô tendre Mélicerte ! » Zeus demande alors à Poséidon de les changer tous les deux en divinités de la mer. Sous son nouveau nom de Leucothée , elle devient la protectrice des marins et naufragés et la déesse des mers calmes.
Niobé, fille de Tantale et l’épouse d’Amphion, incarne la figure de la mère éplorée par excellence. Après que ses enfants furent tués par Apollon et Artémis, elle fut transformée par Zeus en un rocher qui donnera par ses larmes naissance à une rivière.
L’image de Niobé a fusionné avec celle de la Vierge Marie, unissant l’Antiquité et la Chrétienté.
Ensemble, les figures de Ino, Isis, Ishtar/Inanna, Déméter, Niobé et Marie auraient contribué à façonner l’image de la Mater Dolorosa Universelle à l’origine d’une spiritualité de la compassion.
Non, sangloter n’est pas signe de faiblesse. Les larmes, c’est bon pour le moral, pour évacuer des émotions fortes (et désagréables). Mais c’est aussi vital pour la santé ! Certains affirment même que la longévité des femmes est due à leur capacité à dissiper leurs tensions en pleurant…
En pleurant, vous vous débarrassez d’une angoisse qui ne risque pas ainsi de tourner en mal. Au contraire, vous vous déchargez d’un excès de tensions nuisibles à votre santé . A l’image du rire, les larmes permettent d’accéder à une phase de détente très réparatrice après la crise.
Comme l’amour, la haine, l’envie, la jalousie, l’indifférence, la compassion est un mode affectif de communication. Forme de sympathie, et donc de la relation à autrui, elle est ce qu’éprouve une personne en présence de la souffrance d’une autre personne (ou être vivant), d’une souffrance qui non seulement ne laisse pas indifférent mais qui le fait souffrir à son tour.
Il convient en effet de distinguer la compassion du simple apitoiement, de la commisération ou de la pitié, qui sont autant d’expressions passives – à destination de ceux qui souffrent – de la perception que l’on a de leur souffrance. “Pleurer avec ceux qui pleurent”, acte de compassion, n’est pas pleurer en présence de ceux qui pleurent parce que l’on serait soi-même affecté par l’idée ou le spectacle de leur souffrance et que l’on voudrait qu’ils le voient et le sachent. Pleurer avec ceux qui pleurent, c’est porter avec eux leur douleur en vue de la soulager, dans une intention délibérément active, dans un élan durable de tendresse. La compassion est miséricordieuse. Elle est un acte de bonté, animée par la bienveillance. Ainsi, la compassion pour un mourant conduit à l’accompagner sur le chemin terminal de sa vie en lui tenant la main et en l’aidant à exister jusqu’au bout dans la dignité. Elle ne consiste pas à se lamenter sur son sort, dans un aveu affecté d’impuissance.
La compassion peut être donnée en paradigme de la sensibilité. Celui qui est capable d’éprouver de la compassion est celui qui est capable de “se laisse toucher”, le toucher étant lui-même le paradigme de l’expérience sensorielle.
L’IMPÉRATRICE est FREYJA
Freyja, Notre Dame de l’Expérience incarnée (et sensuelle)!
Freyja est incarnée dans la chair, elle rend palpable et sensorielles la forme que prennent nos ressentis intérieurs lorsqu’ils sont en contact avec des expériences extérieures. Elle est la sensualité sauvage, brute et libre, en plus d’être la sensualité acceptée par les normes de la société, bien que l’impression que je perçois constamment d’elle est qu’elle bien plus près des limites des normes sociales qu’au cœur de celles-ci. Lorsque les choses deviennent trop domptées et confortables, elle proteste et provoque une explosion qui apporte de nouvelles choses qui sont bien plus explicites.
