lundi 28 janvier 2013

GURDJIEFF (1877-1949)



Georges Gurdjieff (en arménien : Գեորգի Գյուրջիև; en russe : Георгий Иванович Гюрджиев; Gueorgui Ivanovitch Gourdjiev ; en grec Γεώργιος Γεωργιάδης , est une figure célèbre de l'ésotérisme.

Né à Alexandropol, aujourd'hui Gyumri, en Arménie, d'un père grec et d'une mère arménienne, le 27 décembre 1877, décédé le 29 octobre 1949 à l'hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, il est enterré au cimetière d'Avon en Seine-et-Marne.

Sa vie jusqu'en 1914 n'est connue que par les témoignages que lui-même ou ses disciples ont transmis.

L'existence de Gurdjieff jusqu’à sa quarantième année relève du mythe invérifiable. Il aurait appartenu à une société dite « Les Chercheurs de vérité » et aurait traqué celle-ci en Égypte, en Palestine, en Mongolie, dans le Désert de Gobi, en Inde, au Tibet ...

On sait seulement de manière certaine qu’il s’installe, en 1912, à Moscou comme marchand de tapis orientaux, et qu’il commence à grouper autour de lui des disciples recrutés dans les milieux occultistes et plus particulièrement théosophes. Ceux-ci se structurent en Institut pour le Développement Harmonique de l’Homme, et doivent fuir la révolution bolchévique, d’abord au Caucase, puis en Turquie, avant de finir par s’installer en France à Avon et à Paris, 6 rue des Colonels-Renard où Gurdjieff décède en 1949.

Son œuvre est diffusée dans le monde par un certain nombre d’instructeurs formés par lui comme Henri Tracol, Véra Daumal, femme de René Daumal, ou Jeanne de Salzmann, l’épouse du peintre Alexandre de Salzmann.

Théorie


Le noyau de la doctrine de Gurdjieff avait trait à l’intégration de toutes les forces vitales pour les mettre en harmonie les unes avec les autres ainsi qu’avec l’ordre cosmique, de sorte que chaque individu apprenne à « Être ». La vraie connaissance, selon lui, est une fonction de l’être. Ce que connaît un homme est en lien direct avec ce qu’il est.

Gurdjieff faisait une distinction entre l’être essentiel et la personnalité superficielle et assignait à ses élèves des exercices divers ayant pour but d’affaiblir les conditionnements. Ces méthodes étranges à l’extrême relevaient d’un travail psycho-physique et de la thérapie de groupe. שליחה מאירה Il a introduit la figure de l'ennéagramme.

Le travail en groupe...

Ouspensky le décrivait ainsi : « Exercices rythmiques accompagnés de musique, danse de derviches, exercices mentaux, étude des diverses façons de respirer et ainsi de suite. Parmi les plus astreignants étaient les exercices d’imitation des phénomènes psychiques : lecture de pensée, clairvoyance, manifestations médiumniques, etc. Avant de commencer ces derniers, Gurdjieff nous avait expliqué que l’étude de ces « trucs », comme il les appelait, était obligatoire dans toutes les écoles orientales, parce que, avant d’avoir étudié toutes les imitations, toutes les contrefaçons possibles, il était inutile de commencer l’étude des phénomènes de caractère supranormal ... Cependant notre effort portait surtout sur la rythmique, et sur d’étranges danses destinées à nous préparer à faire par la suite des exercices de derviches. Gurdjieff ne nous disait ni ses buts ni ses intentions, mais d’après ce qu’il avait dit auparavant, on pouvait penser que tout cela tendait à nous mener vers un meilleur contrôle du corps physique. »

Katherine Mansfield écrivait (Elle avait été acceptée dans le travail à la suite de son insistance répétée, alors qu'elle se trouvait en phase terminale de la tuberculose) : « Il n’y a certainement pas d’endroit sur cette planète où l’on puisse recevoir l’enseignement que l’on reçoit ici. Mais la vie n’est pas facile. Nous avons de grandes difficultés, des moments douloureux. Théoriquement c’est merveilleux, mais en pratique cela implique des souffrances. »

Boris Mouravieff écrivait (ami d'Ouspensky, il eut des contacts avec Gurdjieff sans jamais faire partie de ses "Instituts"): « Sur les gens qui tombaient dans son orbite, Gurdjieff exerçait son influence d'une manière très simple, voire brutale. Le contenu du message mis à part, ce fut ce qu'il appelait le Travail. Ce "travail", abstraction faite des "conversations" et des "exercices", consistait à persuader ses disciples qu'ils étaient littéralement zéro en chiffre. Il leur disait sans ambage - et en face -, à chacun d'entre eux - qu'ils n'étaient ni plus ni moins que de l'ordure. (...) Et - il faut que le lecteur le sache - l'influence hypnotique, comme toute influence de la nature, est inversement proportionnelle au carré de la distance. Distance physique et psychique ou l'une ou l'autre. Or, les effets de cette influence de Gurdjieff sur son entourage immédiat étaient visibles. Il pouvait proposer à ses disciples n'importe quelle absurdité - voire n'importe quelle monstruosité, sûr d'avance qu'elle serait acceptée avec enthousiasme comme une révélation. Dans l'état psychologique ainsi créé, les gens ne raisonnaient plus. Tout était bon, parce qu' ainsi parlait Zarathustra. (...) »

Le « rappel de soi »...

Les méthodes de Gurdjeff visaient à promouvoir l’auto-observation et « le rappel de soi » afin que ses élèves sortent, selon lui, de leur profond sommeil et deviennent conscients de leur vrai moi. Alors seulement, ils cesseraient d’être des machines humaines. Ce concept de rappel de soi était selon lui la clé d'une vraie vie, d'une conscience réelle du vrai moi. Sans cette capacité de « rappel de soi », de conscience totale et libre, un homme ne serait qu'un ensemble de réactions automatiques programmées par son éducation, ses acquis et son illusion de choix, soit une véritable « machine » quelle que soit son envergure intellectuelle.

L’ennéagramme est l’image centrale de l’enseignement de Gurdjieff. L’auteur a appliqué à l’ennéagramme les données fondamentales de la psychologie des profondeurs se servant, comme support archétypique, mythologique et symbolique, des arcanes majeurs du tarot.

L’ENNÉAGRAMME



L’ennéagramme est, à l'origine, une figure ésotérique (le mot a été construit avec la racine grecque ennea qui signifie neuf et gramma dont le sens est figure) utilisée et probablement conçue par Georges Gurdjieff.

L'ennéagramme, dans des conceptions dérivées, s'est diffusé comme une méthode de développement personnel (alors appelé « ennéagramme des neuf types de personnalité ») au travers de divers auteurs à partir des années 1970 aux États-Unis dans le courant de la psychologie humaniste.

Origine de l'ennéagramme

L'origine de l'ennéagramme reste floue et diverses thèses plus ou moins étayées ont vu le jour à ce sujet.

Selon Tor Waag et Andreas Ebert (Theologe), auteurs sur le sujet de l'ennéagramme, Évagre le Pontique, un moine du IVe siècle, utilisait un système de huit passions et vertus (sans pour autant se servir d'une figure pour les représenter) qui serait conceptuellement identique à l'ennéagramme moderne des personnalités.

Selon Laleh Bakhtiar, historienne de l'Islam, l'ennéagramme trouverait son origine dans le soufisme. Les soufis, notamment dans l'ordre de Bahaudin Naqshband, utiliseraient un système de guérison basé sur l'ennéagramme, et le symbole dans une version légèrement différente.

Idries Shah, auteur de la tradition soufie, déclare avoir vu le symbole de l'ennéagramme dans un ancien manuscrit à la bibliothèque de Grenoble.

Selon lui, l'ennéagramme est arrivé en Europe avec la Kabbale et il est basé sur les travaux de Ibn el-Laith, un ancien philosophe arabe.

De son côté, Oscar Ichazo, nie l'origine soufie et affirme que la source principale de l'ennéagramme est la Kabbale.

Gurdjieff prétend avoir connu l'ennéagramme au contact d'une hypothétique confrérie des Sarmoung en Asie centrale (parfois orthographié Sarman ou Sarmoun). Pour James Moore, membre de la Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland et reconnu comme un expert de Gurdjieff, dans son étude, la possibilité que Gurdjieff ait inventé ce modèle est probante par comparaison avec les caractéristiques similaires de ses autres créations et concepts. De plus aucune étude universitaire n’a démontré qu’il pourrait avoir une autre origine.

Toujours selon Moore, même Whitall Perry, un des critiques les plus virulents de Gurdjieff considère qu’il en est l’auteur, et James Webb (historian), qui aurait fait l’étude la plus approfondie sur le sujet, n’a pu trouver d’autres origines à l’ennéagramme. La conclusion de Moore est que « L’ennéagramme est sui generis et Gurdjieff, s’il n’en est pas l’auteur en est au moins son premier promoteur ».

l'Ennéagramme selon la théorie de Gurdjieff




Gurdjieff aurait présenté la figure de l'ennéagramme à ses étudiants vers 1916. Toutefois, la première publication sur le sujet date de la parution du livre d’Ouspensky, « Fragments d'un enseignement inconnu » en 1949. C’est Ouspensky qui greffa sur ce diagramme un système d’équivalences avec les fonctions du corps humain et les planètes. Puis Rodney Collin-Smith, un de ses disciples, fit correspondre l’ennéagramme au déroulement d’une vie humaine qu’il divisa en neuf périodes et à différents types psychologiques, selon une démarche assez similaire à celle qu’adoptait un autre adepte d’Ouspensky, Maurice Nicoll.

Auparavant, Boris Mouravieff, qui connut Ouspensky et Gurdjieff, avait développé sa vision de l'Ennéagramme dans le tome III de sa trilogie Gnôsis.

Cependant, d'après Kathleen Speeth, Gurdjieff n'aurait jamais utilisé l'ennéagramme comme outil servant à décrire des types de personnalité.

Ennéagramme des neuf types de personnalités


L'expression ennéagramme des types de personnalités désigne parfois plus spécifiquement les méthodes développées à partir des années 1970 principalement par Oscar Ichazo et Claudio Naranjo. Il s'agit d'une typologie décrivant neuf types (ou ennéatypes) et correspondant à neuf motivations fondamentales, elles-mêmes liées à neuf évitements fondamentaux. Les neuf types peuvent être représentés sur une figure géométrique par neuf points inscrits dans un cercle.

Selon ses promoteurs, et contrairement à d’autres systèmes psychologiques, l’ennéagramme ne décrit pas des comportements, mais des motivations sous-jacentes qui vont provoquer des comportements chez les individus. Chaque type de l’ennéagramme (on parle aussi d’ennéatype) est piloté par une compulsion d’évitement. C’est-à-dire qu’il cherche à tout prix, et de manière souvent inconsciente, à éviter une chose particulière. Dans cette compréhension, il n'y aurait donc pas de bons ou de mauvais types. C'est l'équidistance des neuf points sur le cercle (voir symbole de l'ennéagramme) qui illustre cette idée d'égalité entre les types.

Critiques

Selon l'UNADFI, à propos du système Gurdjieff : « La typologie des personnalités varie avec les écoles en fonction de la clientèle, et ne repose généralement sur aucune base psychologique ou relationnelle scientifiquement reconnue ; elle peut même être remplacée par des types de tentations et de rédemptions à usage des chrétiens ».

La méthode a également subi des critiques de la part de spiritualistes et de gnostiques. L'un d'entre eux fait ce commentaire : « le problème de l'ennéagramme n'est pas son incohérence, mais son aridité et sa stérilité. Pour faire simple : la valeur de l'interprétation de l'ennéagramme par Gurdjieff est proche de zéro. Même si nous acceptons les principes de cosmologie, de psychologie, d'alchimie selon Gurdjieff, on ne gagne rien avec l'ennéagramme (...) n'importe quelle structure en neuf points pourrait jouer le même rôle (...) et de meilleurs symboles pourraient même être construits (en évitant les ridicules références sumériennes) ».


GURDJIEFF ET LA MUSIQUE...



Le Musicien Thomas de Hartmann

En 1916, un officier de l’armée russe très prometteur, possédant argent et relations, une jeune et brillante épouse et une carrière naissante de compositeur, mit en jeu tout ce qu’il chérissait pour entrer en apprentissage chez le gourou russo-arménien Georges Ivanovitch Gurdjieff.