Freyja est l’âme et l’esprit pleinement intégré et libéré dans l’univers à travers le le vaisseau qu’est le corps. C’est par nos corps, peu importe leurs formes, que nous interagissons avec le monde. Nos esprits génèrent des pensées qui sont envoyées à travers nos corps vers des espaces partagés qui eux-mêmes génèrent des pensées qui sont resservies à nos corps, afin que nous puissions les interpréter et les comprendre. Par ce processus, nos corps servent d’outils grâce auxquels nous pouvons forger et être forgés par le monde.
L’IMPÉRATRICE est LA SHAKTI
La dimension initiatique et mystique de la Déesse
Il n’y a jamais eu de religion concrète créée à partir des enseignements de la Déesse. Ce qu’il y a eu, et l’histoire nous le confirme, sont des cultes à mystères organisés autour d’une déesse (ou deux) comme les Mystères d’Éleusis guidés par les déesses Déméter et sa fille Perséphone, comme le culte gréco-romain de la déesse Isis ou comme le culte de Kali dans certaines régions de l’Inde qui existe encore de nos jours. Il y a eu, bien entendu, le culte de la Terre-Mère préhistorique dont les traces existent encore en Crète, en Inde, en Europe, autour de la Méditerranée et en Amérique.
Même les groupes et sociétés occultes comme la Rose-Croix et la Franc-Maçonnerie ont participé à la continuité de la présence du Féminin Sacré en perpétuant les enseignements de la Déesse.
De nos jours, c’est surtout grâce à la Wicca et au Néo-Paganisme que ses enseignements reviennent et regagnent en popularité, cette fois-ci sous la forme d’un culte à la Grande Déesse honorée sous tous ses visages, la Déesse aux 10 000 noms.
Le Néo-Paganisme a d’ailleurs merveilleusement bien contribué à l’émergence de la croyance que toutes les déesses sont les visages de la Grande Déesse, un peu comme dans le tantrisme où toutes les Shaktis sont en fait LA Shakti.
Tout ceci laisse croire une chose importante : la création d’une religion, d’un système dogmatique, autour de la croyance en l’existence de la Déesse est difficile voir impossible. Des traditions, des écoles de pensée, des cercles se créent et se forment, mais seule l’idée d’un système dogmatique greffé autour de la Déesse est un non-sens et la raison est simple : l’initiation aux mystères de la Déesse se fait solitairement. Ceci ne remet pas en question le rôle des enseignantes ou des initiatrices aux mystères de la Déesse car leur rôle est utile : elles aident les adeptes à reconnaître le voile de la déesse. Toutefois, et c’est là que réside l’essence même de la quête mystique de la Déesse, les adeptes devront soulever elles-mêmes le voile des mystères de la Déesse.
La « religion », ou disons, ce qu’est devenu la religion, colle difficilement à la philosophie du Féminin Sacré. Les femmes en quête de leur spiritualité et de leur Sacré ne recherchent pas un système rigoureux dans lequel une vérité construite est offerte; ces femmes sont justement en QUÊTE.
Le Féminin Sacré ou la Voie de la Déesse offre aux femmes (et aux hommes) la connaissance de soi, la sagesse, la mystique et l’union avec le Divin dans son essence féminine. Rechercher la Déesse est une quête mystique qui mène vers une initiation sacrée qui se vit à travers une relation très intime avec Elle.
Skakti, énergie primitive de notre Mère
Partie de l’introduction du livre Shakti, the realm of the divine mother de Vanamali, traduit et adapté par Ysis Shaktyma
La philosophie hindoue affirme que Brahman est la réalité ultime et suprême possédant en elle-même tous les états manifestés et non-manifestés.
Brahman est l’état d’existence qui ne change jamais, indivisible, sans aucunes distinctions et qui se situe au-delà même de la compréhension humaine. Il peut être connu seulement par l’expérience concrète en transcendant et pénétrant les différents niveaux de conscience.