Thomas de Hartmann était sur le point de tenir un rôle dans le monde tumultueux de la musique d'avant-garde, de devenir un compositeur de talent nanti d’un esprit suffisamment terre-à-terre pour se bâtir une carrière à St Petersbourg, à Paris ou les deux. A la place, il s’engagea avec Gurdjieff, un voyant et mystique qui promettait que sous sa conduite, dit “le Travail”, ses étudiants allaient acquérir de nouvelles lumières, un niveau de conscience supérieur et un sens plus profond de ce qu’être au monde veut dire.

Durant les 13 années qui suivirent, de Hartmann se consacra à son professeur, lequel prétendait apporter les secrets de l’Orient à un occident affaibli.

Au cours du processus, de Hartmann produisit une quantité de morceaux de musique, des airs courts et rêveurs qui présageaient l’esthétique du New Age actuel. Cette musique, qui occupe une place centrale dans l’enseignement de Gurdjieff, a été enregistrée dans sa totalité par Wergo Records et dans une deuxième série sous le label français Avoid Valois.

Que cette curieuse musique, écrite il y a trois quarts de siècle à l’usage d’une secte hermétique, allait brusquement susciter des projets d’enregistrement majeurs, constitue un aimable petit accident culturel.

L’héritage laissé par Gurdjieff est fait de quelques livres de divagations mystiques, d’une malle de musique, d’un petit nombre d’adeptes éparpillés dans des sociétés Gurdjieff secrètes, et de quelques activités sur internet. De son vivant, il eut cependant la chance incroyable de se créer une présence intellectuelle en Europe et aux États-Unis.

Après son installation dans un vieux château improbable appelé le Prieuré (à côté de Fontainebleau, près de Paris), des intellectuels, des artistes et de fiévreux chercheurs de spiritualité sont venus en nombre s'agglutiner autour de lui.

Il attirait des adeptes aussi différents que Katherine Mansfield, auteur de contes, née en Nouvelle Zélande (elle est morte au Prieuré, une source de scandale toujours vivace) et le mystique russe P.D. Ouspensky. Quoi que n’étant pas son étudiant, Franck Lloyd Wright épousa une disciple de Gurdjieff et pourrait bien avoir incorporé des idées de Gurdjieff dans son style d’enseignement à Talesin, son campement d’architectes.

Gurdjieff fit entrer dans la danse des aristocrates oisifs de l’Europe de l’entre-deux-guerres (les soulageant souvent de leurs économies), et parvint à se faire inviter dans des salons, des salles de réception et, occasionnellement, dans des palais. Il réunit des cercles à Paris, Londres, Berlin et New York, et ses danses - il se considérait chorégraphe, entre autres - furent données à Carnegie Hall !!!

Après sa mort en 1949 sa présence se fit encore sentir, quoi que de manière décroissante. Quelques artistes, des musiciens et des chorégraphes, se sont confrontés à sa vie et à ses idées, allant du photographe Minor White à des musiciens tels Keith Jarrett (dont l’enregistrement d’œuvres choisies de Gurdjieff sera remis sur le marché le 23 mai) et Robert Fripp, qui dirigeait le groupe musical King Crimson (qui fit promotion des ouvrages de JG Bennett et Gurdjieff dans ses enregistrements).

L’oeuvre de vulgarisation la plus importante a sans doute été le film créé en 1979 par Peter Brook, “Rencontres avec des hommes remarquables”, basé sur le livre de Gurdjieff du même nom; c’est un regard autobiographique du maître sur ses années de jeunesse et ses pérégrinations en Arménie, Russie et divers lieux orientaux.

LA MUSIQUE DE GURDJIEFF



La majeure partie de la musique gurdjieffienne fut écrite pour accompagner les “gymnastiques sacrées” du maître, danses rigoureuses remplies de mouvements fluides et de longues pauses immobiles, le tout monté sous des apparences vaguement asiatiques.

Nous ne savons pas grande chose en réalité sur la manière dont la musique était écrite. Selon ce que raconte de Hartmann, le maître sifflait des mélodies dont il se souvenait depuis ses voyages en Asie, ou il les retrouvait sur son harmonica...

De Hartmann les mettait sur le papier à fur et à mesure que Gurdjieff les sifflait, laissant voler frénétiquement son stylo tel un sténographe musical. Il les mettait ensuite en harmonie, les organisait et les adaptait (pour le piano, généralement). De Hartmann fournissait l’écrasante majorité du travail, mais Gurdjieff transmettait ses airs avec une telle suffisance d’oracle que le “compositeur” de la musique,- actuellement publiée en quatre volumes par Scott-, devenait “Gurdjieff/ de Hartmann”.

S’il est courant de collaborer en matière d’art, il est rare de composer une œuvre conjointement. La musique composée par le voyant et le compositeur russe, lequel était orienté vers l’Occident, constitue en outre une curiosité stylistique pour l’époque. Elle ne tente pas de tisser des sons étrangers sur une trame familière, occidentale, mais prend les sons et les laissent exister dans toute leur liberté déstructurée et exotique. Elle est tour à tour méditative, vaporeuse, et abruptement répétitive, rythmique. Le son est oriental non seulement dans ses tournures mélodiques et modales, mais dans ses répétitions, ses harmonies vagues et ouvertes et ses formes psalmodiantes.

C’est une musique qui plaît immédiatement mais qui disparaît aussitôt dans la conscience, jusqu’à ce que, environ un quart d’heure plus tard, l’esprit rationnel se révolte: ce qui était à l'arrière-plan a pris les devants, ce qui apaisait est devenu dérangeant.

Comparé aux œuvres composées par Hartmann indépendamment de Gurdjieff (parmi lesquels le ballet “La Fleur Rose”, qui eut Folkine comme chorégraphe et Pavlova et Nijinsky comme danseurs!), la musique écrite en collaboration avec ce dernier paraît désespérément infantile et simpliste.

Ainsi, tout comme l’homme Gurdjieff, sa musique nous confronte à l’énigme de base de Socrate. Plus que la plupart des autres musiques inconnues et difficiles d’accès, ces œuvres semblent nous enjoindre de parier d’emblée que c’est de la bonne musique, avant de pouvoir l’apprécier...

Jugée selon la plupart des standards, elle semble affreuse. Mais lorsqu’on se trouve en face de quelque chose de très étrange et venant de loin, comme une tapisserie compliquée d’une culture inconnue, il y a un acte de foi : on continue à regarder, parce que l’on croit en l'authenticité de l’objet.

Avec l'œuvre de Gurdjieff/ Hartmann, l’acte de foi s’avère plus difficile. Il semble que l’on aie que deux possibilités : avaler le tout de bonne foi et chercher ensuite des explications convaincantes pour justifier les problèmes musicaux, ou rejeter le tout comme étant une sorte d’escroquerie.

Les œuvres écrites de Gurdjieff continuent à être imprimées, et se trouvent à l’étalage ou à l’intérieur de librairies qui nourrissent une grande diversité d’idées réunis sous une quelconque combinaison des rubriques suivantes: New Age, Occultisme, Philosophie, Spiritualité. Il y a trois livres majeurs, dont le premier, “Lettres de Belzébuth à son petit fils”, se monte à quelques 800 pages, souvent bien incohérentes...

Gurdjieff, dont le charisme a du être largement plus engageant que sa prose au style ampoulé, pose des questions philosophiques familières: Quelle est notre place ici-bas? Qu’est-ce que c’est que d’être un homme? Comment devenir meilleur que ce que nous sommes?

Ses réponses tombent à côté de la philosophie occidentale, empruntant librement à ce qu’il a entendu lors de ses lointains voyages en Asie Mineure, une cosmologie élaborée qu’il a en partie inventée et en partie rafistolée en puisant dans une large collection de sources et en un corpus étendu d’observations épigrammatiques du monde. Le tout est profondément anti-intellectuel et anti-occidental. 

Gurdjieff haïssait la création intellectuelle et artistique de l’Occident (appelant les artistes des “masturbateurs”, un de ses termes favoris et fréquents de dérision), alors que, et c’est bien caractéristique, il s’est servi dans le confort matériel de l’Occident; il s’est remis de l'écriture des “Lettres de Belzébuth” en avalant des douzaines de bouteilles d’eau de vie espagnole (qui, disait-il, accélérait le processus de rajeunissement). Mais ses écrits (contiennent?) également son humour, des expressions terre-à-terre et anecdotes de son enfance, et des visions fugitives d’un esprit se bataillant avec la donne bizarre qui fonde notre existence : n’est-il pas bizarre que nous soyons ici, comme en face de rien du tout? Et comme beaucoup de gourous qui l’ont précédé ou suivi, il a offert aux intellectuels occidentaux une fuite agréable du rationnel vers quelque chose qui semblait posséder l’imprimatur de l’Orient.

Le problème est qu’une grande partie de ce qui paraît oriental dans la philosophie de Gurdjieff, celui-ci l’a purement et simplement inventée, à partir d’un embrouillamini de souvenirs et de complète fabrication.

Il soutient que l’Atlantide (“l’Egypte pré-sableuse”, suggérait-il) était le siège de l’âge d’or : une leçon objective pour notre propre ère de décadence; pour son propre enseignement, il rend hommage à des sociétés grecques, moyen-orientales et asiatiques dont l’existence même a échappé aux historiens; plus troublant encore, il prétend avoir appris ses “danses sacrées” dans ce qu’il appelle “le Monastère de Sarmoung”, qu’il dit très commodément avoir découvert alors qu’il avait les yeux bandés.

Des recherches postérieures n’ont donné aucun résultat en ce qui concerne Sarmoung : on n’a trouvé trace ni du bâtiment, ni de son emplacement, ni de la confrérie qui pensait là des pensées profondes.

C’est la même chose pour la musique. Elle prétend avoir des références ethnographiques spécifiques - le Tibet, les Sayyids du Moyen Orient, par exemple -, mais cela ne résiste tout simplement pas à l’étude critique.

Charles Ketchham, un des pianistes participant à l'enregistrement de Wergo, et un des éditeurs de l’œuvre de Gurdjieff/ de Hartmann, dit que cela ne se reflète pas forcément de façon négative sur la musique de Gurdjieff.

“Je pense que la musique subissait une transformation à l’intérieur de Gurdjieff”, dit-il. “Je pense qu’une partie était mémorisée de manière spécifique, tandis que d’autres œuvres constituaient un écho, ou un tribut, aux personnes et aux musiques qu’il avait entendues.”

Ce qui revient à dire que Gurdjieff a créé ses musiques à peu près de la même manière que les compositeurs occidentaux qui se servent d’airs folkloriques ont procédé depuis deux siècles,- par la mémorisation, l’appropriation et la recomposition-.

Seul hic : Gurdjieff prétend donner à sa musique une identité spécifique, et il insiste sur la véracité de ses dires. Pour faire court : il nous trompe, et l’essentiel de l’exégèse de Gurdjieff est avant tout une apologie des embobinements intellectuels constants, flagrants et indigestes du maître. L’excuse standard consiste en un paradoxe hermétiquement clos : ses mensonges sont intentionnels et contiennent une forme de vérité. Gurdjieff veut provoquer le lecteur, ou l’auditeur, ou l’étudiant, pour lui faire mettre de côté la pensée littérale en le mettant au défi de faire un saut vers le niveau allégorique. Faire ce bond vers le niveau allégorique - interpréter l’invraisemblable pour créer un sens “supérieur” - est quelque chose que nous faisons volontiers lorsque le texte a une autorité, comme la Bible, ou possède une beauté apparente suffisamment puissante, tel un poème de T.S. Eliot ou les œuvres de James Joice.

L’œuvre de Gurdjieff, sa musique, ses idées, prétendent vous faire faire d’emblée ce saut vers le niveau allégorique, alors qu’ils sont dépourvus aussi bien d’autorité historique que de beauté apparente.

Cogiter sur la musique de Gurdjieff nous met forcément en face d’un des paradoxes contenu dans la question posée par Socrate dans Protagoras : en face de certaines formes d’art, on se voit obligé d’aimer ce qu’on lit, voit ou entend avant d’en avoir une grande connaissance. Entrer dans le monde de Gurdjieff sans croire qu’il a parfaitement raison ne peut mener qu’à la frustration; il y a tout simplement trop de balivernes embarrassantes pour pouvoir être justifiées.