La philosophie indienne est connue pour son symbolisme et depuis les temps anciens, les représentations picturales de Dieu prennent des formes à la fois féminines et à la fois masculines. Avec le temps, la forme absolue de l’immobilité fut associée au masculin et l’énergie manifestée de la nature fut associée au féminin. L’absolu et la nature ne sont donc pas deux formes, mais bien deux formes en une ; elles sont nécessaires et complémentaires à l’autre. Ces deux formes en une sont connues en tant que Purusha et Prakriti ou Shiva et Shakti. Shiva et Shakti sont des polarités opposées mais inséparables, ayant des attributs différents.
Shakti, ou Devi, précède toutes formes de connaissance existantes. Elle est l’aspect créatif de Brahman. C’est à travers elle que le Un devient multiple. Elle se nomme Adi Shakti, la force primitive et est la première émanation de la puissance de Brahman (absolu). Elle est le ventre de l’univers.
La création et la dissolution se suivent. C’est un processus cyclique et non linéaire comme étant proposé dans la philosophie occidentale. Pendant la période de dissolution, Shakti est au repos.
En fait, Shakti est en incubation, une énergie indistincte qui repose en Brahman et qui contient les graines de tous les univers. Pendant la période de création, Shakti fleurit dans le manifesté, le cosmos en évolution; pendant la dissolution, Shakti se rétracte sur elle-même et retourne dans son état de repos jusqu’à la nouvelle période d’évolution et de création.
Cette expansion et contraction continuent éternellement. Comme le jour et la nuit, l’univers s’étend en tant que matière et s’estompe ensuite en tant qu’énergie primitive, ou Mula Prakriti. De Shakti, proviennentt toutes les manifestations aux multiples formes, des étoiles aux verres de terre, des océans jusqu’aux gouttes de rosée ! Shakti EST l’énergie cosmique, l’ultime de la réalité physique de toutes les formes manifestées. La matière n’est rien d’autre que de l’énergie en mouvement, comme la physique moderne l’a admis. L’esprit et l’énergie sont inséparables. Ils sont essentiellement UN. Ils sont comme le feu et la chaleur.
Shakti, la mère-pouvoir ou énergie divine, a plusieurs formes et symboles. Toutes beautés et toutes laideurs s’écoulent d’elle. Elle est Lakshmi, celle qui promet, celle qui accorde la bénédiction et la beauté. Elle est Saraswati, celle qui offre toutes les sagesses et l’art. Elle est Tripurasundari, la plus belle des trois mondes. Mais elle est aussi Kaali, la destructrice, celle dont la colère déclenche les ouragans, les tonnerres et les éclairs. Elle est Mahishasuramardini, celle qui tue le démon Mahisha. Elle est Chandika, la terrible, qui relâche les typhons, les inondations et les tsunamis.
Le culte Shakta fait partie de ces cultes qui honorent le divin en tant que Mère Divine. Ces cultes de la mère ont fasciné l’humanité à travers le temps, étant donné que la mère est la figure avec laquelle il est tout à fait facile d’avoir une relation intime.
D’ailleurs, c’est une relation primordiale. Le dévot jouit de beaucoup de liberté lorsqu’il voit Dieu en tant que mère. Le grand sage du Bengal, Sri Ramakrishna, a dit : « Comme un enfant qui « force (influence) » ses demandes sur sa mère, un dévot peut forcer (influencer) ses demandes sur Dieu en tant que mère. »
On affirme que le culte de la déesse a débuté bien avant les tribus de chasseurs indiens de l’Inde préhistorique. Des archéologistes ont déterré des figurines de déesses datant des périodes les plus reculées des civilisations indiennes. Le culte de la déesse a évolué encore et encore jusqu’aujourd’hui pour devenir une tradition à part entière parmi plusieurs autres cultes existants en Inde. La déesse a probablement débuté en tant que divinité unique représentant la terre, mais elle s’est lentement transformée et a donné naissance à plusieurs formes et plusieurs appellations pour créer un panthéon complet de plusieurs déesses féminines possédant des fonctions différentes. Cependant, nous devons comprendre que toutes ces déesses sont les pouvoirs d’une seule Shakti universelle – Adi Shakti ou Parashakti.
Aujourd’hui, le Shaktisme est une part importante de la culture hindoue. Il a été pratiqué et élaboré par des millions de chercheurs à travers les âges. Les pauvres et les riches approche la Mère Divine, certains avec sagesse et d’autres par désespoir, mais tous avec amour dans leur cœur. Le Shaktisme a inspiré des saints, des yogis, des artistes et des poètes.
Le culte de Dieu en tant que mère est présent dans toutes les civilisations. En Égypte elle était connue sous le nom d’Isis, en Babylon, elle était connue sous le nom d’Ishtar, en Grèce, en tant que Déméter et en Phrygie, en tant que Cybèle. Le Judaïsme et l’Islam ont mis un terme au culte de la mère au Moyen-Orient. Le Christianisme l’a d’abord refoulé mais a ensuite vénéré la Vierge Marie en tant que mère de Dieu.
Notre première relation est vécue avec notre mère. Les souvenirs les plus anciens de toutes les personnes nous rapportent à cet instant où nous étions dans les bras de notre mère, fixant ses yeux remplis d’amour. Un monde entier de tendresse, d’amour, de bien-être et d’affection est présent en chaque mère. Elle est l’incarnation de la sécurité. Elle représente l’amour idéalisé duquel l’enfant retire son confort et sa protection. Le concept de la Mère Divine est aussi ancien que la vie en soi.
Sri Ramakrishna a écrit une autre belle allégorie sur la Mère Divine. Tant que l’enfant joue avec ses jouets, la mère s’occupe des tâches de la maison, mais lorsque l’enfant lance son jouet et crie pour avoir l’attention de sa mère, elle pose la casserole sur la cuisinière et s’élance vers l’enfant. Cette analogie illustre le lien puissant qui existe entre la déesse et le dévot.
L’IMPÉRATRICE ET LES MONDES VIBRATOIRES
Tout est vibration/énergie
La réalité fondamentale n’est pas la matière, mais la vibration/énergie. Cela se trouve vérifié par les plus récentes découvertes en physique, et spécialement en physique nucléaire. Ce fait a des conséquences inimaginables pour notre vie.
Si tout est énergie, alors nos pensées aussi sont énergie, ce qui veut dire qu’elles disposent d’une force pouvant affecter le monde extérieur. Les pensées ne sont pas des événements qui se produisent uniquement dans notre tête. Nous parlerons des conséquences de cette découverte dans le chapitre action/réaction.
Si tout est énergie, alors l’être humain est aussi énergie. Cela signifie deux choses: tout d’abord, comme on l’a déjà vu, l’être humain est toujours apte au développement; deuxièmement, l’être humain est immortel. L’énergie ne peut pas disparaître.
Observons ce qui se passe lorsque nous apportons de l’énergie à un corps. La vibration (la fréquence) de ce corps augmente: l’état de ce corps se transforme. D’un morceau de glace, nous obtenons de l’eau. Si nous ajoutons encore plus d’énergie, nous obtenons de la vapeur — et même si nous ne voyons plus rien avec nos yeux, tout est encore là, rien n’a disparu.
C’est de la physique. Et ce qui est valable pour la glace et l’eau, l’est aussi pour un être humain. Si un être humain parvient à élever suffisamment ses vibrations, il arrive forcément un moment où il devient invisible. Cela n’a rien de mystique ou de magique, cela tient simplement de la physique. Si cet être est devenu invisible, cela veut simplement dire qu’il a transformé son corps dense en un corps plus subtil, donc la mort n’existe pas.
L’idée de La mort est un point de vue matérialiste tout à fait limité que nous avons créé et dont nous devons assumer les conséquences. Il y a deux mille ans, Jésus a essayé de nous faire comprendre que la mort n’existe pas: «Mort où est ton aiguillon?» Très peu de gens ont saisi cette idée. Le physicien J. E. Charon fait partie de ceux-là. Un de ses livres s’intitule «J’ai vécu 15 milliards d’années». Quinze milliards d’années, c’est l’âge que les physiciens donnent à notre univers. Pour lui également, la mort n’existe pas.