De Hartmann et Gurdjieff vivaient dans un monde où il était facile, et peut-être excusable, d’être hautement crédule. Science et pseudoscience s’entremêlaient si intimement au début du 20ème siècle qu’on ne saurait blâmer le profane de faillir à les départager. Les rapports de Gurdjieff avec ses élèves apparaissent en grande partie comme une forme malveillante de ce qui est devenu depuis une discipline légitime : la psychanalyse. Gurdjieff établissait avec ses élèves une intimité stratégique, et dans bien de cas, une dépendance; il avait la capacité d’apprendre beaucoup sur ses étudiants en peu de temps, et il s’en servait ensuite pour les bombarder de questions et de défis à forte charge émotionnelle.

Avec sa femme Olga, de Hartmann écrivit un mémoire, “Our Life with Gurdjieff”, qui constitue une lecture douloureuse et fascinante, remplie d’histoires sur le traitement humiliant que Gurdjieff infligeait à ses disciples et sur leur acceptation passive, sûrs que c’était pour leur propre bien. Gurdjieff était particulièrement brutal avec les Hartmann, les entraînant dans un voyage exténuant à travers la Russie et les montagnes du Caucase, au cours duquel le jeune compositeur contracta la typhoïde. A la fin du voyage, désargenté et physiquement affaibli, de Hartmann entreprit de renouer avec sa carrière de musicien, mais Gurdjieff l’enjoignit de cesser ses activités musicales. C’était là un acte monstrueux d’égoïsme, probablement inspiré par la crainte du maître de se voir éclipsé par son élève.

Au Prieuré, la conduite des élèves au jour le jour était sous surveillance constante, et leur emploi du temps soumis à des lubies fantaisistes destinées à les mettre à l’épreuve. De Hartmann l’excuse, et l’excuse encore: “L’art avec laquelle M. Gurdjieff nous fit souffrir était tellement accompli, son expression si consommée, que quoi qu’ayant décidé par avance de ne pas réagir.. quand l’expérience avait lieu, nous nous sentions convaincus d’être en face d’ un homme froid et même cruel.”

Mais lorsqu’ils protestaient: “Le visage de M. Gurdjieff se mettait aussitôt à se transformer. Il reprenait son expression habituelle, mais il avait l’air très triste, et s’en allait sans dire un mot. Nous nous sentions alors consumés d’un terrible sentiment de mécontentement de nous-mêmes.”

Intimité, manipulation, cruauté, culpabilité...

Sans le savoir, peut-être, le jeune de Hartmann était tombé dans une secte organisée autour de la forte personnalité de Gurdjieff. Ses raisons de vouloir apprendre par Gurdjieff sont universelles. Il désirait donner un sens à sa vie. Le monde était compliqué, particulièrement en Russie où la vieille société tsariste dont de Hartmann était issu était en passe d’être anéantie. Comme des milliers, ou des centaine de milliers, d’autres personnes de par le monde qui exploraient la théosophie, les religions orientales ou des nouvelles formes “scientifiques” de christianisme, les Hartmann étaient à la recherche de quelque chose de transcendantal, de quelque chose au delà les désordres du monde.

La musique a été fondamentale pour les sectes depuis le moment ou Pythagore et ses disciples ont créé les bases de la théorie musicale occidentale, pour les charger ensuite de fantasmes cosmologiques. Gurdjieff était au plus haut degré un descendant de Pythagore; il comprenait le monde en des termes musicaux et considérait la musique comme une vaste allégorie de l’univers et de la création. Remarquons, nous dit-il, que les deux premières lettres du mot Dominus (Dieu) donne Do, la première note de la gamme, tandis que Ré est dérivé de Regina Coelis, ou Reine des Cieux, la lune; et ainsi de suite tout au long de la gamme. De vastes questions philosophiques sont dérivées des problèmes de théorie musicale ; la musique, qui est de ce monde, semble nous connecter avec l’univers entier. Était-ce une flatterie d’imitation ou seulement une coïncidence que les dirigeants de la secte suicidaire Heavens Gate, qui s’en sont gentiment allés Hale-Boppant dans les ténèbres en 1997, s’étaient donnés les surnoms de Do et de Ti (Si), première et dernière notes de la gamme?

La musique relève à la fois du rationnel et de l’irrationnel, c’est un système de sons qui produit une résonance émotionnelle profonde et inexplicable. Il n’est guère surprenant qu’elle soit la forme artistique de prédilection de ceux qui font du racket cosmo-spirituel. Malgré tout, le vide et l’ineptie des œuvres de Gurdjieff/ de Hartmann ressemblent à une mise en garde, comme l’aura de ce trou noir intellectuel que représente le mysticisme dans le monde rationnel. Et la musique elle-même, lente, envoûtante, exotique et autres, est vide d’idées musicales; la musique de Gurdjieff témoigne en fait d’une forme d’oppression.

Les “danses sacrées”, que Gurdjieff interrompait souvent pour aboyer des ordres aux danseurs, relevaient moins de l’expression artistique que de la discipline psychique et physique.

En ce qui concerne de Hartmann, l’obligation même de devoir produire cette musique - ce que de Hartmann entreprenait de bon cœur - constitue un cas où la musique est mise au service de l’anéantissement de soi. De Hartmann a joué tout ce qui lui était le plus cher; sa musique suggère qu’il l’a perdu.

EXTRAITS MUSICAUX :
(pour accéder aux extraits audio-visuels, cliquez sur les images...)

Thomas de Hartmann : "The Struggle of the Magicians/La Lutte de Mages"
(musique pour un ballet de Gurdjieff)

Gurdjieff Sacred Dance - Sufi Enneagram Dance

Critiques de son œuvre

Coup d'œil sur la nébuleuse des groupes Gurdjieff d'aujourd'hui

Jean-François Revel

Jean-François Revel raconte dans « Le Voleur dans la maison vide, Mémoires » (Plon, 1997) qu'il fut disciple de Gurdjieff autour de 1947. Il le décrit comme « un imposteur et un escroc, dont l'aplomb esbroufeur n'aurait pas dû me cacher l'indigence intellectuelle ». Revel mentionne les rumeurs qui "prêtaient à Gurdjieff une part de responsabilité" dans la mort prématurée de Katherine Mansfield, « car le vieux charlatan prétendait détenir aussi des secrets médicaux, issus d'une mystérieuse tradition, censée être plus efficace que la plate et intellectuelle médecine occidentale. »

Voici un extrait du livre incendiaire de Jean-François Revel « Le Voleur dans la maison vide, Mémoires » :

« Le monarque, environné de sa cour, portait les toasts à la santé de diverses catégories d'idiots - tous les humains qui ne suivaient pas son enseignement. Toasts nombreux, et Gurdjieff veillait à ce que nous finissions la soirée ivres. Avec un oeil infaillible de vieil alcoolique, il repérait les petits verres que certains emplissaient subrepticement d'eau, dont la couleur blanche, croyaient ces naïfs, se confondait avec celle de la vodka. La différence, c'est que l'eau offre à sa surface un ménisque, et pas la vodka. Décelant cette imperceptible convexité, un Gurdjieff courroucé exigeait que le coupable ingurgitât sans délai deux vodkas coup sur coup " à la santé de tous les idiots buveurs d'eau ".

La substance proprement dite de l'enseignement de Georges Ivanovitch Gurdjieff - Ghiorghivantch pour les familiers - rassemblait en un pot-pourri trivial des traits empruntés au vieux fonds universel des doctrines de conquête de la sagesse et de l'illumination spirituelle. Ses principales sources se situaient en Orient, parce que c'est l'Orient qui plaît en Occident, comme le montre par ailleurs, avant et juste après la guerre, le succès des Oeuvres de René Guénon, qui ne séduisirent pas seulement de vieilles rombières crédules, puisque le persifleur Jean Paulhan et même un intransigeant rationaliste comme Etiemble m'en parlèrent, plus tard, avec un évident intérêt.

Tout comme André Breton, et avec encore plus de ferveur, ce qui ne saurait étonner, vu le soubassement anti-intellectualiste du surréalisme. Gurdjieff, pour sa part, amadouait avec cynisme des occidentaux tenus par lui pour des dégénérés, qui avaient répudié la " tradition ", à part d'heureuses exceptions comme les Rose-Croix. Il les invitait à renouer avec cette "tradition" où brillaient les prestiges lointains du Tao-Te King, du yoga, du bouddhisme tibétain, surtout du bouddhisme zen japonais, dans lequel les rapports énigmatiques et brutaux du maître et des disciples avaient tout pour lui convenir.

Quant à moi, je n'avais aucun mal à remarquer les analogies que comportaient ces thèmes - recherche d'une maîtrise de soi et d'un détachement du monde conduisant à une illumination supérieure - avec certains courants et auteurs de la philosophie européenne, de Pythagore, Socrate ou Platon jusqu'à Spinoza en passant par les stoïciens, tous philosophes imprégnés eux aussi, à leur manière et à des degrés divers, de religiosité. La question n'était donc pas, en ce qui me concerne, de savoir quelle attention il fallait accorder à l'étude de morales, de philosophies, de religions orientales qui faisaient somme toute partie du patrimoine de l'humanité. Elle était de savoir pourquoi ma curiosité avait pris la forme d'un sot et dégradant engagement dans le "groupe".

C'est ainsi qu'on nommait la petite église. Et "faire partie du groupe" signifiait suivre Ghiorghivantch, c'est à dire un imposteur et un escroc, dont l'aplomb esbrouffeur n'aurait pas dû me cacher l'indigence intellectuelle. Certes, j'étais en bonne compagnie. Seule la discrétion m'empêche de nommer les gens influents ou célèbres, à l'époque ou par la suite, que j'ai croisés rue des Colonels-Renard. Je puis mentionner ceux qui ont eux-mêmes traité de leur engagement dans des livres, tels Luc Diétrich, René Daumal, Louis Pauwels.

Mais je côtoyai aussi d'actuels ou futurs présidents de grandes entreprises, des hauts fonctionnaires, d'éminents journalistes et directeurs de journaux, des médecins des hôpitaux et professeurs de faculté, des artistes renommés, qui se mêlaient à une faune moins reluisante de petits employés bigots ou d'Anglaises gâteuses mais dévouées et rémunératrices. [.......]

Sans doute, Gurdjieff était-il un adroit histrion dont les artifices en vue de réduire son entourage en esclavage affectif et de constituer autour de lui une cour obséquieuse étaient dignes des meilleurs modèles politiques, artistiques ou mondains. Il sévissait en France depuis les années vingt. Il avait alors créé à Fontainebleau une sorte de phalanstère, dans une propriété appelée " Le Prieuré ", où il menait la vie à grandes guides grâce au denier du culte, et où il avait attiré, parmi ses disciples, Katherine Mansfield. La romancière y était morte à trente-cinq ans, en 1923. Des rumeurs prêtaient à Gurdjieff une part de responsabilité dans cette fin prématurée.

Car le vieux charlatan prétendait détenir aussi des secrets médicaux, issus d'une mystérieuse "tradition", censée être plus efficace que la plate et "intellectuelle" médecine occidentale.

Katherine Mansfield s'en serait remise à lui pour soigner sa tuberculose, ce qui ne pouvait de toute évidence avoir pour résultat que d'en hâter le cours fatal. Quel crédit attribuer à ces imputations ? Je l'ignore.

Je puis en revanche assurer que Gurdjieff fournissait souvent à ses ouailles, dans la confidence de son garde-manger-alcôve, des médecines de sa composition enveloppées d'indéfinissables bouts de papier crasseux et supposées guérir telle ou telle de leurs affections. Cette faveur entraînait, bien entendu, un "don" pécuniaire de la dupe. Le beau, dans cette exorbitante filouterie de notre Esculape caucasien, tient à ce que son "groupe" comptait en permanence des médecins, certains même illustres grands patrons des hôpitaux de Paris.

Or, tant la foi paralyse l'intelligence et la conscience, nul d'entre eux ne s'avisa jamais de le dénoncer pour exercice illégal de la médecine. Discrétion qui constituait, si j'entends un peu de droit, le délit de non-assistance à personne en danger. »

(Extrait de « Le Voleur dans la maison vide, Mémoires » de - Jean-François Revel)

Louis Pauwels

Louis Pauwels indique qu'« après deux ans d'exercices qui m'ont à la fois éclairé et brûlé, je me suis retrouvé sur un lit d'hôpital : thrombose de la veine centrale de l'œil gauche et quarante-cinq kilos. (...) Il me semble que le péché de Gurdjieff est de ne s'être pas retiré à temps. »

« Je pense que ceux qui ont eu, comme moi, la chance d'échapper à Gurdjieff et assez de sérieux pour dresser un vrai bilan de leur séjour chez lui, se considèrent, à juste titre, comme à jamais endommagés mais aussi initiés aux faiblesses et aux pouvoirs essentiels de la nature humaine. »

C'est donc une condamnation contre-balancée par une certaine reconnaissance très ambiguë. mais la mise en garde est sans équivoque :
« Je dis que, pour certains écrivains, l'expérience Gurdjieff, qui est la grande tentation, a ouvert et risque d'ouvrir encore, les chemins de la maladie, du lit d'hôpital et du cimetière ».