Si l’être est vibration, nous devons avoir la possibilité de changer cette vibration comme bon nous semble. La seule question c’est: comment? La réponse est simple: avec nos pensées. Nous modifions la vibration de notre corps avec nos pensées. Vous pouvez très facilement l’exercer. Pensez amour. Pensez haine, L’effet de ces pensées sur le corps est complètement différent, car les vibrations sont différentes. Nous pouvons nous penser complètement immergés dans la matière — certains en sont passé maîtres — ou nous pouvons nous penser au «paradis». Cela dépend de nous (vous souvenez-vous du principe du libre arbitre?).
Tout étant vibration, la maladie n’est rien d’autre qu’un état vibratoire disharmonieux. Il est donc logique que cette disharmonie puisse être modifiée par d’autres vibrations: la musique, les couleurs, les odeurs, et bien sûr, nos propres pensées.
Cette idée n’est vraiment pas nouvelle. Novalis, le grand poète et mystique du romantisme, l’a brièvement formulée ainsi : «Chaque maladie est un problème musical»: C’est donc un problème de vibration. Conséquence purement logique et physique: la maladie peut être guérie par la pensée.
Tout est une question d’énergie, et donc de vibration. Par exemple, nous pouvons considérer l’être humain comme un instrument de musique. Les sons et la musique sont des vibrations. Si un instrument de musique est désaccordé, il produit des sons disharmonieux. L’être humain est un instrument de musique désaccordé qui produit constamment des sons disharmonieux. Cela se traduit par l’agression, le conflit et le malheur: La question consiste à réaccorder l’instrument humain à l’aide de nos pensées. Mais personne ne peut le faire pour nous. Chaque individu est responsable de lui-même et de ses pensées — et donc des vibrations harmonieuses ou disharmonieuses qu’il émet.
Je suis toujours aussi étonné par l’immense sagesse qui sous-tend le langage. Un être humain est aussi appelé une personne. Le mot personne vient du latin personare. Sonare veut dire résonner; per sonare signifie donc résonner à travers. Ainsi, l’être humain est ce qui résonne à travers. Là encore, nous retrouvons le son, la vibration. Chaque être humain est un son, et un son est modifiable à volonté, il est harmonieux ou disharmonieux.
Si vous voulez résoudre vos problèmes de manière optimale, rapidement et avec un minimum d’effort, vous devez constamment garder à l’esprit que tout est vibration — et de ce fait que tout est transformable. Même le béton est vibration — et donc transformable; même votre accaparant collègue est vibration — et donc transformable; l’enfant autiste est vibration — et donc transformable — même si la médecine officielle l’estime probablement «incurable».
Pour une médecine officielle à l’orientation matérialiste beaucoup de maladies sont incurables. Cela ne correspond en rien aux expériences tant répétées — et démontrées par des guérisseurs soucieux d’harmoniser les vibrations, ni aux dernières découvertes en physique nucléaire. En nous agrippant aux explications matérialistes, nous perdons notre temps et notre argent. Il serait beaucoup plus intelligent de nous baser sur les principes fondamentaux de l’univers. L’un de ces principes est : « tout est vibration ».
Cela n’est pas mystique, cela n’est pas de la religion.
C’est de la physique pure.
Dans l'univers, tout est vibration
Chaque élément de cet univers possède une fréquence vibratoire. Nous-mêmes vibrons à une certaine fréquence. Nous percevons, par nos sens et par notre intuition, ce qui vibre dans le champ vibratoire que nous partageons généralement avec les autres membres de notre espèce, selon notre degré d'évolution.
Je précise « généralement », parce que plusieurs "mondes" peuvent se partager un même espace sans pour autant se "voir" puisque nos yeux et les données enregistrées tout au long de notre expérience de vie, dans notre cerveau, nous informent sur la nature de ce que notre vision perçoit. Ce que notre cerveau n'a pas enregistré en tant que « connu », ne s'inscrit pas sur la rétine de notre œil, il remplace donc en quelque sorte cette donnée étrangère par une image qu'il connait.
Notre vision est limitée au degré de connaissance que nous possédons.
Ainsi, plusieurs réalités se chevauchent qui sont autant de possibles que nous choisissons d'actualiser ou non, que ce choix soit volontairement conscient ou totalement inconscient. C'est le fondement même de la réalité quantique.
À défaut d'être conscients de ces choix, nous percevons l'état vibratoire de ce qui nous entoure. C'est pourquoi nous disons nous «sentir sur la même longueur d'onde» de quelqu'un, ou bien au contraire, que nous ne « sentons pas » tel individu ou telle situation.
Ainsi, nous attirons tel type de « virus » ou à l'opposé, nous nous sentons en harmonie avec ce qui nous entoure, selon que notre fréquence vibratoire est élevée ou basse.
Nous oscillons entre les hautes et les basses fréquences. Cependant, nous ne connaissons pas les limites réelles de ces fréquences puisqu'en l'état actuel de notre évolution, nous sommes dans l'incapacité de percevoir toute l'étendue du champ vibratoire dans lequel, pourtant, nous baignons littéralement.
Nous ne voyons ni les infrarouges, ni les ultra-violets. Nous transitons entre ces deux champs. De même, nous n'entendons pas les sons au-delà de ce que nous permet notre perception limitée, « fermée » aux infrasons (fréquences vibratoires basses) et aux ultrasons (fréquences vibratoires élevées). Nous savons que ce champ vibratoire plus vaste que celui dans lequel nous sommes enfermés, existe.
Certaines espèces perçoivent des sons inaudibles et des fréquences imperceptibles pour nous, ainsi qu'en témoignent les animaux qui se rendent sur les hauteurs d'un territoire, plusieurs heures avant l'arrivée d'un tsunami. Certains d'entre nous sont clairaudiants, clairvoyants tandis que d'autres perçoivent des sensations que la majorité ne peut même pas « imaginer ».
Des personnes nous font part d'expériences "hors normes" durant lesquelles elles ont eu l'occasion de voir des matières et des couleurs ou de percevoir des sons qui, disent-elles, "n'existent pas" dans "notre monde"... Ceux-là sont en quelque sorte nos éclaireurs sur les terres vierges de la connaissance.
Des "visions" et des manifestations synchroniques surviennent alors, porteuses d'enseignements utiles à notre évolution et à celle de la connaissance destinée à être partagée par les membres de notre espèce.
Ces visions et manifestations sont à l'image de la nature du cerveau droit. C'est-à-dire qu'elles ne possèdent aucune limite spatio-temporelle et qu'elles peuvent surgir, par exemple, d'un passé lointain... D'autres témoignent être en relation avec des êtres venus du futur et même de plusieurs futurs possibles... Qui peut se targuer d'affirmer que cela est impossible?
Autrement dit, où en sommes-nous sur l'échelle de notre évolution pour prétendre qu'une chose est possible et l'autre pas?...
Les fréquences que nous percevons par le biais de nos sens, nous donnent de l'information sur le monde qui nous entoure et de ce fait, toujours dans ces mêmes limites, nous informent également sur notre nature d'êtres humains et son degré d'évolution. Cela signifie que ce que nous percevons du monde, de l'univers qui nous entoure provient de notre propre vibration, de notre propre fréquence vibratoire. Nous portons à la "réalité" les limites ou les ouvertures de notre monde intérieur...
Autrement dit, le monde tel que nous le percevons, est le résultat de notre propre création! Ici, la phrase de Gandhi prend tout son sens lorsqu'il dit : "Soyez vous-même le changement que vous souhaitez pour le monde". Car, effectivement, nous portons à la "réalité" nos enfers et nos paradis intérieurs!
Plus nos vibrations sont basses (basses fréquences), plus nous sommes prisonnier dans la densité matérielle, physique.