(Louis Pauwels – 1952)

La "philosophie" Gurdjieff



La manipulation fait partie intégrante de la philosophie de Gurdjieff

Tout le baratin, ces manigances et ces fioritures (les notes de musique, la numérologie, le cosmique lunaire, les cristaux, l'ennéagramme, etc...) ont pour but d'éloigner du réel, de mystifier et de maintenir dans l'illusion.

Les suggestions entraînent les esprits dans une destruction en règle de la morale et des défenses psychiques et dans la démission de l'individu. Le système est tellement au point que les adeptes croient dûr comme fer que Belzebuth/Gurdjieff était la bonté sur Terre. (Cf : la parabole des moutons hypnotisés).

Dès l'origine, Gurdjieff savait manier les contes, les mythes, les illusions, les effets de miroir sur le bien et le mal, savait profiter de l'épuisement physique et mental, l'alcool ou le manque de sommeil, mais aussi les drogues et l'hypnose (Ouspensky en avait très peur).

Les premiers disciples de Gurdjieff ont passé leur vie à la recherche et au perfectionnement de ces techniques, à en découvrir les effets sur les individus-machines, tout en faisant des recherches philosophico historiques dans les voies que, prétendument, "le grand homme" avait ouvertes : drogues et ésotérismes orientaux, champignons des indiens d'Amérique, transes, extases...

Les générations suivantes ont profité de ces recherches et même coopéré secrètement avec certains gouvernements à cent lieux de leurs connaissances.

Des écoles de gourous...

Aujourd'hui, certains groupes Gurdjieff (de 4ème génération) sont probablement parmi les plus efficaces en termes de contrôle mental des adeptes et continuent de progresser par l'expérimentation: elles manipulent plus rapidement et plus profondément que Moon et la Scientologie qui se targuent parfois de convertir des adeptes en un seul jour.

La nébuleuse secrète des gurdjieffiens est devenue une organisation mondiale qui ne cherche pas les conversions de masse mais qui d'une part crée des gourous (psychopathes ou psychopathes partiels, leaders de sectes dangereuses) pour centres d'expérimentation, et d'autre part infiltre des organismes influents (culturels, financiers, informatiques, de formation pour entreprises,...). La nébuleuse mène une politique à long terme pour les terriens que nous sommes...

Les "4 niveaux" d'organisation du "système"

Il existe 4 niveaux d'organisation selon J.G. Bennett (avec sans aucun doute des sous-catégories de moindre importance pour embrouiller les adeptes).

Aujourd'hui, on peut penser que les "leaders" des groupes connexes ne dépassent jamais le niveau 2 en général, à moins d'être un "ancien" = de niveau 3.

Le 4ème niveau est très secret, une sorte de conseil d'administration mondial avec des têtes pensantes qui préparent le "Meilleur des mondes", une société totalitaire telle que décrite par A Huxley : avec une élite qui dirige et manipule, et des hommes clonés heureux de leur sort grâce au sexe et à la drogue (le "soma",- mieux que la scopolamine-), grâce à la suggestion qui les ramène au niveau de machines, et grâce au clonage... Beau projet en perspective!

(Aldous Huxley, écrivain à succès, frère du premier président de l'UNESCO, fut la caution intellectuelle d'Esalen, la Mecque du New Age, du "développement du potentiel humain", de l'expérimentation du LSD et des petites orgies privées, réservées à une certaine élite américaine. Il était alors en relation étroite avec la fondation Gurdjieff.

Le système Gurdjieff actuel se donne le temps...

Ses dirigeants savent dispatcher les thèmes de réflexion et d'action, encourager telle secte ou tel mouvement intellectuel qu'ils noyautent, voire financent. Les grands thèmes associés à cette société sont tous de « bonnes intentions » c'est-à-dire de « Bonne Volonté », ce qui les associe au mouvement New Age, à l’Écologie, la Toile mondiale, etc… du coup, les groupes ayant adopter des préceptes gurdieffiens sont nécessairement des groupes liés de près ou de loin à l’organisation douteuse d’Alice Bailey « La Bonne Volonté Mondiale ».

Dans leur giron se trouvent :

- "University of Earth" (qui explique bien leur stratégie multiforme) 

- le Groupe de Budapest 

- la Schumacher Society aux USA, le Schumacher College en UK, 

- le CIRET de Nicolescu à Paris (introduit dans l'UNESCO, et par la même ses commissions, l'organisation de ses colloques, à Auroville en Inde, les OMG associées, l'Union Internationale des Associations UIA une plateforme idéale...), 

- l'université holistique au Brésil,... 

- de façon générale nombre de groupes qui pratiquent la transdisciplinarité (rien à voir avec l'interdisciplinarité), et les expériences " transpersonnelles " (traduire les expériences de drogue),...

Leurs dirigeants qui se prennent pour l'élite mondiale ont souvent fait un voyage d'un ou deux ans pour découvrir la réalité du terrain et des grandes expérimentations humaines :
- les Zen Centers, 

- Lindisfarne, 

- Arcocenti (architecture de Paolo Soleri), 

- Naropa Institute, 

- California Institute of Integral Studies qui regroupent la fine fleur des Gurdjieffiens aux USA, 

- Auroville, et Sri Chimnoy en Inde 

- Findhorn en Écosse

...
La division cellulaire...

Dans le niveau 1 se trouvent de simples adeptes dont certains pourront devenir chefs de centres. D'autres moins nombreux pourront passer en niveau 2 et devenir professeur ou "teacher". On peut penser toutefois qu'ils auront été préalablement sélectionnés et que leur passage dans le centre n'aura été qu'un stage de formation. (Un adepte quel qu'il soit ne rentre dans un groupe G qu'après avoir été observé et présélectionné pour jouer un rôle précis dans l'organisation. Il est mis en condition un certain temps avant les 3 réunions au cours des quelles il aura l'impression de décider lui-même de son appartenance au groupe). Les choses sont plus simples lorsque le futur "teacher" aura été sélectionné au sein d'une famille de gurdjieffiens.

Un "teacher" crée un groupe par "division cellulaire" du groupe où il se trouvait.

Il est quelqu'un qui a tout compris: sur le "bien et le mal", sur les techniques de manipulation par le verbe, les drogues, l'hypnose, le "travail"= méditation avec autohypnose. Il quitte avec ostentation, en réfutant le leader qu'il a connu, il écrit parfois un livre "philosophique" (sa thèse de passage en niveau 2, ès gourou) et crée un "groupe dissident" qui n'a de dissidence que l'apparence.

On ne sort jamais du cercle des gurdjieffiens, sauf à en être rejeté pour raison de santé physique ou mentale. Nous connaissons plusieurs cas de telles sorties dramatiques, mais presque personne qui n'en soit complètement sorti mentalement, même dans ceux s'en défendent publiquement : ils réfutent leur " professeur " mais non la doctrine de la 4ème voie .

Le cloisonnement des cellules 

Les cercles des fondations issus de Gurdjieff et Ouspensky sont généralement petits et cloisonnés (5 à 20 personnes à la fois), avec une exception notable toutefois :

- Fellowship of Friends/Apollo Centre en Californie (dépositaire de la marque des GO Centres, et du Directory des contacts dans le monde) où plusieurs milliers d'adeptes passent et/ou s'installent - Le centre a un poids économique non négligeable sur le comté de Yuba, il comprend un vignoble réputé et un musée de la Renaissance et d'arts chinois où s'arrêtent de nombreux touristes - . (Nota : la collection a été vendue il y a quelques années, on ne sait encore à qui)

Le plus souvent toutefois, il s'agit de groupes qui se réunissent en appartements dans des villes universitaires, ou bien dans des centres de lavage de cerveaux à la campagne "in the middle of nowhere", exemples :

- La plupart des GO centres et des centres de la 4th Way

- Linbu (17 centres ou appartements en Scandinavie, Allemagne, Pologne, Italie...)

- les ashram Atmaniketan à Herbern en Allemagne, à Pomona aux USA et à Pondichery en Inde.

Pour leurs réunions plus chic, ils acquièrent (au nom d'une SCI, et après avoir pigeonné un adepte) de belles demeures, symboliques de préférence: prieurés en France, maison historique à Claymont VA aux USA, voire un yacht pour la villégiature de leaders et des transferts de fonds sur la Moselle...

En France, outre les associations connues IDHH et SEHO, citons :

Garum et Khnoum à Locoal-Meudon près de Lorient

Les groupes collatéraux:

Parmi les groupes dérivés de Gurdjieff et de ses disciples (Ouspensky, Bennett, Collin,...), on peut citer:

- SUBUD (qui s'en réclame partiellement)

- School of Economic Sciences qui en applique les méthodes sur les enfants en UK et dans plusieurs pays,

- Prospero,

- la Méditation Transcendentale (issue de la Théoposophie de Blavatsky mais lancée véritablement par des adeptes de G),

- Bhagwan et Osho en Inde, qui en est issue

- Energy World et Wild Goose (issus de Bahgwan, qui a repris une propriété de Linbu donnée par un adepte)

Nous n'avons pas encore pu trouver de liens formels

- avec et malgré le passage à la fois dans la Scientologie et dans ESALEN de Werner Erhart, fondateur d'EST devenu par la suite Landmark Education Corporation - ni encore avec Raël qui a bien dû être initié par quelqu'un.

Au niveau mondial, des indices laissent à penser que le 4ème niveau est une sorte de conseil d'administration, avec des têtes pensantes qui préparent sur le long terme le "Meilleur des Mondes", une société totalitaire telle que celle décrite par Aldous Huxley comprenant une élite qui dirige et manipule, et des hommes clônés et heureux de leur sort grâce au sexe et à la drogue (le "soma",- plus efficace encore que la scopolamine-), et grâce à la suggestion qui les ramène au niveau de machines. Aldous Huxley, auteur à grand succès, connaissait bien les enseignements de Gurdjieff et d'Ouspensky, avant de devenir la caution intellectuelle des expérimentations de drogues sur l'homme dans les années 50 et 60.

Les quelques groupes dont les activités sont apparemment anodines (réunions des 3ème et 4ème âges qui ont connu Gurdjieff, commémorations, publications d'ouvrages,…) cherchent à jouer un rôle dogmatique et de conservation de la mémoire de Gurdjieff. Ils participent donc activement aux objectifs de l'ensemble. Citons à ce propos les différentes Fondations Gurdjieff dont les plus connues sont l'Institut Gurdjieff (Paris 16ème), la Gurdjieff Foundation (USA, Canada), la Gurdjieff Society (UK).

En compilant les témoignages publiés (livres et presse) sur les seuls groupes Gurdjieff ou Gurdjieff-Ouspensky, l'individu éclairer qui sait faire preuve d'un peu de discernement comprendra vite ce que sont ces groupes et leur évidente dangerosité...

Nous ferons chaque fois que possible les parallèles avec l'activité du " Maître" pendant sa vie publique (1914 -1949).

Post scriptum :

À la lisière ou en renfort de tous ces groupes se trouvent des individus, intellectuels, artistes, chercheurs en sciences humaines, etc… apparemment autonomes, mais marqués par le " Travail" selon Gurdjieff. On ne passe pas impunément dans un groupe Gurdjieff sans en être profondément marqué.

Ils agissent dans le sens du Mouvement, par des conférences, des articles de presse, des sites internet tel le CIRET de Nicolescu. Un système de financements privés ou publics permet d'encourager des initiatives de recherche (selon une liste publiée sur internet par " l' University Of Earth " couvrant des domaines très variés tels que : arts, philosophies, civilisations anciennes, sports orientaux, environnement, médecine alternative, astrologie, UFO, cybernétique, recherches avancées en communication, informatique, conquête spatiale,…

Certains de ces groupes influents ont été à l'origine du New Age en Californie (ESALEN et ses prolongements..) et du mouvement Transpersonnel (traduire expérimentation des drogues sur l'homme). D'autres ont créé des sectes qui, bien que non cataloguées comme Gurdjieffiennes, n'en ont pas moins repris bon nombre des techniques et une part de la doctrine.

Nous y classerons : SUBUD de Pak Subuh (puis K. Walker), PROSPEROS de Thane Walker, l'E.S.T. de Werner Erhart, la Méditation Transcendentale du Mahareshi Mahesh Yogi, la Bhagwan Foundation et OSHO de Shree Rajnesh alias Bhagwan, ENERGY WORLD (WILD GOOSE en Grande Bretagne) de Michael Barnett,…

Plusieurs d'entre elles ont été encouragées par des disciples de Gurdjieff qui en ont créé le gourou ou bien l'ont fait venir en Occident et doté de moyens matériels à ses débuts.

OUVRAGE À CONSULTER :

Gurdjieff parle à ses élèves (1914, 1918, 1924), Éditions du Rocher, 2003, 358 p. Views from the Real World, 1973.

L'Annonciateur du bien à venir (1933), éd. l'Originel, 2001, 98 p., traduction de l'anglais (The Herald of Coming Good), et de l'arménien par Serge Troude. 

Trilogie All and Everything (Du tout et de tout)

Récits de Belzébuth à son petit-fils (1950), éd. du Rocher, 1995, 1177 p., traduction du russe par Jeanne de Salzmann avec l'aide de Henri Tracol.

Rencontres avec des hommes remarquables (1960), éd. du Rocher, 2004, 374 p., traduction du russe. Cet ouvrage essentiellement autobiographique a été adapté au cinéma par Peter Brook (« Rencontres avec des hommes remarquables ») en 1978)

La vie n'est réelle que lorsque « Je suis » (1974), éd. Stock, traduction de l'anglais (Life is real only then, when "I am" ).

Selon l'analyse du site Prévensectes, la plupart des groupes initiés par Gurdjieff ou ses disciples seraient des sectes.

Livres et documentations en format pdf :
(pour accèder aux documents, cliquez sur les images correspondantes...)

"Médiums et Voyants de jadis"


Partitions pour piano de Gurdjieff/de Hartmann (en pdf)

ALICE BAILEY (1880-1949)


Alice Ann Bailey, dite Alice Bailey ou A.A.B., était un écrivain britannique. Née le 16 juin 1880 à Manchester sous le nom d'Alice LaTrobe Bateman, elle fut mariée à Foster Bailey. Elle est décédée le 15 décembre 1949.

Reconnue comme une des personnalités fondatrices du mouvement du New Age, Alice Bailey a écrit une vingtaine d'ouvrages occultistes, ainsi que des articles pour le « Lucis Trust », institut spiritualiste qu'elle fonda en 1920.

Esquisse biographique

Dans son dernier ouvrage publié à titre posthume, Autobiographie inachevée, Alice Bailey relate son aventure littéraire et initiatique. Après avoir été chrétienne évangélique et adepte de la Société Théosophique, Alice Bailey fonde l'École Arcane en 1923. Elle affirme que la plupart des ouvrages qu'elle a écrits lui ont été dictés par télépathie par le Tibétain Djwal Khul, un "Maître de Sagesse"...

Le thème de ses ouvrages consiste en un enseignement ésotérique autonome, se proposant d'être un complément plus détaillé et structuré de l'étude des « Stances de Dzyan », ouvrage sacré hindou analysé auparavant par la théosophe Mme Blavatsky dans son œuvre « La Doctrine Secrète ».

Ses 26 ouvrages ont popularisé des notions telles que la venue du Nouvel Age et l'avènement du "Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde", au travers de "Triangles Ésotériques" – réunions d'individus par groupes de trois, supposés travailler en réseau avec leurs énergies pour l'aide spirituelle à l'Humanité – qu'Alice Bailey a commencé à organiser en 1937. Ces "triangles" se fondent sur un mantra connu sous le nom de Grande Invocation, utilisé par des milliers de groupes ésotériques à travers le monde encore aujourd'hui1. De nos jours, l'enseignement d'Alice Bailey continue d'être diffusé et étudié au travers de l'École Arcane et de sa maison d'édition le Lucis Trust.

À propos d’Alice Bailey...

À partir de ses origines britanniques conservatrices, la vie d’Alice Bailey a pris de nombreuses directions, mais avec le temps, elle s’orienta vers une direction unique dès qu’elle eut acquis à travers des expériences personnelles draconiennes de toutes sortes, une vision synthétique, une compréhension et une conviction absolue qu’une vie unique divine pénétrait et animait l’humanité une; que le "Plan" pour l’humanité réclamait la coopération et le service d’êtres humains entraînés et dévoués, informés intelligemment des affaires du monde et collaborant avec ceux qui forment le gouvernement interne de la planète, la Hiérarchie spirituelle.

L’œuvre de sa vie devint une partie intégrale de cette synthèse et de cette réalisation. Sans perdre la moindre de ses qualités et de ses implications humaines, son âme s’engagea envers son Maître, et sa personnalité lui fournit une collaboration totale dans le champ de service qu’elle accepta.

Fondamentalement, son travail s’est développé comme une dualité - son service de discipulat, qui incluait la fondation d’une école ésotérique et son engagement, réticent au départ, à travailler avec le Tibétain Djwhal Khul pour la rédaction d’une série de livres présentant, dans la continuité de l’enseignement de la ‘Sagesse Sans Age’, la phase à venir pour le temps présent et le futur proche.

Vers la fin de sa vie Alice A. Bailey accepta, un peu contre son gré, de rédiger son autobiographie. Elle fut finalement persuadée d’écrire au sujet de sa vie par la lettre d’un ami qui, dit-elle, ressentait profondément que « Je rendrais un réel service si je pouvais montrer aux gens comment je suis devenu ce que je suis à partir de ce que j’étais. Il peut être utile de savoir comment un travailleur orthodoxe chrétien très engagé peut devenir un enseignant occulte largement reconnu. ».

L'œuvre du Maître D.K.


Introduction


Elle raconte avoir eut un premier contact avec son propre Maître, le Maître K.H. à l'âge de 15 ans. Entre 1919 et 1949, le Maître Djwal Khul ou Maître D.K., dit le "Tibétain", a dicté par télépathie supérieure à Alice Bailey, une grande initiée, un enseignement de quelques huit mille pages. Cet enseignement s'adresse aux hommes et femmes ayant pris ou s'apprêtant à prendre le chemin de l'initiation.

Le Maître D.K. est un Maître du 5ème degré depuis 1875. Il se présente ainsi dans une déclaration datant de 1934 :

"Il suffit de dire que je suis un disciple tibétain d'un certain degré. Cela ne signifie pas grand chose, car nous sommes tous disciples, du plus humble aspirant jusqu'au Christ Lui-même, et au delà. [...] Je suis un de vos frères, qui s'est avancé sur le sentier un peu plus loin que l'étudiant moyen, et assume par conséquent de plus lourdes responsabilités. J'ai lutté et frayé mon chemin vers plus de lumière que l'aspirant lisant ces lignes; aussi m'incombe-t-il de transmettre cette lumière à tout prix." 

Le rôle du Maître D.K.

« Ma tâche consiste à enseigner et à répandre la connaissance de la sagesse immémoriale partout où je peux éveiller un écho [...] Je cherche aussi à aider le Maître M. et le Maître K.H. chaque fois que l'occasion s'en présente [...]. »

Le but de l'œuvre transmise à Alice Bailey

Les deux idées majeures sont : 

- L'annonce de l'existence du nouveau groupe des serviteurs du monde, constitué d'un immense groupe de travailleurs efficaces (conscients ou non) entre l'humanité et la Hiérarchie spirituelle de la planète, 

- L'annonce de la réapparition du Christ.

Comment l'œuvre a été transmise...

Le détail de la prise de contact et le processus de transmission par télépathie supérieure a été décrit de manière détaillée et sans équivoque par Alice Bailey elle-même dans son "Autobiographie inachevée". Alice Bailey indique qu'elle avait été contactée par son propre Maître (pas le Maître D.K. mais le maître K.H.) lorsqu'elle avait quinze ans, en 1897 :

« J'étais assise à lire dans le salon. La porte s'ouvrit et entra un homme de grande taille, vêtu à l'européenne, (vêtements très bien coupés, je m'en souviens), mais avec un turban sur la tête. Il s'avança et s'assit à mes côtés. J'étais si pétrifiée par la vue du turban que je ne pouvais sortir un son ni demander ce qu'il faisait là. Alors il commença à parler. Il me dit qu'il était prévu un travail que je pourrais faire dans le monde, mais que cela demanderait que je change considérablement mes dispositions; je devais cesser d'être une petite fille aussi déplaisante et je devais essayer d'obtenir un certain degré de maîtrise de moi-même.

Ma future utilité pour lui et pour le monde dépendait de ma capacité à me prendre en main et d'opérer un changement. Il me dit que si je pouvais obtenir une réelle maîtrise de moi-même, on pourrait me faire confiance et qu'alors je voyagerais par le monde entier et verrais beaucoup de pays, "accomplissant le travail de votre Maître tout le temps". Ces mots ont résonné à mes oreilles sans cesse depuis lors. Il souligna que cela dépendait entièrement de moi et de ce que je pourrais et voudrais faire immédiatement. Il ajouta qu'il prendrait contact avec moi à des intervalles de quelques années. »

Elle devait découvrir en 1918 seulement l'identité du Maître K.H. en voyant son portrait à la Société théosophique.

Le 19 novembre 1919, elle est contactée cette fois-ci par le Maître D.K. ; voici ce qu'elle dit :

« [...] J'entendis une voix qui disait : "Il y a des livres qu'on désire voir écrire pour le public. Vous pouvez les écrire; voulez-vous le faire?" Sans un instant d'hésitation, je dis: "Certainement pas. Je ne suis pas une de ces damnées psychiques et je ne veux être entraînée à rien de ce genre"

J'étais sidérée de m'entendre moi-même parler à haute voix. La voix poursuivit, disant que les gens sages ne profèrent pas de jugements hâtifs, que j'avais un don particulier pour la télépathie supérieure et que ce qui m'était demandé ne revêtait aucun aspect de psychisme inférieur. Je répliquais que peu m'importait, que je ne m'intéressais à aucun travail de nature psychique. La personne invisible qui me parlait si clairement et si directement dit alors qu'elle me donnait le temps de réfléchir, qu'elle n'attendait pas ma réponse maintenant, qu'elle reviendrait dans trois semaines exactement pour savoir ce que j'avais décidé.

[...] Je n'y pensai jamais, mais bien sûr, à la fin des trois semaines, j'entendis de nouveau la voix un soir, tandis que j'étais assise dans mon salon après avoir envoyé les enfants au lit.

De nouveau, je refusais, mais celui qui parlait me pria de reconsidérer la chose pendant deux semaines et de voir alors ce que je pouvais faire. Cette fois, je me sentais curieuse, mais pas le moins du monde convaincue. Je voulais bien essayer pendant deux semaines ou un mois et décider ensuite de ce que je ressentais à ce sujet. Ce fut pendant ces quelques semaines que je reçus les premiers chapitres de "Initiation Humaine et Solaire". »

Alice Bailey a décrit parfaitement le mécanisme de la transmission :

« [...] Je garde le plein contrôle de tous mes moyens de perception et il n'y a rien d'automatique dans ce que je fais. Simplement j'écoute et j'écris les mots que j'entends; j'enregistre les pensées qui sont déposées, une à une, dans mon cerveau. Je ne fais aucun changement entre ce que je donne au public et ce qui m'a été donné, si ce n'est que j'adoucis l'Anglais et que je remplace un mot peu usité par un autre plus clair, prenant toujours soin de conserver le sens tel qu'il est donné. Je n'ai jamais rien changé à ce que le Tibétain m'a donné. Si je l'avais fait, ne serait-ce qu'une fois, Il ne m'aurait plus rien dicté. Je veux que cela soit très clair. Je ne comprends pas toujours ce qui est donné. Je n'y adhère pas toujours. Mais je transmets tout honnêtement et, alors, je découvre que cela a un sens et évoque une réponse intuitive.