Finalement, seule la Connaissance véritable de ce que nous sommes, à savoir une force énergétique, magnétique et électrique incarnée dans la matière, entraînant la maîtrise de cet ancrage.
En effet, l'ancrage bénéfique qui nous permet d'évoluer et non plus d'involuer, se produit seulement une fois que nous sommes en adéquation avec notre nature supérieure. Comment?
En étant connecté à celle-ci par l'ouverture de nos chakras (ou roues énergétiques) dits "supérieurs" et par l'alignement de l'ensemble de nos roues énergétiques pour une parfaite harmonie.
Des techniques respiratoires ainsi que des exercices physiques très simples et cependant puissants provoquent cela et contribuent à l'accélération de notre évolution naturelle et harmonieuse entre notre essence individuelle et notre être collectif.
La maîtrise du Verbe Créateur -les pensées, les intentions et les paroles- l'adéquation de nos actes avec celui-ci, la connaissance et le respect de notre environnement naturel, sont évidemment les éléments indispensables pour l'accomplissement de cette évolution harmonieuse.
Car plus nous élevons nos vibrations, plus nous attirons des manifestations positives et élevées dans nos vies, jusqu'à dépasser les limites de notre perception et découvrir un nouveau mode d'être alors insoupçonné, un Autre Monde.
Tous les règnes de la nature sont reliés entre eux.
Ce qui affecte l'un, affecte le tout. Le Tout étant composé de l'ensemble de nos unités, ce qui m'affecte, affecte l'ensemble de l'Humanité et de la création. Cela signifie que nous évoluons ensemble et cela, que nous le voulions ou non! C'est ainsi.
Cela signifie également que plus la masse de nos unités vibre bas, moins elle permet à l'évolution de suivre son ascension naturelle. Tout comme la jeune pousse végétale se fraie un chemin vers la lumière, toute vie aspire à grandir.
Les basses fréquences sont lourdes, denses et si nous n'opérons pas un changement de fréquence vibratoire, il nous est impossible de sentir la légèreté, l'harmonie, la beauté du monde qui nous entoure.
Plus la masse vibre haut, plus elle entraîne une transformation globale, plus elle transforme notre vision de la réalité, à commencer par notre propre constitution anatomique et psychique...
L’arcane de L’IMPÉRATRICE nous rappelle que nous avons été dotés de pouvoirs intérieurs programmés pour contribuer, ensemble, à l'évolution naturelle de la Création vers des fréquences toujours plus élevées.
L'involution et l'expérience de la négativité qu'elle incombe étant achevées, nous n'avons pas d'autre choix que d'évoluer vers des sphères de compréhension nouvelle et pour cela, ce qui ne vibre pas selon ces modes de fréquence plus élevés se réveille et provoque douleurs, anxiétés et souffrances qu'il sera nécessaire de "guérir" ou "bénir" à la lumière des ces hautes fréquences afin que notre véhicule physique soit à même de recevoir et d'intégrer les informations et qualités liées à celles-ci.
C’est le processus que nous propose le 1ere Logos ; tout comme la semence se fraie un chemin dans la densité de la terre, de sa nature matérielle, vers la lumière porteuse de vie et d'évolution!
Quand à cette « réalité » que nous percevons... Elle n’est en vérité qu’une expression des mondes vibratoires...
Que signifie en fait le mot « réalité »?
Ce mot est composé de Re, (Ce terme signifie : roi) de Al (Dieu) et Ite (en latin : consécration).
Re ou Ra est le dieu du soleil égyptien. Il n’y a pas de meilleur symbole de l’énergie et de la vibration! Le soleil est lumière, chaleur. La lumière est vibration, énergie par excellence.
Le terme Al nous ramène au Tout ou encore à Dieu.
Et Ite veut dire, ni plus ni moins : manifestation de...
Le sens de La réalité est donc l’expression de la vibration divine, la manifestation de la lumière divine universelle — il n’existe rien d’autre.
Ceci est la réalité.