Partout, ce travail du Tibétain a grandement intrigué les gens et les psychologues. Ils contestent ce qui est la cause du phénomène et ils déduisent que ce que j'écris provient probablement de mon subconscient. Selon Jung, m'a-t-on dit, le Tibétain est mon soi supérieur personnifié et A. A. Bailey en est le soi inférieur. Un de ces jours (si j'ai jamais le plaisir de le rencontrer) je lui demanderai comment mon soi supérieur personnalisé peut m'envoyer des colis de divers endroits de l'Inde, car c'est ce qu'il a fait." »

Après un mois, craignant de tomber malade et de laisser seuls ses trois enfants, elle refuse de poursuivre. Le Tibétain lui conseille d'entrer en contact avec le Maître K H. qui la rassure et lui dit qu'elle n'est pas en danger ni physiquement ni mentalement, qu'elle a là l'opportunité de faire un travail de grande valeur, et qu'il n'a pas l'intention de la transférer dans l'ashram du Maître D.K. Le travail reprend donc.

Alice Bailey donne encore des précisions sur le mode de transmission :

"Au début de mon travail pour le Tibétain, je devais écrire à des heures régulières et c'était une dictée claire et précise. C'était donné mot à mot, de telle sorte que je puisse affirmer qu'indubitablement j'entendais une voix. On peut donc dire que j'ai commencé par une technique de claire audience : mais très vite je découvris que comme nos pensées étaient en harmonie, cette technique n'était pas nécessaire et que, si je me concentrais assez, si mon attention était concentrée adéquatement, je pouvais enregistrer et écrire les pensées du Tibétain qu'il exprimait et formulait soigneusement telles qu'il les introduisait dans mon mental. Ceci exige que soit atteint et conservé un point d'attention intense et concentré.

C'est presque semblable à la capacité que l'étudiant avancé en méditation peut démontrer pour maintenir son point extrême d'attention spirituelle au degré le plus élevé possible. Cela peut être fatiguant dans les premiers temps, quand on essaie probablement trop fort de bien faire, mais après c'est sans effort, et le résultat est la clarté de la pensée et la stimulation qui a un bon effet physique.

Aujourd'hui, comme résultat de vingt-sept ans de travail avec le Tibétain, je peux entrer en relation télépathique avec lui sans la moindre difficulté. Je peux et dois préserver mon intégrité mentale tout le temps; je peux toujours discuter avec lui s'il me semble en tant qu'Occidentale que j'en sais plus que lui sur certains points de présentation. Quand nous avons une discussion sur quelque donnée, invariablement, j'écris comme Il veut que le texte soit écrit, bien qu'il soit capable de le modifier après en avoir parlé avec moi. S'il ne change pas sa rédaction, ni son point de vue, je ne change pas ce qu'il a dit.

Après tout, ces livres sont les siens, non les miens et, fondamentalement, la responsabilité est sienne. Il ne me passe aucune erreur et Il surveille la version finale avec grand soin. Il n'est pas seulement question de prendre sous sa dictée et ensuite de lui soumettre le texte, après l'avoir tapé. Il est question de sa supervision attentive sur la version finale. Je le mentionne avec force, car beaucoup de gens, quand le Tibétain dit quelque chose qui ne leur convient pas personnellement, sont capables de considérer ce point de désaccord comme étant dû à une interpolation de ma part. Cela n'est jamais arrivé, même si je ne suis pas toujours d'accord ou si je ne comprends pas; je veux le répéter. J'ai publié exactement ce que le Tibétain a dit. Sur ce point précis, je maintiens fermement ma position. Quelques étudiants aussi, qui ne comprennent pas ce que le Tibétain veut dire, affirment que ses prétendues ambiguïtés sont dues à ce que j'ai mal interprété ce qu'il disait. Là où il y a des ambiguïtés, et il y en a beaucoup dans ses livres, elles sont dues, au fait qu'il lui était absolument impossible d'être plus clair, à cause de la limitation de ses lecteurs et de la difficulté de trouver les mots pouvant exprimer des vérités plus nouvelles et les perceptions intuitives qui planent encore aux frontières du développement de la conscience de l'homme."

Conclusion du Maître D.K.

La conclusion d'un des livres est une recommandation de bon comportement :

"Je termine en priant tous ceux qui lisent ces instructions de réunir leurs forces, de renouveler leur consécration au service de l'humanité, de subordonner leurs idées et leurs désirs au bien du groupe, de détacher leur regard d'eux-mêmes et de le fixer sur la vision, d'éviter les paroles vaines et la critique, les commérages et les potins, de lire et d'étudier afin que l'œuvre puisse se poursuivre avec profit."

La conclusion de l'œuvre est la conclusion de son dernier livre :

"Puissent la lumière, l'amour et le pouvoir briller sur votre chemin, et puissiez-vous, en temps voulu et le plus tôt possible, vous tenir devant l'Initiateur et rejoindre les rangs de Ceux qui - activement et consciemment - aiment leurs semblables, travaillent en tant qu'Énergies reconstructrices et régénératrices, et pour toujours servent.

Je signe de mon nom, Maître Djwhal Khul, puisque mon identité a été révélée.

LE TIBETAIN."

Extrait d'une Déclaration faite par le Tibétain :

"Il suffit de dire que je suis un disciple Tibétain d'un certain grade, ce qui signifie peu de chose pour vous, car tous sont des disciples et y compris le Christ Lui-même, et au-delà. Je vis dans un corps physique comme d'autres hommes, aux confins du Tibet. Du point de vue exotérique, je préside parfois un groupe nombreux de lamas tibétains quand mes autres occupations me le permettent. C'est pourquoi on a rapporté que je suis un moine de cette lamaserie particulière. Mes associés dans le travail de la Hiérarchie (et tous les vrais disciples sont associés à ce travail) me connaissent par un autre nom et une autre fonction. A.A.B. sait qui je suis et me reconnaît par deux de mes noms.

Je suis un de vos frères, un de ceux qui ayant cheminé sur le Sentier un peu plus longtemps que l'étudiant moyen ont assumé de ce chef des responsabilités plus vastes. J'ai lutté et frayé ma voie vers un domaine de lumière encore inconnu de l'aspirant qui lira cet article. Il faut donc à tout prix que j'agisse en transmetteur de lumière. Je ne suis pas un vieil homme selon l'âge attribué aux éducateurs. Toutefois je ne suis ni jeune ni dépourvu d'expérience. Mon travail consiste à enseigner et à répandre la connaissance de la Sagesse Éternelle à tous ceux qui s'y intéressent, et je m'y suis adonné pendant de nombreuses années. J'essaye aussi d'aider le Maître M. et le Maître K.H. à chaque occasion, car j'ai été longtemps en liaison avec Eux et avec Leur travail.

Dans tout ce qui précède, je vous ai dit beaucoup, tout en ne disant rien qui puisse vous inciter à me vouer cette obéissance aveugle et cette dévotion irraisonnée qu'un aspirant émotif offre au Guru et au Maître qu'il n'est pas encore en mesure de toucher directement. D'ailleurs, il ne pourra établir ce contact désiré qu'après avoir transmué sa dévotion émotionnelle en dévouement désintéressé au Service de l'humanité – non envers le Maître. 

Les livres que j'ai écrits sont diffusés sans que je tende à en imposer la foi. Ils peuvent être corrects, vrais, et utiles, tout comme ils peuvent ne pas l'être. C'est à vous qu'il appartient de vérifier leur justesse par une bonne mise en pratique et en exerçant votre intuition. Ni moi ni A.A.B. ne sommes intéressés à les faire acclamer en qualité d'écrits inspirés ou à entendre parler d'eux (à voix basse) comme de l'œuvre d'un des Maîtres. Ces livres auront atteint leur but s'ils présentent la vérité selon l'ordre logique et les enseignements déjà donnés au monde, et si leur contenu élève l'aspiration et la volonté de service des lecteurs hors du plan émotionnel jusque sur le plan mental (celui où l'on peut rencontrer les Maîtres).

Si l'enseignement apporté évoque une réponse de la pensée illuminée du travailleur sur terre et provoque chez lui des éclairs d'intuition, que cet enseignement soit accepté. Dans le cas contraire, qu'il soit laissé. Si les indications données sont finalement corroborées, ou apparaissent vraies selon la Loi des Homologies, alors tout est bien. Mais s'il n'en est pas ainsi, le lecteur se doit de rejeter mes affirmations."

AOÛT 1934

RÉNOVATION DU MOUVEMENT...


Symbole représentant les Groupes du Triangle de la Lucis Trust

Après la 1ère Guerre Mondiale, la Société Théosophique avait déjà entamé sa période de déclin. Alors que les premiers chapitres de "Initiation Humaine et Solaire" sont publiés dans la revue officielle de la S.T., cette publication s'interrompt brusquement, du fait de la jalousie et du conservatisme de quelques membres influents. En 1919, un an avant ces événements, Bailey pensait déjà que la Société Théosophique avait "dégénéré en un groupe sectaire, plus intéressé par la création et le maintien de loges et par l'accroissement d'adhésion que par le travail consistant à transmettre les vérités de la Sagesse Éternelle au grand public".

Par l'intermédiaire de "L'Association Théosophique" (née en marge de la Société Théosophique dans une scission), elle fonde avec Foster Bailey la Fondation "Lucis Trust" puis l'"École Arcane" en son sein, quelques années plus tard, pour former des disciples aux enseignements du Maître Tibétain. 

HISTOIRE DE LA "LUCIS TRUST"
et ses multiples ramifications



« Lucis Trust » est une entreprise à but non lucratif créée en 1920 dans l'État de New-York aux États-Unis par Alice Bailey et son mari Foster dans le but de gérer les 25 ouvrages ésotériques écrits par Alice Bailey. L'entreprise possède des sièges à New York, Londres et Genève.

Lucis Trust, au départ "Lucifer Trust", s’occupe des activités d’une maison d’édition la "Lucifer Publishing Companies" (devenue la "Lucis Publishing Companies"), s’occupe d’une librairie, gère une école (« Arcane School »), et directrice de d’autres groupements connexes comme la "Lucis Productions", la "Bonne Volonté Mondiale" et "Triangles". (les Triangles réunissent les hommes et femmes de bonne volonté dans un service mondial pour un nouvel âge mondial).

Bailey a donc changé le nom de "Lucifer Trust", pour "Lucis Trust" parce qu’évidemment cela provoquaient des réticences, et aussi parce que, finalement, cela révélait la vraie nature de l'âge nouveau trop clairement à la masse... Le comble : À une certaine époque, le bureau d'affectation spéciale de la Lucis Trust en tant que membre du Conseil économique et social des Nations Unies à New York, était situé au 666 United Nations Plaza!

Selon la Lucis Trust, ce nom avait été donné à l’origine parce que Bailey considérait Lucifer, l'ange déchu, comme un principe positif, tout comme Helena Blavatsky, fondatrice de la société théosophique aujourd'hui classée comme grande secte dont les grands axes sont : ésotérisme, spiritisme, sorcellerie.

Accréditée auprès du Bureau d’information publique de l’Organisation des Nations Unies, la Lucis Trust a le statut consultatif auprès du conseil économique et social de l’O.N.U. et maintient des relations informelles avec un grand nombre d’organisations non gouvernementales, nationales et internationales. À cet effet, elle participe régulièrement à diverses activités de l’O.N.U.

Pratiquée par les Francs-maçons du "Droit Humain" une loge mixte maçonnique rattachée à l'obédience libérale, anticonformiste et à majorité féminine (la loge des parents de Dominique Strauss Khan), son influence est d'autant plus profonde qu'elle est très discrète.

Son symbole est de haute initiation, dans lequel la croix gammée et le serpent gnostique expriment bien des liens et des affinités occultes. Ce serpent, inspirateur de désobéissance, d'insubordination et de révolte, fut maudit par les anciens théocrates, alors qu'il était en honneur parmi les Initiés.

La « Bonne Volonté Mondiale »



Le mouvement de la « Bonne Volonté Mondiale » ("World Goodwill"), fondé en 1932, est une des activités les plus importantes du Lucis Trust. Cette branche de la Lucis Trust se voulait la façade d’une organisation visant à faire la promotion d’un nouvel ordre mondial fraternel. Cette fraternité universelle devrait être les premier pas vers une religion universelle, vers un nouvel âge... Le nom de cette organisation mondialiste cherche à faire oublier toute association que l’on pourrait faire avec une organisation « luciférienne ». Ici, le nom affiche une organisation ayant des buts louables. Et de fait, « Bonne Volonté Mondiale » a put facilement se faire inviter à tout occasion pour faire la promotion de ses idées...


Le mouvement de la "Bonne Volonté Mondiale", a été reconnu par l'ONU comme une organisation non gouvernementale (ONG) présente aux sessions de l'ONU de Genève et de New-York. "Bonne Volonté Mondiale" est membre du conseil économique et social de l'ONU. Il est aussi à la base de la fondation d'Amnestie International.. Ce rôle a attiré des critiques accusant justement l'ONU d'avoir une idéologie "New Age".



L'objectif déclaré de la « Bonne Volonté Mondiale » est de coopérer dans le monde pour la réapparition du CHRIST (cf : « One Earth », le magazine de la Fondation Findhorn , Octobre / Novembre 1986, Vol. 6, Numéro 6, p.24.).

Ce Christ ésotérique du nouvel âge, que les newagistes appellent le "Maitreya" et que les Chrétiens appréhendent pour être l’Antéchrist...

À cette fin, donc, sous la direction de Foster et Alice Bailey, la Lucis Trust a inventé le "sous-groupe" appelé la "Bonne Volonté Mondiale" qui est devenue une organisation non gouvernementale officielle au sein de l'Organisation des Nations Unies.

Mais le travail ésotérique à l'intérieur du l'O.N.U. ne s'arrête pas à ces groupes occultes reconnus. Une grande partie de l'élan à ce processus a été initié par le métier d'officier de deux secrétaires généraux de l'O.N.U., Dag Hammarskjöld (poste occupé: 1953-1961) et de U Thant (poste occupé: 1961-1971) qui lui succéda, et un secrétaire adjoint général, le Dr Robert Muller.

École Arcane


Symbole du Nouvel Âge selon l'École Arcane

Alice Bailey a fondé l'École Arcane en 1923 qui est une des premières société de spiritualité relevant du mouvement du Nouvel Age.

Thèmes principaux :

- Le corpus théorique d'Alice Bailey et du Maître Djwal Khul s'articule autour de thématiques héritées de l'enseignement spiritualiste de la Société Théosophique de Mme Blavatsky.

- Le fonctionnement de l'âme à partir des Yoga Sutras de Patanjali

- La méditation occulte

- La réincarnation et la question du Karma

- Les rayons, étude de l'influence des 7 rayons cosmiques - énergies spirituelles supposées influencer la vie dans les différents domaines de l'existence (civilisations, nations, animaux, psychologie et vie spirituelle de toute entité individualisée, etc.)

L'École Arcane enseigne à partir des ouvrages (entre-autre) d'Helena P. Blavatsky, Annie Bessant, Swami Vivekananda, Mabel Collins, Arthur A. Powell, Charles W. Leadbeater, Sir Oliver J. Lodge, et évidemment les ouvrages d'Alice Bailey...

Théosophie Moderne


Helena P. Blavatsky, fondatrice de la théosophie, basait sa doctrine sur le concept des races-racines. La doctrine soutenait que chaque vaste cycle de temps était dominé par une race-racine particulière, la cinquième race-racine de notre propre cycle étant la race aryenne. Sans surprise, cette doctrine fut facilement adaptée par divers milieux völkisch quand la théosophie atteignit l’Europe centrale, et joua un rôle majeur dans certaines sociétés occultes comme les Nouveaux Templiers de Lanz von Liebenfels et sa théozoologie, qui fournit le catalyseur pour l’émergence du national-socialisme.

C’est en Amérique qu’Alice découvrit les ouvrages de H.P. Blavatsky, et elle atteignit un niveau important dans la Société de Théosophie. Tout en conservant une croyance en le Christ dans un contexte plus mystique, elle rejeta le christianisme orthodoxe comme étant trop limité. Elle quitta la ST à cause de ses luttes de factions, mais la théosophie demeura néanmoins la base de sa propre doctrine.

Cette doctrine incluait le concept de « Maîtres cachés », des êtres super-évolués visant à réaliser un « Maître Plan » cosmique pour la planète et l’humanité (d’autres occultistes, incluant Aleister Crowley, conservèrent aussi ce concept du « Maître caché »). Son Maître était Koot Hoomi, et en 1919 elle affirma avoir établi un contact astral avec un autre Maître appelé « le Tibétain ».

En 1923, elle épousa le théosophiste Fred Bailey, et cette même année ils fondèrent l’Ecole Arcane pour promulguer le Grand Plan Universel. Des « Centres Triangles » ont été créés après 1937 pour continuer ce travail, en plus d’autres groupes comme « World Goodwill » et « Lucis Trust ».

Une grande partie de la doctrine actuelle est clairement libérale et mondialiste, ou du moins susceptible de telles interprétations. Les groupes de Bailey travaillent aujourd’hui avec l’ONU et sont reconnus par lui. Il est même possible que ce soit Bailey qui ait créé le terme de « Nouvel Ordre Mondial », maintenant tellement en vogue chez les mondialistes.

Néanmoins, le concept de Bailey d’un ordre humain plus universel, à la différence du présent concept ploutocratique, reconnaissait l’importance de la différenciation raciale et nationale, rejetant à la fois la haine raciale et le nivellement racial, constituant ce qu’on pourrait considérer comme une troisième voie.

DESTIN SPIRITUEL DES NATIONS

À la différence de ceux qui basent leur mondialisme sur des considérations matérialistes, qu’ils soient marxistes ou capitalistes, Bailey considérait que chaque nation et race avait son âme propre, un concept qu’on peut retrouver chez des philosophes allemands comme Hegel et Fichte, et qui fut développé dans un contexte psychologique par Carl G. Jung. Dans cette doctrine, chaque race et chaque nation, en tant qu’agrégat ou collectivité, possède son propre esprit qui se manifeste dans une personnalité raciale/nationale, tout comme un individu possède sa propre personnalité. C’est cette personnalité collective qui détermine le karma d’une race ou d’une nation, d’un point de vue ésotérique.

Elle considérait par exemple le problème juif du point de vue d’un karma racial et d’une personnalité raciale. Dans sa biographie inachevée, elle écrit :

« Il y a des torts des deux cotés… Dans les premières phases de l’histoire biblique, les Égyptiens persécutèrent les Juifs, et la persécution a été leur lot à travers les années…

Il doit y avoir quelque cause fondamentale pour cette persécution constante et incessante, quelque raison pour laquelle ils ne sont pas aimés. Quelle peut-elle être ? La cause fondamentale est probablement profondément enracinée dans certaines caractéristiques raciales… On affirme que le Juif est strictement matériel, que le tout-puissant dollar compte plus pour lui que les valeurs éthiques et qu’il est rapide et expert pour tirer avantage des Gentils. Mais la religion juive n’insiste aucunement sur l’immortalité ou sur la vie après la mort… Pourquoi ne prendraient-ils donc pas le meilleur de la vie sur le plan matériel ? … Tout cela est compréhensible mais ne favorise pas de bonnes relations. »


« A mesure que j’ai étudié et réfléchi et posé des questions, certaines choses se sont clarifiées dans mon esprit et font partie – pour moi – de la réponse. Les Juifs s’accrochent à une religion qui est fondamentalement obsolète. Ce qui se met entre le Juif orthodoxe et la masse des Gentils, ce sont ses tabous religieux, car la foi juive est largement une religion du ‘Tu ne feras pas’. Cela conditionne la pensée non-juive concernant le Juif non-orthodoxe et plus jeune dans son matérialisme, dont Shylock est le symbole … Un handicap vient des Juifs eux-mêmes. Personnellement, je n’ai encore jamais trouvé un Juif qui pourrait admettre qu’il y a peut-être eu des torts ou de la provocation de leur part. Ils prennent toujours la position que ce sont eux qui sont maltraités… »

Dans son livre « Guérison Ésotérique », elle cite la loi du karma dans la détermination des relations raciales: « Aujourd’hui la loi est en train d’agir, et les Juifs sont en train de payer le prix, factuellement et symboliquement, pour tout ce qu’ils ont fait dans le passé ».

Bailey s’opposait au sionisme comme à une forme d’arrogance raciale, critiquant la demande juive de « la soi-disant restitution de la Palestine, l’arrachant à ceux qui l’ont habitée pendant des siècles ». En refusant de voir que leurs actions avaient attiré la persécution sur leurs têtes depuis l’ancienne Égypte, les Juifs continueraient à être les victimes de « l’aspect punitif de la Loi de la cause et de l’effet » (le karma).

La réponse au problème juif, affirme Bailey, est que les Juifs, au lieu de se considérer comme un peuple élu au-dessus de tous les autres, devraient se « conformer à la civilisation, au fondement culturel et aux standards de vie de la nation à laquelle ils sont liés et dans laquelle ils devraient s’assimiler ». Elle affirme aussi que cela aura lieu « quand l’égoïsme dans les relations commerciales et les tendances manipulatrices prononcées du peuple hébreu seront échangés contre des formes d’activité plus désintéressées et plus honnêtes ».

RACES-RACINES

Comme nous l’avons dit, Bailey devait beaucoup à la théosophie et à sa doctrine des races-racines. Dans son livre Prophéties, elle fait allusion à "l’émergence d’un nouveau type racial" : « Cette nouvelle race est en train de se former dans chaque pays, mais surtout dans les pays où on peut trouver la Cinquième Race ou race caucasienne ».
Une nouvelle distribution spirituelle surgirait de l’émergence de cette cinquième race-racine, et cette nouvelle race-racine serait elle-même largement un concept spirituel, ou une race de l’esprit, rappelant la doctrine raciale de philosophes comme Oswald Spengler, Julius Evola et Francis Parker Yockey. Le concept est davantage un état d’esprit que de physiologie, bien que Bailey soutient que ce développement de conscience "conditionne et détermine la nature corporelle", aboutissant à une nouvelle physiologie raciale. Cependant, en tant qu’ésotériste, Bailey voit l’importance primordiale d’un état élevé de "perception mystique".

UN NOUVEL ORDRE MONDIAL BASE SUR UNE METAPHYSIQUE RACIALE

Comme nous l’avons dit, Bailey recommandait un "Nouvel Ordre Mondial" très différent de celui des actuels propagandistes ploutocrates et libéraux qui cherchent à imposer une dictature mondiale qui nivellera toutes les races, nations et cultures en accord avec leur but d’un supermarché mondial. C’est la contradiction entre l’internationalisme métaphysique de Bailey et le cosmopolitisme matérialiste des mondialistes ploutocrates.

Le mari d’Alice, Foster Bailey, déclarait en 1972 dans son livre "Running God’s Plan" [Suivre le Plan de Dieu] qu’une Europe unie faisait partie du Maître Plan : contrairement aux plans ploutocratiques et mondialistes pour exploiter une Europe unie basée sur des considérations purement économiques, comme cela se manifeste dans l’actuelle "Communauté Européenne", cette Europe unie ne chercherait pas à supprimer les différentes langues et nations d’Europe, mais chercherait un réalignement des nations pour une coopération européenne. Foster Bailey fait allusion à une tentative d’Europe unie, initiée par des « peuples unificateurs vivant dans la vallée du Rhin… Ce fut la tentative d’un disciple mais elle ne réussit pas ».

Comme un adversaire l’a remarqué, cette allusion devait concerner Hitler, et il est remarquable que Foster Bailey en parle comme d’un "disciple", désignant probablement un initié ésotérique accomplissant le "Plan" des "Maîtres cachés".

Ce "Nouvel Ordre Mondial", d’après Alice, serait fondé sur la reconnaissance que les peuples sont à des "stades différents d’évolution". Le nouvel ordre éviterait donc toute tentative d’« imposer aux nations un type uniforme de gouvernement, une religion synthétique, ou un système de standardisation ».

« Les droits souverains de chaque nation seront reconnus, et leurs génies particuliers, tendances individuelles et qualités raciales pourront s’exprimer pleinement. », précise-t-elle.

« Ce sera un monde dans lequel les distinctions raciales et les unités nationales seront reconnues comme enrichissantes pour l’ensemble et contribuant à la signification de l’humanité. »

Bailey considérait que les tentatives d’établir un super-État mondial, comme le recommandent les actuels partisans ploutocrates et libéraux d’un "Nouvel Ordre Mondial", relevaient d’un "concept déformé et parodique".

Les doctrines d’Alice Bailey, en dépit de toutes les déformations accomplies par la masse des libéraux du New Age, se révèlent être une source de résistance face aux conceptions matérialistes d’un Etat Mondial. Elles parlent aussi de la promesse d’un Nouvel Eon basé sur l’émergence d’une nouvelle race-racine fondée sur une race caucasienne revitalisée, spiritualisée et unie.

Continuité...

L'école Arcane et le mouvement Bonne Volonté Mondiale, créés par elle en 1923 et 1932 existent encore, la première consacrée a l'acquisition présumée de pouvoirs parapsychiques, la seconde à la préparation du retour du Christ cosmique.

Les théoriciens du Nouvel Age et de nombreux chefs de sectes ont largement puisé dans l'héritage doctrinal Bailey. Faits curieux : soit ils ne lui accordent pas d'influence, soit ils déclarent avoir reçu des "révélations" - similaires - par d'autres voies mystérieuses.

Toujours est-il que les "nouveaux christs" n'ont pas manqué, tous venus avec leur religion sous l'aile : le Christ de Montfavet avec son Église Chrétienne Universelle ; Maîtreya, présent dans la communauté asiatique de Londres depuis 1982, comme le prétend le mouvement Partage International de Benjamin Creme ; le Christ cosmique du Mandarom de Castellane, avec son Aumisme, etc...

Pour certains groupes Nouvel Âge, la religion mondiale sera élaborée à partir de matériaux orientaux et ésotero-occultistes (thèmes de la réincarnation et du karma, de l'Illumination, des pouvoirs paranormaux...) ; pour d'autres, elle serait celle de l'homme céleste, cosmique, divinisé.

L'existence d'un Gouvernement Mondial accélérerait le processus du retour de l'Age d'Or, dit-on facilement dans les milieux Nouvel Age. Pour l'heure, les "réseaux" ( SPINs, selon M. Ferguson), créés, autonomes et quelquefois combinés, ne cherchent qu'à influer sur les politiques en place, notamment par le biais de l'écologie considérée comme une Nouvelle Culture Planétaire.

La vision écologique du Nouvel Age est de type holiste : la Terre-Gaïa comme être vivant dont chaque homme, animal, végétal et minéral font partie; une Nouvelle Alliance avec la Nature ; une écologie à la base de la Nouvelle Société post-industrielle, etc. La tentation d'un Gouvernement mondial a saisi quelques chefs de sectes bien connus, or, nombre de sectes proposent, elles aussi, leur religion mondiale :  : Maharishi Mahesh Yogi (Méditation transcendantale), religion universelle solaire pour la Fraternité Blanche Universelle d'O.M. Aïvanhov (FBU), religion athée pour le Mouvement Raëlien, de Claude Vorilhon (mouvement raëlien), la "Nouvelle Acropole" de J.A. Livragareligion unificatrice mondiale pour Sukyo Mahikari ; christianisme mondial pour Moon ; un nouvel ordre scientiste planétaire de L. Ron Hubbard (Scientologie), etc...

L'émergence d'une civilisation planétaire nécessitera un ordre politique accordé à l'ordre cosmique. Le maître tibétain d'Alice Bailey lui avait communiqué le "Plan" du nouvel ordre mondial ; et c'est à cet effet qu'elle avait créé "Bonne Volonté Mondiale".

Influences et personnalités - opposants à la théosophie moderne

Les artistes qui ont été inspirés par les doctrines de la théosophie sont nombreux. À titre d'exemple, on peut citer au niveau musical les compositeurs Ruth Crawford-Seeger, Dane RudhyarCyril Scott ou encore, plus célèbre, Alexandre Scriabine. Mais c'est particulièrement dans le domaine des arts picturaux et de la littérature que les théories théosophiques connurent beaucoup de succès, comme par exemple auprès de James EnsorWassily KandinskyPiet MondrianJackson PollockFranz Kafka ou encore William Butler Yeats.

Par ailleurs, la théosophie aurait touché dans sa jeunesse londonienne l'exploratrice et tibétologue Alexandra David-Néel et l'aurait incitée à explorer l'Asie. Elle aurait même vécu un certain temps dans une maison au siège international de la Société théosophique à Adyar en Inde, dont elle décrit les adeptes avec une certaine ironie dans un livre posthume,Le sortilège du mystère.

Certains auteurs comme Nicholas Goodrick-Clarke pensent qu'Adolf Hitler aurait été inspiré par le livre Doctrine Secrète de Madame Blavatsky, et qu'il en aurait tiré une interprétation erronée du concept de race Aryenne et de sa suprématie, notamment à partir du chapitre IV du volume 3, Création des premières races. Or les « vagues de vie » auxquelles elle fait référence dans la "Doctrine Secrète" s'étendent sur des dizaines de millions d'années, et elle condamna fermement, au nom de la théosophie, toute forme de racisme quel qu'il soit. Il faut aussi citer les écrits de deux émules de Blavatsky : Guido von List (1848-1919) et Jörg Lanz von Liebenfelsoccultistes autrichiens.

René Guénon et la Société théosophique

Parmi les opposants à la théosophie moderne, René Guénon est un des plus virulents. Dans la seconde édition de 1928 du livre "Le Théosophisme, histoire d'une pseudo-religion" (1921), il déclare en note additionnelle : « ...voyant dans le théosophisme une erreur des plus dangereuses pour la mentalité contemporaine, nous avons estimé qu'il convenait de dénoncer cette erreur au moment où, par suite du déséquilibre causé par la guerre, elle prenait une extension qu'elle n'avait jamais eue jusque là... ».

Il y établit également une distinction entre « théosophie » et « théosophisme ». Dans l'avant-propos, il écrit :

« Nous devons avant tout justifier le mot usité qui sert de titre à cette étude : pourquoi "théosophisme" et non "théosophie" ? C'est que, pour nous, ces deux mots désignent deux choses très différentes, et qu'il importe de dissiper, même au prix d'un néologisme ou de ce qui peut paraître tel, la confusion que doit naturellement produire la similitude d'appellation. (...)

En effet, bien antérieurement à la création de la Société dite théosophique, le vocable de théosophie servait de dénomination commune à des doctrines assez diverses, mais appartenant cependant toutes à un même type, ou du moins procédant d'un même ensemble de tendances ; il convient donc de lui garder la signification qu'il a historiquement. (...)

Telles sont par exemple, des doctrines comme celles de Jacob Bœhme, de Gichtel, de Wiliam Law, de Jane Lead, de Swedenborg, de Louis-Claude de Saint-Martin, d'Eckartsausen ; nous ne prétendons pas en donner une liste complète, nous nous bornons à citer quelques noms parmi les plus connus. (...) Or, l'organisation qui s'intitule actuellement "Société théosophique", dont nous entendons nous occuper ici exclusivement, ne relève d'aucune école qui se rattache, même indirectement, à quelque doctrine de ce genre ; sa fondatrice, Mme Blavatsky, a pu avoir une connaissance plus ou moins complète des écrits de certains théosophes, notamment de Jacob Bœhme, et y puiser des idées qu'elle incorpora à ses propres ouvrages avec une foule d'autres éléments des provenances les plus diverses, mais c'est tout ce qu'il est possible d'admettre à cet égard (...). »


Livre en pdf à télécharger...
(en cliquant sur le titre du livre)
"Le Théosophisme, histoire d'une pseudo-religion", de René Guenon

LA LUCIS TRUST ET CES TENTACULES...



Dans un ouvrage d’Alice Bailey intitulé "L'éducation pour une nouvelle ère", elle suggère que, la citoyenneté mondiale devrait être l'objectif d’un "Nouvel Âge" éclairé, avec une fédération mondiale et une "intelligence" régnant sur le monde... En d'autres termes, un gouvernement mondial unique et un nouvel ordre mondial...

C’est vers les années 1920 que la Société théosophique connaît de nombreux schismes et perd progressivement de son influence. Ces ruptures ont donné naissance à des mouvements et groupements divers tels que :

l’"Anthroposophie" de Rudolf Steiner (approche se voulant plus chrétienne que la théosophie et centrée sur l’Homme),

l’École Arcane d’Alice Bailey (qui se veut la continuation directe de la doctrine de Mme Blavatsky en y incorporant une dimension fortement chrétienne),

l’"Agni Yoga Society" d’Helena et Nicholas Roerich

le mouvement "New Age", dont certains de ses acteurs se réclament des enseignements théosophiques.

D’autres acteurs plus controversés s’inscrivent également dans cette lignée tel que :

l’école dite de la Nouvelle Acropole (encore très puissante en Amérique du Sud)

au sein du mouvement New Age, dans les années 1970, le mouvement "Share International", fondé par Benjamin Creme, un Écossais se réclamant des écrits d’Helena Blavatsky et plus particulièrement de ceux d’Alice Bailey.

LUCIS TRUST est parrainé, entre autres, par Robert McNamara , ancien ministre de la Défense aux États-Unis, le président de la Banque mondiale, membre de la Fondation Rockefeller, et Thomas Watson (IBM, ancien ambassadeur à Moscou).

La secte sponsorise, encore, les organismes suivants :

- L'UNICEF

- L'O.N.U. a longtemps été l'un des signes avant-coureurs du monde avant tout pour la "Nouvelle Spiritualité" et le "New World Order" sur la base de l'occulte et les principes maçonniques. Sept ans après la naissance de l'O.N.U., un livre a été publié par le théosophe et fondateur de la LUCIS TRUST, Alice Bailey sur la croissance de l'intelligence humaine en résonance avec les ondes du cosmos et l’avènement d'une nouvelle ère d'éveil spirituel qui allait changer la face du monde, politiquement, socialement, au point d'exiger un nouvel ordre mondial...

- Goodwill Ambassadors of the World (Bonne Volonté Mondiale)


Ainsi que :

- Greenpeace International
- Amnesty International
- Société Théosophique
- École Arcane
- Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde
- New Order Planification Council
- Council on Foreign Relations ou CFR
- Bildeberger Group
- Commission Trilatérale
- The Triangles
- La "F.E.D."
Office of Strategic Services, le Bureau des services stratégiques, ancienne agence de renseignement du gouvernement des États-Unis, remplacée en 1947 par la "CIA", ce sigle est souvent associé à l'espionnage.
- Mouvement du Partage International (Share International) de Benjamin Creme
- Mouvement Zeitgeist, propagande
- Mouvement des Indignés, manifestations


Symbole de l'antakarana ou "anthakarana", En sanscrit, cela signifie "pont" entre notre "Moi Conscient" et notre "Moi Supérieur". Selon Alice Bailey, c’est un symbole millénaire tibétain. Utilisé par la nécessité pour l’être humain d’être connecté à sa dimension supérieure divine. Grâce à ce symbole, on peut se connecter aux mémoires Akashiques.

BIBLIOGRAPHIE D'ALICE BAILEY
La liste des ouvrages du Maître D.K.

Les 18 livres attribués au Maître Tibétain, Djwal Khul transmis par Alice A. Bailey, aux éditions Lucis Publishing Company :

1 - Initiation humaine et solaire (1922)
2 - Lettres sur la Méditation Occulte (1922)
3 - Traité sur le Feu Cosmique (1925)
4 - Traité sur la Magie Blanche (1934)
5 - L'État de Disciple dans le Nouvel Âge, vol. I (1944)
6 - L'État de Disciple dans le Nouvel Âge, vol. Il (1945)
7 - Les problèmes de l'Humanité (1947)
8 - Le Retour du Christ (1948)
9 - La Destinée des Nations (1949)
10 - Le Mirage, Problème Mondial (1950)
11 - La Télépathie et le Corps Éthérique (1950)
12 - Éducation dans le Nouvel Âge (1954)
13 - Extériorisation de la Hiérarchie (1957)

Traité sur les Sept Rayons (1936-1960) :

14 - Vol. I - Psychologie Ésotérique I (1936)
15 - Vol. II - Psychologie Ésotérique II (1942)
16 - Vol. III - Astrologie Ésotérique (1951)
17 - Vol. IV - Guérison Ésotérique (1953)
18 - Vol. V - Les Rayons et les Initiations (1960)

Alice Bailey est aussi l'auteure des ouvrages suivants :
(Publications de la Lucis Trust)

La Conscience de l'Atome
L'Âme et son Mécanisme
De l'intellect à l'Intuition
De Bethléem au Calvaire
La Lumière de l'Âme (Les Yoga Sutras de Patanjali, paraphrasés par le Tibétain et commentés par Alice Bailey) 

ainsi que "Autobiographie inachevée"...
Une compilation appelée "Réfléchissez-y" a été réalisée, vers 1970, par un "étudiant" comme il se nomme lui-même, Aart Jurriaanse, sud-africain décédé en 2002. Elle est constituée d'extraits soigneusement référencés (n° du livre, pages extraites) groupés en 184 thèmes ou concepts, sur 650 pages environ.

Vous pouvez consultez ou télécharger ces ouvrages-ci d’Alice Bailey :
(en cliquant sur les titres des livres)




Une bibliographie est disponible à cette adresse :